- ArtémisHabitué du forum
J'ai donné un extrait du chapitre XVIII de Candide en commentaire en 3h à mes 1ère et je suis en train de finir de corriger. J'attendais surtout qu'ils repèrent les éléments de l'utopie, principalement la dimension merveilleuse, à rapprocher du conte traditionnel, et le "projet de société" de Voltaire, ou sa critique de la société occidentale. Or j'ai quelques commentaires qui s'orientent vers la contre-utopie (sans la nommer !) en analysant la richesse hyperbolique d'Eldorado comme une critique de la noblesse (en écho au chapitre I où la noblesse ne semble s'intéresser qu'à l'argent), et en faisant du roi qu'on embrasse un personnage presque carnavalesque. Certains précisent que cet Eldorado n'est beau que parce que Candide est encore naïf et optimiste et ne voit pas tout.
Bref, je ne m'attendais pas à une réflexion aussi poussée ! Il est vrai que le passage conserve une certaine ambiguïté : que penser de l'absence de prisons ? Leur analyse n'est pas bête du tout (pour une fois !) car vouloir le bonheur à tout prix dans une société peut mener au totalitarisme...
Bon, je ne sais pas trop quoi penser... Sont-ils totalement HS (et moi aussi maintenant que je me rallie à leur avis ?) ou bien peut-on aller jusqu'à déceler dans l'Eldorado des éléments de la dystopie ?
Bref, je ne m'attendais pas à une réflexion aussi poussée ! Il est vrai que le passage conserve une certaine ambiguïté : que penser de l'absence de prisons ? Leur analyse n'est pas bête du tout (pour une fois !) car vouloir le bonheur à tout prix dans une société peut mener au totalitarisme...
Bon, je ne sais pas trop quoi penser... Sont-ils totalement HS (et moi aussi maintenant que je me rallie à leur avis ?) ou bien peut-on aller jusqu'à déceler dans l'Eldorado des éléments de la dystopie ?
- CherCollègueBanni
Et s'ils finissent leur copie en expliquant que l'Eldorado n'est qu'une étape, et que le bonheur ultime, c'est le bonheur humble du jardin... alors ...
... vous pouvez leur mettre 20/20 !
Ah les braves petits Première ! Vous en avez, de la chance, ma chère Artémis !
... vous pouvez leur mettre 20/20 !
Ah les braves petits Première ! Vous en avez, de la chance, ma chère Artémis !
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"Vous me comprendrez après la prochaine guerre des nations" Nietzsche.
- ArtémisHabitué du forum
Non, ils ne vont pas jusque-là, ils ne vont pas me couper totalement l'herbe sous le pied !!!
En tous cas, c'est une très bonne surprise : non seulement ils ont fait des progrès, mais en plus ils ont bien accroché avec Candide ! Je suis contente pour eux, car ils sont travailleurs, et n'avaient pas été bien récompensés de leurs efforts jusqu'à maintenant.
En tous cas, c'est une très bonne surprise : non seulement ils ont fait des progrès, mais en plus ils ont bien accroché avec Candide ! Je suis contente pour eux, car ils sont travailleurs, et n'avaient pas été bien récompensés de leurs efforts jusqu'à maintenant.
- MauvetteÉrudit
Ca me parait très bien vu... Wahou...
Les miens ont du mal à justifier l'ironie dans le premier chapitre...
Les miens ont du mal à justifier l'ironie dans le premier chapitre...
- papillonbleuEsprit éclairé
A mon sens, dans Candide, trois utopies se succèdent :
- au début : la contre-utopie (ou dystopie) de la baronnie (présentée comme le "meilleur des mondes" par Pangloss).
- au milieu : l'utopie illusoire de l'Eldorado (le meilleur des mondes possibles dans l'imagination), trop belle pour être vraie.
- à la fin : l'utopie de la métairie (le meilleur des mondes possible dans la réalité), où les personnages ne connaissent qu'un bonheur "médiocre".
- au début : la contre-utopie (ou dystopie) de la baronnie (présentée comme le "meilleur des mondes" par Pangloss).
- au milieu : l'utopie illusoire de l'Eldorado (le meilleur des mondes possibles dans l'imagination), trop belle pour être vraie.
- à la fin : l'utopie de la métairie (le meilleur des mondes possible dans la réalité), où les personnages ne connaissent qu'un bonheur "médiocre".
- ysabelDevin
myfarenier a écrit:A mon sens, dans Candide, trois utopies se succèdent :
- au début : la contre-utopie (ou dystopie) de la baronnie (présentée comme le "meilleur des mondes" par Pangloss).
- au milieu : l'utopie illusoire de l'Eldorado (le meilleur des mondes possibles dans l'imagination), trop belle pour être vraie.
- à la fin : l'utopie de la métairie (le meilleur des mondes possible dans la réalité), où les personnages ne connaissent qu'un bonheur "médiocre".
tout pareil
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- gwendolyneNiveau 7
myfarenier a écrit:A mon sens, dans Candide, trois utopies se succèdent :
- au début : la contre-utopie (ou dystopie) de la baronnie (présentée comme le "meilleur des mondes" par Pangloss).
- au milieu : l'utopie illusoire de l'Eldorado (le meilleur des mondes possibles dans l'imagination), trop belle pour être vraie.
- à la fin : l'utopie de la métairie (le meilleur des mondes possible dans la réalité), où les personnages ne connaissent qu'un bonheur "médiocre".
+ 1
Et puis, l'utopie implique de toute façon une critique, ce n'est pas qu'une simple création sociale, politique, morale, ou humaine parfaite, elle adresse un message par effet de miroir inversé à sa société.
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"Un rêveur est celui qui ne trouve son chemin qu'au clair de lune et qui, comme punition, aperçoit l'aurore avant les autres hommes." Oscar Wilde
- ArtémisHabitué du forum
Bon, je reviens sur l'Eldorado et la contre-utopie, un peu amère. Je m'étais donc permis en faisant ma correction de m'appuyer sur les remarques des élèves allant dans le sens de la dystopie, ou, en tout cas, montrant les limites de l'Eldorado.
Or, comme j'ai mis finalement ce texte sur le descriptif, j'ai une élève qui a été interrogée dessus pendant les oraux blancs et elle s'est fait descendre par une collègue... Pour elle, il s'agit d'un contresens, la gamine a 6... J'ai l'impression d'être une prof très très nulle, qui raconte n'importe quoi à ses élèves... Je ne sais pas trop comment réagir, je n'ai pas vu la collègue, juste lu le compte-rendu qu'elle a fait. Je me sens de plus en plus complexée...
Or, comme j'ai mis finalement ce texte sur le descriptif, j'ai une élève qui a été interrogée dessus pendant les oraux blancs et elle s'est fait descendre par une collègue... Pour elle, il s'agit d'un contresens, la gamine a 6... J'ai l'impression d'être une prof très très nulle, qui raconte n'importe quoi à ses élèves... Je ne sais pas trop comment réagir, je n'ai pas vu la collègue, juste lu le compte-rendu qu'elle a fait. Je me sens de plus en plus complexée...
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