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- ElietteNiveau 9
Il y a deux filles dans ma classe de BTS, très bien intégrées, qui ne sont pas des "garçons manqués" mais qui pour autant ne mettent jamais en avant leur fillitude pour une raison ou une autre. D'ailleurs elles ne sont pas collées l'une à l'autre mais ont chacune leur cercle de copains, et j'aime bien la façon dont ça se passe.
En visite en entreprise, j'avais interrogé des chefs de projet sur ce fameux mythe des filles qui programmeraient différemment (et dont il serait dommage de se priver et de ne pas bénéficier de cette façon (?) de programmer), et, non, ils sont incapables de deviner le sexe d'un programmeur en regardant son code
même s'ils voyaient des différences en revanche dans les conversations à la machine à café, ou dans la gestion RH d'un projet.
Après je vis des réunions académiques de profs de ce BTS (info et électronique), où nous sommes genre 2 femmes pour 40 bonhommes et c'est vrai que c'est quand même bizarre comme impression.
En visite en entreprise, j'avais interrogé des chefs de projet sur ce fameux mythe des filles qui programmeraient différemment (et dont il serait dommage de se priver et de ne pas bénéficier de cette façon (?) de programmer), et, non, ils sont incapables de deviner le sexe d'un programmeur en regardant son code
même s'ils voyaient des différences en revanche dans les conversations à la machine à café, ou dans la gestion RH d'un projet.
Après je vis des réunions académiques de profs de ce BTS (info et électronique), où nous sommes genre 2 femmes pour 40 bonhommes et c'est vrai que c'est quand même bizarre comme impression.
- Dame JouanneÉrudit
On peut aussi s'interroger de l'impact pour une fille qui se retrouve dans une filière où il n'y a que des filles ou presque.Lowpow29 a écrit:Souvent ce n'est pas la fille qui "se sent sexuée" mais l'environnement qui la sexualise, par des comportements, des remarques ou juste tout simplement une organisation ou façon de faire.
Même si l'élève fille se pense avant tout en temps qu'élève et pas en tant que fille, si les autres la voient avant tout en tant que fille d'abord et d'élève ensuite, cela peut avoir des conséquences, c'est bien par nos interactions avec l'environnement et les autres que nous nous constituons comme sujet. Je suis sujet parce que les autres me reconnaissent comme tel, par nos interactions, par mon interaction avec le monde. Donc ça me semble naïf de penser qu'on peut simplement s'affirmer avant tout élève non sexuée et ainsi éviter l'écueil de tiens il n'y a que deux filles dans la classe de 50 étudiants. Il y a l'identification aussi, la construction de son identité professionnelle, être dans une "filière d'hommes" donc intégrer inconsciemment que finalement on devra toujours un peu s'estimer contente d'être là parce que ça ne coule pas de source ou bien intégrer le fait qu'on est une exception etc. Je ne pense pas qu'on mesure tous les impacts sur le moment.
Personnellement j'ai vécu la situation un peu comme Mistinguette et je n'ai pas eu l'impression d'être vue "en tant que fille d'abord et d'élève ensuite" ou comme une sorte d'exception étrange. Mais peut-être que c'est une histoire de génération : assiste-t-on à un recul des mentalités? J'ai quand même du mal à le croire.
- mistinguetteFidèle du forum
ce que je explique pas c'est que personne ne me renvoyait à une condition de filles non plus. J'étais là et j'étais eleve point. Je ne me rappelle pas de propos sexiste de la part des garçons. Pour moi c'était éventuellement un sujet pour se chambrer parmi d'autres. C'était il y a 25ans, comment expliquer que cette liberté que j'ai pu ressentir existe moins alors que c'est un sujet de préoccupation bien plus prenant qu'à l'époque.
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- PrezboGrand Maître
Manu7 a écrit:Nous venons de faire des portes ouvertes dans le supérieur en informatique : écoles d'ingénieur et IUT, je ne pensais pas que les pourcentages de filles étaient en chutes libres, dans un IUT informatiques on est passé de 18% à 4% depuis la réforme du Bac !!!
Notre fille est attirée par l'informatique, les arts et les maths. Aux portes ouvertes les profs étaient très intéressés par son profil, ils signalent que les entreprises s'arrachent aussi les filles dans ce secteur, et ils ont aussi des arguments chocs, dans le style, vous pouvez aussi aller vers les métiers du graphisme ou du design, où il y a des filles mais c'est totalement bouché !!! Et même parmi les profs on voit bien que les jeunes sont majoritairement des hommes... C'est fou.
Notre fille ne semble pas effrayée, elle nous signale qu'elle est déjà la seule fille en NSI... Mais pour des parents ce n'est pas tellement rassurant de voir qu'il y a 4 filles sur une promotion de 100 élèves.
Aurais-tu des études des confirment cette brusque chute du nombre de filles dans les premiers cycles d'info et/ou sciences dures ? Ce n'est pas ce que j'observe (j'interviens en prépa MPSI) mais peut-être qu'il y a eu un brusque changement au niveau national depuis la réforme Blanquer.
Sinon, je note que les profils comme ceux de ta fille sont recherchés et valorisés (et ça je l'ai vu). Apparemment, ça ne suffit pas, ou pas suffisamment, pour attirer les filles vers les sciences. Le problème est peut-être ailleurs.
- Flo44Érudit
Manu7 a écrit:Nous venons de faire des portes ouvertes dans le supérieur en informatique : écoles d'ingénieur et IUT, je ne pensais pas que les pourcentages de filles étaient en chutes libres, dans un IUT informatiques on est passé de 18% à 4% depuis la réforme du Bac !!!
Notre fille est attirée par l'informatique, les arts et les maths. Aux portes ouvertes les profs étaient très intéressés par son profil, ils signalent que les entreprises s'arrachent aussi les filles dans ce secteur, et ils ont aussi des arguments chocs, dans le style, vous pouvez aussi aller vers les métiers du graphisme ou du design, où il y a des filles mais c'est totalement bouché !!! Et même parmi les profs on voit bien que les jeunes sont majoritairement des hommes... C'est fou.
Notre fille ne semble pas effrayée, elle nous signale qu'elle est déjà la seule fille en NSI... Mais pour des parents ce n'est pas tellement rassurant de voir qu'il y a 4 filles sur une promotion de 100 élèves.
Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'insister sur "c'est bien qu'il y ait des filles" devant elles les met mal à l'aise (je peux en témoigner) et surtout renforce le stéréotype, et les décourage insidieusement (il me semble que plusieurs études l'ont montré). En voulant bien faire, on fait exactement le contraire de ce qu'on souhaite... Le mieux est de ne jamais évoquer leur sexe devant les filles, comme on ne dirait jamais qu'on aimerait avoir plus d'arabes devant un élève d'origine maghrébine. Curieusement les gens comprennent bien mieux ce qui pose problème avec le 2ème cas de figure .
Quand j'étais en école d'ingénieur, j'étais la seule fille dans mon option, avec 12 garçons. Ça ne m'a jamais gênée, sauf la seule fois où un professeur a dit "ah c'est bien qu'il y ait une fille" : je me suis sentie tellement mal à l'aise que je n'ai rien écouté de la leçon... Alors que la plupart du temps je ne pensais pas du tout au fait que j'étais une fille et les autres des garçons. C'étaient juste des camarades (comme les filles des autres options avec lesquelles j'étais les années précédentes).
- Dame JouanneÉrudit
Par contre l'argument "les entreprises recherchent et valorisent les filles dans ces filières" devraient les motiver. Pourquoi ça ne marche pas?
- Flo44Érudit
Parce que ça sous-entend qu'on les recherche parce que filles, et non pour leur compétence.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Cf. une amie prise dans une instance et qui on laissait entendre qu’elle était là parce que fille, pour qu’il y en ait.
- Dame JouanneÉrudit
Oui, mais on peut aussi se dire que la vieille discrimination à l'embauche (préférence au garçon) supposée pire dans les métiers plus masculins ne joue plus.
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