- Valentinus AlbigensisNiveau 4
Bonjour à tous,
Vos lumières vont peut-être pouvoir m'éclairer.
En ce moment, j'apprends à poser les macrons correctement sur tous les mots latins. J'ai presque toutes les règles en tête (et sur mon document récapitulatif), mais j'ai un souci avec le préverbe pro/prō...
Pourquoi le trouve-t-on long dans certains verbes, et bref dans les autres ?
On a par exemple prōficiō, mais profectus ou encore profiteor.
Je ne vois pas de règle liée à la position ou au sens.
Auriez-vous une idée ?
Bonne journée à tous,
Valentīnus Albigēnsis
Vos lumières vont peut-être pouvoir m'éclairer.
En ce moment, j'apprends à poser les macrons correctement sur tous les mots latins. J'ai presque toutes les règles en tête (et sur mon document récapitulatif), mais j'ai un souci avec le préverbe pro/prō...
Pourquoi le trouve-t-on long dans certains verbes, et bref dans les autres ?
On a par exemple prōficiō, mais profectus ou encore profiteor.
Je ne vois pas de règle liée à la position ou au sens.
Auriez-vous une idée ?
Bonne journée à tous,
Valentīnus Albigēnsis
- Valentinus AlbigensisNiveau 4
Bonjour à tous,
Même problème avec les verbes de la troisième conjugaison et leur supin :
Pour le parfait, ce n'est pas très compliqué : la voyelle s'allonge : legō / lēgī
Mais pour le supin, c'est incompréhensible !
On a d'un côté :
legō, is, ere, lēgī, lēctum
vehō, is, ere, vēxī, vēctum
surgo, is, ere, surrēxī, surrēctum
struo, is, ere, strūxī, strūctum
Mais de l'autre :
deficiō, is, ere, dēfēcī, dēfectum
vincō, is, ere, vīcī, victum
linquo, is, ere, līquī, lictum
dīcō, is, ere, dīxī, dictum
perspiciō, is, ere, spexi, spectum
Avez-vous une explication ?
Même problème avec les verbes de la troisième conjugaison et leur supin :
Pour le parfait, ce n'est pas très compliqué : la voyelle s'allonge : legō / lēgī
Mais pour le supin, c'est incompréhensible !
On a d'un côté :
legō, is, ere, lēgī, lēctum
vehō, is, ere, vēxī, vēctum
surgo, is, ere, surrēxī, surrēctum
struo, is, ere, strūxī, strūctum
Mais de l'autre :
deficiō, is, ere, dēfēcī, dēfectum
vincō, is, ere, vīcī, victum
linquo, is, ere, līquī, lictum
dīcō, is, ere, dīxī, dictum
perspiciō, is, ere, spexi, spectum
Avez-vous une explication ?
- NLM76Grand Maître
Je n'avais pas vu ça. Je vais prendre le temps de te répondre d'ici peu.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- OlivetanJe viens de m'inscrire !
Bonsoir,
L'allongement de la voyelle au participe (et supin) est dû à la loi de Lachmann (voyez l'article « Lachmann's law » sur Wikipédia anglophone ; la version française de l'article est dépassée scientifiquement). Cela ne concerne donc que des verbes à consonne finale sonore (ou h, venant d'une ancienne sonore), mais pas tous ceux-ci. Ce n'est donc pas prévisible à 100%, comme vous l'avez remarqué.
L'allongement de la voyelle au participe (et supin) est dû à la loi de Lachmann (voyez l'article « Lachmann's law » sur Wikipédia anglophone ; la version française de l'article est dépassée scientifiquement). Cela ne concerne donc que des verbes à consonne finale sonore (ou h, venant d'une ancienne sonore), mais pas tous ceux-ci. Ce n'est donc pas prévisible à 100%, comme vous l'avez remarqué.
- NLM76Grand Maître
Je n'ai pas vérifié pour tous les verbes à préverbe pro-, mais il semble que la règle soit la suivante. Le préverbe est toujours prō-/prōd- (prōsum, prōdeo, prōcēdō..., sauf dans profiteor/proficiscor, ce qui permet entre autres de distinguer les participes, et les noms d'action : profectus ("parti"), profectiō ("départ") // prōfectus ("avancé"), prōfectus ("avancement, progrès"). Quoi qu'il en soit, on est habitué aux bizarreries de faciō quand il s'agit de diathèse (ou de voix).Valentinus Albigensis a écrit:mais j'ai un souci avec le préverbe pro/prō...
Pourquoi le trouve-t-on long dans certains verbes, et bref dans les autres ?
On a par exemple prōficiō, mais profectus ou encore profiteor.
(Prohibeō me semble s'expliquer naturellement par l'abrègement des voyelles longues en hiatus avant une autre voyelle).
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Valentinus AlbigensisNiveau 4
Merci pour vos réponses ! Je comprends mieux, je pense.
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