Cécile Revéret vidéo

"Dans un collège de ZEP, comme il en existe des centaines en France, une
enseignante s'inquiète du niveau des ses élèves en classe de français.
Pour illustrer le problème, l'enseignante nous propose de comparer une
rédaction d'un élève de CM2 écrite 1957 avec celle rendue par un élève
de 6e."


https://www.dailymotion.com/video/x4ksqh_education-le-niveau-en-francais_school

Mais non, le niveau ne baisse pas!!!!

Je l'avais déjà vue.
Ca m'attriste. Je reconnais tout à fait les copies de mes élèves de 6e. Je ne suis pourtant pas en zep. Mais les rédactions écrites en charabia, je connais bien.
Mais que faire ? Que faire ? Je n'arrive pas à aider les élèves qui en sont là.

Cette année mes 6° savent quand même un peu écrire, ce qui n'est pas le cas de la majorité des 5° et je ne sais pas quoi faire, si je sais ce que je ne ferai pas, lecture d'image et compagnie, une perte de temps par rapport aux priorités.

Extrait de "Education nationale, un grand corps malade"
auquel votre serviteur a un peu mis la main,
et visible en entier sur
http://video.google.com/videoplay?docid=2759650365659460094#

vidéo de Cécile Revéret :
C'est bien d'avoir montré clairement, en quelques secondes, la différence.
Qu'on ne vienne pas après refuser d'admettre que le niveau baisse...

Je viens d'acheter son bouquin !
J'avoue qu'avant de lire tout le bien qu'en pensait V. Marchais ici, j'ignorais totalement que cette collègue existait...
Je me plonge de ce pas dans cette lecture !

Je tiens à préciser que Cécile n'est pas un gourou et que je ne suis pas d'accord avec elle en toutes choses et sur tous points. Mais peu importe. Cela n'empêche pas de rendre hommage à un professeur qui a beaucoup fait pour la transmission d'un certain savoir-faire aux jeunes collègues et qui m'a, oui, appris beaucoup.

marmottine a écrit:Je viens d'acheter son bouquin !
J'avoue qu'avant de lire tout le bien qu'en pensait V. Marchais ici, j'ignorais totalement que cette collègue existait...
Je me plonge de ce pas dans cette lecture !

Encore une qui a omis de passer récemment sur Bonnetdane :

http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2009/10/12/sagesse-du-professeur.html

En 57, tous les enfants n'allaient pas en 6e et l'immigration moindre par rapport aux décennies suivantes. On ne peut pas comparer sans contextualiser un peu.
J'ai les cahiers de mes parents qui sont de cette génération et jil faut aussi voir ce qui était enseigné: leçons de choses, couture, cuisine, etc. Ce n'est pas comparable. Nous avons un vrai problème de niveau c'est clair mais le fait d'avoir des parents non francophones est une difficulté supplémentaire, même si les enfants de l'époque parlaient souvent patois chez eux.

Lynette, je suis un arrière-petit fils d'immigré.
Mon arrière-grand père ne parlait pas du tut français. Il a d'ailleurs immigré dans un département où on parlait aussi bien le français qu'une langue proche de la sienne.
Mon grand-père — qui a dû profiter des tout premiers efforts scolaires de la IIIème République, dans les années 1890 — s'est retrouvé capitaine au long cours.
Mon père, "beur seconde génération" comme on dirait aujourd'hui, a fini prof de fac.
Moi-même, troisième génération…

J'aimerais bien savoir qui, sur ce forum, est Français de souche — ou "souchien", comme disent élégamment les islamistes — depuis plus de trois générations, d'un côté ou de l'autre.
La France est un pays d'immigration depuis… Jules César, au moins. Et parfois de façon massive.
Les Africains des années 30 allaient à l'école de la République, et ça a donné Senghor.
Les Nord-Africains des années 60 allaient en classe (nous y étions ensemble) et croyez-moi, ça ne posait aucun problème d'aucune sorte.
Les problèmes actuels sont peut-être en partie extra-scolaires, non ?
Quant aux disciplines annexes auxquelles vous faites allusion (couture, etc.), ma foi, je me demande parfois si ce n'était pas plus intelligent que d'enseigner l'informatique.

Certes la comparaison faite par C. Revéret peut paraître arbitraire, on pourrait aisément prouver l'inverse , mais elle a le mérite de frapper les esprits. Il me semble d'ailleurs que les organismes officiels qui font ces comparaisons le font de manière plus scientifique, en comparant ce qui est comparable, notamment le milieu socio-culturel.
Quant à la couture, oui, mais pour tous, filles comme garçons et surtout pas comme une voie de garage ... De toutes façons, la couture, c'est un métier d'avenir.

Je suis d'accord avec vous Abraxas ayant des exemples similaires autour de moi. Mais tout de même, les chiffres de l'immigration doivent être bien supérieurs après 57 qu'avant. Je suis persuadée qu'avec le collège unique et les vagues d'immigration successives depuis cette époque, on arrive proportionnellement à beaucoup plus d'enfants de non francophones sur les bancs de l'école qu'à l'époque.

Je n'ai pas du tout dit que les enfants d'immigrés posaient problème (je suis très bien placée pour le savoir) mais que la maîtrise du français quand on a des parents qui n'en parlent pas un mot est chose très compliquée. Les Nord-Africains de cette génération, de plus, puisque vous les évoquez, avaient grandi dans un pays où le français était la langue officielle. Ce n'est pas le cas des petits Chinois que nous avons par exemple.

Je pense que l'informatique est essentiel pour demain car tout emploi en demande la maîtrise et certains enfants n'ont pas d'ordinateur chez eux.
En revanche je suis totalement d'accord pour dire qu'une grande partie des problèmes de niveau ont une origine extra-scolaire (perte du goût de l'effort, non transmis par l'éducation, perte du respect dû à l'adulte et au maître, etc.)