Encore mes 4e

c'est l'autre classe de 4e qui pose pb.
Ils sont bavards, répondent, etc...bon.
certains se plaignent qu'ils sont toujours punis, il y a une part de mauvaise fois mais j'ai été un vrai dragon dernièrement, punissant à tour de bras, et ne faisant cours que magistral, dicté. Aujourd'hui j'ai voulu apaiser les choses. J'ai passé une heure à discuter avec eux, il y avait une part de mauvaise foi "on a droit à la parole madame", mais aussi ils ont dit s'engager à faire moins de bruit. J'ai dû encore râler l'heure suivante, j'ai écrit au tableau, ils continuent à parler, et quand je mets une sanction ils hurlent à l'injustice, que c'est toujours les mêmes.

J'ai essayé d'envoyer un élève écrire au tableau à ma place; les autres commentent: là il y a une faute, là c'est mal écrit, etc. Donc j'ai laissé tomber, j'ai écrit moi-même, me retournant de temps à autre pour imposer le silence. Il y a des moments de silence mais ça ne dure pas, il y en a toujours un qui a qqch à dire, une question à poser, etc...

Je pensais essayer le rétro mais il vont me dire qu'ils ne voient pas bien....

Marquise, on doit avoir les mêmes !
Courage, tiens bon, je n'ai pas trouvé de solution miracle non plus...

Maigre consolation: ils m'ont dit qu'à côté le d'histoire le bruit chez moi ce n'était rien...et le collègue de maths fait copier aussi de temps à autre.

Oui, les miens font du lancé d'atomes en plastique en salle de science... l'objectif étant de toucher la prof...

ça m'agace, encore une fois je ne peux plus lire les messages en dessous du mien.

Quand je suis montée en cours ce matin avec eux, je me suis retrouvée avec un crachat dans le dos. Evidemment ce n'est pas la classe...

Est-ce que tu as fait un signalement de ce fait ? Et comment le PP gère-t-il cela ?
En tout cas, toute ma compassion. Je vois mes affreux tout à l'heure, et rien que d'y penser :

J'en ai parlé au PP, qui me dit que de temps en temps il les fait copier (en maths) des passages du livre, ou qu'il fait aller un élève au tableau, ou qu'il passe au rétroprojecteur, car ils sont bruyants. par contre il pense qu'avec le crachat je n'aurais pas dû discuter avec eux, car selon lui ça ne sert à rien, qu'ils vont en jouer.
je pense que je vais utiliser le rétro, d'abord échange dialogué puis copie de ce qu'il y a sur la feuille de rétro. Et s'il y a trop de bruit direct copie de la feuille. je ne tourne plus le dos.

Perso j'utilise beaucoup le rétro et même le vidéo (oui je suis une chanceuse). Cela permet en effet de ne pas tourner le dos à la classe et de les avoir à l'oeil. Bon je ne t'aide pas plus. Cette année, je souffle un peu car j'ai deux 4e géniales..les premières de ma courte carrière.

Sinon en fait comme les heures étaient tendues, je ne lâchais rien et punissais, j'ai voulu apaiser. Or il ya eu ce crachat dans le dos...mais je ne peux pas passer l'année à crier et punir, il faut trouver qqch de vivable, je n'en dormais plus. la 2e heure s'est passée relativement bien, des rappels à l'ordre à faire et un élève à exclure, mais ils ont travaillé et j'ai eu des moments de silence complet.

vendredi rétro.

Bilan de mes affreux : un pétomane ( ) viré de cours, et deux rapports de remis à la vie scolaire... Mais j'ai pu à peu près faire cours.
Moi non plus je ne leur tourne plus le dos. Je ne fais même plus l'appel avec Pronotes car le PC a été mis au fond de la salle...
Marquise, tu me diras si le coup du retroprojecteur apporte vraiment un mieux : si c'est le cas, je me battrai avec les collègues d'histoire pour pouvoir le prendre dans ma salle les heures que j'ai avec cette classe.

Toujours la même vieille question: jusqu'à quel point ne pas trop braquer les classes contre soi, et quand se fait-on avoir?
je craignais m'être mise la classe à dos et en avoir trop fait en autorité et maintenant je me demande si j'ai été trop coulante.

Sincèrement, à la lecture de tes messages, je pense qu'effectivement ils sont soudés contre toi. Je parle en connaissance de cause, parce qu'il m'est arrivé de faire les mêmes erreurs, de punir à tour de bras pour me faire une réputation, la première année et de connaitre une ambiance infâme, à pleurer.
Ceci dit, il est évident que l'année prochaine, ils ne te feront plus ch.... Mais cela aurait pu arriver sans que tu te donnes autant de mal... Car, en général, quoi que tu fasses la première année, la deuxième année, les élèves sont "normaux" avec toi (sauf si tu te la joues "prof je m'en foutiste", bien sûr, ce qui n'est pas ton cas).
Maintenant, ne sois pas coulante, surtout ne change rien, car ils prendront cela pour une victoire: "ils ont réussi à former la prof, elle leur mange dans la main, maintenant".
Pour rattraper le coup, je ne vois qu'une chose, essayer de les intéresser à ton cours par tous les moyens. Fais leur faire des choses qu'ils aiment (littérature jeunesse drôle, lecture de l'image, rédaction sur leur vie...)
N'importe quoi qui soit susceptible de les accrocher un peu. Et fais une croix sur cette année, ils ne vont pas te lâcher jusqu'en avril (date à laquelle, j'ai pu faire cours dans des conditions normales, après des débuts particulièrement éprouvants).

Haruki a écrit:Ceci dit, il est évident que l'année prochaine, ils ne te feront plus ch....

Entièrement d'accord avec toi. Sauf que Marquise est TZR…

Oui l'an prochain je serai ailleurs.

mais je ne suis pas la seule à en avoir marre d'eux. Le conseil vient d'avoir lieu à l'instant et tout le monde se plaint. Le prof d'HG est débordé, plus que moi selon les élèves, le prof de techno, la prof de SVT se plaignent du comportement, etc. Le prof ne maths n'a pas trop de bruit mais les élèves ne travaillent pas. Cerise sur le gâteau: les élèves se plaignent que certains profs ne sont pas assez autoritaires! Comme celui de ce matin, qui m'a sorti que certes ils se savaient pas prendre la parole comme il fallait mais que justement j'étais là pour leur apprendre. Ce à quoi 'jai répondu que les punitions étaient là pour ça! et que c'était à eux d'apprendre.


J'en ai parlé à la prof de SVT et elle dit que les punitions etc ne servent à rien car ils sont sûrs de leur bon droit, et qu'il faut trouver le moyen d'externaliser le pb, elle elle les vire.


je pense donner des exos de grammaire à ceux qui perturbent, des textes à copier sans faute, et que je noterai. Et je virerai dans le couloir les pénibles.


je ne tiendrai pas si c'est la guerre toute l'année. je me sens mieux d'avoir parlé avec eux, d'avoir apaisé les choses, il le fallait. je vais donner des devoirs, faire cours sans attendre le silence absolu mais en punissant les plus pénibles.

En fait le truc c'est qu'ils ne comprennent pas pourquoi ils sont punis, c'est le classique "mais qu'est-ce que j'ai fait?" ils sont sûrs de leur bon droit, ce qui nous semble évident ne 'lest pas pour eux.
Ils s'interpellent à haute voix (dans tous les cours) et ne comprennent pas la punition, par exemple. Bavardent, et quand on les regarde "pourquoi vous me regardez?"

Sinon, encore une question: que faites-vous quand une classe arrive bruyamment en cours, que vous l'avez fait mettre debout en attendant le silence mais qu'il ne vient pas? Moi je crie au bout d'un moment "taisez-vous", etc. mais ils finissent par s'y habituer.

Et quand vous commencez le cours mais que toutes les 30 secondes les élèves parlent et que vous devez vous arrêter, râler? un petit silence puis ensuite ça repart?
j'ai essayé de m'arrêter de parler auj quand ils parlaient, s'arrêter, et évidemment un garçon 'ma fait "mais gueulez madame", et il a râlé aux autres de se taire et là ils se sont tus. Seulement ça ne dure pas.
J'ai puni chaque prise de parole intempestive que je repérais, et c'est l'incompréhension: mais madame, je parle du cours/ mais il m'a parlé, etc.
je suis passée au cours par écrit, et au cours sans dialogue, sans participation avec eux, et ça les a braqués contre moi. sans participation de leur part, ils avaient l'impression que ce n'était pas un cours. Et ça les a révoltés, ils sont pires.
Je suis donc revenue au cours dialogué, mais ça repart comme en 40, prises de parole intempestives, bruit de fond qui fait que je dois attendre le silence, râler...

Pour les élèves les plus pénibles, je leur laisse une chances: à la 1ère remarque que je fais, ils doivent poser leur carnet de correspondance sur la table. A la deuxième, je note un mot. Au bout de deux mots, je les colle.

Pour avoir le silence, c'est pareil: un avertissement. Au deuxième, j'arrête le cours et leur fait copier qqch. c'est anti-pédagogique mais je ne supporte pas le bruit. Ca m'est resté de mon année de stage où j'ai eu une classe de 4è absolument insupportable. j'en pleurais en rentrant chez moi de ne pas savoir la gérer. A cette période, j'ai bcp utilisé le rétro aussi.

C'est vrai que c'est désagréable de ne pas avoir une bonne relation avec sa classe mais il y a des années ou ça n'est pas possible. On n'en est pas forcément responsable. Le fait que ça soit pareil avec tes collègues doit te rassurer.

Courage!

Moi je pense qu'ils savent très bien qu'ils dépassent la limite... Depuis le temps, ils connaissent tes règles (qui sont celles de bien d'autres profs, je suppose) : on ne prend la parole qu'après en avoir eu la permission. Pour prévenir les protestations d'innocence, tu peux éluder en disant l'élève de venir te voir en fin de cours si contestation, l'élève est quand même coincé car tu as son carnet et qu'il est sous la menace d'une punition imminente (version sympa) ou tu peux dire que tu sais très bien qu'il parlait et que tu n'aimes pas qu'on te prenne pour une imbécile.

Pour le vacarme en début de cours, tu interpelles nominativement certains élèves qui parlent vraiment fort, jusqu'à ce que tout le monde se taise. Puis tu peux dire froidement : "tu t'es déjà fait remarqué au début du cours, Kévin, la prochaine fois tu seras puni, et tu ne viendras pas te plaindre".

Au fait, tu dis que tu punis beaucoup. Tu punis comment ?

J'ai fait des choses dans le genre: une note de sérieux où j'enlevais des points à ceux qui prenaient la parole intempestivement, etc. les carnets posés sur la table pour tous. la gradation point en moins, carnet, colle.
mais quand j'avertis c'est "j'ai fait quoi?". la prise de parole imtempestive c'est "naturel" comme ils disent. la punition n'est pas comprise en fait.

faire copies qqch après avoir averti, fait aussi. Alors là la moitié n'arrive pas à suivre, tandis que l'autre note normalement, et une douzaine d'élèves abandonne et ne note plus. "j'y arrive pas madame".

Je voulais juste ajouter qu'on est dans une période difficile de l'année : les élèves sont excités, nous sommes fatigués ; ta gestion de classe n'est pas forcément en cause.

Tremere a écrit:Moi je pense qu'ils savent très bien qu'ils dépassent la limite... Depuis le temps, ils connaissent tes règles (qui sont celles de bien d'autres profs, je suppose) : on ne prend la parole qu'après en avoir eu la permission.

Bien sûr qu'ils le savent. mais il est ressorti au conseil que l'ambiance au sein de la classe est mauvaise, d'où les interpellations.

Pour prévenir les protestations d'innocence, tu peux éluder en disant l'élève de venir te voir en fin de cours si contestation, l'élève est quand même coincé car tu as son carnet et qu'il est sous la menace d'une punition imminente (version sympa) ou tu peux dire que tu sais très bien qu'il parlait et que tu n'aimes pas qu'on te prenne pour une imbécile.

fait aussi, je renvoie à la fin du cours et c'est "oui mais vous allez laisser la punition" ou ils continuent "mais j'ai fait quoi?"

Pour le vacarme en début de cours, tu interpelles nominativement certains élèves qui parlent vraiment fort, jusqu'à ce que tout le monde se taise. Puis tu peux dire froidement : "tu t'es déjà fait remarqué au début du cours, Kévin, la prochaine fois tu seras puni, et tu ne viendras pas te plaindre".

fait aussi, et là il y a la réponse toute prête: les autres parlent aussi/ c'est toujours moi qu'on punit.
Au fait, tu dis que tu punis beaucoup. Tu punis comment ?

Je mets une note de sérieux, une note /10 où ils perdent des points. J'enlève des points à ceux qui parlent, répondent, etc. je fais mettre les carnets sur la table. je mets des croix, voire des mots, quand le point en mois ne suffit pas. Voire je colle.

Je pense que tu fais tout ce que tu peux. Plus que ça, j'ai pas d'idées. S'ils ne comprennent pas ce qu'ils font d'anormal, c'est désespéré!

Je crois qu'ils le savent mais que d'une part ils sont habituées au bruit, d'autre part il y a des bisbilles entre eux, et il y a aussi un noyau d'élèves qui se connaissent depuis le primaire.

En fait ils n'assument pas. Ils reprochent aux profs qui laissent faire de laisser faire et pourrissent ceux qui se battent, répondent quand on sanctionne un comportement, nient les faits quand on les prend en fin d'heure.

qaund je punis c'est "mais j'ai fait quoi?" et certains en profitent pour faire le spectacle; je maintiens la sanction, et j'ai des "n'importe quoi". Comme j'ai puni il reste peu de choses à part exclure et coller, ec que j'ai déja fait mais au cours suivant 'cest reparti.

Si le problème se pose dans toutes les matières ou presque, peut-être faire un règlement de classe fixant par écrit ces interdits de base, à signer par eux et leurs parents, et précisant les sanctions encourues. Comme ça, ils ne pourront pas dire qu'ils n'ont rien fait d'interdit ou qu'ils ne comprennent pas la punition. Et éventuellement assortir cela d'une fiche de suivi de classe, où seraient consignés les noms des perturbateurs, avec heures de colle donnée par le PP et/ou la vis sco pour tout élève apparaissant par exemple deux fois sur la fiche ?