- ArediusNiveau 9
" Je la voulais miroitante
de fleurs, avec de petits volcans accrochés aux aisselles,
et spécialement cette lave en amande amère et qui
était au centre de son corps dressé.
Il y avait aussi une arcade de sourcils, sous lesquels tout le
ciel passait, un vrai ciel de viol, de rapt, d'orage, de rage,
bref un ciel absolument théologal. Un ciel comme une arche
dressée, comme la trompette des abîmes, comme la
ciguë bue en rêve, un ciel contenu dans toutes les
fioles de la mort, le ciel d'Héloïse au-dessus d'Abélard,
un ciel d'amoureux suicide, un ciel qui possédait toutes
les rages de l'amour. C'était un ciel de péché
protestataire, un péché retenu au confessionnal,
de ces péchés qui chargent la conscience des prêtres,
un vrai péché théologal. Et je l'aimais.
(…) " Antonin Artaud
de fleurs, avec de petits volcans accrochés aux aisselles,
et spécialement cette lave en amande amère et qui
était au centre de son corps dressé.
Il y avait aussi une arcade de sourcils, sous lesquels tout le
ciel passait, un vrai ciel de viol, de rapt, d'orage, de rage,
bref un ciel absolument théologal. Un ciel comme une arche
dressée, comme la trompette des abîmes, comme la
ciguë bue en rêve, un ciel contenu dans toutes les
fioles de la mort, le ciel d'Héloïse au-dessus d'Abélard,
un ciel d'amoureux suicide, un ciel qui possédait toutes
les rages de l'amour. C'était un ciel de péché
protestataire, un péché retenu au confessionnal,
de ces péchés qui chargent la conscience des prêtres,
un vrai péché théologal. Et je l'aimais.
(…) " Antonin Artaud
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Aredius, Nantes,http://lefenetrou.blogspot.com
"Homo sum et nihil humani a me alienum puto" (Terence)
"Quis custodiet ipsos custodes? " (Juvenal)
- GolouNeoprof expérimenté
L'amour supporte mieux l'absence ou la mort que le doute ou la trahison. ( André Maurois)
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mon recueil de poèmes
ma petite autobio
- Shakespeare-in-loveNiveau 6
"Gravitation is not responsible for people falling in love."
Albert Einstein
Albert Einstein
- AnacycliqueÉrudit
Il était à genoux, par terre, devant elle ; et il lui entourait la taille de ses deux bras, la tête en arrière, les mains errantes ; les disques d'or suspendus à ses oreilles luisaient sur son cou bronzé ; de grosses larmes roulaient dans ses yeux pareils à des globes d'argent ; il soupirait d'une façon caressante, et murmurait de vagues paroles, plus légères qu'une brise et suaves comme un baiser.
Salammbô était envahie par une mollesse où elle perdait toute conscience d'elle-même. Quelque chose à la fois d'intime et de supérieur, un ordre des Dieux la forçait à s'y abandonner ; des nuages la soulevaient, et, en défaillant, elle se renversa sur le lit dans les poils du lion. Mâtho lui saisit les talons, la chaînette d'or éclata, et les deux bouts, en s'envolant, frappèrent la toile comme deux vipères rebondissantes. Le zaïmph tomba, l'enveloppait ; elle aperçut la figure de Mâtho se courbant sur sa poitrine.
- « Moloch, tu me brûles ! » et les baisers du soldat, plus dévorateurs que des flammes, la parcouraient ; elle était comme enlevée dans un ouragan, prise dans la force du soleil.
Il baisa tous les doigts de ses mains, ses bras, ses pieds, et d'un bout à l'autre les longues tresses de ses cheveux.
- « Emporte-le » , disait-il, « est-ce que j'y tiens ! Emmène-moi avec lui ! j'abandonne l'armée ! je renonce à tout ! Au-delà de Gadès, à vingt jours dans la mer, on rencontre une île couverte de poudre d'or, de verdure et d'oiseaux. Sur les montagnes, de grandes fleurs pleines de parfums qui fument se balancent comme d'éternels encensoirs ; dans les citronniers plus hauts que des cèdres, des serpents couleur de lait font avec les diamants de leur gueule tomber les fruits sur le gazon ; l'air est si doux qu'il empêche de mourir. Oh ! je la trouverai, tu verras. Nous vivrons dans les grottes de cristal, taillées au bas des collines. Personne encore ne l'habite, ou je deviendrai le roi du pays. »
Il balaya la poussière de ses cothurnes ; il voulut qu'elle mît entre ses lèvres le quartier d'une grenade, il accumula derrière sa tête des vêtements pour lui faire un coussin. Il cherchait les moyens de la servir, de s'humilier, et même il étala sur ses jambes le zaïmph, comme un simple tapis.
- « As-tu toujours » , disait-il, « ces petites cornes de gazelle où sont suspendus tes colliers ? Tu me les donneras ; je les aime ! » Car il parlait comme si la guerre était finie, des rires de joie lui échappaient ; et les Mercenaires, Hamilcar, tous les obstacles avaient maintenant disparu. La lune glissait entre deux nuages. Ils la voyaient par une ouverture de la tente.
- « Ah ! que j'ai passé de nuits à la contempler ! elle me semblait un voile qui cachait ta figure ; tu me regardais à travers ; ton souvenir se mêlait à ses rayonnements ; je ne vous distinguais plus ! » Et la tête entre ses seins, il pleurait abondamment.
- « C'est donc là ! » , songeait-elle « cet homme formidable qui fait trembler Carthage ! »
Il s'endormit. Alors, en se dégageant de son bras, elle posa un pied par terre, et elle s'aperçut que sa chaînette était brisée.
"Sous la tente", Salammbô.
Salammbô était envahie par une mollesse où elle perdait toute conscience d'elle-même. Quelque chose à la fois d'intime et de supérieur, un ordre des Dieux la forçait à s'y abandonner ; des nuages la soulevaient, et, en défaillant, elle se renversa sur le lit dans les poils du lion. Mâtho lui saisit les talons, la chaînette d'or éclata, et les deux bouts, en s'envolant, frappèrent la toile comme deux vipères rebondissantes. Le zaïmph tomba, l'enveloppait ; elle aperçut la figure de Mâtho se courbant sur sa poitrine.
- « Moloch, tu me brûles ! » et les baisers du soldat, plus dévorateurs que des flammes, la parcouraient ; elle était comme enlevée dans un ouragan, prise dans la force du soleil.
Il baisa tous les doigts de ses mains, ses bras, ses pieds, et d'un bout à l'autre les longues tresses de ses cheveux.
- « Emporte-le » , disait-il, « est-ce que j'y tiens ! Emmène-moi avec lui ! j'abandonne l'armée ! je renonce à tout ! Au-delà de Gadès, à vingt jours dans la mer, on rencontre une île couverte de poudre d'or, de verdure et d'oiseaux. Sur les montagnes, de grandes fleurs pleines de parfums qui fument se balancent comme d'éternels encensoirs ; dans les citronniers plus hauts que des cèdres, des serpents couleur de lait font avec les diamants de leur gueule tomber les fruits sur le gazon ; l'air est si doux qu'il empêche de mourir. Oh ! je la trouverai, tu verras. Nous vivrons dans les grottes de cristal, taillées au bas des collines. Personne encore ne l'habite, ou je deviendrai le roi du pays. »
Il balaya la poussière de ses cothurnes ; il voulut qu'elle mît entre ses lèvres le quartier d'une grenade, il accumula derrière sa tête des vêtements pour lui faire un coussin. Il cherchait les moyens de la servir, de s'humilier, et même il étala sur ses jambes le zaïmph, comme un simple tapis.
- « As-tu toujours » , disait-il, « ces petites cornes de gazelle où sont suspendus tes colliers ? Tu me les donneras ; je les aime ! » Car il parlait comme si la guerre était finie, des rires de joie lui échappaient ; et les Mercenaires, Hamilcar, tous les obstacles avaient maintenant disparu. La lune glissait entre deux nuages. Ils la voyaient par une ouverture de la tente.
- « Ah ! que j'ai passé de nuits à la contempler ! elle me semblait un voile qui cachait ta figure ; tu me regardais à travers ; ton souvenir se mêlait à ses rayonnements ; je ne vous distinguais plus ! » Et la tête entre ses seins, il pleurait abondamment.
- « C'est donc là ! » , songeait-elle « cet homme formidable qui fait trembler Carthage ! »
Il s'endormit. Alors, en se dégageant de son bras, elle posa un pied par terre, et elle s'aperçut que sa chaînette était brisée.
"Sous la tente", Salammbô.
- Shakespeare-in-loveNiveau 6
"Whatever our souls are made of, his and mine are the same. "
Emily Bronte
"The hours I spend with you I look upon as sort of a perfumed garden, a dim twilight, and a fountain singing to it. You and you alone make me feel that I am alive. Other men it is said have seen angels, but I have seen thee and thou art enough. "
George Edward Moore
S-I-L
Emily Bronte
"The hours I spend with you I look upon as sort of a perfumed garden, a dim twilight, and a fountain singing to it. You and you alone make me feel that I am alive. Other men it is said have seen angels, but I have seen thee and thou art enough. "
George Edward Moore
S-I-L
- Shakespeare-in-loveNiveau 6
"For it was not into my ear you whispered, but into my heart. It was not my lips you kissed, but my soul."
Judy Garland
S-I-L
Judy Garland
S-I-L
- InvitéNGrand sage
Je veux vivre 100 ans avec toi parce qu'aimer ce n'est pas rencontrer l'être parfait, mais trouver que l'être imparfait est parfait .
Amours indiennes : tsi ge yu i
Amours cheyennes : ne mohotsatse
Sioux : techihihila
Apache : sheth she'n zho'n
Almanach 1 mot d'amour par jour, cadeau Noel 2009
Amours indiennes : tsi ge yu i
Amours cheyennes : ne mohotsatse
Sioux : techihihila
Apache : sheth she'n zho'n
Almanach 1 mot d'amour par jour, cadeau Noel 2009
- Shakespeare-in-loveNiveau 6
"Love is a smoke made with the fume of sighs."
William Shakespeare of course
William Shakespeare of course
- NellGuide spirituel
"I love thee, I love but thee
With a love that shall not die
Till the sun grows cold
And the stars grow old."
Shakespeare
"Touché par l'amour, tout homme devient poète"
Platon
With a love that shall not die
Till the sun grows cold
And the stars grow old."
Shakespeare
"Touché par l'amour, tout homme devient poète"
Platon
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- harry jamesNeoprof expérimenté
L'amour c'est du pipeau
c'est bon pour les gogos
B. Fontaine. :lol:
c'est bon pour les gogos
B. Fontaine. :lol:
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Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
- InvitéNGrand sage
- MufabGrand Maître
Les femmes ne se souviennent guère que des hommes qui les ont fait rire, et les hommes que des femmes qui les ont fait pleurer.
Henri de Régnier (1864-1936) (Donc... )
Henri de Régnier (1864-1936) (Donc... )
- CincinnataHabitué du forum
Shakespeare-in-love a écrit:"Gravitation is not responsible for people falling in love."
Albert Einstein
J'aime beaucoup
" La gloire de la femme n'est-elle pas de faire adorer ce qui paraît un défaut en elle ? Oublier qu'une boiteuse ne marche pas droit est la fascination d'un moment ; mais l'aimer parce qu'elle boite est la déification de son vice. (...) Bienheureuses les imparfaites, à elles appartient le royaume de l'amour." Balzac, La Recherche de l'Absolu
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
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