mon principal me met sur la touche

Comment dois-je réagir ?
Evidemment, je ne peux qu'affirmer ici, moi, que je suis une prof consciencieuse, que je ne fais pas d'éclat (ni avec la hiérarchie ni avec mes collègues), que j'ai jusque-là été appréciée et bien notée. Mon inspection l'an dernier s'est bien passée. Bref, je m'estime dans la norme, sans prétendre à être une super-prof. Mes rapports avec ma précédente principale se passaient bien et elle reconnaissait mon travail.
Mais voilà, l'actuel principal en a après moi, ne me dit pas bonjour, ne me nomme pas dans les profs de 6ème en conseil d'enseignement alors que j'ai deux classes, me reprend sur tout ce que je dis (et je m'abstiens de rien dire qui ne soit essentiel, vus nos rapports). Je suis allée lui demander s'il avait un sujet de mécontentement, il m'a soutenu que non, et pourtant rien n'a changé depuis. Je suis la prof fantôme.
Bien sûr, j'ai été absente pour raisons médicales : une fois une semaine et une fois dix jours, alors que j'ai dû choisir d'être hospitalisée ou non pour dépression avec idées suicidaires. Je vais mieux, j'ai remonté la pente, mon traitement m'équilibre, je n'embête personne avec mes états d'âme.
Mais, alors qu'on peut réagir quand un supérieur vous agresse, comment faire quand on vous nie ? Je me sens démunie, et pourtant je ne veux pas me laisser faire.
Je précise que mes collègues sont d'accord sur le fait qu'à ce conseil d'enseignement il m'a "super mal parlé" (je cite), mais sont plutôt incrédules sur le fait que ce soit volontaire ( ) ou me conseillent de laisser couler, ce qui me met mal à l'aise, parce qu'à mes yeux je perds de mon crédit en acceptant de me laisser traiter comme ça.

Contacte un syndicat pour une séance de médiation...?

A lire la situation telle que tu la décris, il y a quand même un petit malaise.... N'hésite pas à intervenir et à "forcer" la parole en conseil d'enseignement... Tu peux poser une question, donner ton point de vue (à la fois personnel et en tant que représentante des collègues de ta discipline) ...
En ce moment, entre les dossiers de 3°, l'orientation, le brevet, les CA et j'en passe, nos chefs sont parfois débordés et pas toujours très prévenants.... il s'agit, je n'ose pas croire le contraire, que d'une simple maladresse de sa part....

Courage !

ne jamais faire savoir qu'on est arrêté pour des raisons psy (garder le 1er volet comme indiqué au dos des AM)
ne pas montrer qu'on est affaibli. Il y a tellement de CdE cons qui ne voient là qu'un moyen de prouver qu'ils ont du pouvoir (vu qu'ils n'en ont pas ailleurs)

Prendre la parole "de force" en réunion en faisant remarquer avec humour (!) qu'il a dû t'oublier, bref, mettre les pieds dans le plat mais avec le sourire.
Et si nécessaire, demander un entretien (avec un représentant syndical!).

assez d'accord avec cath pour le recours à l'humour. C'est dur : moi j'ai une tendance un peu parano, je me lance facilement dans une sur-interprétation des moindres signes (je parle de moi là, hein, Passerose) et j'ai pu me rendre malade pour un bonjour prononcé du bout des lèvres sans qu'on me regarde dans les yeux...Quand on en est là, c'est difficile de trouver une vanne légère mais depuis que je m'y efforce, je constate que c'est un bon moyen pour lever les ambiguïtés.
Si ça dure trop longtemps et que ça devient insoutenable, pense à faire une liste des situations "bizarres" que ton chef te fait vivre : si jamais tu dois avoir recours à des syndicats pour une éventuelle démarche contre harcellement, ce genre de petit journal semble super important (témoignage d'une collègue de mon avant dernier collège). J'imagine que si tu postes sur ce sujet, c'est que tu y penses un peu.
Mais d'abord tenter l'humour ! Courage et prends soin de toi.

Je suis de l'avis de Cath. L'essentiel étant de ne pas se laisser mettre à l'écart, que les collègues ne soient pas dupes. Il ne faut pas que ce c** t'isole.

Mon chef d'étab est du même modèle. Je n'apparais jamais sur les listes d'émargements, je ne reçois pas les mails (enfin, ça s'est amélioré depuis que j'ai demandé à l'adjoint, puis à la secrétaire, le tout au moins trois fois, de m'inclure dans la liste d'adresses), je ne suis pas convoquée aux réunions (où il s'étonne de ne pas me voir), ne suis pas tenue au courant des projets (et il s'étonne que je ne le sois pas), me "saute" dans les tournées de serrage de mains...

Ne pense pas réussir à avoir des relations normales avec ce type. En revanche, soignent ton relationnel avec les autres membres de l'équipe, la gestion, la secrétaire... Entourée, appréciée des autres, tu sera une proie beaucoup moins intéressante pour lui.

Et surtout, l'humour, quand il t'agresse. Et la reformulation, devant tout le monde : "si je vous comprends, vous dite que .... ?"

Je suis nulle en conseils, mais je t'embrasse. Comment ça, ça ne t'aide pas ?

Merci beaucoup pour votre soutien. Oui, j'ai été naïve, mais pas tant pour le problème psy (même s'il est au courant, parce que j'en ai parlé à la cantine, et que, voilà, le collège est petit...). Ce que je trouve injuste, c'est que ce dont je lui ai parlé, c'est ma surdité. J'ai évoqué avec lui le fait que je pense à constituer un dossier médical pour aménager mon temps de travail. Déjà, ce jour-là, il en a déduit : "si vous souhaitez vous reconvertir... - Non, non, je ne veux pas arrêter ce métier !" Il a fait la sourde oreille et a ajouté "je comprends, vu comme ça s'est passé pour votre inspection..." Laquelle s'était déroulée aussi bien à l'entretien que sur le papier. Bref, c'est bizarre, il s'est fait une autre image de moi que ce que je suis et que ce qui se passe dans mes cours, ce qui est le plus important !.
Recenser les incidents, je vais commencer, parce que cela commence à s'ajouter, bien que tout soit tordu et pas réellement dit. Je penserai à tout ce que vous m'avez dit, pour que cela m'aide au moment où j'y serai confrontée. J'aimerais bien aussi savoir jusqu'où je peux moi aussi ignorer sa présence : quel est légalement le minimum vital ?

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ça ne vaut pas grand chose mais je sais que tu es une excellente prof Passerose!
quel con celui-là!!!!!!!

Oui, clairement, ce qui est en cause c'est le relationnel de ce monsieur, et pas ton professionnalisme Passerose.

Je me souviens d'avoir été malmenée verbalement une ou deux fois par un CDE particulièrement agacé par mes interventions trop ironiques à son goût. C'était l'époque des IDD et des réductions d'horaires qui allaient avec. Je suis allée le voir et je lui ai demandé en quoi j'avais démérité. Bien sûr, je me faisais des idées, ma note ne stagnait pas plus que celle des autres, il ne voyait pas où était le problème... Pourtant l'année suivante, nos relations sont devenues plus cordiales.
Si j'étais à ta place, je répondrais au mépris par le mépris, parce que j'ai un sale caractère. Je ne suis donc pas de bons conseils. J'espère que la situation va s'améliorer rapidement !

Courage ma belle !
Te laisse pas faire par ce :colere:

Un exemple: mon cde a tendance à dire bonjour de loin, quand il ne peut pas faire autrement. Tout le monde se plaint qu'il s'arrange pour ne pas dire bonjour, ne pas serrer la main.
Du coup quand je le croise, je fonce sur lui avec un grand sourire et la main en avant (pour la lui serrer,hein! pas pour le baffer!). Il n'a plus d'autre choix que d'en faire autant. Et ça m'évite de me dire qu'il m'a évitée, et pourquoi, et qu'est-ce qui se passe et tutti quanti.

Ma CDE a été odieuse avec moi pendant 4 ans.
Elle me convoquait une fois pas an dans son bureau et me démolissait. Je ne me suis jamais arretée même si j'ai plus d'une fois eu envie de démissionner (voire pire)après avoir été insultée.
Elle a même insinué que je devais changer de métier.
Elle a été aussi comme ça avec une collègue.

Et bien, j'ai fait ,avec l'aide de mon collègue , une lettre au syndicat rapportant texto ses propos.Depuis, elle me laisse tranquille. Elle a du avoir des "remontages de bretelles " de la part de la DDEC car elle a harcelé également le personnel non enseignant et d'autres profs.depuis, elle s'est calmée avec tout le monde.

C'est le seul avantage à être TZR : le CDE ne me "calcule" pas comme diraient les élèves, pas un regard, ni un bonjour, même quand on se retrouve nez à nez, grand bien lui fasse !
Dans ton cas, c'est plus compliqué, tu devras "cohabiter" avec lui l'an prochain encore. Pourquoi, effectivement, ne pas lui faire remarquer avec le sourire ses "oublis", sur le moment, en pleine réunion.
Le mieux serait d'avoir une copine qui mette les pieds dans le plat pour toi aussi, histoire que tu ne sois pas celle qui râle.
"Ah mais M. le CDE, vous avez encore oublié Mme Passerose dans la liste des profs de 6ème !"

Bon courage!

Comme dit Cath.

Pour dire bonjour, je l'ai fait d'aller droit sur lui en lui présentant la main tendue, parce que pour qu'il dise bonjour, il faut qu'on soit seuls dans la cour ou dans un couloir ! Mais ça, d'autres collègues l'ont attesté.
Je pense que je vais (essayer de) m'en amuser et de rectifier ses oublis devant les collègues qui sont au courant. Ce qui ne m'amuse pas, c'est que je finis moi-même par douter, par me dire que je ne fais peut-être pas assez de projets, que je devrais être irréprochable du point de vue discipline, pour ne pas avoir l'occasion ou le besoin d'avoir recours à lui. Et je n'ai pas envie de penser mon travail en fonction de sa personne. Mais le problème, c'est qu'il veut que tout passe par lui, il veut tout gérer des projets du début jusqu'à la fin. Toutefois, la seule chose qui l'intéresse, c'est s'il y a retentissement pour le collège et sa photo quelque part. C'est difficile de l'éviter si tu veux faire quelque chose.

Que tu doutes, que tu te sentes minable, qu'il devienne incontournable pour toi (et pour tout le monde d'ailleurs) c'est son but. Dans les faits, c'est un microbe, un parasite, qui a besoin d'écraser les autres pour se sentir exister.

Un manipulateur, quoi... Merci pour le lien, d'ailleurs.

Le meilleur moyen de le contrer, c'est de faire les choses avec mes élèves, oui, car je le fais pour eux, mais en lui évitant de pouvoir en tirer la plus infime parcelle de gloire personnelle pour lui. C'est là où dans son cas ça fera mal.
Ca y est, ça y est, je sens que je rebondis, je ne pouvais pas rester comme ça sans trouver une parade. Merci à vos avis, ça m'a fait du bien de partager ça sans être jugée.

ça à l'air d'aller! cool!

Et puis franchement, ce n'est pas avec le cde que l'on passe sa vie.
Moi, je m'occupe de mes élèves, le cde et les collègues, si ça passe bien tant mieux, sinon, ben, tant pis et puis c'est tout.

Passerose a écrit:Un manipulateur, quoi... Merci pour le lien, d'ailleurs.

Le meilleur moyen de le contrer, c'est de faire les choses avec mes élèves, oui, car je le fais pour eux, mais en lui évitant de pouvoir en tirer la plus infime parcelle de gloire personnelle pour lui. C'est là où dans son cas ça fera mal.
Ca y est, ça y est, je sens que je rebondis, je ne pouvais pas rester comme ça sans trouver une parade. Merci à vos avis, ça m'a fait du bien de partager ça sans être jugée.

Tu es plus sage que moi !

je n'ai pas vraiment de conseil... bon courage en tout cas!

Tiens nous au courant!
Avec toutes les réunions de fin d'année... :diable: