urgent prière à dieu

Quand Voltaire écrit "ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de boue de ce monde", j'ai bien compris qu'il parle des cardinaux et des évêques mais je m'interroge sur la "parcelle d'un tas de boue".
Il reprend l'image du tas de boue pour parler de la Terre comme dans le poème sur le désastre de Lisbonne mais peut-on aller jusqu'à dire qu'il évoque le Vatican ou juste des possessions de l'Eglise ?

Personne n'a une idée ? ma question est bête, c'est ça ?
Désolée de vous harceler mais j'aurais besoin d'être sûre très vite si vous voyez ce que je veux dire car c'est un doute de dernière minute comme qui dirait...

Tu risques l'anachronisme en évoquant le Vatican ; il vaut mieux parler des Etats pontificaux.

Merci beaucoup ! Crois-tu que ce sont bien de ces états précisément dont il parle ou plus généralement de toutes les possessions catholiques ?

Je viens d'aller chercher la date de création du Vatican : effectivement, j'aurais fait un bel anachronisme ! Merci Ruthven.

Signé : le boulet

violet a écrit:Merci beaucoup ! Crois-tu que ce sont bien de ces états précisément dont il parle ou plus généralement de toutes les possessions catholiques ?

Je suis loin d'être un spécialiste de Voltaire, mais il me semble qu'il est question de domination et non de possessions ; spontanément, je dirais plutôt qu'il s'agit de l'ensemble des terres catholiques, là où les évêques et cardinaux ont un certain pouvoir. Il y aurait une figure de style visant à minorer l'ampleur de ce domaine (répétition de "petit").

Merci.

Je pense que le petit tas de boue, c'est l'Europe. Ruthven a raison, l'Eglise ne domine, pour Voltaire, que ce qu'elle domine politiquement — les Etats pontificaux. Et il y a chez lui le début d'une réflexion internationale (à propos de la Chine ou de l'Inde), selon laquelle nous (les Européens) ne sommes pas le centre de l'univers humain… Ni, a fortiori, le catholicisme n'est le centre de l'univers religieux.

Merci à tous les deux ! Vous me sauvez d'une honte incommensurable !