- cannelle21Grand Maître
Un de mes anciens élèves me demande des idées sur ce poème de Supervielle... mais là avec 30 copies de Brevet blanc à corriger, je sèche un peu. Vous n'auriez pas une ou deux idées... s'il vous plaît .
Jules Supervielle, Débarcadères, 1922.
Vers la ville
Vers la ville
c'est la descente de la montagne
et de la forêt avec ses tanguantes frondaisons.
Puis la grave rencontre de la verdure et de la cité,
les conciliabules dans les faubourgs, où s'échangent arbres et maisons,
les demeures des hommes se font de plus en plus denses,
ne laissant pénétrer les arbres que sur deux rangs vers les places
où ils forment les faisceaux,
pour reprendre ensuite leur marche jusqu'à la mer qui de ses lames frémissantes coupe la côte,
mais n'empêche pas les îles, ces rappels couverts de palmes naufragées,
ni ces écueils devinés qui tachent d'un violet de ténèbres
le fond
des transparences marines.
Jules Supervielle, Débarcadères, 1922.
Vers la ville
Vers la ville
c'est la descente de la montagne
et de la forêt avec ses tanguantes frondaisons.
Puis la grave rencontre de la verdure et de la cité,
les conciliabules dans les faubourgs, où s'échangent arbres et maisons,
les demeures des hommes se font de plus en plus denses,
ne laissant pénétrer les arbres que sur deux rangs vers les places
où ils forment les faisceaux,
pour reprendre ensuite leur marche jusqu'à la mer qui de ses lames frémissantes coupe la côte,
mais n'empêche pas les îles, ces rappels couverts de palmes naufragées,
ni ces écueils devinés qui tachent d'un violet de ténèbres
le fond
des transparences marines.
- cannelle21Grand Maître
Aidez moi please............... je suis en panne. En échange j'ai tout un tas d'explications de poèmes
- CarabasVénérable
L'importance du thème de la nature dans un poème intitulé "vers la ville", l'idée de mouvement, déjà suggérée par le titre, comme si le poème permettait à la rêverie de se mettre en place.
Impression de liberté liée à l'idée de nature, renfocée par le choix des vers libres.
On est dans un poème moderne qui fait le choix de revenir à des thèmes traditionnels.
Bon, rien de mirobolant.
Impression de liberté liée à l'idée de nature, renfocée par le choix des vers libres.
On est dans un poème moderne qui fait le choix de revenir à des thèmes traditionnels.
Bon, rien de mirobolant.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- leyadeEsprit sacré
cannelle21 a écrit:Un de mes anciens élèves me demande des idées sur ce poème de Supervielle... mais là avec 30 copies de Brevet blanc à corriger, je sèche un peu. Vous n'auriez pas une ou deux idées... s'il vous plaît .
Jules Supervielle, Débarcadères, 1922.
Vers la ville
Vers la ville
c'est la descente de la montagne
et de la forêt avec ses tanguantes frondaisons.
Puis la grave rencontre de la verdure et de la cité,
les conciliabules dans les faubourgs, où s'échangent arbres et maisons,
les demeures des hommes se font de plus en plus denses,
ne laissant pénétrer les arbres que sur deux rangs vers les places
où ils forment les faisceaux,
pour reprendre ensuite leur marche jusqu'à la mer qui de ses lames frémissantes coupe la côte,
mais n'empêche pas les îles, ces rappels couverts de palmes naufragées,
ni ces écueils devinés qui tachent d'un violet de ténèbres
le fond
des transparences marines.
Les vers sont de plus en plus long, prennent de l'ampleur, dans le mouvement même du poème qui rend compte d'un point de vue de plus en plus ample.
Le titre : Vers la ville, et non pas la ville,
le poète se concentre donc plutôt sur l'idée de direction du regard, sur le contour, sur la lisière, sur la zone difficile à cerner où "la verdure rencontre la cité".
La notion de progression " de plus en plus denses" "reprendre ensuite jusqu'à", "ces rappels" "ces écueils devinés".
Ce poème cherche à dessiner les contours. Il tourne autour de la ville sans y rentrer.
Tout un lexique d'indications spatiales.
Des personnifications :
- " la grave rencontre de la verdure et de la cité," > les deux instances : nature / ville
- "les conciliabules dans les faubourgs, où s'échangent arbres et maisons," > on entre plus près : les arbres (nature) échangent des propos avec les maisons (ville).
- "les demeures des hommes (...) ne laissant pénétrer les arbres (...) pour reprendre ensuite leur marche jusqu'à la mer"
- "la mer qui de ses lames frémissantes coupe la côte"
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum