- Stella12Niveau 2
Bonjour à tous,
je suis TZR depuis cette année (néo-tit) et depuis quelques temps j'effectue un remplacement pour un congé mat. Le truc c'est que je commence à en avoir marre des questions des élèves portant sur le retour de ma collègue. "Quand est-ce que Mme .... revient ?" Je sens que cela atteint ma confiance et surtout que cela remet en cause mon cours en lui-même. En effet, pourquoi les élèves se posent la question en plein cours ? Cela fait déjà la deuxième classe (sur 6) à me poser la question et comme je n'ai pas confiance en mes cours (première année que j'ai des 3e) forcément cela m'atteint plus que ce que je voudrais. Je vis très mal la situation d'être remplaçante courte durée et ce genre de remarques me fait penser que je fais des cours nuls et que je suis une mauvaise prof.
D'autant que je suis très fatiguée et que je ne supporte plus grand-chose, j'ai deux heures de trajet par jour et j'ai 2h d'heures sup imposées. Donc c'est très compliqué de me motiver quand j'entends ce genre de question. Pourtant je fais du mieux que je peux, mais j'ai l'impression que je ne serai jamais comme celui ou celle que je remplace. C'est très frustrant. Je ne peux pas faire plus au risque du burn-out (à mon avis je ne suis pas loin).
D'autres ont déjà été dans cette situation ?
Merci pour vos réponses
je suis TZR depuis cette année (néo-tit) et depuis quelques temps j'effectue un remplacement pour un congé mat. Le truc c'est que je commence à en avoir marre des questions des élèves portant sur le retour de ma collègue. "Quand est-ce que Mme .... revient ?" Je sens que cela atteint ma confiance et surtout que cela remet en cause mon cours en lui-même. En effet, pourquoi les élèves se posent la question en plein cours ? Cela fait déjà la deuxième classe (sur 6) à me poser la question et comme je n'ai pas confiance en mes cours (première année que j'ai des 3e) forcément cela m'atteint plus que ce que je voudrais. Je vis très mal la situation d'être remplaçante courte durée et ce genre de remarques me fait penser que je fais des cours nuls et que je suis une mauvaise prof.
D'autant que je suis très fatiguée et que je ne supporte plus grand-chose, j'ai deux heures de trajet par jour et j'ai 2h d'heures sup imposées. Donc c'est très compliqué de me motiver quand j'entends ce genre de question. Pourtant je fais du mieux que je peux, mais j'ai l'impression que je ne serai jamais comme celui ou celle que je remplace. C'est très frustrant. Je ne peux pas faire plus au risque du burn-out (à mon avis je ne suis pas loin).
D'autres ont déjà été dans cette situation ?
Merci pour vos réponses
- ProvenceEnchanteur
Tes élèves sont insolents et cherchent à te déstabiliser. Ils n’ont aucune comparaison à faire ni aucune compétence pour cela. Fais semblant d’être sûre de toi et préviens-les que tu ne tolèreras plus cette impolitesse. Punis si nécessaire. Et quand bien même tu ferais les pires cours de la terre, ils n’auraient pas de commentaire à apporter. Courage !
- valleExpert spécialisé
Bonjour,
En effet, tu ne seras jamais comme l'enseignant que tu remplaces ! Plus facile à dire qu'à "vivre" mais c'est comme ça, tout comme cet enseignant ne sera jamais comme toi.
Les élèves (en tant que groupe, et non en tant qu'individus) sont constamment (ou fréquemment) en train de nous comparer, de nous tester, de nous mettre en porte-à-faux, etc. Il faut que tu te dises 1) que ce n'est pas ton problème, et 2) que ce n'est pas contre toi ou de ton fait.
Inversement, le jour arrivera où tu auras une classe pendant toute ou une bonne partie de l'année et qu'ils seront tristes à la fin, et tu devras te rappeler que ce n'est pas non plus parce que tu es meilleure que les autres enseignants qu'ils ont eus qu'ils te disent cela ! L'enseignant que tu remplaces leur "manque" pour deux raisons : 1- ils s'y étaient habités et s'étaient projetés dans le temps, 2- il ou elle a eu le bon goût d'être absent et de ne pas leur faire cours.
Concrètement, il faut séparer deux cas de figure :
--question posée sérieusement et à un moment opportun (fin du cours, etc.), tu peux dire que tu ne le sais pas et que tu comprends qu'ils soient déstabilisés, mais que tu n'es pas en effet l'enseignant qui a commencé l'année et que tu as ta manière de faire à toi qui ne risque pas de changer, et qu'il faut donc qu'ils s'adaptent,
-question posée pour interrompre : même réaction que pour toute autre question peu pertinente (il pleuvera demain ?).
En effet, tu ne seras jamais comme l'enseignant que tu remplaces ! Plus facile à dire qu'à "vivre" mais c'est comme ça, tout comme cet enseignant ne sera jamais comme toi.
Les élèves (en tant que groupe, et non en tant qu'individus) sont constamment (ou fréquemment) en train de nous comparer, de nous tester, de nous mettre en porte-à-faux, etc. Il faut que tu te dises 1) que ce n'est pas ton problème, et 2) que ce n'est pas contre toi ou de ton fait.
Inversement, le jour arrivera où tu auras une classe pendant toute ou une bonne partie de l'année et qu'ils seront tristes à la fin, et tu devras te rappeler que ce n'est pas non plus parce que tu es meilleure que les autres enseignants qu'ils ont eus qu'ils te disent cela ! L'enseignant que tu remplaces leur "manque" pour deux raisons : 1- ils s'y étaient habités et s'étaient projetés dans le temps, 2- il ou elle a eu le bon goût d'être absent et de ne pas leur faire cours.
Concrètement, il faut séparer deux cas de figure :
--question posée sérieusement et à un moment opportun (fin du cours, etc.), tu peux dire que tu ne le sais pas et que tu comprends qu'ils soient déstabilisés, mais que tu n'es pas en effet l'enseignant qui a commencé l'année et que tu as ta manière de faire à toi qui ne risque pas de changer, et qu'il faut donc qu'ils s'adaptent,
-question posée pour interrompre : même réaction que pour toute autre question peu pertinente (il pleuvera demain ?).
- OudemiaBon génie
Pourquoi posent-ils la question ? parce qu'il y en a toujours qui cherchent à faire autre chose que le cours, c'est un bon prétexte.
Réponse : "Quand son congé sera terminé."
Ne te sens pas illégitime, les élèves idéalisent souvent le professeur auquel ils sont habitués.
Tes heures de trajet te fatiguent et te rendent vulnérable, mais aie confiance en toi.
Réponse : "Quand son congé sera terminé."
Ne te sens pas illégitime, les élèves idéalisent souvent le professeur auquel ils sont habitués.
Tes heures de trajet te fatiguent et te rendent vulnérable, mais aie confiance en toi.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
C’est en effet désagréable !
Mais garde en tête ces deux idées :
1/ De ce que tu dis toi-même, tu es fatiguée. Donc tu es plus sensible, plus vulnérable. La chose est moins grave que ce que tu ressens.
2/ Les élèves (comme les adultes) n’aiment pas trop qu’on change leurs habitudes. Au-delà de la valeur de tes cours ou de ceux de la titulaire, c’est très certainement cela qui s’exprime. On leur demande (comme à toi) de s’adapter en cours d’année, la première réaction c’est : inconfort/«flemme» (ou plutôt manque de motivation pour faire les efforts d’adaptation)/vivement que tout revienne à la normale.
(et en plein cours… parce que ça leur passe par la tête ! tu n’as jamais rencontré de spécialistes du «je peux poser une question qui n’a rien à voir ?» ? )
Une troisième chose : parfois les titulaires ont peur qu’à leur retour les élèves leur fassent sentir qu’ils ont préféré le ou la remplaçante ! Alors, tu vois, quand on manque de confiance tout est prétexte à ce que cela s’exprime !
Toi tu te sens en vulnérabilité parce que tu n’es pas sûre de tes cours… mais cette question ne signifie pas que les tiens sont nuls.
Il est clair que tu n’es pas la personne que tu remplaces, et tu ne le seras jamais : tu es toi. Ton seul travail consiste à faire en sorte d’être toi-même à peu près satisfaite de ce que tu fais — en clair, faire ton travail consciencieusement. Il y aura toujours des gens pour dire : Madame Machin elle fait pas comme ça. Oui, eh bien c’est Madame Machin, et moi je suis Madame Truc.
En résumé :
d’une part ne pas te laisser déstabiliser
d’autre part continuer à travailler tes cours pour avoir l’esprit plus tranquille et te sentir plus solide — étant bien entendu qu’on ne maîtrise jamais un cours que l’on prépare pour la première fois… —
et surtout : prends soin de toi ! Repose-toi ! Tu seras moins affectée quand tu seras plus reposée.
Mais garde en tête ces deux idées :
1/ De ce que tu dis toi-même, tu es fatiguée. Donc tu es plus sensible, plus vulnérable. La chose est moins grave que ce que tu ressens.
2/ Les élèves (comme les adultes) n’aiment pas trop qu’on change leurs habitudes. Au-delà de la valeur de tes cours ou de ceux de la titulaire, c’est très certainement cela qui s’exprime. On leur demande (comme à toi) de s’adapter en cours d’année, la première réaction c’est : inconfort/«flemme» (ou plutôt manque de motivation pour faire les efforts d’adaptation)/vivement que tout revienne à la normale.
(et en plein cours… parce que ça leur passe par la tête ! tu n’as jamais rencontré de spécialistes du «je peux poser une question qui n’a rien à voir ?» ? )
Une troisième chose : parfois les titulaires ont peur qu’à leur retour les élèves leur fassent sentir qu’ils ont préféré le ou la remplaçante ! Alors, tu vois, quand on manque de confiance tout est prétexte à ce que cela s’exprime !
Toi tu te sens en vulnérabilité parce que tu n’es pas sûre de tes cours… mais cette question ne signifie pas que les tiens sont nuls.
Il est clair que tu n’es pas la personne que tu remplaces, et tu ne le seras jamais : tu es toi. Ton seul travail consiste à faire en sorte d’être toi-même à peu près satisfaite de ce que tu fais — en clair, faire ton travail consciencieusement. Il y aura toujours des gens pour dire : Madame Machin elle fait pas comme ça. Oui, eh bien c’est Madame Machin, et moi je suis Madame Truc.
En résumé :
d’une part ne pas te laisser déstabiliser
d’autre part continuer à travailler tes cours pour avoir l’esprit plus tranquille et te sentir plus solide — étant bien entendu qu’on ne maîtrise jamais un cours que l’on prépare pour la première fois… —
et surtout : prends soin de toi ! Repose-toi ! Tu seras moins affectée quand tu seras plus reposée.
- Panta RheiExpert
Cela arrive au professeurs du même établissement, tu sais ! "Avec Mme X, j'avais des meilleurs notes !" / "M. Y, on comprenait mieux !"
Dans le cadre de ta mission, tu n'as rien à répondre aux élèves. Je remplace votre enseignant qui est empêché de le faire. Je suis dorénavant et jusqu'à une date inconnue votre professeur de (...).
J'hésite à ajouter "vos questions sont déplacées / illégitimes" car cela pourrait ne pas être compris 'illégitime" ou commenté.
Ta seule présence en tant d'adulte dans le salle de cours te légitime d'emblée. Il m'arrive de faire référence à mon âge (avancé) et le fait que je sois debout et pas aux.
Courage !
Dans le cadre de ta mission, tu n'as rien à répondre aux élèves. Je remplace votre enseignant qui est empêché de le faire. Je suis dorénavant et jusqu'à une date inconnue votre professeur de (...).
J'hésite à ajouter "vos questions sont déplacées / illégitimes" car cela pourrait ne pas être compris 'illégitime" ou commenté.
Ta seule présence en tant d'adulte dans le salle de cours te légitime d'emblée. Il m'arrive de faire référence à mon âge (avancé) et le fait que je sois debout et pas aux.
Courage !
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- Reine MargotDemi-dieu
C'est un classique quand on est TZR, les élèves testent en faisant la comparaison, en espérant qu'on sera blessé en se demandant comment on pourra survivre en n'étant pas Mme X ou M Y?
Il faut les remettre en place et leur dire que l'on n'est pas M ou Mme Untel et qu'on est là pour travailler, ne surtout pas rentrer dans ce jeu.
Il faut les remettre en place et leur dire que l'on n'est pas M ou Mme Untel et qu'on est là pour travailler, ne surtout pas rentrer dans ce jeu.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- HildeNiveau 6
J'ai été remplaçante un petit peu avant de passer le concours... la première fois, j'ai eu la "chance" de tomber sur le remplacement d'une prof que les élèves n'aimaient pas trop (absente très souvent, leur donnait plein de polycopiés indigestes à chaque fois qu'elle revenait). La deuxième fois, je remplaçais une prof que la plupart de ses élèves aimaient beaucoup...évidemment, c'est moins confortable ! Je ne me sentais pas à la hauteur, d''autant plus que je n'avais pas le concours. Mais finalement ils ont fini par m'apprécier et par trouver mes cours chouettes.
Si ton remplacement dure un peu, ils se feront à toi. Sinon, il faut essayer de ne pas te sentir personnellement visé (plus facile à dire qu'à faire, je sais). Tout le monde aime son confort, et à moins que tu tombes sur le remplacement d'un(e) prof vraiment impopulaire pour X ou Y raison, les élèves comme tout le monde préfèrent la stabilité.
Si ton remplacement dure un peu, ils se feront à toi. Sinon, il faut essayer de ne pas te sentir personnellement visé (plus facile à dire qu'à faire, je sais). Tout le monde aime son confort, et à moins que tu tombes sur le remplacement d'un(e) prof vraiment impopulaire pour X ou Y raison, les élèves comme tout le monde préfèrent la stabilité.
- KagaNiveau 4
Je viens d'entrer dans le métier mais j'ai vraiment le sentiment que c'est presque inévitable :
Lorsque j'étais alternant-contractuel en master MEEF, je suis arrivé dans l'établissement en cours d'année, où j'ai d'ailleurs privé sans le savoir un TZR de son BMP. Les élèves m'ont posé les mêmes questions que toi au début, puis après quelques semaines "C'est beaucoup plus clair qu'avec M. X", et à la fin de l'année "Au début on regrettait M. X, mais finalement c'était bien avec vous", après plusieurs mois à s'habituer à ma méthode. Ils adaptent leur discours selon le contexte, s'ils savent que tu n'es pas là pour longtemps, ils s'engouffrent, mais s'ils savent qu'ils vont devoir faire avec toi, ils changeront d'attitude. De même quand je suis parti l'année suivante, la personne qui me remplaçait a eu le droit à "C'est beaucoup plus clair qu'avec M. (Kaga)" et nous en avons parlé en plaisantant.
Je pense que ce qui m'a le plus permis de relativiser, c'est quand des élèves que j'avais eu en 2nde m'ont soutenu en 1re que "Non, nous n'avons JAMAIS fait de cartographie avec vous". Leur mémoire est sélective et j'imagine que cela leur permet de faire ralentir un peu le rythme du cours en reprenant les bases.
De la même manière, j'avais vraiment le sentiment que mes cours étaient absolument mauvais même lors de ma 2e année dans l'établissement. Pourtant, plus d'un an après, des élèves m'ont redit qu'ils avaient beaucoup apprécié les cours. Comme cela a été dit plus haut, la fatigue te pousse sans doute à le prendre plus personnellement, et bien qu'il soit très dur de se reposer véritablement dans ta situation, je te souhaite un immense courage !
Edit : coquilles
Lorsque j'étais alternant-contractuel en master MEEF, je suis arrivé dans l'établissement en cours d'année, où j'ai d'ailleurs privé sans le savoir un TZR de son BMP. Les élèves m'ont posé les mêmes questions que toi au début, puis après quelques semaines "C'est beaucoup plus clair qu'avec M. X", et à la fin de l'année "Au début on regrettait M. X, mais finalement c'était bien avec vous", après plusieurs mois à s'habituer à ma méthode. Ils adaptent leur discours selon le contexte, s'ils savent que tu n'es pas là pour longtemps, ils s'engouffrent, mais s'ils savent qu'ils vont devoir faire avec toi, ils changeront d'attitude. De même quand je suis parti l'année suivante, la personne qui me remplaçait a eu le droit à "C'est beaucoup plus clair qu'avec M. (Kaga)" et nous en avons parlé en plaisantant.
Je pense que ce qui m'a le plus permis de relativiser, c'est quand des élèves que j'avais eu en 2nde m'ont soutenu en 1re que "Non, nous n'avons JAMAIS fait de cartographie avec vous". Leur mémoire est sélective et j'imagine que cela leur permet de faire ralentir un peu le rythme du cours en reprenant les bases.
De la même manière, j'avais vraiment le sentiment que mes cours étaient absolument mauvais même lors de ma 2e année dans l'établissement. Pourtant, plus d'un an après, des élèves m'ont redit qu'ils avaient beaucoup apprécié les cours. Comme cela a été dit plus haut, la fatigue te pousse sans doute à le prendre plus personnellement, et bien qu'il soit très dur de se reposer véritablement dans ta situation, je te souhaite un immense courage !
Edit : coquilles
- Stella12Niveau 2
Merci beaucoup pour vos messages ! Cela me remonte le moral. Je vois que je suis à cran car en lisant vos messages je suis à deux doigts de pleurer.
Cela me fait du bien que je ne suis pas seule.
J’ai hâte d’avoir des élèves à l’année, même si comme vous dites on peut très bien avoir des commentaires nous comparant avec le collègue de l’année précédente.
Cela me fait du bien que je ne suis pas seule.
J’ai hâte d’avoir des élèves à l’année, même si comme vous dites on peut très bien avoir des commentaires nous comparant avec le collègue de l’année précédente.
- MédéeÉrudit
Stella12 a écrit:Merci beaucoup pour vos messages ! Cela me remonte le moral. Je vois que je suis à cran car en lisant vos messages je suis à deux doigts de pleurer.
Cela me fait du bien que je ne suis pas seule.
J’ai hâte d’avoir des élèves à l’année, même si comme vous dites on peut très bien avoir des commentaires nous comparant avec le collègue de l’année précédente.
Je comprends ce que tu ressens. Je fais des remplacements courts depuis 3 ans et j'ai connu les élèves que tu décris comme ceux qui sont contents. Prendre de la distance par rapport à ce qu'ils disent (dans un sens ou dans l'autre d'ailleurs) n'est pas toujours évident, notamment si on a le moral dans les chaussettes pour X raisons en dehors de ça. S'ils sont désagréables, dis-toi que tu seras contente de les quitter bientôt ! Essayer de voir les avantages peut aider quand on doit serrer les dents. Essaie de te rappeler aussi que ce ne sont que des ados qui changent d'avis comme de chemises (enfin, j'espère pour leur hygiène )
Bon courage !
_________________
Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- LemmyKHabitué du forum
Eh bien, je trouve que tes élèves ont bien de la chance de t'avoir! Ils peuvent s'estimer heureux. De nombreux collègues ne sont pas remplacés. Bon courage.
- bénouNiveau 10
Les raisons pour lesquelles ils espèrent le retour de leur prof peuvent être multiples, ce n'est pas forcément en rapport avec la qualité de tes cours ! Peut-être que Mme X est plus laxiste, leur donne moins de devoirs, les notes avec plus de largesse... On n'en sait rien ! D'autres te préfèrent peut-être mais ne vont pas forcément te le dire. Bref, n'y prête pas trop attention
- CaroNiveau 10
Bien d'accord avec cela. Quand tu arrives, ils ont envie que leur professeur revienne ; quand tu pars, ils veulent que tu restes (c'est du vécu) !des ados qui changent d'avis comme de chemises
- Clecle78Bon génie
J'ai subi le syndrome de la prof adorée en remplaçant une collègue idôlatrée par ses élèves mais qui n'avait pas jugé bon de les informer de sa mutation. J'ai eu droit à une attitude hostile très dure. On était en ZEP, les élèves étaient extrêmement difficiles et en plus j'étais enceinte. J'ai dù m'arrrêter très vite parce que ça pesait énormément sur mon mental et ça retentissait sur ma grossesse que j'ai finie alitée mais même à mon retour ils n'ont pas désarmé, je n'étais pas leur "vraie prof". Bien contente d'avoir été nommée ailleurs l'année suivante même si je pense que j'aurais fini par faire ma place au bout d'un moment . Je comprenais bien que ces gamins s'étaient sentis trahis et que je n'étais pas leur véritable cible mais ce n'est pas facile à vivre au quotidien.
- cit6Niveau 7
uneodyssée a écrit:
Une troisième chose : parfois les titulaires ont peur qu’à leur retour les élèves leur fassent sentir qu’ils ont préféré le ou la remplaçante ! Alors, tu vois, quand on manque de confiance tout est prétexte à ce que cela s’exprime !
Exactement mon cas cette année . En AM à la rentrée, j'ai été remplacée pendant un mois. A mon retour, j'avais presque envie que ça se soit mal passé avec ma remplaçante (c'est pas gentil pour elle, je sais ) . Et pourtant je suis titulaire depuis bien longtemps et au bord de la retraite. Finalement aucun commentaire en bien ou en mal: les élèves savaient sans doute tous que j'étais leur prof titulaire (certains me connaissaient des années précédentes) et qu'ils allaient m'avoir jusqu'à la fin de l'année .
Et j'ai bien entendu aussi eu le genre de commentaires: avec Mme X, l'an dernier j'avais 16 (sous entendu, pourquoi je n'ai eu que 10 au contrôle avec vous), etc.
- Flo44Érudit
J'ai eu le même problème quand j'étais TZR.
En effet, ce n'est pas lié à toi, il ne faut pas le prendre personnellement.
Quand j'en ai eu assez d'avoir la question, j'ai expliqué à toutes mes classes, en début d'heure, que je ne tolèrerais plus cette question (qui d'ailleurs ne servait à rien vu que je ne savais pas non plus jusqu'à quand durerait le remplacement). Je leur ai expliqué que je comprenais qu'ils avaient envie de savoir, mais que poser la question était juste une perte de temps, et qu'ils en avaient déjà perdu assez (ils n'avaient pas eu de cours pendant presque 2 mois). Et je n'ai plus eu de problèmes avec cela. De temps en temps, quelques élèves venaient à la fin du cours, auxquels je répondais invariablement : "je ne sais pas".
En effet, ce n'est pas lié à toi, il ne faut pas le prendre personnellement.
Quand j'en ai eu assez d'avoir la question, j'ai expliqué à toutes mes classes, en début d'heure, que je ne tolèrerais plus cette question (qui d'ailleurs ne servait à rien vu que je ne savais pas non plus jusqu'à quand durerait le remplacement). Je leur ai expliqué que je comprenais qu'ils avaient envie de savoir, mais que poser la question était juste une perte de temps, et qu'ils en avaient déjà perdu assez (ils n'avaient pas eu de cours pendant presque 2 mois). Et je n'ai plus eu de problèmes avec cela. De temps en temps, quelques élèves venaient à la fin du cours, auxquels je répondais invariablement : "je ne sais pas".
- CasparProphète
J'ai toujours un peu de mal avec l'argument "ne pas le prendre personnellement"...parce que je ne vois pas comment c'est possible (en revanche, prendre les remarques avec un peu de distance et de recul oui, ne pas montrer que cela nous atteint aussi).
Pour ce qui est des notes, j'ai découvert il y a peu que tous les anciens bulletins étaient disponibles sur Pronote, ce qui m'a bien été utile car j'ai eu droit de la part d'un élève au fameux "avec Madame Machin j'avais 18, il faut vraiment qu'elle revienne" (il s'agit d'une collègue très appréciée qui est maintenant à la retraite).
Pour ce qui est des notes, j'ai découvert il y a peu que tous les anciens bulletins étaient disponibles sur Pronote, ce qui m'a bien été utile car j'ai eu droit de la part d'un élève au fameux "avec Madame Machin j'avais 18, il faut vraiment qu'elle revienne" (il s'agit d'une collègue très appréciée qui est maintenant à la retraite).
- glucheNiveau 10
L'année de ma première grossesse, j'avais entre autres deux classes de cinquième aux profils comparables et avec lesquelles ça se passait bien. Quand je suis rentrée de congé maternité, l'une de mes classes m'a dit à peu près: "'Enfin, vous revoilà, on n'en pouvait plus de votre remplaçante" et le deuxième m'a un peu fait la tête parce que ma remplaçante était trop bien. Belle leçon de relativité!
- uneodysséeNeoprof expérimenté
il arrive aussi le vice-versa : j’ai hérité de deux classes parallèles dont on m’a bien dit que ma prédécesseuse adorait l’une et abhorrait l’autre, et il s’est passé à peu près le contraire avec moi : les uns étaient suffisants parce que les chouchous, les autres plus modestes parce que pas les chouchous, et je me suis éclatée avec eux alors que les autres avaient tendance à m’agacer…
- FejuNiveau 3
J'ai vécu le remplacement dans les deux sens.
Pendant plusieurs années j'étais titulaire en collège, j'ai été remplacé une fois: les élèves ne voulaient pas entendre parler d'un éventuel remplaçant, avant même de le voir, et à mon retour ils m'ont dit que c'était compliqué, qu'ils étaient pressés de mon retour etc ... Le collègue qui me remplaçait me semblait très bien, simplement au collège, les élèves s'attachent tout de même (sans le dire pour les plus grands, évidemment) et ont du mal à supporter le changement, ça les perturbe. Même des élèves avec qui ça se passait assez mal avec moi étaient content du retour, même si ça se passait toujours mal ... C'est toute une curiosité
Maintenant je suis dans le rôle du remplaçant, et je sens bien la défiance des élèves dès l'arrivée (dépendant aussi du professeur titulaire qu'ils ont et de leur attachement). Avec l'expérience précédente, je relativise: je ne suis pas moins bon que les années précédentes, je sais que pour les élèves ce n'est qu'un passage et que quoiqu'il arrive, si ça se passe bien avec le titulaire, ils seront contents de retrouver le titulaire, aussi bon sois-tu. Les questions du retour de leur professeur ne sont pas forcément de l'insolence (ça dépend du ton employé), pour eux c'est simplement la question d'un retour à la normale.
Profite du fait d'être TZR pour tester des choses, quand on est titulaire il y a une pression liée à la réputation, là tu tentes et tu te forges une solide expérience.
Bon courage à toi, je pense que les doutes font partis du métier, on se remet souvent en question (sûrement plus que de raison), il faut réussir à vivre avec, tu es plus légitime que tes élèves pour savoir si ce que tu fais est bien ou non
Pendant plusieurs années j'étais titulaire en collège, j'ai été remplacé une fois: les élèves ne voulaient pas entendre parler d'un éventuel remplaçant, avant même de le voir, et à mon retour ils m'ont dit que c'était compliqué, qu'ils étaient pressés de mon retour etc ... Le collègue qui me remplaçait me semblait très bien, simplement au collège, les élèves s'attachent tout de même (sans le dire pour les plus grands, évidemment) et ont du mal à supporter le changement, ça les perturbe. Même des élèves avec qui ça se passait assez mal avec moi étaient content du retour, même si ça se passait toujours mal ... C'est toute une curiosité
Maintenant je suis dans le rôle du remplaçant, et je sens bien la défiance des élèves dès l'arrivée (dépendant aussi du professeur titulaire qu'ils ont et de leur attachement). Avec l'expérience précédente, je relativise: je ne suis pas moins bon que les années précédentes, je sais que pour les élèves ce n'est qu'un passage et que quoiqu'il arrive, si ça se passe bien avec le titulaire, ils seront contents de retrouver le titulaire, aussi bon sois-tu. Les questions du retour de leur professeur ne sont pas forcément de l'insolence (ça dépend du ton employé), pour eux c'est simplement la question d'un retour à la normale.
Profite du fait d'être TZR pour tester des choses, quand on est titulaire il y a une pression liée à la réputation, là tu tentes et tu te forges une solide expérience.
Bon courage à toi, je pense que les doutes font partis du métier, on se remet souvent en question (sûrement plus que de raison), il faut réussir à vivre avec, tu es plus légitime que tes élèves pour savoir si ce que tu fais est bien ou non
- AlcyoneFidèle du forum
D'entrée de jeu, je coupe court au verbiage : "Je ne suis pas remplaçante de Untel, je suis professeur à part entière." ; "Je ne suis pas comme Untel, je suis moi et il va falloir faire avec pour l'instant." ; "D'ailleurs, on n'est pas à "plus tard", on est à "maintenant", et là, tout de suite, on sort son cahier et on écrit le titre du cours."
Si ça persiste, je préviens que je vais sanctionner l'élève qui fait la prochaine remarque sur autre chose que le cours. Et je sanctionne si besoin.
L'inverse est vrai aussi : je coupe court à toute réflexion ou remarque sur le collègue en arrêt de travail. Ce n'est pas mon rôle, je ne suis pas là pour discuter avec les élèves, je me fiche de ce qu'ils pensent des uns et des autres.
Le pire, c'est quand le collègue revient et se permet de me dire : "J'ai discuté avec la classe de 2nde F, ils t'ont trouvé sévère. D'ailleurs, tu as noté très sec le DM sur Machin." ; "J'ai vu que tu n'avais pas terminé la séance sur Rimbaud, il va falloir que je m'en charge du coup..." ; "Vladimir s'est plaint que tu lui avais mis un mot pour CeciCela, il m'a dit qu'il n'avait rien fait". Etc. Aujourd'hui, je ne réponds même plus. C'est d'ailleurs très rare quand j'accepte de donner mon numéro de téléphone au collègue remplacé.
Bon courage à toi.
Si ça persiste, je préviens que je vais sanctionner l'élève qui fait la prochaine remarque sur autre chose que le cours. Et je sanctionne si besoin.
L'inverse est vrai aussi : je coupe court à toute réflexion ou remarque sur le collègue en arrêt de travail. Ce n'est pas mon rôle, je ne suis pas là pour discuter avec les élèves, je me fiche de ce qu'ils pensent des uns et des autres.
Le pire, c'est quand le collègue revient et se permet de me dire : "J'ai discuté avec la classe de 2nde F, ils t'ont trouvé sévère. D'ailleurs, tu as noté très sec le DM sur Machin." ; "J'ai vu que tu n'avais pas terminé la séance sur Rimbaud, il va falloir que je m'en charge du coup..." ; "Vladimir s'est plaint que tu lui avais mis un mot pour CeciCela, il m'a dit qu'il n'avait rien fait". Etc. Aujourd'hui, je ne réponds même plus. C'est d'ailleurs très rare quand j'accepte de donner mon numéro de téléphone au collègue remplacé.
Bon courage à toi.
- prof homo : comment faire face à une classe qui a deviné ?
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