- SylviaNiveau 9
Je cherche un poème à placer dans une séquence sur le fantastique. Auriez-vous des propositions?
Merci d'avance!
Merci d'avance!
- frimoussette77Guide spirituel
Mon bisaïeul d'Aloysius Bertrand
- lulucastagnetteEmpereur
J'avais posé la même question il y a quelques mois et j'avais fait apprendre à mes 4èmes la poésie suggérée par Lilith. La voici :
« Terreur » de Guy de Maupassant (1876)
Ce soir-là j’avais lu fort longtemps quelque auteur.
Il était bien minuit, et tout à coup j’eus peur.
Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible.
Je compris, haletant et frissonnant d’effroi,
Qu’il allait se passer une chose terrible…
Alors il me sembla sentir derrière moi
Quelqu’un qui se tenait debout, dont la figure
Riait d’un rire atroce, immobile et nerveux ;
Et je n’entendais rien, cependant. Ô torture !
Sentir qu’il se baissait à toucher mes cheveux,
Et qu’il allait poser sa main sur mon épaule,
Et que j’allais mourir au bruit de sa parole !
Il se penchait toujours vers moi, toujours plus près ;
Et moi, pour mon salut éternel, je n’aurais
Ni fait un mouvement ni détourné la tête…
Ainsi que des oiseaux battus par la tempête,
Mes pensées tournoyaient comme affolées d’horreur.
Une sueur de mort me glaçait chaque membre,
Et je n’entendais pas d’autre bruit dans ma chambre
Que celui de mes dents qui claquaient de terreur.
Un craquement se fit soudain ; fou d’épouvante,
Ayant poussé le plus terrible hurlement
Qui soit jamais sorti de poitrine vivante,
Je tombai sur le dos, roide et sans mouvement.
« Terreur » de Guy de Maupassant (1876)
Ce soir-là j’avais lu fort longtemps quelque auteur.
Il était bien minuit, et tout à coup j’eus peur.
Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible.
Je compris, haletant et frissonnant d’effroi,
Qu’il allait se passer une chose terrible…
Alors il me sembla sentir derrière moi
Quelqu’un qui se tenait debout, dont la figure
Riait d’un rire atroce, immobile et nerveux ;
Et je n’entendais rien, cependant. Ô torture !
Sentir qu’il se baissait à toucher mes cheveux,
Et qu’il allait poser sa main sur mon épaule,
Et que j’allais mourir au bruit de sa parole !
Il se penchait toujours vers moi, toujours plus près ;
Et moi, pour mon salut éternel, je n’aurais
Ni fait un mouvement ni détourné la tête…
Ainsi que des oiseaux battus par la tempête,
Mes pensées tournoyaient comme affolées d’horreur.
Une sueur de mort me glaçait chaque membre,
Et je n’entendais pas d’autre bruit dans ma chambre
Que celui de mes dents qui claquaient de terreur.
Un craquement se fit soudain ; fou d’épouvante,
Ayant poussé le plus terrible hurlement
Qui soit jamais sorti de poitrine vivante,
Je tombai sur le dos, roide et sans mouvement.
- InvitéeHrÉrudit
Dans le manuel Fleurs d'encre, on propose aussi ce poème d'A. Bertrand, il ne vous semble pas difficile ? (niveau 4ème) Vous le feriez réciter ? Je ne me rends pas compte...
Tout dans cette chambre était encore dans le même état,
si ce n'est que les tapisseries y étaient en lambeaux,
et que les araignées y tissaient leurs toiles dans la poussière.
Walter Scott. - Woodstock.
Les vénérables personnages de la tapisserie gothique, remuée par le vent, se saluèrent l'un l'autre, et mon bisaïeul entra dans la chambre, - mon bisaïeul mort il y aura bientôt quatre-vingts ans !
Là ! - c'est là devant ce prie - Dieu qu'il s'agenouilla, mon bisaïeul le conseiller, baisant de sa barbe ce jaune missel étalé à l'endroit de ce ruban.
Il marmotta des oraisons tant que dura la nuit, sans décroiser un moment ses bras de son camail de soie violette, sans obliquer un regard vers moi, sa postérité, qui étais couché dans son lit, son poudreux lit à baldaquin !
Et je remarquais avec effroi que ses yeux étaient vides, bien qu'il parût lire, - que ses lèvres étaient immobiles, bien que je l'entendisse prier, - que ses doigts étaient décharnés, bien qu'ils scintillassent de pierreries !
Et je me demandais si je veillais ou si je dormais, - si c'étaient les pâleurs de la lune ou de Lucifer, - si c'était minuit ou le point du jour !
Tout dans cette chambre était encore dans le même état,
si ce n'est que les tapisseries y étaient en lambeaux,
et que les araignées y tissaient leurs toiles dans la poussière.
Walter Scott. - Woodstock.
Les vénérables personnages de la tapisserie gothique, remuée par le vent, se saluèrent l'un l'autre, et mon bisaïeul entra dans la chambre, - mon bisaïeul mort il y aura bientôt quatre-vingts ans !
Là ! - c'est là devant ce prie - Dieu qu'il s'agenouilla, mon bisaïeul le conseiller, baisant de sa barbe ce jaune missel étalé à l'endroit de ce ruban.
Il marmotta des oraisons tant que dura la nuit, sans décroiser un moment ses bras de son camail de soie violette, sans obliquer un regard vers moi, sa postérité, qui étais couché dans son lit, son poudreux lit à baldaquin !
Et je remarquais avec effroi que ses yeux étaient vides, bien qu'il parût lire, - que ses lèvres étaient immobiles, bien que je l'entendisse prier, - que ses doigts étaient décharnés, bien qu'ils scintillassent de pierreries !
Et je me demandais si je veillais ou si je dormais, - si c'étaient les pâleurs de la lune ou de Lucifer, - si c'était minuit ou le point du jour !
- val09Neoprof expérimenté
Moi je faisais "Le réveil en voiture" de Nerval
_________________
Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- kimyGrand sage
Je fais remonter ce post pour avoir des infos sur la récitation "Terreur".
Avant de la donner, vous en faites une LA ?
Combien de temps ont-ils pour l'apprendre ?
Merci !
Avant de la donner, vous en faites une LA ?
Combien de temps ont-ils pour l'apprendre ?
Merci !
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