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- VoltaireNiveau 10
"Les connaissances des jeunes entrant en quatrième en 2023 ont fait l'objet d'une évaluation nationale portant sur 7 039 établissements et 795 000 collégiens, qui montre un effondrement sans précédent de leur niveau. Selon ses conclusions, 52,8 % des élèves ne maîtrisent pas les compétences élémentaires requises en français et 54,7 % en mathématiques.
Dans les établissements classés en éducation prioritaire, 79,1 % des élèves ne comprennent pas la langue française et 83,5 % ignorent les bases du calcul. Les trois quarts des élèves présentant un retard scolaire ne savent ni lire ni compter. Seuls les établissements privés présentent des performances acceptables, largement supérieures à celles du secteur public hors éducation prioritaire."
Si ces chiffres sont exacts (je n'ai pas trouvé la source de l'évaluation) c'est ... inqualifiable ?
Dans les établissements classés en éducation prioritaire, 79,1 % des élèves ne comprennent pas la langue française et 83,5 % ignorent les bases du calcul. Les trois quarts des élèves présentant un retard scolaire ne savent ni lire ni compter. Seuls les établissements privés présentent des performances acceptables, largement supérieures à celles du secteur public hors éducation prioritaire."
Si ces chiffres sont exacts (je n'ai pas trouvé la source de l'évaluation) c'est ... inqualifiable ?
- LaotziSage
Il s'agit de l'étude présentée ici : https://www.education.gouv.fr/evaluations-de-debut-de-quatrieme-2023-premiers-resultats-379872
Et qui a fait l'objet de discussions sur le forum, notamment à partir d'ici : https://www.neoprofs.org/t141935p675-g-attal-dernieres-annonces#5693616
Et qui a fait l'objet de discussions sur le forum, notamment à partir d'ici : https://www.neoprofs.org/t141935p675-g-attal-dernieres-annonces#5693616
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- VinZTDoyen
Quelques remarques en vrac :
— c'est la première étude nationale sur le niveau 4e me semble-t-il, parler de « chute » est donc périlleux sans point de comparaison ;
— vu que le taux de réussite au DNB est stratosphérique, il est plus que temps de récompenser nos brillants collègues qui en deux ans à peine transforment le plomb en or, 1000 € par mois en plus serait un minimum. À prolonger au lycée, bien sûr vu qu'on transforme un élève de 2nde tout mou en brillant bachelier sans férir un coup non plus ;
— le fonds de commerce de Baverez est le déclinisme, et il a navigué entre haute fonction publique et intérêts privés, tout en chroniquant comme un malade dans le Figaro, le Point, les Échos et en co-dirigeant l'Institut Montaigne. C'est toujours savoureux de voir les néolibéraux venir dire que « tiens l'école ne marche plus » (ou la santé ou l'énergie ou ce que vous voulez) après avoir consciencieusement démoli les services publics réforme après réforme. Peut-être, humblement, devrait-il commencer par balayer devant sa porte …
— c'est la première étude nationale sur le niveau 4e me semble-t-il, parler de « chute » est donc périlleux sans point de comparaison ;
— vu que le taux de réussite au DNB est stratosphérique, il est plus que temps de récompenser nos brillants collègues qui en deux ans à peine transforment le plomb en or, 1000 € par mois en plus serait un minimum. À prolonger au lycée, bien sûr vu qu'on transforme un élève de 2nde tout mou en brillant bachelier sans férir un coup non plus ;
— le fonds de commerce de Baverez est le déclinisme, et il a navigué entre haute fonction publique et intérêts privés, tout en chroniquant comme un malade dans le Figaro, le Point, les Échos et en co-dirigeant l'Institut Montaigne. C'est toujours savoureux de voir les néolibéraux venir dire que « tiens l'école ne marche plus » (ou la santé ou l'énergie ou ce que vous voulez) après avoir consciencieusement démoli les services publics réforme après réforme. Peut-être, humblement, devrait-il commencer par balayer devant sa porte …
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- pseudo-intelloSage
VinZT a écrit:Quelques remarques en vrac :
— c'est la première étude nationale sur le niveau 4e me semble-t-il, parler de « chute » est donc périlleux sans point de comparaison ;
— vu que le taux de réussite au DNB est stratosphérique, il est plus que temps de récompenser nos brillants collègues qui en deux ans à peine transforment le plomb en or, 1000 € par mois en plus serait un minimum. À prolonger au lycée, bien sûr vu qu'on transforme un élève de 2nde tout mou en brillant bachelier sans férir un coup non plus ;
— le fonds de commerce de Baverez est le déclinisme, et il a navigué entre haute fonction publique et intérêts privés, tout en chroniquant comme un malade dans le Figaro, le Point, les Échos et en co-dirigeant l'Institut Montaigne. C'est toujours savoureux de voir les néolibéraux venir dire que « tiens l'école ne marche plus » (ou la santé ou l'énergie ou ce que vous voulez) après avoir consciencieusement démoli les services publics réforme après réforme. Peut-être, humblement, devrait-il commencer par balayer devant sa porte …
No more, no less. Pareil d'ailleurs pour la santé, la justice, et tout le patrimoine de ceux qui n'en ont pas (dixerat Jaurès).
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- PrezboGrand Maître
Mais c'est que Baverez a déjà des coupables tous désignés (les profs) et des solutions toutes trouvées (classes de niveau, privatisation, généralisation, attaque du statut). Il y a le constat, sur lequel il serait bon de ne plus faire de déni, et la manière de le mettre en récit.
- JEMSGrand Maître
Pour le DNB, je nuance... cette année, sur 21 élèves de secondes professionnelles, 18 n'ont pas eu le DNB.... De là à faire des raccourcis sur l'orientation des élèves en LP...
- celitianSage
En STMG, les résultats ont été aussi moins bons que les autres filières, consignes pour les corrections très strictes, ça tombe bien, il y a trop d'élèves, pas de profs donc besoin de supprimer des places (- 200 dans mon académie à la rentrée) et obliger les élèves à s'orienter ailleurs.JEMS a écrit:Pour le DNB, je nuance... cette année, sur 21 élèves de secondes professionnelles, 18 n'ont pas eu le DNB.... De là à faire des raccourcis sur l'orientation des élèves en LP...
Avoir de mauvais résultats est un moyen parfait pour décourager les élèves et souligner que certaines filières fonctionnent mal.
- JennyMédiateur
Et des doublants de STMG sans affectation à la pelle, je ne parle même pas des triplants.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moi, j'ai eu le cas d'un élève de seconde admis en 1 STMG, mais obligé de redoubler en seconde, faute de places dans la filière...
- celitianSage
Pas grave, comme pour la future réforme catastrophique des LP, ça concerne essentiellement les enfants des classes populaires
- Ajonc35Sage
La France est malade de tous ces " Dizous" et surtout sur l'école et les " Faizous" font ce qu'ils peuvent entre ce qu'ON leur dit et les moyens qu'ON leur donne.
Un exemple, la poste. Il y a moins de clients, réduisons les horaires; comme les horaires sont réduits, il y a encore moins de clients, donc on réduit encore, etc. Et on ferme. Du vécu dans les campagnes.
Et sur tous les sujets c'est pareil.
Un exemple, la poste. Il y a moins de clients, réduisons les horaires; comme les horaires sont réduits, il y a encore moins de clients, donc on réduit encore, etc. Et on ferme. Du vécu dans les campagnes.
Et sur tous les sujets c'est pareil.
- Ajonc35Sage
Ben oui, voyons.celitian a écrit:Pas grave, comme pour la future réforme catastrophique des LP, ça concerne essentiellement les enfants des classes populaires
- lene75Prophète
Les classes de STMG ne ferment pas partout. Nous passons notre temps à en ouvrir, pour accueillir plus de 50%, jusqu'à 70% dans certaines classes, d'élèves qui ne sont pas de notre secteur. Quand il n'y a pas de profs les collègues prennent des heures sup, jusqu'à deux temps pleins pour certains. Beaucoup de contractuels jettent l'éponge : un temps plein avec des STMG, c'est invivable. On nous annonce encore une ouverture l'année prochaine. Ça représente maintenant la moitié de nos effectifs. Pour la plupart d'entre eux c'est du temps perdu : ils viennent quand ils ont le temps, à l'heure qu'ils veulent, sans feuilles ni stylos, ils ne font strictement rien, sont insolents. Que pourrait-ils faire, d'ailleurs, à 18 ou 20 ans avec de telles lacunes, qui, forcément, font qu'ils n'ont aucune motivation ? La plupart ont quand même leur bac. On les inscrit en BTS, qu'on ouvre aussi à la pelle... avec au bout du compte 30% de réussite à l'examen pour eux, et beaucoup de dégâts côté profs. Tout ça pour ça. Ceux qui arrivent à bosser dans ces classes (il y en a !) sont héroïques. Ils expriment souvent leur mal-être. Ce n'est pas une solution de mettre des élèves par dizaines dans des classes où ils ne peuvent pas ou ne veulent pas suivre juste pour pouvoir dire qu'ils ont une place quelque part et que donc tout va bien.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- celitianSage
lene75 a écrit:Les classes de STMG ne ferment pas partout. Nous passons notre temps à en ouvrir, pour accueillir plus de 50%, jusqu'à 70% dans certaines classes, d'élèves qui ne sont pas de notre secteur. Quand il n'y a pas de profs les collègues prennent des heures sup, jusqu'à deux temps pleins pour certains. Beaucoup de contractuels jettent l'éponge : un temps plein avec des STMG, c'est invivable. On nous annonce encore une ouverture l'année prochaine. Ça représente maintenant la moitié de nos effectifs. Pour la plupart d'entre eux c'est du temps perdu : ils viennent quand ils ont le temps, à l'heure qu'ils veulent, sans feuilles ni stylos, ils ne font strictement rien, sont insolents. Que pourrait-ils faire, d'ailleurs, à 18 ou 20 ans avec de telles lacunes, qui, forcément, font qu'ils n'ont aucune motivation ? La plupart ont quand même leur bac. On les inscrit en BTS, qu'on ouvre aussi à la pelle... avec au bout du compte 30% de réussite à l'examen pour eux, et beaucoup de dégâts côté profs. Tout ça pour ça. Ceux qui arrivent à bosser dans ces classes (il y en a !) sont héroïques. Ils expriment souvent leur mal-être. Ce n'est pas une solution de mettre des élèves par dizaines dans des classes où ils ne peuvent pas ou ne veulent pas suivre juste pour pouvoir dire qu'ils ont une place quelque part et que donc tout va bien.
Ces fermetures sont au niveau national, il peut naturellement y avoir des différences d'une académie à l'autre, et ce ne sont pas des classes qui ferment mais des places en moins avec une sélection pour entrer en stmg sinon orientation en LG.
Ici, il est devenu beaucoup plus facile d'enseigner en stmg, les établissements ont choisi de consacrer une partie des heures pour faire des plus petites classes (par ex, des moyens pour 2 classes mais, en utilisant des heures de la dhg, constitution de 3 classes).
Deux temps plein...c'est de la folie, l'absence de professeurs dans ces matières est très forte (ici, plus de 120 contractuels et il en manque encore) car elles sont enseignées partout et à tous les niveaux du supérieur (bts, iut, fac, écoles, prépas).
Ton académie est particulière aussi pour les BTS, la tendance est plutôt de fermer des places des bts scolaires pour les transformer en bts en apprentissage.
- lene75Prophète
celitian a écrit:les établissements ont choisi de consacrer une partie des heures pour faire des plus petites classes (par ex, des moyens pour 2 classes mais, en utilisant des heures de la dhg, constitution de 3 classes).
C'est ce que nous faisons aussi, pour sauver notre peau, et je me suis battue pour l'an dernier, mais les DHG étant ce qu'elles sont, ça veut dire déshabiller Pierre pour habiller Paul : ça bouffe toutes les ressources de l'établissement. Et il n'en reste pas moins qu’il est toujours infiniment plus facile de faire cours à une classe de 35 TG qu'à une classe de 24 STMG, qui ne sont d'ailleurs jamais 24 parce qu'ils ne sont jamais tous là.
Mais en fait je ne vois pas l'intérêt de réclamer l'ouverture de classes "poubelle", parce que c'est de ça dont il s'agit. Il faudrait trouver des solutions bien en amont pour ces élèves. Il y a un réel problème, on ne peut pas le nier, on ne peut pas nier non plus qu'il n'est pas apparu subitement au lycée, il suffit de regarder leurs dossiers pour le savoir, et le mettre sous le tapis en donnant des bacs dévalorisés à des élèves en rupture scolaire qui font au passage craquer leurs profs et empêchent ceux qui voudraient travailler de le faire ne me semble pas être la solution.
De toute façon c'est circulaire : qui voudrait enseigner dans ces classes ? C'est la logique même qu'on n'arrive pas à recruter pour enseigner dans ces conditions.
- JennyMédiateur
Pour enseigner avec un public compliqué, en très petits effectifs, ce n'est pas forcément répulsif. On est cependant à beaucoup moins de 24 élèves.
C'est le cadre où j'ai les meilleures conditions de travail, de loin. (J'y emmène d'ailleurs mes stagiaires pour qu'ils voient autre chose, ils demandent à chaque fois comment on enseigne dans ce cadre. N'en déplaise au perdir qui m'a sorti "mais il ne faut pas faire ça, vous allez les dégoûter du métier". )
C'est le cadre où j'ai les meilleures conditions de travail, de loin. (J'y emmène d'ailleurs mes stagiaires pour qu'ils voient autre chose, ils demandent à chaque fois comment on enseigne dans ce cadre. N'en déplaise au perdir qui m'a sorti "mais il ne faut pas faire ça, vous allez les dégoûter du métier". )
Voilà, on n'en a rien à faire.celitian a écrit:Pas grave, comme pour la future réforme catastrophique des LP, ça concerne essentiellement les enfants des classes populaires
- beaverforeverNeoprof expérimenté
lene75 a écrit:C'est ce que nous faisons aussi, pour sauver notre peau, et je me suis battue pour l'an dernier, mais les DHG étant ce qu'elles sont, ça veut dire déshabiller Pierre pour habiller Paul : ça bouffe toutes les ressources de l'établissement. Et il n'en reste pas moins qu’il est toujours infiniment plus facile de faire cours à une classe de 35 TG qu'à une classe de 24 STMG, qui ne sont d'ailleurs jamais 24 parce qu'ils ne sont jamais tous là.
Mais en fait je ne vois pas l'intérêt de réclamer l'ouverture de classes "poubelle", parce que c'est de ça dont il s'agit. Il faudrait trouver des solutions bien en amont pour ces élèves. Il y a un réel problème, on ne peut pas le nier, on ne peut pas nier non plus qu'il n'est pas apparu subitement au lycée, il suffit de regarder leurs dossiers pour le savoir, et le mettre sous le tapis en donnant des bacs dévalorisés à des élèves en rupture scolaire qui font au passage craquer leurs profs et empêchent ceux qui voudraient travailler de le faire ne me semble pas être la solution.
De toute façon c'est circulaire : qui voudrait enseigner dans ces classes ? C'est la logique même qu'on n'arrive pas à recruter pour enseigner dans ces conditions.
Les situations ne sont pas les mêmes partout. Je suis désolé si dans ton établissement l'ensemble des classes de STMG posent problèmes, mais il y a des établissements où les élèves sont, certes, faibles mais présents, fournissent une quantité minimale de travail et où tout le monde peut travailler. Dans mon établissement, supprimer des places de STMG, c'est priver des élèves d'un parcours scolaire qui leur permet de réussir.
- JennyMédiateur
Tu as raison de le souligner, des STMG qui fonctionnent correctement, il y en a (et avec de belles poursuites d'étude parfois). Ce n'est cependant peut être pas majoritaire, la mauvaise image de la filière joue contre elle, c'est dommage parce que les débouchés peuvent être intéressants et que l'enseignement en STMG convient bien à certains profils d'élèves.
- CasparProphète
beaverforever a écrit:lene75 a écrit:C'est ce que nous faisons aussi, pour sauver notre peau, et je me suis battue pour l'an dernier, mais les DHG étant ce qu'elles sont, ça veut dire déshabiller Pierre pour habiller Paul : ça bouffe toutes les ressources de l'établissement. Et il n'en reste pas moins qu’il est toujours infiniment plus facile de faire cours à une classe de 35 TG qu'à une classe de 24 STMG, qui ne sont d'ailleurs jamais 24 parce qu'ils ne sont jamais tous là.
Mais en fait je ne vois pas l'intérêt de réclamer l'ouverture de classes "poubelle", parce que c'est de ça dont il s'agit. Il faudrait trouver des solutions bien en amont pour ces élèves. Il y a un réel problème, on ne peut pas le nier, on ne peut pas nier non plus qu'il n'est pas apparu subitement au lycée, il suffit de regarder leurs dossiers pour le savoir, et le mettre sous le tapis en donnant des bacs dévalorisés à des élèves en rupture scolaire qui font au passage craquer leurs profs et empêchent ceux qui voudraient travailler de le faire ne me semble pas être la solution.
De toute façon c'est circulaire : qui voudrait enseigner dans ces classes ? C'est la logique même qu'on n'arrive pas à recruter pour enseigner dans ces conditions.
Les situations ne sont pas les mêmes partout. Je suis désolé si dans ton établissement l'ensemble des classes de STMG posent problèmes, mais il y a des établissements où les élèves sont, certes, faibles mais présents, fournissent une quantité minimale de travail et où tout le monde peut travailler. Dans mon établissement, supprimer des places de STMG, c'est priver des élèves d'un parcours scolaire qui leur permet de réussir.
Dans mon académie, le rectorat a demandé aux CDE de limiter le nombre d'élèves orientés en STMG pour cause de pénurie de professeurs de droit, éco-gestion etc
- celitianSage
Le salaire est la seule vraie raison, un bac +5 en éco, gestion, finance, droit... trouve des postes beaucoup mieux payés dans le privé.lene75 a écrit:celitian a écrit:les établissements ont choisi de consacrer une partie des heures pour faire des plus petites classes (par ex, des moyens pour 2 classes mais, en utilisant des heures de la dhg, constitution de 3 classes).
C'est ce que nous faisons aussi, pour sauver notre peau, et je me suis battue pour l'an dernier, mais les DHG étant ce qu'elles sont, ça veut dire déshabiller Pierre pour habiller Paul : ça bouffe toutes les ressources de l'établissement. Et il n'en reste pas moins qu’il est toujours infiniment plus facile de faire cours à une classe de 35 TG qu'à une classe de 24 STMG, qui ne sont d'ailleurs jamais 24 parce qu'ils ne sont jamais tous là.
Mais en fait je ne vois pas l'intérêt de réclamer l'ouverture de classes "poubelle", parce que c'est de ça dont il s'agit. Il faudrait trouver des solutions bien en amont pour ces élèves. Il y a un réel problème, on ne peut pas le nier, on ne peut pas nier non plus qu'il n'est pas apparu subitement au lycée, il suffit de regarder leurs dossiers pour le savoir, et le mettre sous le tapis en donnant des bacs dévalorisés à des élèves en rupture scolaire qui font au passage craquer leurs profs et empêchent ceux qui voudraient travailler de le faire ne me semble pas être la solution.
De toute façon c'est circulaire : qui voudrait enseigner dans ces classes ? C'est la logique même qu'on n'arrive pas à recruter pour enseigner dans ces conditions.
J'imagine que dans ton établissement @lene75, les options qui se développent sont merca et RH et pas gestion/fi elles regroupent traditionnellement les élèves les plus pénibles.
- JennyMédiateur
celitian a écrit:J'imagine que dans ton établissement @lene75, les options qui se développent sont merca et RH et pas gestion/fi elles regroupent traditionnellement les élèves les plus pénibles.
+1. En gestion/finance, les élèves sont généralement plutôt sérieux.
- celitianSage
Ce qui m'amuse, c'est que si l'on regarde les poursuites d'étude des bacs généraux, cela n'est pas mieux voire pire avec les quotas de Parcoursup pour les élèves moyens ou faibles.Jenny a écrit:Tu as raison de le souligner, des STMG qui fonctionnent correctement, il y en a (et avec de belles poursuites d'étude parfois). Ce n'est cependant peut être pas majoritaire, la mauvaise image de la filière joue contre elle, c'est dommage parce que les débouchés peuvent être intéressants et que l'enseignement en STMG convient bien à certains profils d'élèves.
Cette image va certainement évoluer si la sélection continue pour y accéder, les STMG, future classe élitiste !!!
Bon ce n'est pas certain, le ministère a la solution pour trouver des professeurs, supprimer les filières tertiaires en LP et caser les PLP en LT.
- JennyMédiateur
Pour un élève moyen ou faible, il faut largement mieux faire un bac STMG, j'en suis convaincu.
Un de mes anciens proviseurs disait toujours aux élèves que la STMG était une filière d'élite et qu'il n'autorisait pas le passage par défaut d'élèves qui ne voulaient pas travailler. Pour y avoir eu des STMG cette année là, c'était effectivement très correct.
Un de mes anciens proviseurs disait toujours aux élèves que la STMG était une filière d'élite et qu'il n'autorisait pas le passage par défaut d'élèves qui ne voulaient pas travailler. Pour y avoir eu des STMG cette année là, c'était effectivement très correct.
- lene75Prophète
celitian a écrit:Le salaire est la seule vraie raison, un bac +5 en éco, gestion, finance, droit... trouve des postes beaucoup mieux payés dans le privé.lene75 a écrit:celitian a écrit:les établissements ont choisi de consacrer une partie des heures pour faire des plus petites classes (par ex, des moyens pour 2 classes mais, en utilisant des heures de la dhg, constitution de 3 classes).
C'est ce que nous faisons aussi, pour sauver notre peau, et je me suis battue pour l'an dernier, mais les DHG étant ce qu'elles sont, ça veut dire déshabiller Pierre pour habiller Paul : ça bouffe toutes les ressources de l'établissement. Et il n'en reste pas moins qu’il est toujours infiniment plus facile de faire cours à une classe de 35 TG qu'à une classe de 24 STMG, qui ne sont d'ailleurs jamais 24 parce qu'ils ne sont jamais tous là.
Mais en fait je ne vois pas l'intérêt de réclamer l'ouverture de classes "poubelle", parce que c'est de ça dont il s'agit. Il faudrait trouver des solutions bien en amont pour ces élèves. Il y a un réel problème, on ne peut pas le nier, on ne peut pas nier non plus qu'il n'est pas apparu subitement au lycée, il suffit de regarder leurs dossiers pour le savoir, et le mettre sous le tapis en donnant des bacs dévalorisés à des élèves en rupture scolaire qui font au passage craquer leurs profs et empêchent ceux qui voudraient travailler de le faire ne me semble pas être la solution.
De toute façon c'est circulaire : qui voudrait enseigner dans ces classes ? C'est la logique même qu'on n'arrive pas à recruter pour enseigner dans ces conditions.
J'imagine que dans ton établissement @lene75, les options qui se développent sont merca et RH et pas gestion/fi elles regroupent traditionnellement les élèves les plus pénibles.
Nous n'avons en effet que merca et RH.
Le problème n'est pas le bac STMG. Le problème c'est les élèves qu'on y envoie. Parfois même on rigole avec les collègues en disant qu'il faudrait créer des "STMG pacifiées" pour les élèves en difficulté, mais sages et sérieux, qui seraient mieux là que noyés dans des classes générales. Les collègues un peu âgés disent que quand ils ont commencé les STMG (qui portaient un autre nom) avaient ce profil, et que c'était très gratifiant de travailler avec eux.
C'est la même chose avec les LP. Il y a plein de formations qui pourraient être très chouettes et ne le sont pas simplement parce qu'elles concentrent les problèmes.
Ces élèves qui sont déjà en perdition en 4e, qui n'ont pas acquis les bases de la lecture et du calcul, qui étaient déjà en perdition en primaire, et parfois même avant d'après le témoignage des PE, qui ont pris l'habitude d'exister en provoquant, et qu'on fait passer de classe en classe sans rien faire pour eux, que voulez-vous qu'ils deviennent une fois orientés en STMG par défaut ?
Les lycées qui sélectionnent envoient les élèves dont ils ne veulent pas ailleurs. C'est exactement ce qui se passe chez nous.
Et non, quand un contractuel vient, tente sa chance pendant parfois plusieurs années, et jette l'éponge, écoeuré, quand des profs de matières générales sont en CLM ou démissionnent à cause de ces classes alors que ça se passe très bien avec les autres, quand des collègues en larmes vous disent qu'ils vont ouvrir un camion frites parce qu'ils n'en peuvent plus et qu'ils préfèrent faire n'importe quoi plutôt que ça, quand même les titulaires qui ont l'air de bien les gérer cherchent une porte de sortie, non, ce n'est pas qu'un problème de salaire. Le salaire n'aide pas, c'est sûr, mais il ne fait pas tout.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
lene75 a écrit:Les lycées qui sélectionnent envoient les élèves dont ils ne veulent pas ailleurs. C'est exactement ce qui se passe chez nous.
On les gardait, les parents faisaient appel, ils passaient en filière générale. C'est un lycée qui garde pratiquement l'ensemble de ses élèves.
- Spoiler:
- Cette année là, c'était plus ma 1re S et ma Tle S qui étaient en très grande difficulté et peu sérieuses. Elèves passés en appel.
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- [Article] Le collège, maillon faible du système éducatif français
- Sondage BVA : les Français et le système scolaire - Le bilan du quinquennat de François Hollande dans le domaine éducatif jugé négatif par 70% des Français
- Le programme éducatif du FN selon Florian Philippot - Interview dans Le Point par J.P. Brighelli
- Article Le Point : La face cachée de la violence scolaire.
- un article qui fait le point sur la mise en place de la réforme au collège
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