- XanaNiveau 7
Voici le compte rendu du livre d'une sociologue que je viens de découvrir et que j'ai trouvé passionnant tant d'un point de vue personnel que professionnel.
Judith Lazar, Punir pour quoi faire ? Ed. Flammarion, 2004
La punition n’est ni un sujet à la mode ni une problématique très étudiée par les sociologues et les psychologues. La négociation et la communication dans l’éducation des enfants ont chassé la punition et les sanctions, perçues comme des échecs. Il ne s’agit ni de regretter l’interdiction des châtiments corporels ni de nier que la violence, notamment chez les jeunes, n’existait pas par le passé. Ce qui a changé c’est que la présence d’un adulte n’est plus suffisante pour arrêter une situation violente.
De nos jours, les enfants connaissent très bien leurs droits (sans pour autant forcément les reconnaître à leurs camarades ou professeurs) mais semblent souvent ignorer qu’ils ont des devoirs.
La négociation est-elle adaptée à toutes les situations ? L’enfant n’a-t-il pas plutôt besoin que l’adulte le protège et le guide en fixant les limites ? Argumenter avec l’enfant, c’est le considérer comme l’égal de l’adulte or, c’est faux. Beaucoup de livres sur l’éducation parentale condamnent la punition sans proposer de solution alternative. Les parents se sentent d’autant plus coupables qu’ils sont moins disponibles pour leurs enfants. Pourtant, un enfant qui n’a jamais connu de refus aura bien du mal à accepter les règles de la vie en société. L’autorité des parents est concurrencée par bien d’autres références : les médias, surtout la télévision et les émissions de radio pour jeunes, responsables de la transmission de certaines valeurs et valorisant certains comportements.
A l’école, ne pas imposer de sanction pour des comportements violents revient à les accepter, à nier l’injustice faite à la victime et la responsabilité de celui qui en est à l’origine.
La véritable fonction de la punition, c’est d’assurer la cohésion sociale.
Chap. 1 La punition
Dans l’histoire, la punition existe dans toute société, aussi petite soit-elle. Elle correspond à une faute commise. Elle est donnée intentionnellement. Ceux qui la prononcent sont reconnus comme autorisés à le faire. Elle est en rapport avec une action qui a enfreint une loi. Elle est déplaisante pour celui qui la reçoit.
La punition a pour but de rappeler la loi, défendre la société, éduquer un individu et reconnaître une relation, c’est-à-dire reconnaître que le coupable est capable de répondre de ses actes.
La position de l’autorité face à la punition a sensiblement évolué ces dernières décennies. La démocratie qui se fonde entre autres sur l’égalité a fini par nier les différences qui n’ont pas cessé d’exister pour autant et l’existence du mal. Ce déni a eu de graves conséquences dans le domaine scolaire où l’on a longtemps fait semblant de ne pas voir la violence ou alors de ne voir dans son expression que des manifestations passagères, liées à l’âge des élèves.
Chap. 2 De la découverte de l’enfance à « l’enfant roi »
Le sentiment d’enfance est récent (environ XVIIème siècle). Autrefois, si l’enfant survivait après sa naissance, dès qu’il quittait sa nourrice, il appartenait au monde des adultes auprès de qui il faisait son apprentissage, et ce, quel que soit son milieu social. Avec la montée de l’idée de famille, le cercle de la communauté se resserre sur le noyau parents-enfants non mariés. Dans cette nouvelle intimité, l’enfant devient une personne distincte de l’adulte. On investit dans son éducation, ce qui explique le développement de l’école.
Dans la deuxième moitié du XXème siècle, avec l’essor de la société de consommation et la contraception, l’enfant devient un être précieux puisque plus rare et vraiment désiré. Son bonheur passe avant tout : l’enfant a acquis une position centrale.
La discipline a petit à petit acquis une connotation exclusivement péjorative et on ne saurait l’imposer aux enfants, aux élèves, de peur de les brimer et d’être impopulaires auprès d’eux. Il faut dénoncer ce leurre, incarné notamment dans le collège unique : on a abaissé les exigences pour que tous puissent obtenir le passage en classe supérieure quels que soient les efforts de chacun. L’inégalité s’est encore un peu plus accentuée. En effet, seuls ceux qui se soumettent à une discipline de travail réussissent (il n’y a jamais de problèmes de discipline dans les classes préparatoires !). Par ailleurs, avec la disparition des filières dans le collège unique, les bons élèves vont dans le privé ou des établissements publics régis par une vraie discipline au fort taux de réussite aux examens. Il y a donc une éducation de la masse et une éducation de l’élite.
Par ailleurs, donner la parole aux élèves est sans doute une avancée mais les solliciter sur la qualité de leurs enseignants ou sur les contenus des programmes n’a pas de sens car ils ne sont pas compétents pour en juger. Alors, beaucoup s’ennuient : les uns (très faibles) parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’intéresser, les autres (bons élèves) parce qu’ils auraient besoin de bien plus !
Chap.3 Il était une fois l’autorité
Si dans le passé il y a eu un excès d’autoritarisme que reflète l’utilisation du fouet pour les châtiments corporels, heureusement proscrit depuis longtemps, on a observé un reflux de l’autorité qui s’est accéléré au cours des dernières décennies. Il ne faut pas mettre cette évolution que sur le compte de mai 68. C’est la métamorphose de la société toute entière qui peut fournir une explication. Les familles éclatent, la démographie décline, la psychologie de l’enfant fait une entrée en force dans l’enseignement.
Dès les années 70, une partie des enseignants, sensibles pour beaucoup aux idées de gauche, privilégient le dialogue, sont mal à l’aise avec la punition et cherchent à être populaires auprès de leurs élèves. Ils soignent moins leur présentation qui se confond de plus en plus avec celle de leurs élèves.
Avec l’instauration du collège unique, l’école a changé. Quand on s’est aperçu qu’elle était en crise, on a accusé la pédagogie. Le délire pédagogique (contre lequel beaucoup de professeurs ont voulu lutter) a alors commencé, formaté par les IUFM. Du côté des élèves, beaucoup de repères ont disparu : familles recomposées, disparition des interdits forts dans les familles immigrées qui ont du mal à comprendre la société française mais qui perdent aussi leurs valeurs d’origine. Ceux qui souffrent le plus de tous ces changement et en particulier de la perte de l’autorité sont les plus faibles !
Chap. 4 Responsabilité contre irresponsabilité
Être responsable, c’est répondre de ses actes. Le rôle d’éducateurs des parents qui était d’apprendre à leur enfant à devenir responsable semble avoir été largement abandonné. Avec la remise en cause du patriarcat, la mère est souvent devenue le pivot de la famille, avec toute la surcharge de travail et de contraintes que ce rôle implique.
En parallèle, les enseignants ont vu se doubler leur mission de transmission des savoirs d’une mission d’éducation des enfants. L’école est aujourd’hui accusée de la crise de la transmission des valeurs culturelles et sociales comme si elle devait porter seule l’échec de toutes les autres institutions censées assurer cette transmission.
Le rôle de la télévision et de la radio n’est pas à négliger. Elles véhiculent des modèles en décalage complet avec ce que vivent les enfants, ce qui suscite en eux un malaise et une réaction violente. Ce n’est pas la violence éventuelle des programmes proposés qui engendre la violence des jeunes mais bien ce décalage entre le symbolique montré à la télévision et le réel vécu par les téléspectateurs.
Les limites et les exigences tireraient les enfants vers le haut : exiger d’eux l’étude de textes littéraires en français plutôt que leur faire dessiner des tags en arts plastiques. Ne pas leur donner accès à la culture classique sous prétexte de rester proche de leur quotidien – dont certains ne demandent qu’à se défaire pour réussir, car ils ont conscience que c’est le seul moyen de s’en sortir !- c’est les mépriser et les laisser dans leur misère sociale et culturelle.
Chap. 5 Liberté, égalité, impunité
L’impunité à la maison et à l’école est une problématique majeure de ce début du XXIème siècle. La violence à l’école est moins due à des manifestations spectaculaires qu’à un climat lourd de tensions, créé pour l’essentiel par ce qu’il est convenu d’appeler les incivilités. Elles sont difficiles à répertorier mais encore plus à punir car elles n’ont pas de statut juridique, c’est à l’appréciation des enseignants et plus encore de leur équipe de direction.
L’affaire du foulard montre le malaise de l’Education nationale face à des comportements qui vont à l’encontre d’un de ses fondements : la laïcité. L’hésitation dont elle a fait preuve a permis à cette affaire (ces affaires devront-on dire) de prendre de l’ampleur. La fermeté aurait sans doute réglé le problème dès son apparition.
Médias et pouvoirs publics ont aussi leur part de responsabilité. Les premiers en ayant mis longtemps avant d’étudier la crise de l’école, les autres en laissant faire, voire en empirant la situation par des mesures inappropriées (comme les BO sur les punitions rendues de plus en plus compliquées à donner).
Il faudrait peut-être arrêter de vouloir pacifier à tout prix, savoir dire non, imposer des limites et reconnaître les droits comme les devoirs aussi bien à l’école que dans le domaine de la justice.
Chap. 6 Nous devons vivre ensemble
Parents, école et médias doivent assurer du mieux qu’ils peuvent la transmission des valeurs de notre société aux générations futures. Il faut rappeler les règles communes, faute de quoi on sombrera dans l’anarchie. Il faut accepter et oser dire que certaines normes de cultures étrangères, notamment musulmanes (mariage forcé par exemple), ne sont pas compatibles avec les normes françaises. Ce refus doit être clair pour protéger les citoyen(ne)s.
La liberté ne revient pas à faire tout ce qui me plaît mais à savoir me maîtriser. Autrement dit, le laisser faire n’est pas la liberté.
Il faut être juste. Dans l’enseignement, cela se traduit par l’idée que l’égalité, ce n’est pas dispenser le même enseignement pour tous mais tenir compte des capacités de chacun pour le mener dans la direction qu’il souhaite. L’idée de méritocratie n’a plus la cote, c’est regrettable car elle constitue la véritable égalité.
La punition ne saurait se confondre avec la vengeance, d’où la nécessité que ceux qui donnent la sanction soient eux-mêmes intègres, soient justes et légitimes. La punition enfin reconnaît l’auteur de la faute comme étant capable de reconnaître, de payer sa faute et même de s’améliorer. Seuls les malades mentaux sont jugés irresponsables. Tous, indépendamment de leur milieu, quand ils commettent une faute, doivent être punis pour le bon fonctionnement de la société.
Judith Lazar, Punir pour quoi faire ? Ed. Flammarion, 2004
La punition n’est ni un sujet à la mode ni une problématique très étudiée par les sociologues et les psychologues. La négociation et la communication dans l’éducation des enfants ont chassé la punition et les sanctions, perçues comme des échecs. Il ne s’agit ni de regretter l’interdiction des châtiments corporels ni de nier que la violence, notamment chez les jeunes, n’existait pas par le passé. Ce qui a changé c’est que la présence d’un adulte n’est plus suffisante pour arrêter une situation violente.
De nos jours, les enfants connaissent très bien leurs droits (sans pour autant forcément les reconnaître à leurs camarades ou professeurs) mais semblent souvent ignorer qu’ils ont des devoirs.
La négociation est-elle adaptée à toutes les situations ? L’enfant n’a-t-il pas plutôt besoin que l’adulte le protège et le guide en fixant les limites ? Argumenter avec l’enfant, c’est le considérer comme l’égal de l’adulte or, c’est faux. Beaucoup de livres sur l’éducation parentale condamnent la punition sans proposer de solution alternative. Les parents se sentent d’autant plus coupables qu’ils sont moins disponibles pour leurs enfants. Pourtant, un enfant qui n’a jamais connu de refus aura bien du mal à accepter les règles de la vie en société. L’autorité des parents est concurrencée par bien d’autres références : les médias, surtout la télévision et les émissions de radio pour jeunes, responsables de la transmission de certaines valeurs et valorisant certains comportements.
A l’école, ne pas imposer de sanction pour des comportements violents revient à les accepter, à nier l’injustice faite à la victime et la responsabilité de celui qui en est à l’origine.
La véritable fonction de la punition, c’est d’assurer la cohésion sociale.
Chap. 1 La punition
Dans l’histoire, la punition existe dans toute société, aussi petite soit-elle. Elle correspond à une faute commise. Elle est donnée intentionnellement. Ceux qui la prononcent sont reconnus comme autorisés à le faire. Elle est en rapport avec une action qui a enfreint une loi. Elle est déplaisante pour celui qui la reçoit.
La punition a pour but de rappeler la loi, défendre la société, éduquer un individu et reconnaître une relation, c’est-à-dire reconnaître que le coupable est capable de répondre de ses actes.
La position de l’autorité face à la punition a sensiblement évolué ces dernières décennies. La démocratie qui se fonde entre autres sur l’égalité a fini par nier les différences qui n’ont pas cessé d’exister pour autant et l’existence du mal. Ce déni a eu de graves conséquences dans le domaine scolaire où l’on a longtemps fait semblant de ne pas voir la violence ou alors de ne voir dans son expression que des manifestations passagères, liées à l’âge des élèves.
Chap. 2 De la découverte de l’enfance à « l’enfant roi »
Le sentiment d’enfance est récent (environ XVIIème siècle). Autrefois, si l’enfant survivait après sa naissance, dès qu’il quittait sa nourrice, il appartenait au monde des adultes auprès de qui il faisait son apprentissage, et ce, quel que soit son milieu social. Avec la montée de l’idée de famille, le cercle de la communauté se resserre sur le noyau parents-enfants non mariés. Dans cette nouvelle intimité, l’enfant devient une personne distincte de l’adulte. On investit dans son éducation, ce qui explique le développement de l’école.
Dans la deuxième moitié du XXème siècle, avec l’essor de la société de consommation et la contraception, l’enfant devient un être précieux puisque plus rare et vraiment désiré. Son bonheur passe avant tout : l’enfant a acquis une position centrale.
La discipline a petit à petit acquis une connotation exclusivement péjorative et on ne saurait l’imposer aux enfants, aux élèves, de peur de les brimer et d’être impopulaires auprès d’eux. Il faut dénoncer ce leurre, incarné notamment dans le collège unique : on a abaissé les exigences pour que tous puissent obtenir le passage en classe supérieure quels que soient les efforts de chacun. L’inégalité s’est encore un peu plus accentuée. En effet, seuls ceux qui se soumettent à une discipline de travail réussissent (il n’y a jamais de problèmes de discipline dans les classes préparatoires !). Par ailleurs, avec la disparition des filières dans le collège unique, les bons élèves vont dans le privé ou des établissements publics régis par une vraie discipline au fort taux de réussite aux examens. Il y a donc une éducation de la masse et une éducation de l’élite.
Par ailleurs, donner la parole aux élèves est sans doute une avancée mais les solliciter sur la qualité de leurs enseignants ou sur les contenus des programmes n’a pas de sens car ils ne sont pas compétents pour en juger. Alors, beaucoup s’ennuient : les uns (très faibles) parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’intéresser, les autres (bons élèves) parce qu’ils auraient besoin de bien plus !
Chap.3 Il était une fois l’autorité
Si dans le passé il y a eu un excès d’autoritarisme que reflète l’utilisation du fouet pour les châtiments corporels, heureusement proscrit depuis longtemps, on a observé un reflux de l’autorité qui s’est accéléré au cours des dernières décennies. Il ne faut pas mettre cette évolution que sur le compte de mai 68. C’est la métamorphose de la société toute entière qui peut fournir une explication. Les familles éclatent, la démographie décline, la psychologie de l’enfant fait une entrée en force dans l’enseignement.
Dès les années 70, une partie des enseignants, sensibles pour beaucoup aux idées de gauche, privilégient le dialogue, sont mal à l’aise avec la punition et cherchent à être populaires auprès de leurs élèves. Ils soignent moins leur présentation qui se confond de plus en plus avec celle de leurs élèves.
Avec l’instauration du collège unique, l’école a changé. Quand on s’est aperçu qu’elle était en crise, on a accusé la pédagogie. Le délire pédagogique (contre lequel beaucoup de professeurs ont voulu lutter) a alors commencé, formaté par les IUFM. Du côté des élèves, beaucoup de repères ont disparu : familles recomposées, disparition des interdits forts dans les familles immigrées qui ont du mal à comprendre la société française mais qui perdent aussi leurs valeurs d’origine. Ceux qui souffrent le plus de tous ces changement et en particulier de la perte de l’autorité sont les plus faibles !
Chap. 4 Responsabilité contre irresponsabilité
Être responsable, c’est répondre de ses actes. Le rôle d’éducateurs des parents qui était d’apprendre à leur enfant à devenir responsable semble avoir été largement abandonné. Avec la remise en cause du patriarcat, la mère est souvent devenue le pivot de la famille, avec toute la surcharge de travail et de contraintes que ce rôle implique.
En parallèle, les enseignants ont vu se doubler leur mission de transmission des savoirs d’une mission d’éducation des enfants. L’école est aujourd’hui accusée de la crise de la transmission des valeurs culturelles et sociales comme si elle devait porter seule l’échec de toutes les autres institutions censées assurer cette transmission.
Le rôle de la télévision et de la radio n’est pas à négliger. Elles véhiculent des modèles en décalage complet avec ce que vivent les enfants, ce qui suscite en eux un malaise et une réaction violente. Ce n’est pas la violence éventuelle des programmes proposés qui engendre la violence des jeunes mais bien ce décalage entre le symbolique montré à la télévision et le réel vécu par les téléspectateurs.
Les limites et les exigences tireraient les enfants vers le haut : exiger d’eux l’étude de textes littéraires en français plutôt que leur faire dessiner des tags en arts plastiques. Ne pas leur donner accès à la culture classique sous prétexte de rester proche de leur quotidien – dont certains ne demandent qu’à se défaire pour réussir, car ils ont conscience que c’est le seul moyen de s’en sortir !- c’est les mépriser et les laisser dans leur misère sociale et culturelle.
Chap. 5 Liberté, égalité, impunité
L’impunité à la maison et à l’école est une problématique majeure de ce début du XXIème siècle. La violence à l’école est moins due à des manifestations spectaculaires qu’à un climat lourd de tensions, créé pour l’essentiel par ce qu’il est convenu d’appeler les incivilités. Elles sont difficiles à répertorier mais encore plus à punir car elles n’ont pas de statut juridique, c’est à l’appréciation des enseignants et plus encore de leur équipe de direction.
L’affaire du foulard montre le malaise de l’Education nationale face à des comportements qui vont à l’encontre d’un de ses fondements : la laïcité. L’hésitation dont elle a fait preuve a permis à cette affaire (ces affaires devront-on dire) de prendre de l’ampleur. La fermeté aurait sans doute réglé le problème dès son apparition.
Médias et pouvoirs publics ont aussi leur part de responsabilité. Les premiers en ayant mis longtemps avant d’étudier la crise de l’école, les autres en laissant faire, voire en empirant la situation par des mesures inappropriées (comme les BO sur les punitions rendues de plus en plus compliquées à donner).
Il faudrait peut-être arrêter de vouloir pacifier à tout prix, savoir dire non, imposer des limites et reconnaître les droits comme les devoirs aussi bien à l’école que dans le domaine de la justice.
Chap. 6 Nous devons vivre ensemble
Parents, école et médias doivent assurer du mieux qu’ils peuvent la transmission des valeurs de notre société aux générations futures. Il faut rappeler les règles communes, faute de quoi on sombrera dans l’anarchie. Il faut accepter et oser dire que certaines normes de cultures étrangères, notamment musulmanes (mariage forcé par exemple), ne sont pas compatibles avec les normes françaises. Ce refus doit être clair pour protéger les citoyen(ne)s.
La liberté ne revient pas à faire tout ce qui me plaît mais à savoir me maîtriser. Autrement dit, le laisser faire n’est pas la liberté.
Il faut être juste. Dans l’enseignement, cela se traduit par l’idée que l’égalité, ce n’est pas dispenser le même enseignement pour tous mais tenir compte des capacités de chacun pour le mener dans la direction qu’il souhaite. L’idée de méritocratie n’a plus la cote, c’est regrettable car elle constitue la véritable égalité.
La punition ne saurait se confondre avec la vengeance, d’où la nécessité que ceux qui donnent la sanction soient eux-mêmes intègres, soient justes et légitimes. La punition enfin reconnaît l’auteur de la faute comme étant capable de reconnaître, de payer sa faute et même de s’améliorer. Seuls les malades mentaux sont jugés irresponsables. Tous, indépendamment de leur milieu, quand ils commettent une faute, doivent être punis pour le bon fonctionnement de la société.
- Reine MargotDemi-dieu
ça fait plaisir de lire des choses enfin sensées...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- kensingtonEsprit éclairé
A lire. Merci de nous l'avoir signalé.
- DaphnéDemi-dieu
marquisedemerteuil a écrit:ça fait plaisir de lire des choses enfin sensées...
:lol: :lol:
- Reine MargotDemi-dieu
oui, à faire lire aux CDE d'urgence!! j'insiste!! :lol:
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- sandGuide spirituel
Tu n'y penses pas, c'est beaucoup trop réactionnaire !
- kensingtonEsprit éclairé
Mais oui, le temps de la réaction est venu!
- XanaNiveau 7
sand a écrit:Tu n'y penses pas, c'est beaucoup trop réactionnaire !
Sand, tu as tout à fait compris pourquoi ça ne passe pas dans le monde angélique de l'EN!
Dès le début de son livre, l'auteur annonce que son propos sera taxé de ringardise et de nostalgie. Elle répond... qu'elle ne prendra pas la peine de répondre à ces attaques prévisibles.
J. Lazar évoque les enseignants qui, contre vents et marées, c'est-à-dire contre le laxisme ambiant, les BO, certains parents et CDE voire leurs propres collègues, veulent maintenir de la discipline, à travers la distance entre leurs élèves et eux-mêmes et le maintien cours de grammaire par exemple. Ils sont perçus comme réactionnaires et ils sont impopulaires auprès des adultes surtout mais souvent respectés par les élèves qui sentent qu'ils sont pris au sérieux car avec ces professeurs-là, le travail... c'est du sérieux.
- Presse-puréeGrand sage
Salut,
le propos de ce livre (que je me procurerai et que je lirai lorsque j'aurai un peu plus de temps) me rappelle celui du bouquin de Naouri, Éduquer ses enfants, que j'ai lu avec profit.
le propos de ce livre (que je me procurerai et que je lirai lorsque j'aurai un peu plus de temps) me rappelle celui du bouquin de Naouri, Éduquer ses enfants, que j'ai lu avec profit.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- JohnMédiateur
Xana, c'est un compte-rendu que tu as fait toi-même, ou bien il est tiré d'une autre source ?
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En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- XanaNiveau 7
John a écrit:Xana, c'est un compte-rendu que tu as fait toi-même, ou bien il est tiré d'une autre source ?
Je l'ai fait moi-même.
- HéliandreExpert
Très intéressant. J'ai envie de l'afficher dans ma SDP. je ne sais pas si j'ai besoin de l'autorisation de ma CDE (et la tienne, Xana ...
Merci Xana pour le compte-rendu.
Merci Xana pour le compte-rendu.
- JohnMédiateur
Si tu l'affiches, mets l'adresse de neoprofs
Et dans ce cas-là, envoie-moi un MP pour que je retire du géné le message où tu dis que tu vas l'afficher...
Et dans ce cas-là, envoie-moi un MP pour que je retire du géné le message où tu dis que tu vas l'afficher...
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- HéliandreExpert
OK John, mais il faut quand même que je demande à ma CDE, je pense (ce n'est pas un document syndical). J'espère qu'elle ne viendra pas farfouiller sur néo, de peur qu'elle me reconnaisse (je dis du bien d'elle bien sûr, mais pas toujours..).
Pour ce qui est de citer néo, j'en abreuve les oreilles de mes collègues, notamment de français . J'en suis teeeellllllllement contente ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Pour ce qui est de citer néo, j'en abreuve les oreilles de mes collègues, notamment de français . J'en suis teeeellllllllement contente ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- XanaNiveau 7
Héliandre a écrit:Très intéressant. J'ai envie de l'afficher dans ma SDP. je ne sais pas si j'ai besoin de l'autorisation de ma CDE (et la tienne, Xana ...
Merci Xana pour le compte-rendu.
Bien sûr que tu as mon accord!
- HéliandreExpert
- CarnavalJe viens de m'inscrire !
Xana, tu es prof de lettres?
- XanaNiveau 7
Carnaval a écrit:Xana, tu es prof de lettres?
Oui.
- InvitéNGrand sage
Xana a écrit:Carnaval a écrit:Xana, tu es prof de lettres?
Oui.
Celà me semble aller de soi ...quand on voit la qualité du doc produit
- XanaNiveau 7
Merci Nateka pour le compliment... je vais rougir!...
- InvitéNGrand sage
En même temps, il n'y a que des profs de lettres sur ce forum. C'est fatiguant à force de faire attention à la façon de s'exprimer pour ne pas faire de fÔtes
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