- papillonbleuEsprit éclairé
Dans mon bahut huppé, ça fume sévère... il n'est pas rare que je voie débarquer dans mon cours des élèves défoncés : pâles, amorphes, les yeux explosés.
Un de mes élèves de seconde a été exclu 10 jours pour avoir fumé dans la cour de l'établissement.
Trois de mes premières ont passé plusieurs heures en garde à vue, l'un pour avoir dealé, les deux autres pour "destruction de preuves".
Le sujet n'en reste pas moins tabou dans l'établissement.
Et chez vous, ça se passe comment ?
Un de mes élèves de seconde a été exclu 10 jours pour avoir fumé dans la cour de l'établissement.
Trois de mes premières ont passé plusieurs heures en garde à vue, l'un pour avoir dealé, les deux autres pour "destruction de preuves".
Le sujet n'en reste pas moins tabou dans l'établissement.
Et chez vous, ça se passe comment ?
- FrisouilleEnchanteur
Entre les joints, le crack et l'alcool, disons que mes élèves baignent dans un univers... peu propices à leur épanouissement...
Néanmoins, ces problèmes de société et d'environnements familiaux me semble relativement rester à la porte du collège.
Un élève a été exclu durant l'année pour détention de shit...
La brigade d'intervention juvénile procède régulièrement à des séances de prévention avec les classes.
Néanmoins, ces problèmes de société et d'environnements familiaux me semble relativement rester à la porte du collège.
Un élève a été exclu durant l'année pour détention de shit...
La brigade d'intervention juvénile procède régulièrement à des séances de prévention avec les classes.
- MSFidèle du forum
Je viens d'apprendre récemment que des anciens élèves étaient en désintox pour des drogues dures. Cela fait peur car je suis en pleine campagne. Je me souviens de leur mine rondouillarde de petits sixièmes.
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Pas de deuxième année d'IUFM!
- Invité13Habitué du forum
Je crois Myfarenier, que le facteur économique est primordial: pour fumer/consommer il faut des sous pour se payer le matos !
Chez nous c'est craignos mais pauvre: des élèves qui fument, oui, encore que je n'ai pas souvenir d'un élève complètement défoncé dans notre lycée. Alcool, par contre, non, du moins pas d'élèves saouls au lycée (beaucoup de musulmans chez nous). Et surtout pas de fille !
Et ceux qui dealent doivent vite sortir du lycée car ils sont vite pris par le système (faire le guet, appartenir aux bandes....).
Il est possible que je passe à côté de beaucoup de choses. De la délinquance, il y en a chez nous et pas qu'un peu, mais de la toxicomanie non.
D'ailleurs on a des actions de prévention sécurité routière, relation garçon-fille, mariage forcé, éducation sexuelle, mais pas pour les drogues.
Les lycées chics sont de vraies cibles pour ceux qui veulent gagner des sous...
Chez nous c'est craignos mais pauvre: des élèves qui fument, oui, encore que je n'ai pas souvenir d'un élève complètement défoncé dans notre lycée. Alcool, par contre, non, du moins pas d'élèves saouls au lycée (beaucoup de musulmans chez nous). Et surtout pas de fille !
Et ceux qui dealent doivent vite sortir du lycée car ils sont vite pris par le système (faire le guet, appartenir aux bandes....).
Il est possible que je passe à côté de beaucoup de choses. De la délinquance, il y en a chez nous et pas qu'un peu, mais de la toxicomanie non.
D'ailleurs on a des actions de prévention sécurité routière, relation garçon-fille, mariage forcé, éducation sexuelle, mais pas pour les drogues.
Les lycées chics sont de vraies cibles pour ceux qui veulent gagner des sous...
- MSFidèle du forum
Tu sais Briséis mes élèves sont issus de milieux défavorisés, cela ne les empêche pas de fumer et pire encore.
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Pas de deuxième année d'IUFM!
- moonGrand sage
C'est un peu comme Briseis chez moi....
J'ai des élèves qui fument, oui. Certains arrivent même dans un drôle d'état en cours. Mais il est difficile d'agir derrière : même en les faisant passer chez l'infirmière, elle ne peut rien faire si les élèves n'admettent pas. Ca a certainement dealé aussi, mais on n'a pas les preuves ( une année, beaucoup d'allers-retours aux toilettes des garçons, qui s'enfermaient à plusieurs et refusaient d'en sortir, mais il parait que ce n'est pas une preuve). Peu d'élèves réellement accros au tabac, vu le manque d'argent, je ne pense pas que fumer juste des cigarettes comme les grands soit leur priorité.
Le reste, je l'apprends plus tard, par les titres des journaux locaux. Tous les ans on a d'anciens élèves qui tombent pour trafic. Il faut dire que la ville où je travaille est connue dans le coin pour sa position de "ville carrefour", il y a un un gros réseau sur place. Bref, on sait quels élèves viennent des familles qui chapeautent tout ça.
Cela dit, j'évite de trop y penser, sinon je déprime ferme. Je pense qu'il se passe beaucoup de choses pour eux en dehors du collège, mais globalement ça reste en dehors. Toujours est-il que quand on lance les préventions drogues ils sont trèèès au courant. Plus que nous.
J'ai des élèves qui fument, oui. Certains arrivent même dans un drôle d'état en cours. Mais il est difficile d'agir derrière : même en les faisant passer chez l'infirmière, elle ne peut rien faire si les élèves n'admettent pas. Ca a certainement dealé aussi, mais on n'a pas les preuves ( une année, beaucoup d'allers-retours aux toilettes des garçons, qui s'enfermaient à plusieurs et refusaient d'en sortir, mais il parait que ce n'est pas une preuve). Peu d'élèves réellement accros au tabac, vu le manque d'argent, je ne pense pas que fumer juste des cigarettes comme les grands soit leur priorité.
Le reste, je l'apprends plus tard, par les titres des journaux locaux. Tous les ans on a d'anciens élèves qui tombent pour trafic. Il faut dire que la ville où je travaille est connue dans le coin pour sa position de "ville carrefour", il y a un un gros réseau sur place. Bref, on sait quels élèves viennent des familles qui chapeautent tout ça.
Cela dit, j'évite de trop y penser, sinon je déprime ferme. Je pense qu'il se passe beaucoup de choses pour eux en dehors du collège, mais globalement ça reste en dehors. Toujours est-il que quand on lance les préventions drogues ils sont trèèès au courant. Plus que nous.
- sandGuide spirituel
Une copine avocate a défendu un ancien élève qui dealait au lycée. Quand je l'avais, en 6ème, il avait une bouille adorable...MS a écrit:Je viens d'apprendre récemment que des anciens élèves étaient en désintox pour des drogues dures. Cela fait peur car je suis en pleine campagne. Je me souviens de leur mine rondouillarde de petits sixièmes.
- Invité13Habitué du forum
MS a écrit:Tu sais Briséis mes élèves sont issus de milieux défavorisés, cela ne les empêche pas de fumer et pire encore.
Évidemment je pense qu'il y a bcp de choses que je ne vois pas. QQ élèves fument de toute évidence mais comme ils n'ont pas d'argent, soit ça reste limité soit il doivent trouver des sous... J'ai l'impression que l'engrenage se met alors très vite en branle et que c'est la déscolarisation. (du moins au lycée, au collège ça doit être différent).
Mes élèves sont globalement pauvres et dans un secteur de grande délinquance et de criminalité (juste après le bac l'année dernière, un ancien élève a été tué d'une balle dans la tête...), ça dérape alors plus vite que dans d'autres villes.
On fait régulièrement des sorties aux assises avec les secondes. Chaque fois qu'on voit un jeune qui a sombré dans le crime, ça a commencé par une déscolarisation. Pour l'instant je n'en ai vu aucun qui a été en lycée général. Je crois donc qu'on y est un peu "protégé".
J'ajoute que quand j'étais au collège, dans un lieu plus aisé, des élèves fumeurs et -sûr- un dealer j'ai vu.
- FrisouilleEnchanteur
MS a écrit:Tu sais Briséis mes élèves sont issus de milieux défavorisés, cela ne les empêche pas de fumer et pire encore.
+1000000
C'est bien de là que vient la spirale qui happe ensuite certains : ils goûtent un produit, n'ont pas d'argent pour acheter donc trouvent des moyens pour avoir de l'argent.
C'est comme ça que des élèves de chez moi ont été arrêtés (dans l'enceinte du collège) pour cambriolage...
- InvitéInvité
Une de mes élèves de 2de, il y quelques années, fumait plusieurs joints à la suite avant certains cours dans le seul but d'aller se faire porter pâle à l'infirmerie.
Comme c'était répétitif, j'avais fini par aller voir l'infirmière. La brave dame, peu loquace, me dit d'aller en parler à l'assistante sociale, ce que je fis. Simple erreur de jeunesse, broutilles d'ado, résuma l'assistante sociale (pas grave pour un lycéen tant que ce ne sont pas des drogues dures). Elle convoqua l'élève et lui dit que je lui en avais parlé . Du coup, je perdis du même coup la confiance de cette élève qui se mit tout au fond de la salle et ne participa plus dans mon cours pendant quelques mois.
Depuis, je ne m'occupe plus des drogues que consomment mes élèves.
Comme c'était répétitif, j'avais fini par aller voir l'infirmière. La brave dame, peu loquace, me dit d'aller en parler à l'assistante sociale, ce que je fis. Simple erreur de jeunesse, broutilles d'ado, résuma l'assistante sociale (pas grave pour un lycéen tant que ce ne sont pas des drogues dures). Elle convoqua l'élève et lui dit que je lui en avais parlé . Du coup, je perdis du même coup la confiance de cette élève qui se mit tout au fond de la salle et ne participa plus dans mon cours pendant quelques mois.
Depuis, je ne m'occupe plus des drogues que consomment mes élèves.
- JaneMonarque
j'ai eu / j'ai quelques fumeurs de joints en 3°; dans mon nouveau collège, je n'ai jamais eu d'élève ayant consommé avant de venir en cours. Dans le précédent, c'était très fréquent, même s'il accueillait des populations très défavorisées. Comme Lornet, je ne m'en occupe pas (sauf problème en classe); ce n'est pas à moi de gérer leur "fumette".
Je n'ai jamais, en classe, été confrontée à un problème d'alcool.
Je n'ai jamais, en classe, été confrontée à un problème d'alcool.
- KilmenyEmpereur
S'ils fumaient devant moi, j'aurais bien du mal à m'en apercevoir (à l'extérieur, je veux dire, parce qu'en classe ....)
J'ai néanmoins des élèves dans un état que je qualifierais de " bizarre ". Certains collègues prétendent qu'une consommation ponctuelle n'est pas si grave et que j'ai tort de m'inquiéter, mais moi je pense, au contraire, que ces élèves, à terme, peuvent devenir dépendants et mettre leur santé en péril. C'est pourquoi je signale toute attitude étrange, au cas où... qu'en pensez-vous? Jugez-vous aussi que fumer 3 ou 4 joints par semaine, c'est anodin ? :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: Moi, non
J'ai néanmoins des élèves dans un état que je qualifierais de " bizarre ". Certains collègues prétendent qu'une consommation ponctuelle n'est pas si grave et que j'ai tort de m'inquiéter, mais moi je pense, au contraire, que ces élèves, à terme, peuvent devenir dépendants et mettre leur santé en péril. C'est pourquoi je signale toute attitude étrange, au cas où... qu'en pensez-vous? Jugez-vous aussi que fumer 3 ou 4 joints par semaine, c'est anodin ? :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: :shock: Moi, non
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- SteredDoyen
Si je pense avec certitude qu'ils fument des joints, je préviens les parents.
S'ils en doutent, je leur conseille de faire faire une analyse d'urine en récupérant le môme, là, direct (sinon certains peuvent s'arranger avec leurs potes si on les prévient... Si, si...).
Une mère m'a demandé un jour quel parent ferait ça à son enfant : les miens, et ça a sauvé mon frère. Je trouve ahurissant que le lycée ne nous ait jamais prévenus et NON, ce n'est pas si facile à voir, quand c'est un proche, souvent parce qu'on ne veut pas voir, raison de plus pour forcer les gens à ouvrir les yeux.
Actuellement, le problème, c'est qu'ils ne font pas tourner UN joint. Ils y carbure toute la journée pour certains, avant de tenter d'autres expériences...
Mon frère a testé ce que ces connards appellent un inventaire à la Prévert. Du joint à l'héro en passant par les acides.
Oui, ils sont cons, oui, c'est notre rôle de prévenir les parents au cas où, même si pour certains ça ne va pas bien loin.
S'ils en doutent, je leur conseille de faire faire une analyse d'urine en récupérant le môme, là, direct (sinon certains peuvent s'arranger avec leurs potes si on les prévient... Si, si...).
Une mère m'a demandé un jour quel parent ferait ça à son enfant : les miens, et ça a sauvé mon frère. Je trouve ahurissant que le lycée ne nous ait jamais prévenus et NON, ce n'est pas si facile à voir, quand c'est un proche, souvent parce qu'on ne veut pas voir, raison de plus pour forcer les gens à ouvrir les yeux.
Actuellement, le problème, c'est qu'ils ne font pas tourner UN joint. Ils y carbure toute la journée pour certains, avant de tenter d'autres expériences...
Mon frère a testé ce que ces connards appellent un inventaire à la Prévert. Du joint à l'héro en passant par les acides.
Oui, ils sont cons, oui, c'est notre rôle de prévenir les parents au cas où, même si pour certains ça ne va pas bien loin.
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