La mission "Exigence des savoirs" présentée en commission de l’éducation de l’Assemblée

D’abord, «grâce à l’arbitrage de la première ministre», le locataire de la rue de Grenelle a obtenu des «crédits supplémentaires» lors des discussions autour du projet de loi de finances (PLF) 2024, à hauteur de 80 millions d’euros pour mettre en place le 8h-18h dans les collèges classés en éducation prioritaire et de 30 millions d’euros pour acheter des manuels scolaires de lecture et de mathématiques «certifiés» à destination des élèves de CP-CE1.

Ensuite et surtout, le «schéma d'emplois» 2024 a été largement revu. La loi de finances pour 2023 prévoyait 2440 «restitutions d’emplois» (hors accompagnants d’élèves en situation de handicap, AESH), essentiellement en raison de la forte baisse démographique qui conduit à la diminution du nombre d'élèves - «83.000 en moins l'année prochaine», a souligné Gabriel Attal. Concrètement, dans le premier degré, seuls 650 postes d’enseignants seront supprimés au lieu de 1709 ; dans le second degré, 574 emplois seront créés alors que 484 suppressions de postes étaient prévues. En outre, 150 emplois seront créés pour la mise en œuvre du plan de lutte contre le harcèlement.

En sixième, l’heure de soutien et d’approfondissement supprimée
Dans le premier degré, ce choix de supprimer moins de postes que prévu «nous permet de continuer à réduire la taille des classes», s'est réjoui l'homme politique. En 2017, le premier degré public comptait 23,6 élèves par classe, contre 21,5 en 2023. «Nous atteindrons 21,4 élèves par classe à la rentrée prochaine, soit le plus bas niveau depuis que la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) mesure ce chiffre, depuis 1960.»

Dans le second degré, les créations d’emploi visent surtout à financer les nouveaux groupes de niveau en français et en mathématiques, qui seront déployés en sixième et en cinquième dès la rentrée 2024. La Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) chiffre le besoin à 2300 équivalents temps plein (ETP), répartis à parts égales entre mathématiques et français. Une estimation liée au choix de limiter à 15 élèves les groupes de niveau destinés aux collégiens en grande difficulté.



Ces 2300 ETP seront financés à la fois par les créations d’emploi nettes et par le redéploiement des moyens attribués à l’heure hebdomadaire de soutien et d’approfondissement en sixième, qui sera donc supprimée un an seulement après sa création par l’ancien ministre Pap Ndiaye. «Dès lors que nous mettons en place des groupes de niveau, cette heure devient caduque», argue Gabriel Attal.

chmarmottine a écrit:

D’abord, «grâce à l’arbitrage de la première ministre», le locataire de la rue de Grenelle a obtenu des «crédits supplémentaires» lors des discussions autour du projet de loi de finances (PLF) 2024, à hauteur de 80 millions d’euros pour mettre en place le 8h-18h dans les collèges classés en éducation prioritaire et de 30 millions d’euros pour acheter des manuels scolaires de lecture et de mathématiques «certifiés» à destination des élèves de CP-CE1.

Ensuite et surtout, le «schéma d'emplois» 2024 a été largement revu. La loi de finances pour 2023 prévoyait 2440 «restitutions d’emplois» (hors accompagnants d’élèves en situation de handicap, AESH), essentiellement en raison de la forte baisse démographique qui conduit à la diminution du nombre d'élèves - «83.000 en moins l'année prochaine», a souligné Gabriel Attal. Concrètement, dans le premier degré, seuls 650 postes d’enseignants seront supprimés au lieu de 1709 ; dans le second degré, 574 emplois seront créés alors que 484 suppressions de postes étaient prévues. En outre, 150 emplois seront créés pour la mise en œuvre du plan de lutte contre le harcèlement.

En sixième, l’heure de soutien et d’approfondissement supprimée
Dans le premier degré, ce choix de supprimer moins de postes que prévu «nous permet de continuer à réduire la taille des classes», s'est réjoui l'homme politique. En 2017, le premier degré public comptait 23,6 élèves par classe, contre 21,5 en 2023. «Nous atteindrons 21,4 élèves par classe à la rentrée prochaine, soit le plus bas niveau depuis que la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) mesure ce chiffre, depuis 1960.»

Dans le second degré, les créations d’emploi visent surtout à financer les nouveaux groupes de niveau en français et en mathématiques, qui seront déployés en sixième et en cinquième dès la rentrée 2024. La Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) chiffre le besoin à 2300 équivalents temps plein (ETP), répartis à parts égales entre mathématiques et français. Une estimation liée au choix de limiter à 15 élèves les groupes de niveau destinés aux collégiens en grande difficulté.



Ces 2300 ETP seront financés à la fois par les créations d’emploi nettes et par le redéploiement des moyens attribués à l’heure hebdomadaire de soutien et d’approfondissement en sixième, qui sera donc supprimée un an seulement après sa création par l’ancien ministre Pap Ndiaye. «Dès lors que nous mettons en place des groupes de niveau, cette heure devient caduque», argue Gabriel Attal.

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/groupes-de-niveau-au-college-gabriel-attal-annonce-des-creations-de-postes-20231221

Ces groupes de taille réduite se mettront en place dans les établissements où les élèves ont les résultats les plus faibles, et donc surtout en éducation prioritaire.

« Cela correspond au besoin de postes supplémentaires pour les groupes de niveau qui concerneront un tiers des élèves en mathématiques et un quart des élèves en français », précise Gabriel Attal qui s'appuie pour cela sur le résultat des dernières évaluations nationales connues. Ailleurs, les groupes de niveau existeront, mais ils seront de la taille normale d'une classe et non pas limités à 15 élèves.

*Ombre* a écrit:Cela singifie-t-il que hors REP, on se cognerait des groupes d'élèves en difficulté à 30 - avec tous les PPS, tous les PAP, les grands DYS, les élèves à problèmes de comportement (de bons élèves à problèmes de comportement, ça existe, mais c'est plutôt l'exception)... et quelques mimis au milieu de tout ça ?

Iwiwon46 a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est les 1500 ETP. Pour le coup, ces ETP, ce sont les enseignants de technologie, dont on a supprimé les heures mais en français et mathématiques, il n'y a pas eu de création d'ETP, suite à la création des groupes.
https://www.leparisien.fr/societe/plus-de-profs-dans-les-colleges-et-lycees-a-la-rentree-une-premiere-depuis-2017-assure-gabriel-attal-21-12-2023-ODPXU7ZJ7VDENH5GTE2RAVOFGI.php

*Ombre* a écrit:Cela singifie-t-il que hors REP, on se cognerait des groupes d'élèves en difficulté à 30 - avec tous les PPS, tous les PAP, les grands DYS, les élèves à problèmes de comportement (de bons élèves à problèmes de comportement, ça existe, mais c'est plutôt l'exception)... et quelques mimis au milieu de tout ça ?

Daphné a écrit:

Melyne5 a écrit:

henriette a écrit:

chmarmottine a écrit:“schéma d’emploi” : je me demande ce qui se cache là-dessous.

J'ai eu la même réaction que toi :

Tout pareil, c'est ce qui m'inquiète le plus.

Même chose : c'est quoi ça  

Je l’ai annoncé ce matin aux organisations syndicales : pour la première fois depuis 2017, nous allons recréer des emplois de professeurs dans le second degré (collèges et lycées) après avoir, ces dernières années, concentré nos efforts sur l’école primaire.

Avec le nouveau…

— Gabriel Attal (@GabrielAttal) December 21, 2023

lostris a écrit:Je repose une question à laquelle je ne trouve pas de réponse claire : est-ce que vous savez si ces fameux groupes de niveaux sont sur l'ensemble des horaires actuels de chaque discipline ? En gros, est-ce la disparition du "groupe classe" pour le français et les mathématiques ?

Classes de niveau, groupes de niveau ou groupes de besoin ? Edouard Geffray écarte la première hypothèse. “Il ne s’agit pas de faire des classes de niveau car on sait que cela ne marche pas“, dit-l. “En français et en maths on aura des groupes de niveau pour permettre à chacun d’apprendre… Ces groupes seront révisables par période“. "

*Ombre* a écrit:Oui, mais sauf erreur de ma part, on ne sait toujours pas si le scénario retenu est 100% des heures de français et de maths en groupes de niveau, ou seulement une partie des heures (ce serait déjà un moindre mal).

joebar69 a écrit:

Daphné a écrit:

Melyne5 a écrit:

henriette a écrit:
J'ai eu la même réaction que toi :

Tout pareil, c'est ce qui m'inquiète le plus.

Même chose : c'est quoi ça  

--> Que fait-on des profs de technologie collège ?
Parce qu'à mon avis la suppression de l'heure de soutien/approfondissement mise en place cette année et déjà supprimée à la prochaine rentrée, ne signifie pas pour autant le retour de la Techno en 6°. Comme le bidule (les groupes de niveaux), à terme doit s'étendre à toutes les classes de la 6° à la 3°, et qu'il y aura la contrainte de ne pas augmenter le nombre d'heures de cours/semaine, qui va morfler ?
--> Que fait-on de "l'excès" de prof du LP ?
Parce que la réforme du LP qui se met en place, est aussi dans l'alignement des planètes, avec ce qui s'annonce en collège. Faudra "recaser" des profs du LP "sous-utilisés".

Bref, ... certain.e.s de nos collègues vont se prendre de plein fouet, cette "restructuration" des emplois qui s'annonce (sans être clairement dit - on comprend pourquoi).

PS : Le même terme avait été utilisé, lors de la réforme des filières STI en STI2D, pour les enseignant.e.s de la feu Physique Appliquée et de certaines feues matières technologiques.

chmarmottine a écrit:

Ces groupes de taille réduite se mettront en place dans les établissements où les élèves ont les résultats les plus faibles, et donc surtout en éducation prioritaire.

« Cela correspond au besoin de postes supplémentaires pour les groupes de niveau qui concerneront un tiers des élèves en mathématiques et un quart des élèves en français », précise Gabriel Attal qui s'appuie pour cela sur le résultat des dernières évaluations nationales connues. Ailleurs, les groupes de niveau existeront, mais ils seront de la taille normale d'une classe et non pas limités à 15 élèves.

https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/gabriel-attal-promet-plus-de-2000-postes-denseignants-pour-les-groupes-de-niveau-au-college-2042829#utm_source=le%3Alec0f&utm_medium=click&utm_campaign=share-links_x-social-network

Ces groupes de taille réduite se mettront en place dans les établissements où les élèves ont les résultats les plus faibles, et donc surtout en éducation prioritaire.