Mouvement dans le privé et handicap

Bonjour,

Est -ce que quelqu´un souffrant d´un handicap a t-il déjà fait valoir ses droits dans le mouvement des maîtres dans le privé? Comment avez vous fait?
En effet, la loi prévoit que les chefs d´entreprises doivent entreprendre toute mesure comme adaptation de poste ou mutation pour répondre aux besoins du travailleur handicapé.... mais les accords pour le mouvement de l´emploi ne prévoient guère ce cas de figure....

Bonsoir Antigona,
Je ne saurais pas répondre à ta question. Tu devrais peut-être :
- te rapprocher d'un syndicat de maîtres, afin de connaître précisément tes droits ;
- prendre contact avec la D.D.E.C de ton département pour éventuellement demander un rendez-vous avec le président de la commission de l'emploi du coin ...

Tout ça c´est fait, mais en vain... merci quand meme pour ta réponse

Le texte officiel se trouve ici :

http://www.spelc.fr/documentation/lire/lire-ndeg-56-1er-avril-2014/2D%20interpretations%20accord%20emploi.pdf

Les mentions concernant les personnes souffrant de handicap sont assez vagues :

5.2.2 : ne peuvent pas être mis d'office au mouvement, sauf si leur service disparaît.
5.3.2 : les nominations des stagiaires handicapés doivent tenir compte des possibilités de déplacement.

Cependant, comme il y a très peu de postes dans le privé, cela m'apparaît difficile à respecter dans les faits. Il faudrait créer un poste spécifique pour la personne. Cela explique que les textes officiels ne se mouillent pas trop et laissent les chefs d'établissement se débrouiller comme ils peuvent.

En un sens, ce n'est pas plus mal : le texte ne fait pas de promesses qui seraient impossibles à tenir.

Bonjour, je suis reconnue travailleur handicapé par la MDPH avec obligation d'emploi car moins de 50%.
J'ai été classée B2 au mouvement c'est à dire juste avant les titulaires sans perte d'heures. Cela permet de se positionner sur des postes pleins si existant car très rares dans le privé.
Malheureusement cet avantage n'est pas imposé à la CAE. Par exemple, 1 acad sur les 3 demandées n'a pas pris en compte mon handicap !! Il y a les discours et puis il y a les faits. Effectivement le mieux est de se tourner vers un syndicat qui défendra au mieux tes droits. Bon courage.

Philou48 a écrit:Bonjour, je suis reconnue travailleur handicapé par la MDPH avec obligation d'emploi car moins de 50%.
J'ai été classée B2 au mouvement c'est à dire juste avant les titulaires sans perte d'heures. Cela permet de se positionner sur des postes pleins si existant car très rares dans le privé.
Malheureusement cet avantage n'est pas imposé à la CAE. Par exemple, 1 acad sur les 3 demandées n'a pas pris en compte mon handicap !! Il y a les discours et puis il y a les faits. Effectivement le mieux est de se tourner vers un syndicat qui défendra au mieux tes droits. Bon courage.

C est normal, quand tu es au mouvement extra-academique, tu peux être B3 ou b4.
Par contre, avec ta rqth, tu aurais dû être B1 en intra et B3 à l extra avec les pièces justificatives lors des codifications en cae.

En effet, dans le privé, aucune priorité autre que B1, et entre plusieurs B1, le cde choisit

Bonjour merci pour ton message. C'est ce qui se passe cette année. Je suis B1 en intra et B3 en inter. Par contre, je pensais qu'en B1 il y avait les pertes d'heures en priorité et je ne savais pas que c'était le chef d'établissement qui décidait. Je pensais que l'ancienneté departageait les candidats en CCMA. Ils ont donc un vrai pouvoir de décision

Oui les pertes d heures sont A2 donc prioritaire, de même que les temps partiels voulant compléter qui sont A4.
Ensuite, ce sont les B1. Normalement aucune différence entre b1, que ce soit handicap ou distance domicile établissement. Dans ma cae, on essaye de favoriser les rqth, malgré la réticence des chefs d établissements.

Merci encore pour ton éclairage. Je me doute que les chefs d'établissement sont réticents. Quelle honte d'ailleurs. On a souvent une obligation de maintien dans l'emploi mais c'est comme ça...
J'ai fait des demandes mais je n'ai pas abordé le sujet de la RQTH. Ils seront donc au courant lors des commissions. Je pensais qu'on était pas obligés de le dire mais le rectorat est au courant et le dossier est B1 grâce à ça donc je suppose que c'est connu. Penses-tu que je doive en parler si je suis reçue en entretien ?

L’an dernier, deux collègues B2 sur la même discipline en tension, avec problématique de santé, c’est celle avec enfants qui a eu le poste… l’autre s’est retrouvée en temps incomplet, sur trois départements ‍ et ça a été compliqué en CAE car elles étaient toutes deux au même syndicat. Heureusement, elle a été bien conseillée et se retrouve B1 cette année vu son temps incomplet. Elle devrait pouvoir se limiter à deux bahuts dont un proche de chez elle. Mais son année a été et elle a tout le temps été absente la pauvre…

Quelle honte !!! La pauvre et après on fait des lois sur le handicap. Ça s'appelle de la discrimination et sans aucun état d'âme. Le rectorat n'intervient pas dans ce cas là ?? Au moins pour faire appliquer la loi du maintien dans l'emploi. Elle n'avait pas de rqth sans doute...

Non, elles avaient toutes les deux un certificat médical mais pas de RQTH, qui n’aurait servi à rien sans poste disponible de toute façon. Je connais les personnes qui ont dû décider et ça leur a fendu le cœur, injuste quel que soit le choix. On croise les doigts pour que ça s’équilibre cette année. De plus en plus de profs du privé se retrouvent sans poste localement et doivent changer d’académie (ça dépend des matières, en maths/lettres/anglais en général ça peut encore aller, pour d’autres, c’est très très chaud selon les académies).

Il y a un problème un peu tabou : les postes occupés par des collègues d’autres disciplines qui, une année où il manquait quelqu’un, ont pris des heures d’une autre matière et les ont conservées, trop contents (et on les comprend) d’avoir leur EDT sur un seul établissement. Dix ou vingt ans après, ça perdure et ça donne des situations abracadabrantes : mon collège n’a pas eu de prof de techno pendant plusieurs mois, le prof de techno du collège à 10 km complétait son edt avec des maths, et n’a pas voulu bouger (il s’agissait de 3 classes, exactement ce qui lui manquait pour un plein-temps en techno), ce qui aurait permis à la prof de maths de mon collège de compléter son service en maths à distance raisonnable. Un inspecteur a un jour autorisé un collègue à compléter, ponctuellement (sans formation ni concours à la clé), et c’est devenu un service, qui semble gravé dans le marbre. Ça ne facilite pas la vie de certains…

Qu’on complète dans une autre discipline proche, pour rendre service et ne pas avoir à aller à 1h30 de route, on peut comprendre, mais quand le complément se trouve à 15 minutes, et rend la vie d’un jeune collègue infernale, ça devient moins facile à défendre.

C'est sûr, c'est inadmissible... À quoi sert le concours ?? Les IPR devraient intervenir.... On voit parfois des situations ubuesques dans le privé. Je ne connais pas le public mais pas sûr que ce soit mieux... J'espère pour ta collègue que sa santé va mieux et surtout qu'elle pourra compléter son temps décemment. Les 18h sur un même établissement deviennent denrée rare. Je ne comprends même pas pourquoi on ouvre des concours. Comment placer des stagiaires quand les heures manquent pour des titulaires !!

Il y a clairement un problème sur l’adéquation cafep/postes dans mon académie. D’autant que chaque année on doit rendre des postes (une quinzaine !) et que c’est la quadrature du cercle pour les syndicats d’arriver à réfléchir en amont avec les directions diocésaines pour faire des propositions les moins douloureuses possibles de fermetures /réductions au rectorat. On a des certifiés sans postes à certains endroits et des postes non pourvus depuis des mois à d’autres. Et une diagonale de 4h de route, et très peu de transports en commun.
Je conseille les adhérents sur la santé et la prévoyance (donc j’ai plusieurs dossiers avec RQTH en cours), mais je ne m’occupe pas du mouvement, la partie codification /mutation est gérée par d’autres collègues… et c’est l’enfer.

Quand on est en bordure d’académie, encore, on a plus de possibilités mais au milieu, comme ma collègue, c’est compliqué. J’en ai déjà parlé ici, une collègue de LV rare doit faire 300 km aller-retour trois fois dans la semaine pour une seule heure à chaque fois. Elle a demandé un temps partiel (qui lui fera économiser argent et énergie) mais n’est même pas sûre que c’est bien cette partie-là de son service qui sera impactée, ni que ça sera accepté d’ailleurs.

C'est sûr que les ccma doivent être l'enfer...positionner les gens sur des bouts de postes. Le système est à bout de souffle. C'est vraiment inquiétant. Il faut continuer à se battre pour obtenir une RQTH si son état de santé le nécessite et il faudrait surtout se battre pour que nos chefs d'établissement nius fassent confiance. J'ai été ni plus ni moins absente que mes autres collègues cette année car je pense que c'est ce qu'ils redoutent.

EdithW a écrit:Il y a clairement un problème sur l’adéquation cafep/postes dans mon académie. D’autant que chaque année on doit rendre des postes (une quinzaine !) et que c’est la quadrature du cercle pour les syndicats d’arriver à réfléchir en amont avec les directions diocésaines pour faire des propositions les moins douloureuses possibles de fermetures /réductions au rectorat. On a des certifiés sans postes à certains endroits et des postes non pourvus depuis des mois à d’autres. Et une diagonale de 4h de route, et très peu de transports en commun.
Je conseille les adhérents sur la santé et la prévoyance (donc j’ai plusieurs dossiers avec RQTH en cours), mais je ne m’occupe pas du mouvement, la partie codification /mutation est gérée par d’autres collègues… et c’est l’enfer.

Quand on est en bordure d’académie, encore, on a plus de possibilités mais au milieu, comme ma collègue, c’est compliqué. J’en ai déjà parlé ici, une collègue de LV rare doit faire 300 km aller-retour trois fois dans la semaine pour une seule heure à chaque fois. Elle a demandé un temps partiel (qui lui fera économiser argent et énergie) mais n’est même pas sûre que c’est bien cette partie-là de son service qui sera impactée, ni que ça sera accepté d’ailleurs.

Le concours est nationale donc ça peut être compliqué en fonction des disciplines par académies en effet.
Une année sur 14 admis en espagnole, il y en avait 5 en dans mon académie, hyper chaud pour trouver un poste à tous, desormais très peu de suppléant en espagnol à plein temps.

En baisse Normandie, ça devient "tassé", l orne ça va encore y à la haute Normandie qui absorbe pas mal aussi.

Le mouvement n est pas lié à la rqth, aucune priorité, tous les enseignants sont identiques face au mouvement.

Aucun « avantage » lié à la RQTH dans l’enseignement privé : au contraire…

Astuce a écrit:Aucun « avantage » lié à la RQTH dans l’enseignement privé : au contraire…

Exactement, mais surtout pour le mouvement, c est un inconvénient.
Au quotidien, si bien sûr, la rqth est obligatoire et facilitateur pour des aménagements de postes ou d EDT face à des directions réfractaires.