Philosophie et Candide

Comment présenter la philosophie de Leibniz, critiquée dans Candide, en la simplifiant pour que les élèves aient une image moins caricaturale que celle présentée par voltaire?

dans les éditions scolaires on trouve toujours qq pages là-dessus.

L'optimisme leibnizien ne revient pas à nier l'existence du mal mais à le subordonner à une perspective plus large. Le mal n'a d'existence que relativement à un individu, mais il concourt à l'organisation d'ensemble de l'univers (ce sont les ombres nécessaires à un tableau pour le rendre beau).

Voir la fin du texte ici :
http://abu.cnam.fr/cgi-bin/donner_html?theodicee1
(Abrégé de la controverse, réduite à des arguments en forme).

En schématisant :

Dieu est parfait.
Il a créé le monde
Donc le monde est parfait (tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes)

oui, kilmeny mais c'est tout on en reste là en 1ère? Pas d'évocation de "monade"? Remarquez je préfère...

Odalisq a écrit:oui, kilmeny mais c'est tout on en reste là en 1ère? Pas d'évocation de "monade"? Remarquez je préfère...

Non !!!! Pas d'évocation du terme monade. On n'en a pas besoin pour expliquer la Théodicée d'un point de vue général; c'est une doctrine d'une complexité affolante, impossible à simplifier ou à expliquer en deux lignes. Il y a même des textes où je me demande encore ce que cela veut dire. Si, à la limite, tu as besoin d'une notion métaphysique chez Leibniz associée à l'individu, la loi de développement de la substance individuelle ou l'inhérence des qualités peut faire l'affaire, mais pour être honnête, je m'aventure très peu sur ces terres leibniziennes avec mes élèves (si déjà ils arrivent à comprendre un peu de Platon et un peu de Descartes, c'est déjà pas mal). A mon avis, il vaut mieux en rester aux questions générales de théodicée.

Ok! ça m'arrange car je n'y comprends pas grand chose...
J'évoque donc l'harmonie préétablie et le déterminisme optimiste, et c'est tout!

Odalisq a écrit:Ok! ça m'arrange car je n'y comprends pas grand chose...
J'évoque donc l'harmonie préétablie et le déterminisme optimiste, et c'est tout!

Pour te rassurer, il n'y a pas grand monde qui comprenne Leibniz, une sorte de génie universel, surtout que son oeuvre est essentiellement fragmentaire, toujours en mouvement. J'ai une amie qui est spécialiste de Leibniz et leibnizienne, et quand elle parle de Leibniz, c'est quelque chose, un peu un voyage en quatrième dimension.

nul regret sur mon incompétence philosophique alors!

Odalisq a écrit:oui, kilmeny mais c'est tout on en reste là en 1ère? Pas d'évocation de "monade"? Remarquez je préfère...

Non, pas de monade pour les premières. Il faut savoir résister à la tentation

Kilmeny a écrit:En schématisant :

Dieu est parfait.
Il a créé le monde
Donc le monde est parfait (tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes)

Je dirais plutôt que parmi tous les mondes possibles que Dieu aurait pu créer, il a choisi le meilleur - ou le moins mauvais.

Les défauts apparents n'étant là que pour permettre de plus grands biens.

Désolé, mais mon exemplaires des Théodicées est dans un carton au garage... c'est évidemment un peu plus complexe.