Quand étudier les formes littéraires dans les programmes?

Petite réflexion vespérale, là, comme ça.

Les programmes de 2002 voulaient qu'on fasse étudié les formes littéraires (dialogue, portrait, récit simple/complexe...) à des moments précis de la scolarité des élèves. Ex : le dialogue en 5ème, le portrait en 4ème...
Ceux de 2009 n'en parlent plus de manière précise, d'après ce que j'ai vu.

Je me demandais s'il ne serait pas souhaitable de voir cela toutes les années, et non pas une fois pour toute, lors d'une séquence de deux semaines. Comment s'étonner, sinon, que beaucoup d'élèves ne maîtrisent pas l'écriture et la lecture de ces formes?
Il faudrait simplement que cela soit fait de manière progressive, en laissant la liberté au prof de le faire en relation avec n'importe quel point de son cours (grammaire, littérature...).

J'invente l'eau chaude, là, non?

C'est bien ce que je compte faire, plus de séquence sur le dialogue mais une étude du dialogue au fil des oeuvres rencontrées. Pareil pour la description ( quelle horreur cette séquence en 5°, je ne suis jamais arrivée à la mener correctement, toujours insatisfaite du truc). J'ai par ex abordé le retour en arrière en 5° tout simplement parce que dans l'extrait de L'Ile au trésor que j'étudiais, il s'en trouvait un important pour la suite du récit.

MS a écrit:C'est bien ce que je compte faire, plus de séquence sur le dialogue mais une étude du dialogue au fil des oeuvres rencontrées. Pareil pour la description ( quelle horreur cette séquence en 5°, je ne suis jamais arrivée à la mener correctement, toujours insatisfaite du truc). J'ai par ex abordé le retour en arrière en 5° tout simplement parce que dans l'extrait de L'Ile au trésor que j'étudiais, il s'en trouvait un important pour la suite du récit.

Eh bien, c'est exactement ainsi qu'on fonctionnait avant l'invention des séquences : on étudiait l'oeuvre pour elle-même, et, au fur et à mesure, on travaillait des passages descriptifs, des dialogues, des passages narratifs. Dans l'île au trésor, changements de points de vue, retours en arrière, dans Germinal, narrations simultanées, etc.
même chose avec une pièce de théâtre.

Il faudrait étaler l'étude d'une de ces formes sur plusieurs années, en graduant leur introduction au programme de manière intelligente.
Une étude filée pendant la scolarité, donc, n'excluant pas, et réclamant, d'ailleurs, des moments d'étude plus intensive lors de certains cours.
Dans ce cadre-là, le classique "Les portraits dans les 3 mousquetaires" n'est pas si absurde que cela, à condition que l'on ne voit pas que cela dans l'oeuvre. Et que l'on refasse écrire des portraits dans l'année et les années suivantes, à toutes occasions.