Au Mans, un exercice antiterroriste surprise sème la panique totale au lycée

Après une mise en scène assumée par le proviseur de l’établissement, qui a vu un faux terroriste effrayer élèves et enseignants, l’émotion reste vive.

FAITS DIVERS - « Il est où Gourvès ? Je vais le tuer ! » Vendredi 17 novembre, vers 9 h 30, un individu au visage dissimulé sous une cagoule s’introduit dans l’enceinte du lycée Sainte-Catherine, au Mans, dans la Sarthe. Muni d’un talkie-walkie, il menace nommément le proviseur. Dans le hall, se trouvent alors quelques dizaines d’élèves qui commencent à paniquer, à crier. Certains sont même pris de malaises. Plus de peur que de mal, il s’agit en fait d’une mise en scène.

Quelques jours plus tard, l’émotion n’est toutefois par encore retombée dans cet établissement scolaire sans histoire. « J’ai des potes qui ont été un peu traumatisés, qui n’ont pas vraiment réussi à dormir la nuit suivante, c’était un peu mal encadré à mon avis », raconte un élève de 14 ans à l’antenne locale de France Bleu.

Reine Margot a écrit:

Après une mise en scène assumée par le proviseur de l’établissement, qui a vu un faux terroriste effrayer élèves et enseignants, l’émotion reste vive.

FAITS DIVERS - « Il est où Gourvès ? Je vais le tuer ! » Vendredi 17 novembre, vers 9 h 30, un individu au visage dissimulé sous une cagoule s’introduit dans l’enceinte du lycée Sainte-Catherine, au Mans, dans la Sarthe. Muni d’un talkie-walkie, il menace nommément le proviseur. Dans le hall, se trouvent alors quelques dizaines d’élèves qui commencent à paniquer, à crier. Certains sont même pris de malaises. Plus de peur que de mal, il s’agit en fait d’une mise en scène.

Quelques jours plus tard, l’émotion n’est toutefois par encore retombée dans cet établissement scolaire sans histoire. « J’ai des potes qui ont été un peu traumatisés, qui n’ont pas vraiment réussi à dormir la nuit suivante, c’était un peu mal encadré à mon avis », raconte un élève de 14 ans à l’antenne locale de France Bleu.

https://www.huffingtonpost.fr/faits-divers/article/au-mans-un-exercice-antiterroriste-surprise-seme-la-panique-totale-au-lycee-sainte-catherine_226170.html

Le souci, c'est que si un jour un vrai terroriste arrive, personne n'y croira.

Prezbo a écrit:Comme Mathador, je verrais des risques bien plus urgent : l'agent ou l'élève qui fait un malaise, ou qui essaye de maîtriser le faux "terroriste". On peut rappeler qu'à Arras récemment, un agent a effectivement essayé de neutraliser l'attaquant à coups de chaise, en permettant je crois à une des victimes de s'enfuir.

Lagomorphe a écrit:

Prezbo a écrit:Comme Mathador, je verrais des risques bien plus urgent : l'agent ou l'élève qui fait un malaise, ou qui essaye de maîtriser le faux "terroriste". On peut rappeler qu'à Arras récemment, un agent a effectivement essayé de neutraliser l'attaquant à coups de chaise, en permettant je crois à une des victimes de s'enfuir.

Perso j'ai du matériel de dissection dans ma salle de TP, sans parler d'une éprouvette en verre qui, brisée, est une arme fort tranchante, et sans parler des outils utilisés par les prépas qui font leur TIPE dans la salle qui communique (marteaux, scies, tout ça). Si je ne suis pas prévenu à l'avance que l'assaillant est un "acteur" et qu'il menace mes choupisecondesàmoi, je ne sais pas comment je réagirais, mais il est envisageable que dans le feu de l'action sa neutralisation prenne un caractère durable.

Je me demande d'ailleurs quelle suite cela aurait: si un professeur/agent blesse, disons, considérablement une personne inconnue se présentant comme un assaillant menaçant, il aura de bonne foi défendu sa vie ou celle de ses élèves. Qu'en dira le juge ?  

Mathador a écrit:Et on aurait aussi pu se retrouver avec un élève ou un adulte qui neutralise le faux terroriste.

laMiss a écrit:Ou comment prendre le risque de vraiment tuer quelqu'un et de traumatiser certaines personnes.
Dans ce cas, s'il y a un drame ou si quelqu'un déclenche un stress post-traumatique, il y a matière à porter plainte, non ?

Soirée a écrit:Je pense que le rectorat devrait convoquer ce chef à la médecine de prévention car la mise en scène de son agression nominative traduit un niveau de narcissisme morbide qui me semble peu compatible avec l’exercice de responsabilités telles que celles qu’exerce un chef d’établissement. On parle d’un professionnel responsable de la sécurité de plusieurs centaines d’enfants, outre celle de plusieurs dizaines d’adultes subordonnés.

Soirée a écrit:Je pense que le rectorat devrait convoquer ce chef à la médecine de prévention car la mise en scène de son agression nominative traduit un niveau de narcissisme morbide qui me semble peu compatible avec l’exercice de responsabilités telles que celles qu’exerce un chef d’établissement. On parle d’un professionnel responsable de la sécurité de plusieurs centaines d’enfants, outre celle de plusieurs dizaines d’adultes subordonnés.

Ganbatte a écrit:Je ne comprends pas que des collègues fassent ça. Chaque année il y en a un qui finit dans la presse, qui à chaque fois décrit un désastre. Ce n'est pourtant pas compliqué, quand on a une idée, de jeter un oeil aux retours d'expérience si quelqu'un a eu la même un peu avant, et de constater que non, elle définitivement mauvaise.

Hocam a écrit:Il y a des années sur ce forum, il y avait eu un fil sur un exercice très similaire vers La Rochelle je crois. Nous avions tous à peu près réagi de la façon dont nous réagissons aujourd'hui. Quel immense gâchis, quelle stupidité d'imaginer qu'un tel exercice peut apporter plus de bien que de mal. Je ne pensais pas que c'était encore possible, après tous les incidents similaires dont nous avons déjà parlé. Ahurissant.

jaybe a écrit:@Hocam ne s'agirait-il pas de la simulation d'attentat sur le site ESPE (à l'époque) de la Roche-sur-Yon en 2016 ?

Jacq a écrit:Dans l'échelle de la mise en danger... on fait le parallèle comparatif avec la collègue PE qui a été convoquée pour un crayon qui aurait heurté un élève ?
Lamentable.