- EmeraldiaÉrudit
Bonjour,
Je travaille 13 heures en ZEP et vous savez que je suis TZR. J'ai regardé un reportage sur M6 dimanche soir où on parlait des jeunes filles qui deviennent délinquantes, à l'instar de certains garçons. Elles font du scandale dans les rues, provoquent et répondent aux policiers, volent voire frappent des gens.
J'ai ce genre d'élève en classe et je suis désolée, qd on voit avec quel aplomb ce genre d'ados peut tenir tête à un policier ou un juge, comment fait-on pour enseigner seule avec 24 alors qu'il y en a au moins 5 comme ça dans la classe ? J'ai ds ma classe de 4è un élève qui deale et des filles qui sèchent et font du scandale dans mon cours. Si on ajoute à cela ceux qui ne veulent pas travailler et qui s'amusent et ceux qui en ont marre parce que c'est la fin de l'année, on fait quoi ?
Qd le gouvernement nous aidera-t-il ? (je sais q c'est un voeu pieu).
Mais on nous refile ces situations qui ne st déjà plus de notre ressort alors qu'on sait que le premier pas vers la délinquance est le décrochage scolaire.
Je travaille 13 heures en ZEP et vous savez que je suis TZR. J'ai regardé un reportage sur M6 dimanche soir où on parlait des jeunes filles qui deviennent délinquantes, à l'instar de certains garçons. Elles font du scandale dans les rues, provoquent et répondent aux policiers, volent voire frappent des gens.
J'ai ce genre d'élève en classe et je suis désolée, qd on voit avec quel aplomb ce genre d'ados peut tenir tête à un policier ou un juge, comment fait-on pour enseigner seule avec 24 alors qu'il y en a au moins 5 comme ça dans la classe ? J'ai ds ma classe de 4è un élève qui deale et des filles qui sèchent et font du scandale dans mon cours. Si on ajoute à cela ceux qui ne veulent pas travailler et qui s'amusent et ceux qui en ont marre parce que c'est la fin de l'année, on fait quoi ?
Qd le gouvernement nous aidera-t-il ? (je sais q c'est un voeu pieu).
Mais on nous refile ces situations qui ne st déjà plus de notre ressort alors qu'on sait que le premier pas vers la délinquance est le décrochage scolaire.
- ClarianzEmpereur
moi je fais ça: puis et une fois rentrée chez moi:
bref, rien quoi...
bref, rien quoi...
_________________
Mama's Rock
- mel93Grand sage
Pas de solution non plus, désolée...
Je crois que ce genre de situation ne peut évoluer que si tous les adultes (du CDE aux ATOSS) de l'établissement font front, un telle cohésion est malheureusement rare. Individuellement, je ne vois pas ce qu'on peut faire.
Je crois que ce genre de situation ne peut évoluer que si tous les adultes (du CDE aux ATOSS) de l'établissement font front, un telle cohésion est malheureusement rare. Individuellement, je ne vois pas ce qu'on peut faire.
- ClarianzEmpereur
à part essayer de devenir CDE pour voir si on peut apporter des solutions...
_________________
Mama's Rock
- EmeraldiaÉrudit
Je sais bien mais le collège où je suis ne fait pas front...je suis seule et je tiens bon gré mal gré car la plupart des élèves m'aiment bien, ils se calment pour moi et essaient de m'aider à maîtriser les pires... Mais c'est n'importe quoi. Ce matin, une partie de la classe a engueulé celle qui déconnait... Ils ont gueulé à tel point que la collègue a côté m'a demandé si je voulais me débarrasser de deux élèves dans sa salle, ce que j'ai fait...mel93 a écrit:Pas de solution non plus, désolée...
Je crois que ce genre de situation ne peut évoluer que si tous les adultes (du CDE aux ATOSS) de l'établissement font front, un telle cohésion est malheureusement rare. Individuellement, je ne vois pas ce qu'on peut faire.
- EmeraldiaÉrudit
Il y a des solutions mais là, rien n'est fait...Clarianz a écrit:à part essayer de devenir CDE pour voir si on peut apporter des solutions...
Par ailleurs, tout ne peut pas venir de l'école. La société ne peut pas tjs nous refiler ses problèmes. Dans des cas comme ça, il faudrait pouvoir travailler en effectif réduit, avec des éducateurs, des psys etc. Pas faire croire qu'il ft avoir "une autorité naturelle" pour faire cours à certains élèves qui st déjà délinquants.
Au Canada, ils ont constaté une recrudescence de la délinquance des jeunes filles et ils ont créé des centres éducatifs exprès... Chez nous, on met tout le monde ds la même classe, à 25 et vas-y q je me démerde...ou que je subis plutôt.
- henrietteMédiateur
Je crois qu'on touche une nouvelle fois du doigt les tristes limites du collège unique...
Je ne vois malheureusement pas de solution si l'administration ne réagit pas, mais je suis de tout cœur avec toi.
Je ne vois malheureusement pas de solution si l'administration ne réagit pas, mais je suis de tout cœur avec toi.
- lene75Prophète
henriette a écrit:Je crois qu'on touche une nouvelle fois du doigt les tristes limites du collège unique...
Hmm, bénéfique pour personne quand on lit Emeraldia : dans des situations pareilles, ceux qui veulent bosser me font largement aussi mal au cœur que les autres...
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- NestyaEsprit sacré
Je compatis car j'ai le même problème dans le collège où je fais mo complément de service. Je n'ai malheureusement pas de solution à apporter car je n'ai rien trouvé qui marche sur le long terme. Alors, je gère au mieux et j'attends déspérément les vacances!
_________________
"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- JaneMonarque
les gamines du reportage de M6 sont du même acabit que celles que j'ai eu dans mon ancien établissement (d'ailleurs je me demande si... enfin, bref !). Malheureusement pas de solution miracle, à part gérer au quotidien et le moins mal possible les dérapages que l'administration est incapable de prendre encharge. Courage !
- EmeraldiaÉrudit
J'arrive à gérer les élèves avec leurs conneries d'ados, leurs problèmes perso etc. mais là, vu que le but est de braver l'autorité...j'en ai marre, d'autt q je n'aurais pas d'aide à part de la PP.Jane a écrit:les gamines du reportage de M6 sont du même acabit que celles que j'ai eu dans mon ancien établissement (d'ailleurs je me demande si... enfin, bref !). Malheureusement pas de solution miracle, à part gérer au quotidien et le moins mal possible les dérapages que l'administration est incapable de prendre encharge. Courage !
- EvaristeNiveau 7
Emeraldia a écrit:Il y a des solutions mais là, rien n'est fait...Clarianz a écrit:à part essayer de devenir CDE pour voir si on peut apporter des solutions...
Par ailleurs, tout ne peut pas venir de l'école. La société ne peut pas tjs nous refiler ses problèmes. Dans des cas comme ça, il faudrait pouvoir travailler en effectif réduit, avec des éducateurs, des psys etc. Pas faire croire qu'il ft avoir "une autorité naturelle" pour faire cours à certains élèves qui st déjà délinquants.
Au Canada, ils ont constaté une recrudescence de la délinquance des jeunes filles et ils ont créé des centres éducatifs exprès... Chez nous, on met tout le monde ds la même classe, à 25 et vas-y q je me démerde...ou que je subis plutôt.
La société nous refile toujours tous ses problèmes et, à priori, notre boulot, c’est de faire avec… encore faut-il nous donner des moyens !
Quand des gamines ( ??) s’autorisent à insulter
- L’objectif numéro un du prof est d’être un prof vivant ; ne pas oublier que certain de nos élèves ( ?) sont des adeptes de Custer. Toute initiative en ce sens donc est une bonne idée.
- L’objectif deux serait de réussir à faire progresser ceux qui ne sont pas adeptes de Custer, c’est qui est parfois possible… mais rarement. Malheureusement de plus en plus rarement.
On peut rêver d’un collège où il serait enfin possible de s’occuper de ceux pour lesquels l’espoir semble encore exister (en dehors de ceux qui n’ont pas besoin de nous) mais alors.. les « autres »… on les met où ?? Dans la rue ? En présupposant qu’il existe une réponse, je pense qu’elle n’est pas chez nous
En conclusion, je crains vraiment qu’on nous refile tous les problèmes mais, quand on arrive pas à les gérer, il ne faut surtout pas culpabiliser
_________________
Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
- henrietteMédiateur
lene75 a écrit:henriette a écrit:Je crois qu'on touche une nouvelle fois du doigt les tristes limites du collège unique...
Hmm, bénéfique pour personne quand on lit Emeraldia : dans des situations pareilles, ceux qui veulent bosser me font largement aussi mal au cœur que les autres...
Moi, ils me font nettement plus mal au cœur que les autres zozos : qu'ont-ils donc fait pour mériter qu'on leur pourrisse leur scolarité, pour être condamnés à ne jamais finir les programmes, à bosser dans le b**del, à avoir des profs qui n'ont pas le temps de s'occuper d'eux car ils consacrent toute leur énergie - souvent en vain - à gérer 4 ou 5 cas ? Je trouve ça profondément révoltant, et, à mon sens, l'intérêt du groupe doit primer sur l'individu : la classe doit pouvoir travailler, et la minorité qui empêche cela n'a rien à y faire. A l'institution et à la société de prendre leurs responsabilités pour trouver une solution : ce ne sont pas les profs qui peuvent le faire à leur place.
- JaneMonarque
Emeraldia a écrit:J'arrive à gérer les élèves avec leurs conneries d'ados, leurs problèmes perso etc. mais là, vu que le but est de braver l'autorité...j'en ai marre, d'autt q je n'aurais pas d'aide à part de la PP.Jane a écrit:les gamines du reportage de M6 sont du même acabit que celles que j'ai eu dans mon ancien établissement (d'ailleurs je me demande si... enfin, bref !). Malheureusement pas de solution miracle, à part gérer au quotidien et le moins mal possible les dérapages que l'administration est incapable de prendre encharge. Courage !
Disons que notre marge de manoeuvre est réduite: les garder en cours (et pourrir la classe en plus de devoir se les supporter) ou les renvoyer en pemanence qu'ils (elles) pourrissent, enfin, quans ils (elles) y vont, puisqu'en général ça se retrouve dans les couloirs à gueuler et à empêcher les autres de travailler.
Même si c'est usant, il faut faire un rapport à chaque "incident", quel qu'il soit; à force, ça aboutira peut-être
- titeprofExpert
je me suis retrouvée dans ce genre de situation il y a 2ans. Sortant d'une année de tranquillité absolue avec des gamins tout gentils, j'ai été propulsée dans une classe où la moyenne d'âge en 4eme était de 17ans, où les gamins arrivent avec casquette et mp3 qu'ils se refusent à enlever (que faire alors, leur arracher de force?), ou 5-6 élèves sur 18 ont daigné prendre quelques trucs en notes et où quasi-tous jetaient dans la corbeille en sortant poly et feuille de cours... Je suis rentré chez moi en pleurant... Question posée alors à mes anciens formateurs : que faire? "il faut de la pédagogie différenciée!!" euh.....oui oui oui.....la première chose que j'ai fait a plutôt été de supprimer les manip de mes cours, car en tant que prof de svt, on fournit les armes en plus : scalpel de dissection, gros échantillon de roches qu'ils se balancent dans la figure ou avec lesquels ils testent la solidité des fenêtres...et puis j'ai fait comme les autres profs : j'ai fermé les fenêtres de ma salle (car ils se barraient par les fenêtres : ), j'ai rabaissé mon cours niveau grande section de maternelle avec coloriage et tout, et j'ai pris mon mal en patience... Une de mes collègues s'étant pris avec eux des stylos jetés dans la figure, je ne leur tournais pas le dos. Les journées étaient des grands moments de stress et on venait pleurer en salle des profs, l'enfer...
Depuis j'essaie de me le rappeler pour relativiser... Mais la carte scolaire était valable à l'époque ; quid des gamins gentils et travailleurs qui atterrissaient dans cet établissement?
Depuis j'essaie de me le rappeler pour relativiser... Mais la carte scolaire était valable à l'époque ; quid des gamins gentils et travailleurs qui atterrissaient dans cet établissement?
- EmeraldiaÉrudit
Evariste a écrit:Emeraldia a écrit:Il y a des solutions mais là, rien n'est fait...Clarianz a écrit:à part essayer de devenir CDE pour voir si on peut apporter des solutions...
Par ailleurs, tout ne peut pas venir de l'école. La société ne peut pas tjs nous refiler ses problèmes. Dans des cas comme ça, il faudrait pouvoir travailler en effectif réduit, avec des éducateurs, des psys etc. Pas faire croire qu'il ft avoir "une autorité naturelle" pour faire cours à certains élèves qui st déjà délinquants.
Au Canada, ils ont constaté une recrudescence de la délinquance des jeunes filles et ils ont créé des centres éducatifs exprès... Chez nous, on met tout le monde ds la même classe, à 25 et vas-y q je me démerde...ou que je subis plutôt.
La société nous refile toujours tous ses problèmes et, à priori, notre boulot, c’est de faire avec… encore faut-il nous donner des moyens ! Je ne pense pas que l'école doive faire seule avec tous les problèmes de la terre puisque ces problèmes sont des faits de société. C'est le gouvernement qui abandonne certains profs...
Quand des gamines ( ??) s’autorisent à insulterun flicun agent représentant les forces de l’ordre public ou àfaire un doigt d’honneurrigoler ouvertement de l’autorité d’un juge, on peut légitiment s’interroger sur les moyens qu’il faudrait mettre en œuvre pour prétendre enseigner. Donc..L’objectif numéro un du prof est d’être un prof vivant ; ne pas oublier que certain de nos élèves ( ?) sont des adeptes de Custer. Toute initiative en ce sens donc est une bonne idée.
Je pense être un prof vivant, les 4èmes dont je parle se sont calmés parce qu'ils m'aiment bien. Ce matin, je les ai emmenés en pupitre, ça s'est bien passé. Ils m'ont même dit en se calmant : "On arrête, on vous aime bien, vous êtes sympa, vous n'êtes pas chiante comme les autres profs (pourtt je les engueule). Alors quoi ?L’objectif deux serait de réussir à faire progresser ceux qui ne sont pas adeptes de Custer, c’est qui est parfois possible… mais rarement. Malheureusement de plus en plus rarement.
Au risque de passer pour une inculte, qui est "Custer" ?
On peut rêver d’un collège où il serait enfin possible de s’occuper de ceux pour lesquels l’espoir semble encore exister (en dehors de ceux qui n’ont pas besoin de nous) mais alors.. les « autres »… on les met où ?? Dans la rue ? En présupposant qu’il existe une réponse, je pense qu’elle n’est pas chez nous
En conclusion, je crains vraiment qu’on nous refile tous les problèmes mais, quand on arrive pas à les gérer, il ne faut surtout pas culpabiliser
- Pisa en Belgique : les élèves francophones derrière les élèves néerlandophones et germanophones.
- Stratégies d'insctruction pour les élèves en difficulté et les élèves de l'éducation spécialisée.
- GCB dans Libé, beurk ... "Si les enseignants respectaient les élèves, à leur tour les élèves les respecteraient."
- Lanmeur (29) : insultés par les élèves d'un cours d'EPS, deux sexagénaires braquent leur fusil et lancent leur chien sur les élèves.
- "Cher parents d'élèves, vous nous emmerdez" : Rue89 publie l'article polémique d'une enseignante contre les parents d'élèves.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum