Plainte pour propos insultants

Bonjour à tous,

J'ai déposé plainte pour des propos insultants de la part d'un élève.
Le dépôt de plainte ne s'est pas très bien passé. J'appréhendais ce moment car c'était une première pour moi et que ça me tenait à coeur de "marquer le coup".

Le gendarme qui m'a accueilli à lourdement insisté pour que je ne dépose pas plainte, dans un premier temps en me disant que cela ne servirait à rien et devant mon insistance, il a ensuite essayé de me culpabiliser. À force d'insister il a fini par prendre ma plainte et la retranscription de mes dires a été maladroite et pleine de fautes d'orthographe.
Je suis ressorti assez contrarié et stressé par l'expérience et en ayant oublié de poser une question qui pour moi était extrêmement importante : est-ce que mon adresse personnelle sera accessible pour la famille de l'élève ?
J'ai très peur des représailles.

Merci pour vos réponses,

Vogon

Pour l'adresse, je ne pense pas qu'elle soit accessible à la famille de l'élève : pourquoi le serait-elle ? Pour les raisons évidentes que tu mentionnes, ces informations ne doivent pas être communiquées.

Concernant les fautes d'orthographe dans la plainte, rien que de très habituel : j'ai eu la même expérience l'an passé.

Pour la retranscription maladroite, cela peut-être plus gênant. Le fond de tes propos a été dénaturé ? As-tu eu l'occasion de relire ta plainte avant de la signer ? Il n'est peut-être pas trop tard pour la rectifier, avec un peu de chances, tu tomberas sur un autre gendarme.

Bon courage, dans tous les cas.

Non, l’adresse n’est pas accessible. Heureusement…
Je suis désolée pour toi. N’hésite pas à faire une demande de protection fonctionnelle.

Il est courant d'accompagner les gens dans ces situations, as-tu signalé par écrit à ton chef d'établissement ? A-t-il remonté un fait établissement ?

Lorsque j'ai eu à porter plainte contre des élèves, mon chef de l'époque avait refusé de m'accompagner. Y a-t-il un texte écrit à ce sujet ?

henriette a écrit:Lorsque j'ai eu à porter plainte contre des élèves, mon chef de l'époque avait refusé de m'accompagner. Y a-t-il un texte écrit à ce sujet ?

Pas que je sache, mais c'est courant et de mon point de vue assez normal.

henriette a écrit:Lorsque j'ai eu à porter plainte contre des élèves, mon chef de l'époque avait refusé de m'accompagner. Y a-t-il un texte écrit à ce sujet ?

Un texte sur quoi ? Sur l'obligation pour un chef d'escorter les agents de son établissement lors de dépôt de plainte ?

J'ai toujours porté plainte seule. Parfois le CDE téléphone pour moi afin que j'ai un RDV. Mais s'il devait accompagner tous les professeurs qui portent plainte dans mon établissement, cela ferait beaucoup. C'est un gros lycée, en zone sensible et il doit y avoir un dépôt de plainte tous les 15 jours minimum de ce que j'entends en salle des professeurs. Un agent de police vient d'ailleurs au lycée tous les jeudis et nous pouvons aller la voir. En revanche, pour porter plainte, il faut se déplacer au commissariat.

J'ai déjà porté plainte et idem j'y suis allée seule. A l'époque j'avais été convoquée par le substitut du procureur pour une confrontation avec mes agresseurs...qui n'y sont pas venus. Ma plainte avait été classée sans suite. Deux ans plus tard je reçois une convocation du tribunal...ça passe en jugement car l'élève fait agressée une autre personne et donc tout se cumulait. A l'époque j'avais vais pris un avocat, demandé 1000 euros de dommages et intérêts.

Le juge m'en a octroyé 30 que je n'ai jamais touché car entre temps l'élève était devenue majeure et n'habitait plus chez ses parents.

Mon CDE ne m'a pas accompagné quand j'ai porté plainte, c'est une collègue syndiquée qui l'a fait. D'ailleurs, lors d'un entretien, on m'a fait comprendre que cela serait bien que je retire ma plainte dans l'intérêt des élèves... Heureusement, le rectorat n'était pas de cet avis. Sur la plainte, l'adresse qui apparaît est celui de mon établissement.

288 a écrit:

henriette a écrit:Lorsque j'ai eu à porter plainte contre des élèves, mon chef de l'époque avait refusé de m'accompagner. Y a-t-il un texte écrit à ce sujet ?

Un texte sur quoi ? Sur l'obligation pour un chef d'escorter les agents de son établissement lors de dépôt de plainte ?

C'est bien une obligation, respectée ou non. Voir par exemple ici :

https://www.education.gouv.fr/media/14126/download

vogon a écrit:Bonjour à tous,

J'ai déposé plainte pour des propos insultants de la part d'un élève.
Le dépôt de plainte ne s'est pas très bien passé. J'appréhendais ce moment car c'était une première pour moi et que ça me tenait à coeur de "marquer le coup".

Le gendarme qui m'a accueilli à lourdement insisté pour que je ne dépose pas plainte, dans un premier temps en me disant que cela ne servirait à rien et devant mon insistance, il a ensuite essayé de me culpabiliser. À force d'insister il a fini par prendre ma plainte et la retranscription de mes dires a été maladroite et pleine de fautes d'orthographe.
Je suis ressorti assez contrarié et stressé par l'expérience et en ayant oublié de poser une question qui pour moi était extrêmement importante : est-ce que mon adresse personnelle sera accessible pour la famille de l'élève ?
J'ai très peur des représailles.

Merci pour vos réponses,

Vogon

C'est en peu tard, mais en cas de plainte pour des faits survenus dans le cadre professionnel, il est conseillé de se domicilier dans son établissement. Ton cde aurait dû t'informer.

Prezbo a écrit:

288 a écrit:

henriette a écrit:Lorsque j'ai eu à porter plainte contre des élèves, mon chef de l'époque avait refusé de m'accompagner. Y a-t-il un texte écrit à ce sujet ?

Un texte sur quoi ? Sur l'obligation pour un chef d'escorter les agents de son établissement lors de dépôt de plainte ?

C'est bien une obligation, respectée ou non. Voir par exemple ici :

https://www.education.gouv.fr/media/14126/download

Le guide dit page 8 "Lors du dépôt de plainte, vous êtes systématiquement accompagné dans vos démarches par un membre de l’équipe de direction de votre établissement", mais je ne sais pas quelle est la valeur de ce texte, il ne cite pas ce sur quoi il s'appuie.
Quoi qu'il en soit ça me semble normal, et je le propose systématiquement.

"Accompagner dans les démarches" ne veut pas dire nécessairement accompagner physiquement sur place.

288 a écrit:"Accompagner dans les démarches" ne veut pas dire nécessairement accompagner physiquement sur place.

On peut aussi jouer sur les textes pendant 3 heures...

Combien de témoignages de collègues qui sont allés se débrouiller tout seuls (après un délit commis sur leur personne...) sur ce fil ?

C'est une véritable offensive du #pasdevagues sur le forum ces derniers temps. Entre les noyeurs de poissons (qui pourront s'y reconnaître), et leurs défenseurs qui adoptent des postures péremptoires et parfois méprisantes, on s'interroge. .

Ha@_x a écrit:C'est une véritable offensive du #pasdevagues sur le forum ces derniers temps. Entre les noyeurs de poissons (qui pourront s'y reconnaître), et leurs défenseurs qui adoptent des postures péremptoires et parfois méprisantes, on s'interroge. .

Ta réalité parallèle semble si confortable

288 a écrit:"Accompagner dans les démarches" ne veut pas dire nécessairement accompagner physiquement sur place.

Ca peut être aussi prendre RDV. Mais en général, c'est vrai que les chefs proposent d'accompagner.

288 a écrit:Ta réalité parallèle semble si confortable

C'est toujours plus distrayant que des messages d'une ligne qui ne servent, jamais, à rien.

Ha@_x a écrit:

288 a écrit:Ta réalité parallèle semble si confortable

C'est toujours plus distrayant que des messages d'une ligne qui ne servent, jamais, à rien.

Ils servent à te faire réagir, manifestement.

288 a écrit:Ils servent à te faire réagir, manifestement.

Peut-être 2 minutes par jour, un réel minimum de mon temps.

288 a écrit:"Accompagner dans les démarches" ne veut pas dire nécessairement accompagner physiquement sur place.

La formule est ambigüe c'est vrai. Perso je propose d'accompagner, les personnes acceptent ou non selon qu'elles en éprouvent le besoin : et je crois que c'est le fondement du texte, quelle que soit sa valeur juridique, être attentif aux besoins des agents.