- *Ombre*Grand sage
J'aime bien ce fil traditionnel dans lequel je vais chaque année piocher des idées de titres quand j'ai fini le défi et que je manque d'inspiration. Mais je ne crois pas l'avoir vu passer, alors même que je ne suis pas la première à avoir terminé le défi. Je lance donc le fil. À vos titres...
- *Ombre*Grand sage
1. Moi qui ne suis pas très BD, mon favori de l'année sera peut-être le livre de Jancovici et Blain, Un monde sans fin. Je l'ai trouvé passionnant, très pédagogique, même si je lui reproche son manque d'approfondissement sur la question du nucléaire. Avec tout le respect que j'ai pour Jancovici, il m'a semblé qu'il ramenait un peu trop vite les questions que soulève cette énergie à des peurs irraisonnées. La question des conséquences sur l'eau, les rivières, les nappes phréatiques, reste le point aveugle de sa réflexion. Mais l'ensemble reste tout de même un très bel ouvrage de vulgarisation.
2. I. Kadaré, Qui a tué Dorountine ? Ce récit fascinant, entre réalisme et fantastique, me rappelle à quel point j'aime Kadaré.
3. Vuillard, Congo. Je voulais découvrir Vuillard, c'est fait grâce au défi. J'en ai même lu deux, pour le coup, mais ma préférence va à Congo, peut-être parce que ce récit entre en résonnance avec d'autres romans, comme Au coeur des ténèbres de Conrad, ou Ténèbres, de Kawczak. En tout cas Vuillard sait écrire et soulève les questions qui travaillent notre société. Je ne regrette pas cette lecture.
4. Nathan Hill, Les Fantômes du vieux pays. Je ne vais pas résumer à nouveau résumer l'histoire, mais juste dire que je retrouve avec cet auteur le mélange de drôlerie et de tendresse que j'ai appréciée chez des écrivains comme John Irving ou Jonathan Franzen. Cela fait plaisir de retrouver ce souffle, ces personnages un peu ratés, comiques malgré eux, et profondément humains. C'est le premier roman de Hill : j'espère qu'il y en aura d'autres.
5. Kent Neburn, Ni chien ni loup. Je n'étais pas très enthousiaste face à l'item "peuples autochtones d'Amérique" précisément parce que j'ai déjà pas mal lu sur les Indiens mais, contre toute attente, ce témoignage est sans doute le plus fort de tous ceux que j'ai lus. Et il aborde des questions intéressantes comme la façon dont peut se situer aujourd'hui l'Américain blanc face à cette culture, ce que peut représenter l'espèce de Indian revival auquel on assiste parfois, et n'occulte rien de la situation actuelle des Indiens, entre misère, alcoolisme, nostalgie et souci de faire perdurer leur culture.
édit : arf, en postant ma liste, que j'ai relue, je vois que je n'ai pas parlé de Mâchoires, formidable roman de Monica Odejda dans lequel un professeur dans un lycée pour jeunes filles de la bonne société équatorienne kidnappe une de ses élèves. Névroses et pulsions se révèlent à travers une écriture très belle, très poétique, qui emprunte parfois au surréalisme.
Tant pis, mon top 5 sera un top 6, preuve que ce défi fut un bon crû pour moi.
2. I. Kadaré, Qui a tué Dorountine ? Ce récit fascinant, entre réalisme et fantastique, me rappelle à quel point j'aime Kadaré.
3. Vuillard, Congo. Je voulais découvrir Vuillard, c'est fait grâce au défi. J'en ai même lu deux, pour le coup, mais ma préférence va à Congo, peut-être parce que ce récit entre en résonnance avec d'autres romans, comme Au coeur des ténèbres de Conrad, ou Ténèbres, de Kawczak. En tout cas Vuillard sait écrire et soulève les questions qui travaillent notre société. Je ne regrette pas cette lecture.
4. Nathan Hill, Les Fantômes du vieux pays. Je ne vais pas résumer à nouveau résumer l'histoire, mais juste dire que je retrouve avec cet auteur le mélange de drôlerie et de tendresse que j'ai appréciée chez des écrivains comme John Irving ou Jonathan Franzen. Cela fait plaisir de retrouver ce souffle, ces personnages un peu ratés, comiques malgré eux, et profondément humains. C'est le premier roman de Hill : j'espère qu'il y en aura d'autres.
5. Kent Neburn, Ni chien ni loup. Je n'étais pas très enthousiaste face à l'item "peuples autochtones d'Amérique" précisément parce que j'ai déjà pas mal lu sur les Indiens mais, contre toute attente, ce témoignage est sans doute le plus fort de tous ceux que j'ai lus. Et il aborde des questions intéressantes comme la façon dont peut se situer aujourd'hui l'Américain blanc face à cette culture, ce que peut représenter l'espèce de Indian revival auquel on assiste parfois, et n'occulte rien de la situation actuelle des Indiens, entre misère, alcoolisme, nostalgie et souci de faire perdurer leur culture.
édit : arf, en postant ma liste, que j'ai relue, je vois que je n'ai pas parlé de Mâchoires, formidable roman de Monica Odejda dans lequel un professeur dans un lycée pour jeunes filles de la bonne société équatorienne kidnappe une de ses élèves. Névroses et pulsions se révèlent à travers une écriture très belle, très poétique, qui emprunte parfois au surréalisme.
Tant pis, mon top 5 sera un top 6, preuve que ce défi fut un bon crû pour moi.
- EloahExpert spécialisé
Merci pour ce fil, *Ombre* !
Je vais faire pire que toi car mon Top 5 sera un Top 7, j'ai déjà eu bien du mal à m'arrêter à 7 D'ailleurs je n'arrive pas à classer ces livres car je les ai aimés pour des raisons différentes ... les voici donc en vrac :
1. M. de Kerangal, Corniche Kennedy pour la manière qu'a l'autrice de saisir parfaitement l'essence de l'adolescence.
2. D. Vann, Sukkwan Island parce que j'ai déjà lu plusieurs récits de cet auteur et pourtant à chaque fois je me laisse cueillir par le choc, l'émotion, l'impensable ...
3. K. Cunninghan Grant, Le Silence des Repentis pour l'émotion rare que j'ai ressentie à la fin du roman.
4. K. Arden, Trilogie d'une nuit d'hiver pour la magie teintée d'histoire, pour cette fresque sur une Russie médiévale en pleine mutation.
5. B. Crouch, Dark Matter car c'est un roman qui m'a "retourné le cerveau" comme disent mes élèves, une histoire qui donne littéralement le frisson.
6. Murakami, Les Amants de Spoutnik pour l'originalité et la beauté de cette histoire d'amour moi qui n'aime pas les histoires d'amour
7. A. Altan, Je ne reverrai plus le monde car c'est un livre que j'ai acheté sur un coup de tête et lu dans la foulée, que je n'ai pas pu lâcher tant le témoignage est poignant et en même temps triomphant dans le sens où l'esprit, la pensée est toujours plus forte que les barreaux.
Je vais faire pire que toi car mon Top 5 sera un Top 7, j'ai déjà eu bien du mal à m'arrêter à 7 D'ailleurs je n'arrive pas à classer ces livres car je les ai aimés pour des raisons différentes ... les voici donc en vrac :
1. M. de Kerangal, Corniche Kennedy pour la manière qu'a l'autrice de saisir parfaitement l'essence de l'adolescence.
2. D. Vann, Sukkwan Island parce que j'ai déjà lu plusieurs récits de cet auteur et pourtant à chaque fois je me laisse cueillir par le choc, l'émotion, l'impensable ...
3. K. Cunninghan Grant, Le Silence des Repentis pour l'émotion rare que j'ai ressentie à la fin du roman.
4. K. Arden, Trilogie d'une nuit d'hiver pour la magie teintée d'histoire, pour cette fresque sur une Russie médiévale en pleine mutation.
5. B. Crouch, Dark Matter car c'est un roman qui m'a "retourné le cerveau" comme disent mes élèves, une histoire qui donne littéralement le frisson.
6. Murakami, Les Amants de Spoutnik pour l'originalité et la beauté de cette histoire d'amour moi qui n'aime pas les histoires d'amour
7. A. Altan, Je ne reverrai plus le monde car c'est un livre que j'ai acheté sur un coup de tête et lu dans la foulée, que je n'ai pas pu lâcher tant le témoignage est poignant et en même temps triomphant dans le sens où l'esprit, la pensée est toujours plus forte que les barreaux.
- Reine MargotDemi-dieu
1. American Darling, Russel Banks. Le premier que j'aie lu de cet auteur, que je vais sans doute retrouver. Le personnage féminin est fascinant: fille d'un éminent pédiatre, elle s'engage dans la clandestinité, pour finir en Afrique, épouse d'un ministre du Liberia. Mais son plus grand souvenir sera sans doute ses chimpanzés. Foisonnant, plein d'émotion.
2. Martin Eden, Jack London Je connaissais Croc Blanc et consorts, mais pas celui-là. A moitié autobiographique, j'ai aimé la manière de faire de l'écrivain un personnage pas forcément mondain et issu de la société "savante". On s'identifie à la manière dont Martin tente, tout en faisant divers métiers, de s'instruire, de s'intégrer au monde de Margaret, pour devenir enfin un vrai auteur, ce pour quoi il renoncera à elle.
3. Les éclats, BE Ellis. J'aime bien le côté inconoclaste d'Ellis, surtout à notre époque si polarisée, où peu de gens osent dire ce qu'ils pensent. Le mélange entre auto-fiction -Ellis s'inspire de ses années dans un lycée doré de Los Angeles des années 80- et thriller (Richard est-il un tueur?) est prenant.
4. Le cercle de la croix, Ian Pears: le croisement des récits est impressionnant de maîtrise, et le monde de la médecine du XVIIe siècle, peu connu. L'histoire de Betty donne aussi un éclairage sur la condition féminine.
5. Vents d'est, vents d'ouest, Pearl Buck: le choc des cultures entre la jeune chinoise élevée dans les traditions et le mari, et le frère, qui eux, la défient. Délicat et fin comme une porcelaine.
2. Martin Eden, Jack London Je connaissais Croc Blanc et consorts, mais pas celui-là. A moitié autobiographique, j'ai aimé la manière de faire de l'écrivain un personnage pas forcément mondain et issu de la société "savante". On s'identifie à la manière dont Martin tente, tout en faisant divers métiers, de s'instruire, de s'intégrer au monde de Margaret, pour devenir enfin un vrai auteur, ce pour quoi il renoncera à elle.
3. Les éclats, BE Ellis. J'aime bien le côté inconoclaste d'Ellis, surtout à notre époque si polarisée, où peu de gens osent dire ce qu'ils pensent. Le mélange entre auto-fiction -Ellis s'inspire de ses années dans un lycée doré de Los Angeles des années 80- et thriller (Richard est-il un tueur?) est prenant.
4. Le cercle de la croix, Ian Pears: le croisement des récits est impressionnant de maîtrise, et le monde de la médecine du XVIIe siècle, peu connu. L'histoire de Betty donne aussi un éclairage sur la condition féminine.
5. Vents d'est, vents d'ouest, Pearl Buck: le choc des cultures entre la jeune chinoise élevée dans les traditions et le mari, et le frère, qui eux, la défient. Délicat et fin comme une porcelaine.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CasparProphète
C'est à mon tour de publier mon top 5 pour cette année 2023 et ma première participation au défi-lecture.
1. Quatre sœurs de Junichiro Tanizaki (publié en Pléiade sous le titre Bruine de neige (il s'agit de fleurs de cerisier, pas de vraie neige)
Mon roman préféré, pas relu depuis longtemps et pour la première fois en anglais dans une traduction qui sent un peu son âge et sous le titre The Makioka Sisters.
Quatre sœurs dans le Japon des années 30 (une saga familiale avec la montée des périls en toile de fond). Ultra-japonais et en même temps universel. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, c'est une chronique de la vie domestique et quotidienne avec parfois ses problèmes et ses drames, le fil rouge étant de trouver un mari à Yukiko, la troisième sœur qui a déjà trente ans, sans quoi la quatrième, Taeko, ne pourra pas se marier parce que ça ne se fait pas...Une galerie de personnages secondaires bien campés et mémorables complète le tableau. Publié en roman-feuilleton pendant la Guerre, on sent la fascination de l'auteur pour les femmes dans ce récit où les hommes ont le second rôle.
EDIT: Je pourrais en écrire encore et encore sur ce roman mais je préfère rester allusif et synthétique.
2. La maison des Hollandais, d'Ann Patchett
Je n'ai pas pu lâcher ce roman, un véritable page turner. Roman réaliste et qui ressemble parfois pourtant à un conte de fées (un frère, une sœur, une méchante belle-mère, une maison mystérieuse...). Une belle découverte: je vais lire d'autres romans de cette autrice qui a aussi le bon goût de posséder et diriger une librairie (elle prodigue ses conseils de lecture sur YouTube en compagnie de son petit chien).
3. Bolla, Pajtim Statovci
L'histoire d'amour impossible et tragique entre un Kosovar et un Serbe à Pristina juste avant la guerre du Kosovo. Jeune romancier né au Kosovo mais qui vit en Finlande et écrit en finnois.
4. Dirty secrets, dirty war, de David Cox
Une plongée glaçante dans la dictature argentine pendant les années 70.
5. The bookseller at the end of the world, Ruth Shaw
L'autobiographie d'une femme au destin parfois tragique qui tient une minuscule librairie au fin fond de la Nouvelle-Zélande. Livre qui va rejoindre ma collection de books about books.
Les numéros 4 et 5 ne sont pas traduits en français à ma connaissance.
1. Quatre sœurs de Junichiro Tanizaki (publié en Pléiade sous le titre Bruine de neige (il s'agit de fleurs de cerisier, pas de vraie neige)
Mon roman préféré, pas relu depuis longtemps et pour la première fois en anglais dans une traduction qui sent un peu son âge et sous le titre The Makioka Sisters.
Quatre sœurs dans le Japon des années 30 (une saga familiale avec la montée des périls en toile de fond). Ultra-japonais et en même temps universel. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, c'est une chronique de la vie domestique et quotidienne avec parfois ses problèmes et ses drames, le fil rouge étant de trouver un mari à Yukiko, la troisième sœur qui a déjà trente ans, sans quoi la quatrième, Taeko, ne pourra pas se marier parce que ça ne se fait pas...Une galerie de personnages secondaires bien campés et mémorables complète le tableau. Publié en roman-feuilleton pendant la Guerre, on sent la fascination de l'auteur pour les femmes dans ce récit où les hommes ont le second rôle.
EDIT: Je pourrais en écrire encore et encore sur ce roman mais je préfère rester allusif et synthétique.
2. La maison des Hollandais, d'Ann Patchett
Je n'ai pas pu lâcher ce roman, un véritable page turner. Roman réaliste et qui ressemble parfois pourtant à un conte de fées (un frère, une sœur, une méchante belle-mère, une maison mystérieuse...). Une belle découverte: je vais lire d'autres romans de cette autrice qui a aussi le bon goût de posséder et diriger une librairie (elle prodigue ses conseils de lecture sur YouTube en compagnie de son petit chien).
3. Bolla, Pajtim Statovci
L'histoire d'amour impossible et tragique entre un Kosovar et un Serbe à Pristina juste avant la guerre du Kosovo. Jeune romancier né au Kosovo mais qui vit en Finlande et écrit en finnois.
4. Dirty secrets, dirty war, de David Cox
Une plongée glaçante dans la dictature argentine pendant les années 70.
5. The bookseller at the end of the world, Ruth Shaw
L'autobiographie d'une femme au destin parfois tragique qui tient une minuscule librairie au fin fond de la Nouvelle-Zélande. Livre qui va rejoindre ma collection de books about books.
Les numéros 4 et 5 ne sont pas traduits en français à ma connaissance.
- DanskaProphète
Je profite d'un moment libre pour compléter mon top 5 de cette année (qui est plutôt un top 6, difficile de se limiter à 5 !).
En vrac, pas nécessairement dans l’ordre car trop différents pour les classer :
1/ Le Faiseur de Rêves (et sa suite, la Muse des Cauchemars), pour la poésie de l’écriture et l’originalité du monde que Laini Taylor a inventé.
2/ Esprit d’hiver, de Laura Kasischke, aussi glaçant que son titre le laisse supposer, impitoyable et bouleversant quand on se laisse prendre au récit.
3/ Je suis vivant et tu ne m’entends pas, de Daniel Arsand. Un livre que je ne relirai probablement pas, mais frappant pour le témoignage qu’il apporte sur les séquelles visibles et invisibles de la guerre et de la torture, mais aussi sur la résilience des survivants.
4/ Bonheur fantôme, d’Anne Percin, que j’aurais pu classer à la première place : un régal de littérature, un petit bijou sensible et émouvant.
5/ Avril enchanté, pour sa poésie printanière et primesautière, sa légèreté et sa drôlerie.
6/ Replay, livre de SF très éloigné des codes habituels du genre et qui laisse l’esprit fourmillant de questions, dans le bon sens du terme, quand on le referme.
Autres livres cette année que je relirais avec plaisir : un recueil de haïkus, Petites pièces d’amour ; Je suis né laid ; Miroir de nos peines, de Pierre Lemaître, Le palanquin des larmes, Fleur du désert, La tresse, Grâce et dénuement ; la bande dessinée Muchacho… et j'en oublie certainement.
En vrac, pas nécessairement dans l’ordre car trop différents pour les classer :
1/ Le Faiseur de Rêves (et sa suite, la Muse des Cauchemars), pour la poésie de l’écriture et l’originalité du monde que Laini Taylor a inventé.
2/ Esprit d’hiver, de Laura Kasischke, aussi glaçant que son titre le laisse supposer, impitoyable et bouleversant quand on se laisse prendre au récit.
3/ Je suis vivant et tu ne m’entends pas, de Daniel Arsand. Un livre que je ne relirai probablement pas, mais frappant pour le témoignage qu’il apporte sur les séquelles visibles et invisibles de la guerre et de la torture, mais aussi sur la résilience des survivants.
4/ Bonheur fantôme, d’Anne Percin, que j’aurais pu classer à la première place : un régal de littérature, un petit bijou sensible et émouvant.
5/ Avril enchanté, pour sa poésie printanière et primesautière, sa légèreté et sa drôlerie.
6/ Replay, livre de SF très éloigné des codes habituels du genre et qui laisse l’esprit fourmillant de questions, dans le bon sens du terme, quand on le referme.
Autres livres cette année que je relirais avec plaisir : un recueil de haïkus, Petites pièces d’amour ; Je suis né laid ; Miroir de nos peines, de Pierre Lemaître, Le palanquin des larmes, Fleur du désert, La tresse, Grâce et dénuement ; la bande dessinée Muchacho… et j'en oublie certainement.
- DariaNiveau 6
C'est un top + de cinq. La moisson de cette année a été riche.
Romans
Composition française de Mona Ozouf
Une langue classique, limpide et précise. Une réflexion sur la nationalité et les identités multiples, très intéressant, notamment pour les Bretons.
Amok de Zweig
J’ai redécouvert Zweig. C’est un véritable peintre des sentiments humains, qui détaille chaque mouvement intérieur. Je crois que la maturité permet de davantage l’apprécier.
La carte postale de Anne Berest
Je n'en attendais pas beaucoup mais je n'ai pas pu lâcher ce livre-enquête sur les origines juives d'une famille. C'est assez dur. Et malheureusement terriblement d'actualité.
Avril Brisé de Ismail Kadaré
Je ne connaissais pas cet auteur. J’ai beaucoup aimé cette histoire de guerre fratricide presque sous forme de conte, d’apologue qui forcément nous renvoie aux guerres actuelles.
Les Vestiges du jour de Ishiguro
Là encore, une langue magnifique malgré la traduction. Une plongée dans le monde des domestiques anglais du début du XXè siècle, mais aussi une réflexion sur la vieillesse, les principes, les choix de vie.
A la ligne de Ponthus
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à le lire, le choix d’une forme poétique, versifiée me rebutait, et finalement j’ai beaucoup aimé ce travail sur la langue pour retranscrire le travail sur la ligne des usines agro-alimentaires bretonnes.
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee
Un roman à hauteur d’enfant sur le racisme aux Etats-Unis, en Louisiane. J’en avais beaucoup entendu parler. Très contente de l'avoir lu.
Quatre soeurs de Tanizaki - Je me suis totalement laissé embarquer par cette famille japonaise qui permet d’entrer dans cette culture que finalement je connaissais assez peu.
J'aurais aussi pu mettre la trilogie d'Une nuit d’hiver de K. Arden, déjà beaucoup cité - envoûtant et divertissant.
Essais
Apprendre à voir de Estelle Zhong Mengual - sur les liens entre peinture et nature. C’est la compagne de Baptiste Morizot. Très intéressant mais exigeant.
Silence dans les champs de Nicolas Legendre - Enquête terrible sur le monde paysan en Bretagne.
Habiter une ville touristique - collectif Droit à la ville (Douarnenez), Livre très intéressant sur la transformation de nos villes sous l’effet du tourisme, avec comme conséquence la difficulté à se loger des habitants permanents (sujet auquel je m’intéresse tout particulièrement).
Polars
Parce que je suis férue de romans policiers, deux conseils :
Entre Fauves de Colin Niel - Polar écologiste, dans le milieu de la chasse, suspense garanti.
Le Silence de Dennis Lehane - polar noir sur une mère américaine descendant d’Irlandais, qui dépeint le racisme profond ancré aux Etats-Unis.
Je n’ai pas mis toutes les BD lues également et aimées.
Un bilan un peu régionaliste tout de même… mais vraiment très positif cette année. Merci encore à tous ceux qui ont partagé leur enthousiasme ou leurs critiques.
Romans
Composition française de Mona Ozouf
Une langue classique, limpide et précise. Une réflexion sur la nationalité et les identités multiples, très intéressant, notamment pour les Bretons.
Amok de Zweig
J’ai redécouvert Zweig. C’est un véritable peintre des sentiments humains, qui détaille chaque mouvement intérieur. Je crois que la maturité permet de davantage l’apprécier.
La carte postale de Anne Berest
Je n'en attendais pas beaucoup mais je n'ai pas pu lâcher ce livre-enquête sur les origines juives d'une famille. C'est assez dur. Et malheureusement terriblement d'actualité.
Avril Brisé de Ismail Kadaré
Je ne connaissais pas cet auteur. J’ai beaucoup aimé cette histoire de guerre fratricide presque sous forme de conte, d’apologue qui forcément nous renvoie aux guerres actuelles.
Les Vestiges du jour de Ishiguro
Là encore, une langue magnifique malgré la traduction. Une plongée dans le monde des domestiques anglais du début du XXè siècle, mais aussi une réflexion sur la vieillesse, les principes, les choix de vie.
A la ligne de Ponthus
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à le lire, le choix d’une forme poétique, versifiée me rebutait, et finalement j’ai beaucoup aimé ce travail sur la langue pour retranscrire le travail sur la ligne des usines agro-alimentaires bretonnes.
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee
Un roman à hauteur d’enfant sur le racisme aux Etats-Unis, en Louisiane. J’en avais beaucoup entendu parler. Très contente de l'avoir lu.
Quatre soeurs de Tanizaki - Je me suis totalement laissé embarquer par cette famille japonaise qui permet d’entrer dans cette culture que finalement je connaissais assez peu.
J'aurais aussi pu mettre la trilogie d'Une nuit d’hiver de K. Arden, déjà beaucoup cité - envoûtant et divertissant.
Essais
Apprendre à voir de Estelle Zhong Mengual - sur les liens entre peinture et nature. C’est la compagne de Baptiste Morizot. Très intéressant mais exigeant.
Silence dans les champs de Nicolas Legendre - Enquête terrible sur le monde paysan en Bretagne.
Habiter une ville touristique - collectif Droit à la ville (Douarnenez), Livre très intéressant sur la transformation de nos villes sous l’effet du tourisme, avec comme conséquence la difficulté à se loger des habitants permanents (sujet auquel je m’intéresse tout particulièrement).
Polars
Parce que je suis férue de romans policiers, deux conseils :
Entre Fauves de Colin Niel - Polar écologiste, dans le milieu de la chasse, suspense garanti.
Le Silence de Dennis Lehane - polar noir sur une mère américaine descendant d’Irlandais, qui dépeint le racisme profond ancré aux Etats-Unis.
Je n’ai pas mis toutes les BD lues également et aimées.
Un bilan un peu régionaliste tout de même… mais vraiment très positif cette année. Merci encore à tous ceux qui ont partagé leur enthousiasme ou leurs critiques.
- nicole 86Expert spécialisé
Une année en demi-teinte, deux lectures sortent vraiment du lot :
Le Pont sur la Drina d'Ivo Andric : De la construction du pont à sa destruction, quatre siècles où se succèdent des invasions, des trahisons, des romances, des gestes de solidarité. Il m'a parfois fallu regarder Wikisaitout pour me repérer parmi les différentes populations et événements historiques mais la façon dont l'auteur s'attache aux personnages emporte l'adhésion.
L'ordre du jour d'Eric Vuillard Une façon inhabituelle de décrire l'entrée en guerre de l'Allemagne nazie dans une langue éblouissante.
Je retiens aussi :
Je suis né laid d'Isabelle Minière : Comment des parents (et l'entourage) réagissent lorsque le bébé nait en parfaite santé mais profondément laid. Un livre qui m'a beaucoup touchée et pour lequel je remercie Danska.
Etre à sa place de Claire Marin : un livre thérapie qui propose de nombreuses pistes de lectures (et ça, j'aime !) Merci Jenny.
A la ligne de Joseph Ponthus :
"Au fil des heures et des jours le besoin d'écrire s'incruste tenace comme une arrête dans la gorge
Non la glauque de l'usine
Mais sa paradoxale beauté"
découvert grâce aux billets de plusieurs néos et j'adresse un clin d’œil à la libraire lorientaise qui a donné ce nom à sa boutique.
Le Pont sur la Drina d'Ivo Andric : De la construction du pont à sa destruction, quatre siècles où se succèdent des invasions, des trahisons, des romances, des gestes de solidarité. Il m'a parfois fallu regarder Wikisaitout pour me repérer parmi les différentes populations et événements historiques mais la façon dont l'auteur s'attache aux personnages emporte l'adhésion.
L'ordre du jour d'Eric Vuillard Une façon inhabituelle de décrire l'entrée en guerre de l'Allemagne nazie dans une langue éblouissante.
Je retiens aussi :
Je suis né laid d'Isabelle Minière : Comment des parents (et l'entourage) réagissent lorsque le bébé nait en parfaite santé mais profondément laid. Un livre qui m'a beaucoup touchée et pour lequel je remercie Danska.
Etre à sa place de Claire Marin : un livre thérapie qui propose de nombreuses pistes de lectures (et ça, j'aime !) Merci Jenny.
A la ligne de Joseph Ponthus :
"Au fil des heures et des jours le besoin d'écrire s'incruste tenace comme une arrête dans la gorge
Non la glauque de l'usine
Mais sa paradoxale beauté"
découvert grâce aux billets de plusieurs néos et j'adresse un clin d’œil à la libraire lorientaise qui a donné ce nom à sa boutique.
- edelweis62Niveau 5
J'ai procrastiné car c'est un exercice bien difficile, mais voici finalement une tentative de top 5 qui fait le tour du monde sans ordre particulier, les classiques mis à part :
Bibhouti Bhoushan Banerji, De la forêt, aux éditions Zulma : pour l'immersion, juste par des profusions de mots et de noms évocateurs, dans les forêts indiennes menacées, pour l'aspect précurseur de ce récit "écologique", et parce que mon livre, offert dans un coffret sur la thématique de l'Inde qui contenait de l'encens, sentait délicieusement bon à chaque fois que j'en tournais les pages.
Ivo Andrić, Le pont sur la Drina, aux éditions du Livre de poche : pour la beauté de ce récit ample et majestueux qui enjambe les siècles et relie les destinées éparses, avec humour et tendresse, tel un pont sur la Drina.
Guéorgui Gospodinov, Le pays du passé, aux éditions Gallimard : pour l'audace formelle et stylistique, la profondeur historique, le questionnement sur notre rapport au temps, à la mémoire et à la nostalgie, la dimension proustienne (vous qui en parlez beaucoup ces temps-ci ;-), l'exigence, la densité et même... la poésie.
Paul Lynch, Grace, aux éditions du Livre de poche : je lis toujours des années après tout le monde les livres dont on parle beaucoup, mais il n'en demeure pas moins que j'ai beaucoup apprécié cette plongée saisissante dans l'histoire irlandaise, et le style très imagé de l'auteur.
David Grann, Les naufragés du Wager, aux éditions du Sous-sol : pour le talent de reconstitution, le voyage et l'aventure aux confins du monde et de notre humanité, et le questionnement sur le sens des récits.
Pour ce qui est des auteurs plus anciens ou "classiques", j'ai été passionnée par deux pavés autobiographiques, Le Tournant de Klaus Mann, et les Pérégrinations d'une paria de Flora Tristan, mais aussi enchantée (et amusée) par Orlando de Virginia Woolf et Les Voyages de Gulliver de Swift.
Petite mention également des jolis récits que sont Jours de colère de Sylvie Germain et Grâce et dénuement, d'Alice Ferney. Ah, et également mention spéciale du jury pour Colombian Psycho de Santiago Gamboa, un polar décalé et métalittéraire dont la lecture fut une madeleine de Proust (encore lui).
Sur ce, je vais mettre un rappel sur mon téléphone en date du 15 décembre pour ne pas louper le coche de la prochaine liste, car je sens que ça va être vite plié Bon début décembre à toutes et tous, et à tout bientôt !
Bibhouti Bhoushan Banerji, De la forêt, aux éditions Zulma : pour l'immersion, juste par des profusions de mots et de noms évocateurs, dans les forêts indiennes menacées, pour l'aspect précurseur de ce récit "écologique", et parce que mon livre, offert dans un coffret sur la thématique de l'Inde qui contenait de l'encens, sentait délicieusement bon à chaque fois que j'en tournais les pages.
Ivo Andrić, Le pont sur la Drina, aux éditions du Livre de poche : pour la beauté de ce récit ample et majestueux qui enjambe les siècles et relie les destinées éparses, avec humour et tendresse, tel un pont sur la Drina.
Guéorgui Gospodinov, Le pays du passé, aux éditions Gallimard : pour l'audace formelle et stylistique, la profondeur historique, le questionnement sur notre rapport au temps, à la mémoire et à la nostalgie, la dimension proustienne (vous qui en parlez beaucoup ces temps-ci ;-), l'exigence, la densité et même... la poésie.
Paul Lynch, Grace, aux éditions du Livre de poche : je lis toujours des années après tout le monde les livres dont on parle beaucoup, mais il n'en demeure pas moins que j'ai beaucoup apprécié cette plongée saisissante dans l'histoire irlandaise, et le style très imagé de l'auteur.
David Grann, Les naufragés du Wager, aux éditions du Sous-sol : pour le talent de reconstitution, le voyage et l'aventure aux confins du monde et de notre humanité, et le questionnement sur le sens des récits.
Pour ce qui est des auteurs plus anciens ou "classiques", j'ai été passionnée par deux pavés autobiographiques, Le Tournant de Klaus Mann, et les Pérégrinations d'une paria de Flora Tristan, mais aussi enchantée (et amusée) par Orlando de Virginia Woolf et Les Voyages de Gulliver de Swift.
Petite mention également des jolis récits que sont Jours de colère de Sylvie Germain et Grâce et dénuement, d'Alice Ferney. Ah, et également mention spéciale du jury pour Colombian Psycho de Santiago Gamboa, un polar décalé et métalittéraire dont la lecture fut une madeleine de Proust (encore lui).
Sur ce, je vais mettre un rappel sur mon téléphone en date du 15 décembre pour ne pas louper le coche de la prochaine liste, car je sens que ça va être vite plié Bon début décembre à toutes et tous, et à tout bientôt !
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- lagoulueNiveau 8
La discussion du défi 2024 m’a poussée à me pencher sur ce fameux TOP 5. Pas facile en effet… Il n'y a pas d'ordre de préférence dans les cinq titres sur lesquels je me suis arrêtée.
Les Princes du sang (Gilles Schlogel) : C’était ma 1re lecture pour le défi ! J’ai beaucoup aimé ce roman retraçant l'histoire de la médecine depuis le milieu du XVIIIe siècle à travers le destin d’hommes d’une même lignée. Beaucoup de contexte historique également intéressant (notamment tout un épisode sur la Commune de Paris).
Composition française (Mona Ozouf) : Partant de la double éducation reçue par l’autrice (bretonne, française) puis basculant dans l’essai, analysant l’opposition entre particularités et universalisme, en lien avec la révolution française. Livre riche, intelligent, au style impeccable.
Trois anneaux (Daniel Mendelsohn): À nouveau un livre d’une grande intelligence et érudition, qui peut déconcerter au début mais qui étudie et en même temps illustre parfaitement une technique narrative (la boucle, l’anneau). On (re)découvre des écrivains (Auerbach, Fénelon, Sebald, Proust et Racine).
L’Ours et le rossignol (et les deux autres tomes) (Katherine Arden) : romans entre conte et Histoire, dans la Russie médiévale, qui m'a vraiment beaucoup plu (le cadre, l’héroïne, le folklore, l’écriture). Je l’ai acheté pour deux de mes filles en cette fin d’année !
Les Cavaliers (Joseph Kessel) : là encore un style parfait, pour une histoire dépaysante (géographiquement, culturellement) et d’une grande force.
Voilà voilà. J’ai déjà repéré des titres qui m’intéressent dans vos top 5 pour l’item 12 du prochain défi … J’ai hâte !
Ajout d'un 5 bis suite à ma dernière lecture de l'année : Les Cygnes sauvages (Jung Chang) ; un témoignage terrible, mais éclairant et nécessaire sur la Chine communiste (la phrase sur la 1ère de couverture parle très justement de "l'enfer de la Révolution culturelle"...)
Les Princes du sang (Gilles Schlogel) : C’était ma 1re lecture pour le défi ! J’ai beaucoup aimé ce roman retraçant l'histoire de la médecine depuis le milieu du XVIIIe siècle à travers le destin d’hommes d’une même lignée. Beaucoup de contexte historique également intéressant (notamment tout un épisode sur la Commune de Paris).
Composition française (Mona Ozouf) : Partant de la double éducation reçue par l’autrice (bretonne, française) puis basculant dans l’essai, analysant l’opposition entre particularités et universalisme, en lien avec la révolution française. Livre riche, intelligent, au style impeccable.
Trois anneaux (Daniel Mendelsohn): À nouveau un livre d’une grande intelligence et érudition, qui peut déconcerter au début mais qui étudie et en même temps illustre parfaitement une technique narrative (la boucle, l’anneau). On (re)découvre des écrivains (Auerbach, Fénelon, Sebald, Proust et Racine).
L’Ours et le rossignol (et les deux autres tomes) (Katherine Arden) : romans entre conte et Histoire, dans la Russie médiévale, qui m'a vraiment beaucoup plu (le cadre, l’héroïne, le folklore, l’écriture). Je l’ai acheté pour deux de mes filles en cette fin d’année !
Les Cavaliers (Joseph Kessel) : là encore un style parfait, pour une histoire dépaysante (géographiquement, culturellement) et d’une grande force.
Voilà voilà. J’ai déjà repéré des titres qui m’intéressent dans vos top 5 pour l’item 12 du prochain défi … J’ai hâte !
Ajout d'un 5 bis suite à ma dernière lecture de l'année : Les Cygnes sauvages (Jung Chang) ; un témoignage terrible, mais éclairant et nécessaire sur la Chine communiste (la phrase sur la 1ère de couverture parle très justement de "l'enfer de la Révolution culturelle"...)
- miss sophieExpert spécialisé
Bilan du défi 2023 (je copie la critique postée après ma lecture) :
En bande dessinée, un coup de cœur : Un océan d’amour de Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione (2014)
Dans cette belle bande dessinée sans paroles ni cartouche nous sont racontés le voyage mouvementé d’un marin-pêcheur que de nombreuses mésaventures en mer éloignent de chez lui et, parallèlement, celui entrepris par sa bigoudène de femme pour le retrouver. Le scénario de Lupano et les dessins de Panaccione sont pleins de tendresse et d’humour. Voici la liste des ingrédients de cette BD telle qu’elle est donnée par la 4e de couverture : « océan (eau, sel, détritus), amour (eau de rose, baisers, mariage), sardines, mouettes, crêpes, homard, Bigoudènes endeuillées, sauce (aventure, suspense, second degré, drame sentimental, rebondissements absurdes, gags désopilants), Che Guevara (0,5%), arôme artificiel de Vierge Marie. »
Mon top 6 des romans :
L’ersatz d’amour de Willy et Ménalkas (1923)
En septembre 1913, pour ne plus penser à la femme qui vient de le quitter, Marc Revenal, jeune peintre de trente ans, voyage en Allemagne. Il y rencontre un officier d’une vingtaine d’années, Carl von Rudorff, avec qui il partage le goût de la grande musique. Celui-ci lui fait des avances qu’il ne refuse pas, d’abord par opportunisme, pour se libérer du souvenir de Rolande et ne pas rester seul (lorsque Carl lui étreint la main lors d’un concert, il est interloqué mais ne retire pas la sienne : « Quand on meurt de soif, on boirait l’eau d’un marais… D’ailleurs, mon tacite acquiescement ne me conduira que jusqu’où je voudrai bien aller. Laissons s’ébaucher ce flirt singulier ; il sera toujours temps de battre en retraite. ») et par curiosité (« Pourquoi ne pas tenter cette expérience, où je ne risque rien, enfin ! Tant d’hommes l’ont pratiquée au collège, qui sont redevenus très normaux, ensuite… Ça me rajeunira, voilà tout. »). Mais malgré sa désinvolture teintée de cynisme et les excuses qu’il se trouve, le voilà en fait accroché, revoyant Carl et s’attachant chaque jour un peu plus à celui qui de son côté lui voue une admiration sans faille… (« Pauvre imbécile que j’étais tout de même, d’avoir goûté à cet ersatz-là ! Et puis après, on en crève… On en crève ma parole. »).
Tout cela, nous le découvrons dans une confession de Marc qu’au début du roman un soldat vient déposer pendant la guerre chez le meilleur ami du peintre, ce qui n’augure évidemment rien de bon pour la fin de l’histoire...
J’ai beaucoup aimé cette plongée dans l’esprit de Marc, l’évolution du personnage et la liberté de ton pour nous la raconter. Carl est touchant également, plein de candeur et de fougue. Leur relation qui se construit par petites touches est émouvante, d’autant plus quand la guerre qu’ils n’avaient pas pressentie vient s’inviter entre leurs pays.
Un certain Paul Darrigrand de Philippe Besson (2018)
En 1988, Philippe, 21 ans, rencontre Paul, 24 ans. Un roman autobiographique intense et touchant. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Besson, la sensibilité avec laquelle il décortique l’histoire vécue, ce qui s’est passé et ce qu’on s’en raconte, ce que l’on perçoit de ce que ressent l’autre.
Muette d’Éric Pessan (2013), auteur dont je continue d'explorer l’œuvre avec intérêt ; une de mes classes l'a rencontré l'an dernier et il revient cette année pour un atelier d'écriture ; il a écrit autant de romans pour la jeunesse, de qualité, que de romans "adultes" dont j'ai déjà présenté certains ici : Incident de personne, Cela n'arrivera jamais, L'effacement du monde.
Muette raconte la fugue d’une adolescente de 15 ans. Seule dans une grange abandonnée, à une petite heure de marche de chez elle, au cœur de l’été, elle a le temps de brasser ses souvenirs. Elle ressasse les paroles de sa mère, toujours critiques et réprobatrices (Ma pauvre fille, tu es folle. _ Elle nous aura tout fait. _ Tu es encore tombée ? Tu n’as pas déchiré tes vêtements, j’espère.), lui rappelant régulièrement qu’elle est une enfant non désirée, et les silences de son père, leur dureté à tous deux qui fait écho à l’âpreté de leur vie, leurs injonctions constantes, l’absence d’affection exprimée envers celle qui est toujours présentée comme un fardeau. Leurs phrases viennent régulièrement couper le récit des actes et des réflexions de Muette, s’inscrire en italiques à la ligne au milieu de la narration, obsédantes, martelant la dévalorisation de l’enfant, l’entretenant dans la croyance que tout ce qui lui arrive de mal est de sa faute (ça t’apprendra à faire attention). Cette violence, Muette a décidé de s’en libérer, d’y échapper. Sa fugue, la jeune fille l’a réfléchie, organisée avec méthode. Elle se demande comment ses parents y réagiront ; nous aussi. Un roman prenant où l’écriture rend bien compte du climat familial pesant et de tout ce qui contraint cette adolescente intelligente et sensible.
Les histoires, ça ne devrait jamais finir d’Esmé Planchon (2022)
4e de couverture : Lucien a 16 ans. Sur internet, il est Zora, pilier de la communauté de fans des Mondes invisibles, la série fantastique culte de Maria Zumaï. Dans la vraie vie, il est le garçon le moins cool de l'internat. Un lycéen qui aime discuter en ligne avec Xena, écrire des fanfictions, lire des histoires où deux garçons s'embrassent et se promener au bord d'un lac. Mais quand la mystérieuse Maria Zumaï interrompt brusquement sa saga, Lucien se retrouve embarqué malgré lui dans une enquête. Une enquête dans les livres pour trouver des vérités dans la vie.
Un roman pour adolescents réussi, qui exalte l’art, l’imaginaire et la création sous toutes ses formes, et qui interroge la complexité de l’identité de chacun, notre rapport aux autres et aux œuvres. Les personnages sont attachants, frais, passionnés. Une lecture qui fait du bien.
L’étrange traversée du Saardam de Stuart Turton (2020)
4e de couverture : 1634. Le Saardam quitte les Indes orientales pour Amsterdam. À son bord : le gouverneur de l'île de Batavia, sa femme et sa fille. Au fond de la cale, un prisonnier : le célèbre détective Samuel Pipps, victime d'une sombre affaire. Alors que la traversée s'avère difficile et périlleuse, les voyageurs doivent faire face à d'étranges événements. Un symbole de cendres apparaît sur la grand-voile, une voix terrifiante se fait entendre dans la nuit, et les phénomènes surnaturels se multiplient. Le bateau serait-il hanté, ses occupants maudits ? Aucune explication rationnelle ne semble possible. Et l'enquête s'avère particulièrement délicate, entre les superstitions des uns et les secrets des autres.
C'est une aventure prenante où l’on est amené à soupçonner tous les personnages ; un très bon divertissement. L'auteur est celui qui avait écrit Les sept morts d'Evelyn Hardcastle.
L’élite de Joelle Charbonneau (2014)
Dans le futur, après que la Terre a été dévastée par des guerres puis des cataclysmes, les survivants ont réussi petit à petit à revitaliser des zones et à établir plusieurs colonies. Cent ans après la fondation de la Communauté unifiée, celle-ci s’attache à ne pas répéter les erreurs du passé, comme Cia, 16 ans, l’a appris en cours. Au début du roman, elle se prépare pour la cérémonie de remise des diplômes qui doit aussi annoncer qui est sélectionné pour passer le Test donnant le droit aux meilleurs élèves d’étudier à l’Université pour obtenir des postes à responsabilité, comme cela a été le cas pour son père. Mais un grand mystère entoure cette épreuve à l’issue de laquelle les candidats voient leurs souvenirs de cette période effacés...
Un très bon roman jeunesse, dans la lignée de Hunger games mais sans en être du tout une copie. Il s’agit ici d’une réflexion politique que l’on pourrait résumer ainsi : « La fin justifie-t-elle les moyens ? ». Le récit est prenant, le rythme soutenu, mais la réflexion occupe une part aussi importante que l’action. J’ai apprécié le fait que la situation soit présentée peu à peu dans toute sa complexité, et la façon dont l’héroïne pèse chacun de ses choix.
En bande dessinée, un coup de cœur : Un océan d’amour de Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione (2014)
Dans cette belle bande dessinée sans paroles ni cartouche nous sont racontés le voyage mouvementé d’un marin-pêcheur que de nombreuses mésaventures en mer éloignent de chez lui et, parallèlement, celui entrepris par sa bigoudène de femme pour le retrouver. Le scénario de Lupano et les dessins de Panaccione sont pleins de tendresse et d’humour. Voici la liste des ingrédients de cette BD telle qu’elle est donnée par la 4e de couverture : « océan (eau, sel, détritus), amour (eau de rose, baisers, mariage), sardines, mouettes, crêpes, homard, Bigoudènes endeuillées, sauce (aventure, suspense, second degré, drame sentimental, rebondissements absurdes, gags désopilants), Che Guevara (0,5%), arôme artificiel de Vierge Marie. »
Mon top 6 des romans :
L’ersatz d’amour de Willy et Ménalkas (1923)
En septembre 1913, pour ne plus penser à la femme qui vient de le quitter, Marc Revenal, jeune peintre de trente ans, voyage en Allemagne. Il y rencontre un officier d’une vingtaine d’années, Carl von Rudorff, avec qui il partage le goût de la grande musique. Celui-ci lui fait des avances qu’il ne refuse pas, d’abord par opportunisme, pour se libérer du souvenir de Rolande et ne pas rester seul (lorsque Carl lui étreint la main lors d’un concert, il est interloqué mais ne retire pas la sienne : « Quand on meurt de soif, on boirait l’eau d’un marais… D’ailleurs, mon tacite acquiescement ne me conduira que jusqu’où je voudrai bien aller. Laissons s’ébaucher ce flirt singulier ; il sera toujours temps de battre en retraite. ») et par curiosité (« Pourquoi ne pas tenter cette expérience, où je ne risque rien, enfin ! Tant d’hommes l’ont pratiquée au collège, qui sont redevenus très normaux, ensuite… Ça me rajeunira, voilà tout. »). Mais malgré sa désinvolture teintée de cynisme et les excuses qu’il se trouve, le voilà en fait accroché, revoyant Carl et s’attachant chaque jour un peu plus à celui qui de son côté lui voue une admiration sans faille… (« Pauvre imbécile que j’étais tout de même, d’avoir goûté à cet ersatz-là ! Et puis après, on en crève… On en crève ma parole. »).
Tout cela, nous le découvrons dans une confession de Marc qu’au début du roman un soldat vient déposer pendant la guerre chez le meilleur ami du peintre, ce qui n’augure évidemment rien de bon pour la fin de l’histoire...
J’ai beaucoup aimé cette plongée dans l’esprit de Marc, l’évolution du personnage et la liberté de ton pour nous la raconter. Carl est touchant également, plein de candeur et de fougue. Leur relation qui se construit par petites touches est émouvante, d’autant plus quand la guerre qu’ils n’avaient pas pressentie vient s’inviter entre leurs pays.
Un certain Paul Darrigrand de Philippe Besson (2018)
En 1988, Philippe, 21 ans, rencontre Paul, 24 ans. Un roman autobiographique intense et touchant. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Besson, la sensibilité avec laquelle il décortique l’histoire vécue, ce qui s’est passé et ce qu’on s’en raconte, ce que l’on perçoit de ce que ressent l’autre.
Muette d’Éric Pessan (2013), auteur dont je continue d'explorer l’œuvre avec intérêt ; une de mes classes l'a rencontré l'an dernier et il revient cette année pour un atelier d'écriture ; il a écrit autant de romans pour la jeunesse, de qualité, que de romans "adultes" dont j'ai déjà présenté certains ici : Incident de personne, Cela n'arrivera jamais, L'effacement du monde.
Muette raconte la fugue d’une adolescente de 15 ans. Seule dans une grange abandonnée, à une petite heure de marche de chez elle, au cœur de l’été, elle a le temps de brasser ses souvenirs. Elle ressasse les paroles de sa mère, toujours critiques et réprobatrices (Ma pauvre fille, tu es folle. _ Elle nous aura tout fait. _ Tu es encore tombée ? Tu n’as pas déchiré tes vêtements, j’espère.), lui rappelant régulièrement qu’elle est une enfant non désirée, et les silences de son père, leur dureté à tous deux qui fait écho à l’âpreté de leur vie, leurs injonctions constantes, l’absence d’affection exprimée envers celle qui est toujours présentée comme un fardeau. Leurs phrases viennent régulièrement couper le récit des actes et des réflexions de Muette, s’inscrire en italiques à la ligne au milieu de la narration, obsédantes, martelant la dévalorisation de l’enfant, l’entretenant dans la croyance que tout ce qui lui arrive de mal est de sa faute (ça t’apprendra à faire attention). Cette violence, Muette a décidé de s’en libérer, d’y échapper. Sa fugue, la jeune fille l’a réfléchie, organisée avec méthode. Elle se demande comment ses parents y réagiront ; nous aussi. Un roman prenant où l’écriture rend bien compte du climat familial pesant et de tout ce qui contraint cette adolescente intelligente et sensible.
Les histoires, ça ne devrait jamais finir d’Esmé Planchon (2022)
4e de couverture : Lucien a 16 ans. Sur internet, il est Zora, pilier de la communauté de fans des Mondes invisibles, la série fantastique culte de Maria Zumaï. Dans la vraie vie, il est le garçon le moins cool de l'internat. Un lycéen qui aime discuter en ligne avec Xena, écrire des fanfictions, lire des histoires où deux garçons s'embrassent et se promener au bord d'un lac. Mais quand la mystérieuse Maria Zumaï interrompt brusquement sa saga, Lucien se retrouve embarqué malgré lui dans une enquête. Une enquête dans les livres pour trouver des vérités dans la vie.
Un roman pour adolescents réussi, qui exalte l’art, l’imaginaire et la création sous toutes ses formes, et qui interroge la complexité de l’identité de chacun, notre rapport aux autres et aux œuvres. Les personnages sont attachants, frais, passionnés. Une lecture qui fait du bien.
L’étrange traversée du Saardam de Stuart Turton (2020)
4e de couverture : 1634. Le Saardam quitte les Indes orientales pour Amsterdam. À son bord : le gouverneur de l'île de Batavia, sa femme et sa fille. Au fond de la cale, un prisonnier : le célèbre détective Samuel Pipps, victime d'une sombre affaire. Alors que la traversée s'avère difficile et périlleuse, les voyageurs doivent faire face à d'étranges événements. Un symbole de cendres apparaît sur la grand-voile, une voix terrifiante se fait entendre dans la nuit, et les phénomènes surnaturels se multiplient. Le bateau serait-il hanté, ses occupants maudits ? Aucune explication rationnelle ne semble possible. Et l'enquête s'avère particulièrement délicate, entre les superstitions des uns et les secrets des autres.
C'est une aventure prenante où l’on est amené à soupçonner tous les personnages ; un très bon divertissement. L'auteur est celui qui avait écrit Les sept morts d'Evelyn Hardcastle.
L’élite de Joelle Charbonneau (2014)
Dans le futur, après que la Terre a été dévastée par des guerres puis des cataclysmes, les survivants ont réussi petit à petit à revitaliser des zones et à établir plusieurs colonies. Cent ans après la fondation de la Communauté unifiée, celle-ci s’attache à ne pas répéter les erreurs du passé, comme Cia, 16 ans, l’a appris en cours. Au début du roman, elle se prépare pour la cérémonie de remise des diplômes qui doit aussi annoncer qui est sélectionné pour passer le Test donnant le droit aux meilleurs élèves d’étudier à l’Université pour obtenir des postes à responsabilité, comme cela a été le cas pour son père. Mais un grand mystère entoure cette épreuve à l’issue de laquelle les candidats voient leurs souvenirs de cette période effacés...
Un très bon roman jeunesse, dans la lignée de Hunger games mais sans en être du tout une copie. Il s’agit ici d’une réflexion politique que l’on pourrait résumer ainsi : « La fin justifie-t-elle les moyens ? ». Le récit est prenant, le rythme soutenu, mais la réflexion occupe une part aussi importante que l’action. J’ai apprécié le fait que la situation soit présentée peu à peu dans toute sa complexité, et la façon dont l’héroïne pèse chacun de ses choix.
- AmaliahEmpereur
Voici mon top 7 du défi 2023 :
- V13 d'Emmanuel Carrère qui reprend en les augmentant d'un tiers les chroniques qu'il a publiées dans L'Obs pour rendre compte du procès des attentats du 13 novembre. C'était absolument passionnant pour moi qui n'ai pas du tout accroché avec Yoga et ai été très émue par certains passages de D'autres vies que la mienne. La chronique judiciaire va très bien à Emmanuel Carrère.
-La BD Il est où le patron ? de Maud Bénézit et les paysannes en polaire.
- Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon qu'on ne présente plus.
- Le Tabac Tresniek de Robert Seethaler. J'ai commencé par lire Le Champ du même auteur dont j'aimais l'idée mais que j'ai trouvé raté, puis me suis décidée pour ce titre alors que bizarrement rien ne m'attirait. Ce fut en fait une très bonne lecture : on suit l'histoire d'un jeune homme qui arrive à Vienne au moment de la montée du nazisme et j'ai aimé le regard qu'il portait sur le monde qui l'entoure.
- L’Eau rouge de Jurica Pavici et Le Nouveau de Keigo Higashino : ce défi 2023 aura été pour moi l'occasion de découvrir qu'en fait, contrairement à ce que je pensais, j'aime bien les polars, enfin pas les polars glauques, ceux qui sont en fait l'occasion d'explorer les liens entre les gens comme c'est le cas dans les deux que je cite.
- Les Enfants endormis d’Anthony Passeron. L'auteur alterne les chapitres sur sa famille et notamment l'histoire cachée de son oncle mort du sida et sur la découverte de cette maladie dans les années 80.
- V13 d'Emmanuel Carrère qui reprend en les augmentant d'un tiers les chroniques qu'il a publiées dans L'Obs pour rendre compte du procès des attentats du 13 novembre. C'était absolument passionnant pour moi qui n'ai pas du tout accroché avec Yoga et ai été très émue par certains passages de D'autres vies que la mienne. La chronique judiciaire va très bien à Emmanuel Carrère.
-La BD Il est où le patron ? de Maud Bénézit et les paysannes en polaire.
- Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon qu'on ne présente plus.
- Le Tabac Tresniek de Robert Seethaler. J'ai commencé par lire Le Champ du même auteur dont j'aimais l'idée mais que j'ai trouvé raté, puis me suis décidée pour ce titre alors que bizarrement rien ne m'attirait. Ce fut en fait une très bonne lecture : on suit l'histoire d'un jeune homme qui arrive à Vienne au moment de la montée du nazisme et j'ai aimé le regard qu'il portait sur le monde qui l'entoure.
- L’Eau rouge de Jurica Pavici et Le Nouveau de Keigo Higashino : ce défi 2023 aura été pour moi l'occasion de découvrir qu'en fait, contrairement à ce que je pensais, j'aime bien les polars, enfin pas les polars glauques, ceux qui sont en fait l'occasion d'explorer les liens entre les gens comme c'est le cas dans les deux que je cite.
- Les Enfants endormis d’Anthony Passeron. L'auteur alterne les chapitres sur sa famille et notamment l'histoire cachée de son oncle mort du sida et sur la découverte de cette maladie dans les années 80.
- Cléopatra2Guide spirituel
Voici mes coups de coeur!
Connemara de Nicolas Mathieu pour le réalisme fou de ce roman, malgré la fin qui ne m'a pas convaincue.
Les longueurs de Claire Castillon, pour le récit glaçant et sûrement tellement vrai.
Pivoine et Vent d'Est Vent d'ouest de Pearl Buck, pour l'évasion et le dépaysement
Bilbo le Hobbit de JRR Tolkien pour l'évasion et l'humour incroyable
Au bonheur des dames de Zola, pour l'implacable description de cet ouragan!
Mémoires fantômes de Stéphane Gödicke pour l'improbable situation décrite et l'enquête improbable/impossible qu'il a réussi à mener
Connemara de Nicolas Mathieu pour le réalisme fou de ce roman, malgré la fin qui ne m'a pas convaincue.
Les longueurs de Claire Castillon, pour le récit glaçant et sûrement tellement vrai.
Pivoine et Vent d'Est Vent d'ouest de Pearl Buck, pour l'évasion et le dépaysement
Bilbo le Hobbit de JRR Tolkien pour l'évasion et l'humour incroyable
Au bonheur des dames de Zola, pour l'implacable description de cet ouragan!
Mémoires fantômes de Stéphane Gödicke pour l'improbable situation décrite et l'enquête improbable/impossible qu'il a réussi à mener
- nicole 86Expert spécialisé
Cléopatra2 a écrit:Voici mes coups de coeur!
Mémoires fantômes de Stéphane Gödicke pour l'improbable situation décrite et l'enquête improbable/impossible qu'il a réussi à mener
Je viens (enfin !) de le trouver d'occasion car la libraire n'avait pas réussi à me le procurer.
- InvitéInvité
Voici mon top 5 pour l'année 2023
L'oeil le plus bleu de Toni Morrison
Bambi de Félix Salten, illustré par Benjamin Lacombe
Cantique des plaines de Nancy Huston (mon préféré de cette année)
Hamnet de Maggie O'Farrell
La femme gelée d'Annie Ernaux
Prix du jury : Assemblage de Natasha Brown
L'oeil le plus bleu de Toni Morrison
Bambi de Félix Salten, illustré par Benjamin Lacombe
Cantique des plaines de Nancy Huston (mon préféré de cette année)
Hamnet de Maggie O'Farrell
La femme gelée d'Annie Ernaux
Prix du jury : Assemblage de Natasha Brown
- BartleboothNiveau 7
2023 a été une année un peu compliquée, si bien que je n'ai pas pris le temps de rendre compte de mes lectures dans le fil dédié. J'ai lu une trentaine de livres seulement en rapport avec le défi, et il y a eu assez peu de coups de coeur. Je retiens quand même:
- L'équipage de Joseph Kessel, pour sa maîtrise du style.
- Possession de A.S. Byatt (disparue cette année), parce que l'autrice a recréé de façon spectaculaire deux auteurs du XIXe siècle, avec leur bibliographie, leur vision de l'écriture...
- Les Chutes de Joyce Carol Oates.
- Par le vent pleuré de Ron Rash.
- La familia grande de Camille Kouchner, pour la portée du témoignage.
Pour les bandes dessinées:
- Sapiens, les piliers de la civilisation.
- Anaïs Nin, sur la mer des mensonges de Léonie Bischoff
- Les Strates de Pénélope Bagieu
- Cassandra Darke de Posy Simmonds
- Le Nom de la rose, tome 1
- L'équipage de Joseph Kessel, pour sa maîtrise du style.
- Possession de A.S. Byatt (disparue cette année), parce que l'autrice a recréé de façon spectaculaire deux auteurs du XIXe siècle, avec leur bibliographie, leur vision de l'écriture...
- Les Chutes de Joyce Carol Oates.
- Par le vent pleuré de Ron Rash.
- La familia grande de Camille Kouchner, pour la portée du témoignage.
Pour les bandes dessinées:
- Sapiens, les piliers de la civilisation.
- Anaïs Nin, sur la mer des mensonges de Léonie Bischoff
- Les Strates de Pénélope Bagieu
- Cassandra Darke de Posy Simmonds
- Le Nom de la rose, tome 1
- lagoulueNiveau 8
Bartlebooth a écrit:2023 a été une année un peu compliquée, si bien que je n'ai pas pris le temps de rendre compte de mes lectures dans le fil dédié. J'ai lu une trentaine de livres seulement en rapport avec le défi, et il y a eu assez peu de coups de coeur. Je retiens quand même:
- L'équipage de Joseph Kessel, pour sa maîtrise du style.
- Possession de A.S. Byatt (disparue cette année), parce que l'autrice a recréé de façon spectaculaire deux auteurs du XIXe siècle, avec leur bibliographie, leur vision de l'écriture...
- Les Chutes de Joyce Carol Oates.
- Par le vent pleuré de Ron Rash.
- La familia grande de Camille Kouchner, pour la portée du témoignage.
Ce titre m'intéresse, merci !
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Mon top 5 (sans réelle hiérarchie )
1. .Stange the dreamer (le faiseur de rêves) de Laini Taylor... la totalité de la trilogie d'ailleurs. J'ai vraiment été séduite par l'étrangeté, l'originalité et en fin de compte la cohérence de cet univers fantastique et la façon dont les personnages se trouvent confrontés à des obstacles non seulement intérieurs mais aussi moraux.
2. 1Q84 de Murakami (l'ensemble de la trilogie)...pour son ambiance discrètement inquiétante et feutrée, pour l'installation lente et progressive de l'intrigue, pour les portraits de personnages.
3. 20 ans après ( et aussi Les trois mousquetaires) de Dumas. Pour la (re) découverte, dans le cas des Trois mousquetaires, de leur côté au fond peu héroïque,et quant à 20 ans après pour la mélancolie qui donne de la profondeur aux péripéties rocambolesques,pour l'humour sous-jacent aussi.
4. L’ours et le rossignol, Katherine Arden. (et l'ensemble de la trilogie) Même si parfois j'ai eu un peu de mal ,j'ai aimé la grande poésie de cet univers et les beaux personnages notamment féminins.
5. The ten thousand doors of January, Alix E Harrow. ( En français: Les dix mille portes de January). Pourrait très bien convenir pour "déplacement" dans le défi 24 entre autres. Une histoire d'univers parallèles plutôt originale malgré un thème déjà pas mal traité en science-fiction, et qui là encore déploie peu à peu plus de complexité qu'il n'y paraît d'abord.
Et pour le moment j'ai juste entamé le 2nd tome des Cazalet, mais chouette découverte aussi!
1. .Stange the dreamer (le faiseur de rêves) de Laini Taylor... la totalité de la trilogie d'ailleurs. J'ai vraiment été séduite par l'étrangeté, l'originalité et en fin de compte la cohérence de cet univers fantastique et la façon dont les personnages se trouvent confrontés à des obstacles non seulement intérieurs mais aussi moraux.
2. 1Q84 de Murakami (l'ensemble de la trilogie)...pour son ambiance discrètement inquiétante et feutrée, pour l'installation lente et progressive de l'intrigue, pour les portraits de personnages.
3. 20 ans après ( et aussi Les trois mousquetaires) de Dumas. Pour la (re) découverte, dans le cas des Trois mousquetaires, de leur côté au fond peu héroïque,et quant à 20 ans après pour la mélancolie qui donne de la profondeur aux péripéties rocambolesques,pour l'humour sous-jacent aussi.
4. L’ours et le rossignol, Katherine Arden. (et l'ensemble de la trilogie) Même si parfois j'ai eu un peu de mal ,j'ai aimé la grande poésie de cet univers et les beaux personnages notamment féminins.
5. The ten thousand doors of January, Alix E Harrow. ( En français: Les dix mille portes de January). Pourrait très bien convenir pour "déplacement" dans le défi 24 entre autres. Une histoire d'univers parallèles plutôt originale malgré un thème déjà pas mal traité en science-fiction, et qui là encore déploie peu à peu plus de complexité qu'il n'y paraît d'abord.
Et pour le moment j'ai juste entamé le 2nd tome des Cazalet, mais chouette découverte aussi!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
mon top 5 aussi du défi 2023 (mon top 5 de l'année est assez différent). Pas de réelle hiérarchie non plus :
1) Je suis interdite, Anouk MARKOVITS. L'histoire d'une famille juive sur quatre générations, de la seconde guerre mondiale à nos jours. Des destins de femmes bouleversants.
2) Mon enfance sauvage, Dialla Maria LONGA. Récit autobiographique de la vie d'une famille en autarcie dans les années 1970. Je demeure stupéfaite qu'une mère ait pu souhaiter que ses enfants n'aillent pas à l'école et n'apprennent pas à lire.
3) Quand tu écouteras cette chanson, Lola LAFON. De la très belle collection "Ma nuit au musée". L'auteure choisit le Musée Anne Frank.
4) La joueuse de Go, Shan SA.Partie de go en Mandchourie entre une adolescente et un officier japonais de l'armée d'occupation.
5) Dans la grande nuit des temps, Antonio MUNOZ MOLINA.Histoire d'amour adultère sur fond de guerre espagnole.
Beaucoup de femmes auteures et d'histoires de femmes
mon top 5 aussi du défi 2023 (mon top 5 de l'année est assez différent). Pas de réelle hiérarchie non plus :
1) Je suis interdite, Anouk MARKOVITS. L'histoire d'une famille juive sur quatre générations, de la seconde guerre mondiale à nos jours. Des destins de femmes bouleversants.
2) Mon enfance sauvage, Dialla Maria LONGA. Récit autobiographique de la vie d'une famille en autarcie dans les années 1970. Je demeure stupéfaite qu'une mère ait pu souhaiter que ses enfants n'aillent pas à l'école et n'apprennent pas à lire.
3) Quand tu écouteras cette chanson, Lola LAFON. De la très belle collection "Ma nuit au musée". L'auteure choisit le Musée Anne Frank.
4) La joueuse de Go, Shan SA.Partie de go en Mandchourie entre une adolescente et un officier japonais de l'armée d'occupation.
5) Dans la grande nuit des temps, Antonio MUNOZ MOLINA.Histoire d'amour adultère sur fond de guerre espagnole.
Beaucoup de femmes auteures et d'histoires de femmes
- MalagaModérateur
Voici mon Top 5 de l'année 2023 (sans ordre précis) :
Pour rien au monde de Ken Follett : la description d'un monde qui pourrait être le nôtre et la façon dont les différentes puissances basculent dans une guerre nucléaire. Assez prenant et angoissant.
Malgré tout de Jordi Lafebre : une tendre bande dessinée racontant l'histoire (d'amour ?) entre un homme et une femme, différents et complices.
Miroir de nos peines de Pierre Lemaître : quelques semaines en France durant l'exode où différents personnages tentent de survivre, chacun à leur façon (avec un gros coup de coeur pour Désiré).
Silo de Hugh Howey : dans un futur post-apocalyptique, l'humanité survit dans un silo de 144 étages et un équilibre précaire. L'irruption de Juliette va griper la mécanique bien huilée.
A boire et à manger de Guillaume Long: les chroniques gourmandes et passionnantes d'un dessinateur-gastronome.
Pour rien au monde de Ken Follett : la description d'un monde qui pourrait être le nôtre et la façon dont les différentes puissances basculent dans une guerre nucléaire. Assez prenant et angoissant.
Malgré tout de Jordi Lafebre : une tendre bande dessinée racontant l'histoire (d'amour ?) entre un homme et une femme, différents et complices.
Miroir de nos peines de Pierre Lemaître : quelques semaines en France durant l'exode où différents personnages tentent de survivre, chacun à leur façon (avec un gros coup de coeur pour Désiré).
Silo de Hugh Howey : dans un futur post-apocalyptique, l'humanité survit dans un silo de 144 étages et un équilibre précaire. L'irruption de Juliette va griper la mécanique bien huilée.
A boire et à manger de Guillaume Long: les chroniques gourmandes et passionnantes d'un dessinateur-gastronome.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- JennyMédiateur
Mon Top 5 :
Claire Marin, Etre à sa place : Une réflexion salvatrice sur les changements de place, les bouleversements, les ruptures.
Gaelle Nohant, Le bureau d'éclaircissement des destins : Le parcours d'une archiviste qui tente de restituer les objets retrouvés dans les camps de concentration aux descendants.
Amin Maalouf, Les désorientés : Un très beau livre sur l'exil, les amitiés qui perdurent et celles qui se brisent sous fond de conflits au Proche-Orient.
Marie Moutier-Bitan, Le pacte antisémite : Un ouvrage important sur la Shoah en Ukraine, qui donne toute sa place aux trajectoires individuelles.
Yvette Baumann Bernard Farnoux - Quelques mots jetés au hasard des nuits... Après : Le recueil de poèmes d'une résistante, dont la vie a été marquée par l'expérience concentrationnaire.
Claire Marin, Etre à sa place : Une réflexion salvatrice sur les changements de place, les bouleversements, les ruptures.
Gaelle Nohant, Le bureau d'éclaircissement des destins : Le parcours d'une archiviste qui tente de restituer les objets retrouvés dans les camps de concentration aux descendants.
Amin Maalouf, Les désorientés : Un très beau livre sur l'exil, les amitiés qui perdurent et celles qui se brisent sous fond de conflits au Proche-Orient.
Marie Moutier-Bitan, Le pacte antisémite : Un ouvrage important sur la Shoah en Ukraine, qui donne toute sa place aux trajectoires individuelles.
Yvette Baumann Bernard Farnoux - Quelques mots jetés au hasard des nuits... Après : Le recueil de poèmes d'une résistante, dont la vie a été marquée par l'expérience concentrationnaire.
- ValorNiveau 9
Dans le cadre du défi lecture 2023, j'ai lu 37 livres sur 50. Parmi eux, mes préférés sont :
1. Jean Giono, Que ma joie demeure : pour les merveilleux talents du conteur, les personnages si touchants qui s'accrochent coûte que coûte à l'idée que le bonheur est possible ici-bas, pour la description de la nature et de certaines scènes auxquelles je repense très souvent.
2. Emile Zola, Germinal : relu trente ans après l'avoir découvert, et toujours aussi époustouflant de puissance et de maîtrise!
3. Romain Gary, La Vie devant soi : un roman plein d'humour et de tendresse qui invite à la tolérance.
4. Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo : chef-d'oeuvre!
5. Erri de Luca, Le Poids du papillon : la confrontation entre l'homme et l'animal dans une nature hostile. Un tout petit livre qui laisse des traces.
Beaucoup de "classiques", en somme.
1. Jean Giono, Que ma joie demeure : pour les merveilleux talents du conteur, les personnages si touchants qui s'accrochent coûte que coûte à l'idée que le bonheur est possible ici-bas, pour la description de la nature et de certaines scènes auxquelles je repense très souvent.
2. Emile Zola, Germinal : relu trente ans après l'avoir découvert, et toujours aussi époustouflant de puissance et de maîtrise!
3. Romain Gary, La Vie devant soi : un roman plein d'humour et de tendresse qui invite à la tolérance.
4. Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo : chef-d'oeuvre!
5. Erri de Luca, Le Poids du papillon : la confrontation entre l'homme et l'animal dans une nature hostile. Un tout petit livre qui laisse des traces.
Beaucoup de "classiques", en somme.
- AphrodissiaMonarque
@Valor 4 de mes auteurs favoris sont dans ton top !
Voici mon top 5 du défi:
1/ Mauvignier, Continuer: chacun des romans de Mauvignier me paraît meilleur que le précédent: en 2022, Histoires de la nuit (qui est magnifiquement effrayant) était déjà mon top 1. Celui-ci m'a vraiment émue, d'autant plus que je l'ai lu au moment où ma fille quittait la maison, et que c'est de cela dont il est question, de l'amour que l'on porte aux autres. Pour le défi 2024, je lirai Des hommes, dont @Amaliah dit qu'il est le meilleur de tous.
2/ Zola, L'Assommoir: sans surprise, Zola est un autre habitué de mes tops 5. L'Assommoir était une relecture, mais 30 ans après la première: autant dire que c'est une découverte. Cette fois, j'ai apprécié particulièrement la langue populaire dans laquelle sont racontés les déboires d'une pauvre vie.
3/ Mathieu, Connemara, roman que j'ai trouvé extrêmement vivant !
4/ Carrère, V13, ces chroniques du procès m'ont tour à tour effrayée, émue, amusée... avec l'impression qu'à la fin, c'est la vie qui gagne.
5/ Howard, Les Cazalet, t. 1 à 4: cette saga m'a tenue en haleine pendant plusieurs mois, mais j'en exclus le tome 5 qui, selon moi, est essentiellement commercial ou bien une réponse aux demandes des fans. Les 4 tomes se suffisent à eux-mêmes.
Voici mon top 5 du défi:
1/ Mauvignier, Continuer: chacun des romans de Mauvignier me paraît meilleur que le précédent: en 2022, Histoires de la nuit (qui est magnifiquement effrayant) était déjà mon top 1. Celui-ci m'a vraiment émue, d'autant plus que je l'ai lu au moment où ma fille quittait la maison, et que c'est de cela dont il est question, de l'amour que l'on porte aux autres. Pour le défi 2024, je lirai Des hommes, dont @Amaliah dit qu'il est le meilleur de tous.
2/ Zola, L'Assommoir: sans surprise, Zola est un autre habitué de mes tops 5. L'Assommoir était une relecture, mais 30 ans après la première: autant dire que c'est une découverte. Cette fois, j'ai apprécié particulièrement la langue populaire dans laquelle sont racontés les déboires d'une pauvre vie.
3/ Mathieu, Connemara, roman que j'ai trouvé extrêmement vivant !
4/ Carrère, V13, ces chroniques du procès m'ont tour à tour effrayée, émue, amusée... avec l'impression qu'à la fin, c'est la vie qui gagne.
5/ Howard, Les Cazalet, t. 1 à 4: cette saga m'a tenue en haleine pendant plusieurs mois, mais j'en exclus le tome 5 qui, selon moi, est essentiellement commercial ou bien une réponse aux demandes des fans. Les 4 tomes se suffisent à eux-mêmes.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
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