- Melyne5Fidèle du forum
https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/
Adaptation des parcours : l’objectif du ministère est de renforcer le volume horaire des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) pour les élèves en difficulté. Pour cela, la piste privilégiée est de diminuer le volume horaire de la LV2.
- *Ombre*Grand sage
Quelle est la source de Sud ? Je n'ai rien lu ni entendu de tel dans quelque déclaration officielle que ce soit. Mais je suis loin d'écumer toutes les publications.
- ProflambdadaHabitué du forum
You a écrit:Les classes de niveau est pour moi une décision juste, réaliste et courageuse. Pourquoi des élèves respectueux motivés, studieux et bien encadrés par leurs parents, doivent être retardés dans leurs apprentissages. Que chaque élève progresse selon ses possibilités et son rythme.
Contrairement à ce que l'on peut penser, il n'existe pas un déterminisme social, pour l'origine des difficultés scolaires et de la baisse du niveau.
Dans les établissements REP et REP+, il y'a aussi des élèves avec un niveau excellent et une grande maturité. Ces élèves arrivent à franchir d'énormes obstacles et réussissent très bien. Ils représentent bien la réussite de toute la communauté éducative. Lorsqu'on s'intéresse de très près sur les raisons de leu réussite, on s'aperçoit qu'il y a un acteur principal bien avant l'école. Ce sont les parents. Souvent ce ne sont ni des cadres supérieurs, ni des diplômés de l'enseignement supérieur et parfois ils ne maitrisant même pas la langue Française. Cependant ils ont pu transmettre à leurs enfants les valeurs de respect et de reconnaissance envers l'école ainsi que le goût de l'effort. L'enseignement peut s'effectuer après pour ces élèves dans les conditions optimales.
Dans le deuxième cas, nous pouvons, malheureusement, être confrontés à des situations difficiles où les parents ont démissionné de leurs obligations. Les enfants sont délivrés à eux-mêmes ou à leurs smartphones. Les conséquences nous les connaissons et il est inutile de les rappeler. Dans quel groupe allons nous mettre ces élèves ? Peut on nous substituer à leurs familles ? Puisque la réponse est non. Nous avons l'obligation de les informer de la réalité. Nous avons assez de données pour prédire l'avenir des élèves dont les parents sont démissionnaires. Être parent responsable n'est pas réservé à une catégorie socio-professionnelle plus qu'une autre. Être parent responsable n'exige ni une grande culture ni de connaissances scientifiques. Parcnotre être parent responsable c'est d'abord être un bon citoyen.
Pas faux..
- Melyne5Fidèle du forum
Aucune idée, mail reçu dans ma boîte académique . Message daté d’hier.*Ombre* a écrit:Quelle est la source de Sud ? Je n'ai rien lu ni entendu de tel dans quelque déclaration officielle que ce soit. Mais je suis loin d'écumer toutes les publications.
Trouvé ceci sur Unsa
Le projet initial envisageait la suppression de la deuxième langue vivante au profit des mathématiques et du français. Dans le texte final, le flou est de rigueur, ce qui laisse planer la possibilité de cette suppression. Mais le ministre renvoie cette responsabilité aux équipes.
- marjoDoyen
angelxxx a écrit:Je ne trouve pas ça si exagéré. On empêche les élèves sérieux et motivés de travailler dans de bonnes conditions et ce n'est pas normal. La solution proposée n'est peut être pas la meilleure, mais de là à nier que les bons élèves méritent de meilleures conditions...
Cependant, les plus faibles méritent eux aussi de meilleures conditions, et le fait de ne plus avoir une écart aberrant de niveau me semble aller dans ce sens. Je préférerais un redoublement au cp, une scolarité aménagée, de vrais dispositifs avec des moyens, évidemment.
Pour la question des 5 profs pour dédoublé, c'est quand même se moquer du monde que de dire que ça ne peut pas marcher. Il suffit de faire deux barrettes à deux moments différents, avec un profs qui est communs aux deux barrettes. Rien de bien compliqué...
You a écrit:@Daneska et celles et ceux qui ne partagent pas mon constat, moi je respecte vos avis. Ils peuvent être différents des miens et c'est tout à fait normal. Je peux prendre en charge aussi bien le groupe d'élèves très avancés que celui d'élèves éprouvant d'énormes difficultés.
L'approche pédagogique ne sera pas similaire mais ils seront tous gagnants et moi aussi.
Les élèves qui me poseraient problème, ne sont pas les élèves ayant un niveau faible . Ce sont dont les parents sont démissionnaires. Ils ont quasiment tous un niveau faible,,mais là ce n'est pas le problème. C'est leur comportement qui pose problème. Leurs parents n'ont pas su leur transmettre les valeurs de respect et le goût de l'effort.
Ma question c'était dans quel groupe les mettre ou et comment les aider à devenir respectueux et prendre goût à l'effort. Je proposais qu'on informe les parents démissionnaires sur les risques qu'ils font encourir à leurs enfants et à eux même éventuellement .
Désolé de me répéter. J'espère que c'est plus clair
Moi non plus je ne trouve pas ça exagéré et je trouve dommage qu'on tombe sur @You de façon condescendante au nom d'un pseudo-egalitarisme tellement dévoyé que je le trouve personnellement indéfendable.
D'ailleurs, est-ce que les personnes en question (@Danska, @Vautrin84 et @Joebar69) ont déjà bossé dans le type d'établissement dont parle @You ? Personnellement, j'y ai passé les deux tiers de ma carrière, et ce que dit @You fait totalement sens pour moi.
Je ne sais pas si je suis favorable aux groupes de niveau dans le fond. Je n'ai jamais testé, j'y vois a priori autant de bienfaits que d'inconvénients.
- chmarmottineGuide spirituel
D'accord avec @you. Le niveau baisse parce qu'il y a de plus en plus d'élèves en difficulté et parce cela ralentit les autres.
Pour ce qui est d'enseigner l'un ou l'autre des groupes, je ne suis pas sûre que prendre un groupe de 30 "forts" soit toujours un cadeau, ça dépendra de l'état d'esprit des élèves. Tout comme il peut y avoir des groupes de 15 faibles mais sympas avecqui ce sera un régal d'enseigner.
Pour ce qui est d'enseigner l'un ou l'autre des groupes, je ne suis pas sûre que prendre un groupe de 30 "forts" soit toujours un cadeau, ça dépendra de l'état d'esprit des élèves. Tout comme il peut y avoir des groupes de 15 faibles mais sympas avecqui ce sera un régal d'enseigner.
- DanskaProphète
marjo a écrit:
D'ailleurs, est-ce que les personnes en question (@Danska, @Vautrin84 et @Joebar69) ont déjà bossé dans le type d'établissement dont parle @You ?
En fait, oui.
Mais concernant @You, tout le monde est libre de remonter son historique pour se faire sa propre opinion. Personnellement ça fait un bail que je n'accorde plus la moindre crédibilité à ses messages, vu les énormités qu'il a postées bien avant celui-ci.
- Iwiwon46Niveau 5
You . Personnellement, la question du bien fondé des groupes de niveau ne m'intéresse pas. Je n'ai pas d'avis tranché sur la question. Si nous avions les moyens de les mettre en place dans de bonnes conditions( temps pour les mettre en place avec intelligence, moyens humains etc) je pourrais tout à fait les envisager avec un certain intérêt.
Ces moyens nous ne les avons pas et on nous demande de mettre ça en place dans la précipitation et sans réflexion sur la façon la plus intelligente de procéder, comme ça a été fait pour la réforme du lycée avec le succès qu'on connait. Dès lors, j'envisage déjà le résultat avec effroi : une énième dégradation de nos conditions d'exercices, pour des effets quasi nuls sur les élèves forts, comme faibles, qui vont continuer à travailler dans des conditions lamentables, avec des classes surchargées, sans remplaçant quand l'un de nous manque à l'appel.
J'ajouterais enfin que je doute réellement de la volonté de ce gouvernement de permettre aux pauvres méritants de "s'envoler" quand ils suppriment des prépas publiques accueillant 40 pour cent de boursiers.
Ces moyens nous ne les avons pas et on nous demande de mettre ça en place dans la précipitation et sans réflexion sur la façon la plus intelligente de procéder, comme ça a été fait pour la réforme du lycée avec le succès qu'on connait. Dès lors, j'envisage déjà le résultat avec effroi : une énième dégradation de nos conditions d'exercices, pour des effets quasi nuls sur les élèves forts, comme faibles, qui vont continuer à travailler dans des conditions lamentables, avec des classes surchargées, sans remplaçant quand l'un de nous manque à l'appel.
J'ajouterais enfin que je doute réellement de la volonté de ce gouvernement de permettre aux pauvres méritants de "s'envoler" quand ils suppriment des prépas publiques accueillant 40 pour cent de boursiers.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Si on cherche encore d'où viendraient les " moyens" , j'ai une petite idée... Après la suppression de la techno collège pour le moment pour une année, on vient de passer a un effectif de 25 élèves par groupe d'activités pratiques en SI et en STI. Bien entendu ce n'est pas possible, c'est l'évidence même...vu ce qui est proposé au jeunes par des profs acculés, honteux de ne pouvoir faire " que ça", ça va se régler tt seul: les effectifs vont baisser...c'est déjà bien commencé en SI. Tout le monde est mal traité dans ces conditions : élèves et profs. A ces derniers comme d'habitude on explique que " si c'est possible" et que c'est eux qui sont pas bons...
- BalthamosDoyen
*Ombre* a écrit:Quelle est la source de Sud ? Je n'ai rien lu ni entendu de tel dans quelque déclaration officielle que ce soit. Mais je suis loin d'écumer toutes les publications.
C'est la piste privilégiée par le ministère effectivement. Ca a été dit aux OS lors du CSA ministériel (d'ailleurs le snalc n'y a pas participé...) .
_________________
- Spoiler:
- Angel18Niveau 6
joebar69 a écrit:Angel18 a écrit:Bonjour
Est-ce que cela sous-entend suppression de la brique "français/maths 6e" des PE?
Pour être renommée, sans doute, "français/maths 6° - groupes de niveaux".
Donc, tout change, mais rien ne change.
Mais comment cela serait-il possible puisqu'un PE ne pourrait vraisembablement pas trouver 4/5h dispersées dans la semaine pour gérer un groupe... ?
- joebar69Fidèle du forum
Angel18 a écrit:joebar69 a écrit:Angel18 a écrit:Bonjour
Est-ce que cela sous-entend suppression de la brique "français/maths 6e" des PE?
Pour être renommée, sans doute, "français/maths 6° - groupes de niveaux".
Donc, tout change, mais rien ne change.
Mais comment cela serait-il possible puisqu'un PE ne pourrait vraisembablement pas trouver 4/5h dispersées dans la semaine pour gérer un groupe... ?
Concernant, le volume d'heures globales que recevront les collèges, pour la mise en œuvre du dispositif, faut attendre l'arrivée des DHG (en janvier/février).
Personnellement, je ne suis pas persuadé que le financement en heures soit si conséquent que cela (les rectorats sont suffisamment expérimentés, pour procéder vers les minima). Peut-être un peu plus d'heures, pour les étabs en REP/REP+, un peu moins pour les autres. Si des besoins "extérieurs" au collège se font ressentir pour l'encadrement des groupes, la ressource en PE-Pacté.e.s sera activée, sans aucun doute, pour la prise en charge (partielle) d'un groupe de niveaux (sans doute le groupe des élèves en grande difficulté), à hauteur de 1 à 2h/semaine. C'est ma vision du bidule, avec les moyens humains réels à ce jour, et l'urgence (comme d'hab) à le mettre en œuvre.
- joebar69Fidèle du forum
Danska a écrit:marjo a écrit:
D'ailleurs, est-ce que les personnes en question (@Danska, @Vautrin84 et @Joebar69) ont déjà bossé dans le type d'établissement dont parle @You ?
En fait, oui.
Mais concernant @You, tout le monde est libre de remonter son historique pour se faire sa propre opinion. Personnellement ça fait un bail que je n'accorde plus la moindre crédibilité à ses messages, vu les énormités qu'il a postées bien avant celui-ci.
Oui, j'ai déjà travaillé (début de carrière soit ~ 15 ans) dans des lycées (LGT, LPO) ZEP (à l'époque). Ce n'est pas pour autant que j'en tire une conclusion si peu réflexive, en la limitant à ma seule observation localisée.
Comme Danska, les propos de @You, comme ceux-celles qui les appuient, relèvent pour moi, d'une vision très ... limitée de la complexité du problème, pour éviter d'être hors charte.
@Danska : Tu remarqueras les pointillés
- chmarmottineGuide spirituel
Melyne5 a écrit:https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/
Adaptation des parcours : l’objectif du ministère est de renforcer le volume horaire des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) pour les élèves en difficulté. Pour cela, la piste privilégiée est de diminuer le volume horaire de la LV2.
L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.
- ElyasEsprit sacré
Tiens, on ressort le mythe des parents démissionnaires.
- M le MauditNiveau 9
marjo a écrit:angelxxx a écrit:Je ne trouve pas ça si exagéré. On empêche les élèves sérieux et motivés de travailler dans de bonnes conditions et ce n'est pas normal. La solution proposée n'est peut être pas la meilleure, mais de là à nier que les bons élèves méritent de meilleures conditions...
Cependant, les plus faibles méritent eux aussi de meilleures conditions, et le fait de ne plus avoir une écart aberrant de niveau me semble aller dans ce sens. Je préférerais un redoublement au cp, une scolarité aménagée, de vrais dispositifs avec des moyens, évidemment.
Pour la question des 5 profs pour dédoublé, c'est quand même se moquer du monde que de dire que ça ne peut pas marcher. Il suffit de faire deux barrettes à deux moments différents, avec un profs qui est communs aux deux barrettes. Rien de bien compliqué...You a écrit:@Daneska et celles et ceux qui ne partagent pas mon constat, moi je respecte vos avis. Ils peuvent être différents des miens et c'est tout à fait normal. Je peux prendre en charge aussi bien le groupe d'élèves très avancés que celui d'élèves éprouvant d'énormes difficultés.
L'approche pédagogique ne sera pas similaire mais ils seront tous gagnants et moi aussi.
Les élèves qui me poseraient problème, ne sont pas les élèves ayant un niveau faible . Ce sont dont les parents sont démissionnaires. Ils ont quasiment tous un niveau faible,,mais là ce n'est pas le problème. C'est leur comportement qui pose problème. Leurs parents n'ont pas su leur transmettre les valeurs de respect et le goût de l'effort.
Ma question c'était dans quel groupe les mettre ou et comment les aider à devenir respectueux et prendre goût à l'effort. Je proposais qu'on informe les parents démissionnaires sur les risques qu'ils font encourir à leurs enfants et à eux même éventuellement .
Désolé de me répéter. J'espère que c'est plus clair
Moi non plus je ne trouve pas ça exagéré et je trouve dommage qu'on tombe sur @You de façon condescendante au nom d'un pseudo-egalitarisme tellement dévoyé que je le trouve personnellement indéfendable.
D'ailleurs, est-ce que les personnes en question (@Danska, @Vautrin84 et @Joebar69) ont déjà bossé dans le type d'établissement dont parle @You ? Personnellement, j'y ai passé les deux tiers de ma carrière, et ce que dit @You fait totalement sens pour moi.
Je ne sais pas si je suis favorable aux groupes de niveau dans le fond. Je n'ai jamais testé, j'y vois a priori autant de bienfaits que d'inconvénients.
Je suis totalement d'accord avec ce pseudo-égalitarisme qui aboutit à un désastre pour TOUT le monde (les enseignants, les "bons" élèves, les moins "bons"...). Alors peut-être que les groupes de niveau ne sont pas la meilleure réponse mais il faudra bien faire quelque chose... Je trouve aussi dommage que @You soit parfois si vivement critiqué... Je pense que la discussion qui nous anime ici divise les enseignants et c'est aussi pour cela que rien ne change dans le fond depuis des décennies.
- joebar69Fidèle du forum
chmarmottine a écrit:Melyne5 a écrit:https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/
Adaptation des parcours : l’objectif du ministère est de renforcer le volume horaire des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) pour les élèves en difficulté. Pour cela, la piste privilégiée est de diminuer le volume horaire de la LV2.
L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.
Et voilà, comment faire un raccourci malheureux. Certes, la solution est simpliste, mais pour si peu efficace.
Tant qu'à faire, pourquoi ne pas réduire les heures d'EPS, d'Arts Plastique, d’Éducation musicale, ...
- Une passanteEsprit éclairé
Elyas a écrit:Tiens, on ressort le mythe des parents démissionnaires.
Pourquoi parler de mythe ? Cela existe ! Et peut-être même plus qu'on ne le croit.
- joebar69Fidèle du forum
M le Maudit a écrit: ... Je suis totalement d'accord avec ce pseudo-égalitarisme qui aboutit à un désastre pour TOUT le monde (les enseignants, les "bons" élèves, les moins "bons"...). Alors peut-être que les groupes de niveau ne sont pas la meilleure réponse mais il faudra bien faire quelque chose... Je trouve aussi dommage que @You soit parfois si vivement critiqué... Je pense que la discussion qui nous anime ici divise les enseignants et c'est aussi pour cela que rien ne change dans le fond depuis des décennies.
M'enfin ! Faire un amalgame douteux entre les "mauvais" élèves et une pseudo défaillance familiale, relève au moins du mauvais goût, au pire d'une vision étriquée de la complexité de l'apprentissage de l'enfant.
Les conditions d'exercice du métier se sont tellement dégradées, de part la mise en place, de façon accélérée, de "LA réforme qui va tout changer", sortie par chaque ministre de l'Educ., depuis au moins 30 ans, que certain.e.s d'entre-nous tombent dans des raccourcis de raisonnement assez réactionnaires, à mon goût.
Créer cette fracture sociale, au sein même de l'école, par la "classification" en groupes de "Bons" - ""Moyens" - "Faibles" est d'autant plus stupide pédagogiquement, qu'elle est dangereuse socialement.
- stiltNiveau 5
joebar69 a écrit:chmarmottine a écrit:Melyne5 a écrit:https://www.sudeducation.org/choc-des-savoirs-quels-changements-en-vue/
Adaptation des parcours : l’objectif du ministère est de renforcer le volume horaire des savoirs fondamentaux (français et mathématiques) pour les élèves en difficulté. Pour cela, la piste privilégiée est de diminuer le volume horaire de la LV2.
L'adaptation scolaire concerne les élèves en très grandes difficultés. Je ne trouve pas choquant que le volume horaire de LV2 soit diminué pour ce public afin de renforcer les heures de maths et français.
Et voilà, comment faire un raccourci malheureux. Certes, la solution est simpliste, mais pour si peu efficace.
Tant qu'à faire, pourquoi ne pas réduire les heures d'EPS, d'Arts Plastique, d’Éducation musicale, ...
Bon autant supprimer AP et EM hein à ce compte !
- ElyasEsprit sacré
Une passante a écrit:Elyas a écrit:Tiens, on ressort le mythe des parents démissionnaires.
Pourquoi parler de mythe ? Cela existe ! Et peut-être même plus qu'on ne le croit.
Non, justement, c'est extrêmement rare et c'est un argument immonde.
Un parent démissionnaire, c'est un parent qui s'en fiche de ses enfants, qui s'est barré ou qui laisse son enfant dans une détresse absolue. Cela existe mais c'est la situation où nous devons faire un signalement social pour gérer cette situation.
Souvent, on a des parents qui ont des vies qui ne leur permettent pas de suivre leurs enfants mais à côté, ils se battent pour que ceux-ci soient habillés, mangent à leur faim, vivent dans un logement décent etc. L'école républicaine a été inventée pour justement permettre aux enfants qui ont des parents pauvres ou précaires de pouvoir avoir une vie meilleure et l'école et ses professeurs ont toujours travaillé pour que l'école parvienne le faire.
Néanmoins, depuis quelques décennies, c'est l'école qui trahit ses valeurs en démissionnant de ses missions. Un enfant n'a pas à devoir être aidé à la maison, c'est la mission de l'école.
Bref, un sale mythe bien pratique pour dédouaner tous ceux qui sont pour pas mal de choses pourries. Ce mensonge des parents démissionnaires est surtout une trahison des clercs : soit vous ne faites pas votre obligation légale de dénoncer un parent qui met en danger son enfant, soit vous inventez une excuse pour dédouaner l'institution de ses manques. Dans les deux cas, c'est immonde et indigne de notre mission républicaine.
- joebar69Fidèle du forum
Une passante a écrit:Elyas a écrit:Tiens, on ressort le mythe des parents démissionnaires.
Pourquoi parler de mythe ? Cela existe ! Et peut-être même plus qu'on ne le croit.
Entre l'existence d'un épi-phénomène et annoncer que "élèves en grande difficulté scolaire ==> parents démissionnaires" (prouvées par quelles études ?), y'a un monde, tout de même !!
- Isis39Enchanteur
Et dans la même veine :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/carte_frise_chronologique_classes
Après le drapeau et la Marseillaise... Proposition du RN.Proposition de loi visant à rendre obligatoire l’affichage d’une carte de France et d’une frise chronologique dans les salles de classe, n° 2035 , déposé(e) le jeudi 21 décembre 2023
et renvoyé(e) à la Commission des affaires culturelles et de l'éducation
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/carte_frise_chronologique_classes
- joebar69Fidèle du forum
Elyas a écrit:Une passante a écrit:Elyas a écrit:Tiens, on ressort le mythe des parents démissionnaires.
Pourquoi parler de mythe ? Cela existe ! Et peut-être même plus qu'on ne le croit.
Non, justement, c'est extrêmement rare et c'est un argument immonde.
Un parent démissionnaire, c'est un parent qui s'en fiche de ses enfants, qui s'est barré ou qui laisse son enfant dans une détresse absolue. Cela existe mais c'est la situation où nous devons faire un signalement social pour gérer cette situation.
Souvent, on a des parents qui ont des vies qui ne leur permettent pas de suivre leurs enfants mais à côté, ils se battent pour que ceux-ci soient habillés, mangent à leur faim, vivent dans un logement décent etc. L'école républicaine a été inventée pour justement permettre aux enfants qui ont des parents pauvres ou précaires de pouvoir avoir une vie meilleure et l'école et ses professeurs ont toujours travaillé pour que l'école parvienne le faire.
Néanmoins, depuis quelques décennies, c'est l'école qui trahit ses valeurs en démissionnant de ses missions. Un enfant n'a pas à devoir être aidé à la maison, c'est la mission de l'école.
Bref, un sale mythe bien pratique pour dédouaner tous ceux qui sont pour pas mal de choses pourries. Ce mensonge des parents démissionnaires est surtout une trahison des clercs : soit vous ne faites pas votre obligation légale de dénoncer un parent qui met en danger son enfant, soit vous inventez une excuse pour dédouaner l'institution de ses manques. Dans les deux cas, c'est immonde et indigne de notre mission républicaine.
Merci @Elyas. J'me sens moins seul
- Une passanteEsprit éclairé
Elyas a écrit:Une passante a écrit:Elyas a écrit:Tiens, on ressort le mythe des parents démissionnaires.
Pourquoi parler de mythe ? Cela existe ! Et peut-être même plus qu'on ne le croit.
Non, justement, c'est extrêmement rare et c'est un argument immonde.
Un parent démissionnaire, c'est un parent qui s'en fiche de ses enfants, qui s'est barré ou qui laisse son enfant dans une détresse absolue. Cela existe mais c'est la situation où nous devons faire un signalement social pour gérer cette situation.
Souvent, on a des parents qui ont des vies qui ne leur permettent pas de suivre leurs enfants mais à côté, ils se battent pour que ceux-ci soient habillés, mangent à leur faim, vivent dans un logement décent etc. L'école républicaine a été inventée pour justement permettre aux enfants qui ont des parents pauvres ou précaires de pouvoir avoir une vie meilleure et l'école et ses professeurs ont toujours travaillé pour que l'école parvienne le faire.
Néanmoins, depuis quelques décennies, c'est l'école qui trahit ses valeurs en démissionnant de ses missions. Un enfant n'a pas à devoir être aidé à la maison, c'est la mission de l'école.
Bref, un sale mythe bien pratique pour dédouaner tous ceux qui sont pour pas mal de choses pourries. Ce mensonge des parents démissionnaires est surtout une trahison des clercs : soit vous ne faites pas votre obligation légale de dénoncer un parent qui met en danger son enfant, soit vous inventez une excuse pour dédouaner l'institution de ses manques. Dans les deux cas, c'est immonde et indigne de notre mission républicaine.
Je n'ai sans doute pas bien suivi tout le raisonnement mené sur le fil, mais des parents qui se contentent de nourrir /loger leurs enfants et les abandonne à eux-mêmes pour la partie scolaire, cela existe. Je l'ai vécu en tant qu'élève, et je le vois en tant qu'enseignante.
L'image d'Epinal du parent qui se bat pour ses enfants n'est pas une généralisation (des parents qui se préoccupent davantage de leur vie personnelle que de celle de leurs enfants, cela se voit)
Que l'Education nationale ne remplisse plus correctement sa mission de suppléer les parents qui ne peuvent/ ne veulent pas aider leurs enfants, nous sommes d'accord.
Je ne sais pas quelle solution serait la plus adaptée, mais de toute évidence, ce qui a été mis en place jusqu'à présent ne fonctionne pas !
- angelxxxÉrudit
On a quand même une grande proportion de parents qui ne viennent pas quand ils sont invités/convoqués, qui frappent leurs enfants, qui les insultent. Je n'ai pas de statistiques à l'échelle nationale, mais pour discuter avec les infirmières scolaires, CPE et assistances sociales, ce n'est pas négligeable. Ah, y'a aussi ceux qui ne laissent pas entrer l'assistante sociale.
On peut ajouter ceux qui font 6 gamins sans avoir de quoi s'en occuper, qui n'ont pas de travail mais qui ne discutent pourtant pas avec leurs enfants, qui les font manger devant la TV pour être tranquille, qui ne s'intéressent pas à eux.
A côté de ça, il est évident que quoi qu'il arrive, il y a un déterminisme sociale dû à des politiques qui les entretiennent ou renforcent, et que l'école ne joue pas pleinement son rôle. Mais de là à dire que ça n'existe pas ou que c'est minoritaire, non ! Même en sortant des repas+ et en parlant des collèges de campagne, la situation est catastrophique pour beaucoup d'enfants.
On peut ajouter ceux qui font 6 gamins sans avoir de quoi s'en occuper, qui n'ont pas de travail mais qui ne discutent pourtant pas avec leurs enfants, qui les font manger devant la TV pour être tranquille, qui ne s'intéressent pas à eux.
A côté de ça, il est évident que quoi qu'il arrive, il y a un déterminisme sociale dû à des politiques qui les entretiennent ou renforcent, et que l'école ne joue pas pleinement son rôle. Mais de là à dire que ça n'existe pas ou que c'est minoritaire, non ! Même en sortant des repas+ et en parlant des collèges de campagne, la situation est catastrophique pour beaucoup d'enfants.
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- 27 et 28 février 2013 : Vote de la loi sur la refondation de l'école par la commission Education de l'Assemblée.
- Séance publique : Vincent Peillon défend son projet de loi de refondation de l'école devant la commission Education de l'Assemblée nationale.
- Audition de M. Alain Boissinot, pdt Conseil supérieur des programmes, à la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale
- Assemblée nationale - Rapport d'information sur la politique d'éducation prioritaire
- Projet de loi sur l'école : Audition à l'Assemblée des Cahiers pédagogiques et d'Education et Devenir.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum