- VirginieNiveau 7
J'ai de la chance en classe. Depuis deux ans, j'ai des classes assez sympas. Bon, ils sont bavards mais disons qu'il n'y a que ça à déplorer.Ce sont des 6èmes et 5èmes (chez nous, les 4èmes-3èmes st très durs). Mais dans les couloirs et dans la cour, j'ai peur. Dans les couloirs, ce sont des cris perpétuels, des bagarres, des détériorations (pas assez de surveillants). Avant les vacances, ils ont fait éclater des pétards dans la cour et ont brûlé une porte du 1er étage. Les plaques au plafond ont été cassées aussi.
Au retour des vacances, soit depuis même pas 15j, 3 boules puantes ont éclaté (une en permanence, une en cours de musique et une en cours d'arts plastiques). Des surveillants ont été insultés gravement (pas d'exclusion définitive pr autant). Dans la cour, qd on la traverse pr aller en salle des profs, j'ai tjs peur de me recevoir qq chose. Je sais que ce que je vis n'est pas si difficile que ça, qu'il y a pire, notamment à Créteil. Mais je sens une dégradation des conditions de travail de plus en plus ds cet établissement. J'aimerais avoir ma mutation et surtout arrêter d'avoir peur...
Au retour des vacances, soit depuis même pas 15j, 3 boules puantes ont éclaté (une en permanence, une en cours de musique et une en cours d'arts plastiques). Des surveillants ont été insultés gravement (pas d'exclusion définitive pr autant). Dans la cour, qd on la traverse pr aller en salle des profs, j'ai tjs peur de me recevoir qq chose. Je sais que ce que je vis n'est pas si difficile que ça, qu'il y a pire, notamment à Créteil. Mais je sens une dégradation des conditions de travail de plus en plus ds cet établissement. J'aimerais avoir ma mutation et surtout arrêter d'avoir peur...
- ArediusNiveau 9
Et le directeur d'établissement ? il baisse la tête ?
Et vos collègues ?
Ils pensent que c'est un "sentiment" ?
Chaque fois que je rencontre un enseignant, j'entends de telles histoire. Même les établissements dits "bien" cachent ces histoires comme les grandes familles. La dernière entendue : le badigeonnage des couloirs à la merde, et un étron posé dans une assiette de carton (il y a des la recherche !) sur le bureau d'un prof. Mais chut, à droite, au centre, à gauche.
Aller toujours plus loin, c'est la soif de la connaissance de certains élèves. Ils ont soif de savoir... à quel point les profs et la direction sont ... . C'est que l'élève intello ou handicapé ne leur suffit plus.
Triste.
Et quel gâchis.
Le chef d'établissement pense certainement à sa promotion. Chut.
Et vos collègues ?
Ils pensent que c'est un "sentiment" ?
Chaque fois que je rencontre un enseignant, j'entends de telles histoire. Même les établissements dits "bien" cachent ces histoires comme les grandes familles. La dernière entendue : le badigeonnage des couloirs à la merde, et un étron posé dans une assiette de carton (il y a des la recherche !) sur le bureau d'un prof. Mais chut, à droite, au centre, à gauche.
Aller toujours plus loin, c'est la soif de la connaissance de certains élèves. Ils ont soif de savoir... à quel point les profs et la direction sont ... . C'est que l'élève intello ou handicapé ne leur suffit plus.
Triste.
Et quel gâchis.
Le chef d'établissement pense certainement à sa promotion. Chut.
_________________
Aredius, Nantes,http://lefenetrou.blogspot.com
"Homo sum et nihil humani a me alienum puto" (Terence)
"Quis custodiet ipsos custodes? " (Juvenal)
- NeoprennJe viens de m'inscrire !
Tiens, ça me rappelle quelque chose !
- VirginieNiveau 7
Mon établissement n'est pas dit"bien". C'est le dernier du département au niveau des résultats au brevet (il n'est pas zep mais devrait l'être). Les zep sont devant lui. Et j'ai des collègues qui sont sur un établissement zep et le nôtre, et qui préfèrent largement le zep. D'ailleurs, aucun collègue ne met ses enfants dans notre établissement. Le principal n'a pas les épaules assez solides pour le mener et le principal adjoint est un homme, stagiaire, qui ne veut pas faire de vagues. Le principal, ne va jamais dans les classes pas plus que le principal adjoint. C'est un sentiment commun à tous cette dégradation progressive.
- FrisouilleEnchanteur
Il y a beaucoup de choses qui me choquent dans ce que tu racontes.
Des surveillants se font insulter et il n'y a pas d'exclusion ? Quelle a été la sanction ? Et la CPE dans tout ça ?
Il n'y a pas de syndicat dans votre étab?
Des pétards explosent, une porte est brûlée, et la police n'est pas appelée ?
Je comprends dans ces conditions ta fatigue.... Et ne diminue pas la gravité de ce qui se passe chez vous : se sentir en danger n'est pas anodin.
A ta place, je contacterai un syndicat.
Bon courage, et surtout, ne te laisse pas aller !!!
Des surveillants se font insulter et il n'y a pas d'exclusion ? Quelle a été la sanction ? Et la CPE dans tout ça ?
Il n'y a pas de syndicat dans votre étab?
Des pétards explosent, une porte est brûlée, et la police n'est pas appelée ?
Je comprends dans ces conditions ta fatigue.... Et ne diminue pas la gravité de ce qui se passe chez vous : se sentir en danger n'est pas anodin.
A ta place, je contacterai un syndicat.
Bon courage, et surtout, ne te laisse pas aller !!!
- EsméraldaGrand sage
Virginie, on est dans la même galère je vois... J'aimerais bien savoir ou tu es, je vis plus ou moins la même chose ( voir mon post" j'ai craqué" !)
- VirginieNiveau 7
Frisouille a écrit:Il y a beaucoup de choses qui me choquent dans ce que tu racontes.
Des surveillants se font insulter et il n'y a pas d'exclusion ? Quelle a été la sanction ? Et la CPE dans tout ça ?
Il n'y a pas de syndicat dans votre étab?
Des pétards explosent, une porte est brûlée, et la police n'est pas appelée ?
Je comprends dans ces conditions ta fatigue.... Et ne diminue pas la gravité de ce qui se passe chez vous : se sentir en danger n'est pas anodin.
A ta place, je contacterai un syndicat.
Bon courage, et surtout, ne te laisse pas aller !!!
Pour te répondre, l'exclusion pour insultes n'a pas eu lieu. La principale est trop gentille et leur laisse tjs une chance et encore une chance. Nous lui avons dit notre façon de penser. Là, elle sent que c'est en train de déraper et prendra les mesures au moindre incident mais (prochain). Pourquoi remettre à plus tard ce qu'on peut faire aujourd'hui?
Pour la police, elle n'est jamais convoquée! Ce qui est étrange, c'est que les années précédentes, les policiers étaient là à la sortie de 12h et de 16h et que cette année, je ne les ai pas vus une fois...
- lilith888Grand sage
Une seule solution à ça, une seule, un refus collectif et national de continuer à travailler dans ces conditions, une grève durable et efficace pour préserver la dignité des personnels éducatifs.
Mais non, là, je rêve, excusez-moi...........
Mais non, là, je rêve, excusez-moi...........
- doctor whoDoyen
lilith888 a écrit:Une seule solution à ça, une seule, un refus collectif et national de continuer à travailler dans ces conditions, une grève durable et efficace pour préserver la dignité des personnels éducatifs.
Mais non, là, je rêve, excusez-moi...........
Lilith, je te suis tout à fait dans tes propos récents sur la nécessité d'orienter le mouvement national de protestation vers les questions de discipline. Mais je pense que, comme toujours, ce sont les moyens, les postes (préoccupation il est vrai légitime) qui reviendront au premier plan. C'est ce qu'on a vu dans les propos tenus autour des problèmes de Créteil.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- RuthvenGuide spirituel
doctor who a écrit:
Lilith, je te suis tout à fait dans tes propos récents sur la nécessité d'orienter le mouvement national de protestation vers les questions de discipline. Mais je pense que, comme toujours, ce sont les moyens, les postes (préoccupation il est vrai légitime) qui reviendront au premier plan. C'est ce qu'on a vu dans les propos tenus autour des problèmes de Créteil.
Virginie dit dans son topic qu'il manque de surveillants, mais bien sûr, ce n'est pas une question de postes ! La rhétorique qui vise à dénoncer la demande de moyens atteint aujourd'hui ses limites.
Même le Snalc qui en avait fait un slogan de campagne pour se distinguer du dispendieux Snes semble reconnaître que la situation est aujourd'hui tendue.
- fgersNiveau 9
C'est marrant cette volonté de vouloir toujours opposer le SNALC et le SNES, comme si ils étaient les deux syndicats avec les positions les plus éloignées.
Moi, ce que je constate c'est que le SNALC appelle à la grève le 12 mars et qu'une fois de plus il est dans l'intersyndicale.
On peut rappeler sans cesse que le SNALC n'est pas le SNES mais ce n'est qu'un truisme. Le SNALC essaye de se distinguer du SNES et c'est bien normal. Lorsqu'un syndicat fait plus de 50% des votes aux élections professionnelles et que donc les autres se partagent le reste, la tentation est forte pour exister de se positionner en opposition au syndicat majoritaire.
Je pense que le clivage sur la conception de l'école est bien plus fort avec le SGEN et l'UNSA. Les positions sur la réforme EPLE-lycée le montrent à l'envie.
J'aimerais bien voir plus souvent des syndicalistes UNSA ou SGEN aller en salle des profs expliquer aux collègues qu'ils ne sont pas opposés aux réductions des horaires des disciplines parce que cela permet de mettre en place de l'aide "individualisée" et autres heures de tutorat.
Moi, ce que je constate c'est que le SNALC appelle à la grève le 12 mars et qu'une fois de plus il est dans l'intersyndicale.
On peut rappeler sans cesse que le SNALC n'est pas le SNES mais ce n'est qu'un truisme. Le SNALC essaye de se distinguer du SNES et c'est bien normal. Lorsqu'un syndicat fait plus de 50% des votes aux élections professionnelles et que donc les autres se partagent le reste, la tentation est forte pour exister de se positionner en opposition au syndicat majoritaire.
Je pense que le clivage sur la conception de l'école est bien plus fort avec le SGEN et l'UNSA. Les positions sur la réforme EPLE-lycée le montrent à l'envie.
J'aimerais bien voir plus souvent des syndicalistes UNSA ou SGEN aller en salle des profs expliquer aux collègues qu'ils ne sont pas opposés aux réductions des horaires des disciplines parce que cela permet de mettre en place de l'aide "individualisée" et autres heures de tutorat.
_________________
Le courrier de S1 est ton meilleur ami
- EmeraldiaÉrudit
Tu as raison, il faudrait taper du poing sur la table une bonne fois, tous ensemble. J'en ai assez du bras de fer quotidien, de faire le flic alors que je suis là pour transmettre et que je suis respectueuse, mais parfois ça se retourne contre moi... Ds l'un de mes collèges, un pétard a été lancé en cours et un élève a jeté une chaise sur un prof, heureusement, elle a cogné le mur...lilith888 a écrit:Une seule solution à ça, une seule, un refus collectif et national de continuer à travailler dans ces conditions, une grève durable et efficace pour préserver la dignité des personnels éducatifs.
Mais non, là, je rêve, excusez-moi...........
- JaneMonarque
C'est exactement ce qui s'est passé dans mon ancien établissement: cette même lente et terrible dégradation, et une absence de réaction face à la multiplication et à l'aggravation des actes de violence. Mes anciens collègues de travail sont à bout de nerfs, et les élèves ont, pour ainsi dire pris le pouvoir Insultes, agressions physiques, dégradations...
- Arriver dans un établissement dont c'est la première année d'existence ?
- Suppléante 1 an, puis stagiaire dans le même établissement : le chef d'établissement souhaite me voir pour faire le point.
- Elève exclue: peut elle revenir dans notre établissement après une nouvelle exclusion dans son nouvel établissement?
- Titulaire au collège, dans quel établissement est-on inspectée dans le cas d'un complément de service au lycée ?
- Vaut-il mieux un établissement loin dans lequel on se sent bien ou un établissement près dans lequel on se sent mal ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum