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- luboNiveau 1
Bonjour,
En plein questionnement sur les méthodes d'évaluation, je cherche un texte officiel précis expliquant les droits et les devoirs d'un enseignant du second degré en matière d'évaluation, sur la forme.
Il y a en effet pleins de questions auxquelles je ne trouve pas de réponse officielle et il est parfois difficile de savoir si une pratique est une obligation de l'employeur ou juste une façon de faire couramment admise comme la façon de faire...
Je me permets de partager certaines des questions qui me taraudent (questions qui j'en suis conscient doivent vous paraitre très naïves...), dans un contexte d'enseignement dans un collège public :
- Si l'établissement affiche une note sur le bulletin, cette note doit-elle obligatoirement être une moyenne d'hypothétiques évaluations notées ou peut elle être obtenue d'une autre façon ("moyenne" constructive par exemple) ?
- Les compétences évaluées par un enseignant doivent-elles être identiques à celles des autres collègues de la même discipline ? Est-on libre sur le nombre, l'écriture de ces compétences ? Comment cela se passe-t-il pour remplir le socle commun du contrôle continue du DNB dans ce cas là ?
Aussi j'ai entendu plusieurs témoignages de profs confrontés au sujet de leur pratique pédagogique au cours d'un CC, est-on obligé de répondre à ce moment là ? J'imagine que non...
Si notre pratique déplait à notre chef d'établissement, à notre IPR, à nos collègues, qu'elles peuvent en être les conséquences ? Est-ce que quelqu'un (chef, IPR...) a vraiment le droit de dire "cette pratique ne convient pas, vous avez interdiction de faire telle chose de telle façon..." si cela n'est pas explicitement dit dans un texte officiel ?
- À quel degré un projet d'établissement peut il contraindre l'exercice d'un enseignant ?
Vous l'aurez compris je cherche à faire la différence entre les pratiques obligatoires, dictées par notre employeur, les pratiques suggérées ou conseillées par différents acteurs (ministère, rectorat, établissement) et les pratiques que l'on reproduit sans trop se poser de questions.
Je précise aussi que je suis uniquement dans une démarche de questionnement, ma seule motivation est la quête de sens dans toutes les pratiques (que l'on ne questionne pas forcément). Je ne cherche absolument pas à innover pour innover, à faire différemment pour faire différemment ou encore à provoquer qui que ce soit
En plein questionnement sur les méthodes d'évaluation, je cherche un texte officiel précis expliquant les droits et les devoirs d'un enseignant du second degré en matière d'évaluation, sur la forme.
Il y a en effet pleins de questions auxquelles je ne trouve pas de réponse officielle et il est parfois difficile de savoir si une pratique est une obligation de l'employeur ou juste une façon de faire couramment admise comme la façon de faire...
Je me permets de partager certaines des questions qui me taraudent (questions qui j'en suis conscient doivent vous paraitre très naïves...), dans un contexte d'enseignement dans un collège public :
- Si l'établissement affiche une note sur le bulletin, cette note doit-elle obligatoirement être une moyenne d'hypothétiques évaluations notées ou peut elle être obtenue d'une autre façon ("moyenne" constructive par exemple) ?
- Les compétences évaluées par un enseignant doivent-elles être identiques à celles des autres collègues de la même discipline ? Est-on libre sur le nombre, l'écriture de ces compétences ? Comment cela se passe-t-il pour remplir le socle commun du contrôle continue du DNB dans ce cas là ?
Aussi j'ai entendu plusieurs témoignages de profs confrontés au sujet de leur pratique pédagogique au cours d'un CC, est-on obligé de répondre à ce moment là ? J'imagine que non...
Si notre pratique déplait à notre chef d'établissement, à notre IPR, à nos collègues, qu'elles peuvent en être les conséquences ? Est-ce que quelqu'un (chef, IPR...) a vraiment le droit de dire "cette pratique ne convient pas, vous avez interdiction de faire telle chose de telle façon..." si cela n'est pas explicitement dit dans un texte officiel ?
- À quel degré un projet d'établissement peut il contraindre l'exercice d'un enseignant ?
Vous l'aurez compris je cherche à faire la différence entre les pratiques obligatoires, dictées par notre employeur, les pratiques suggérées ou conseillées par différents acteurs (ministère, rectorat, établissement) et les pratiques que l'on reproduit sans trop se poser de questions.
Je précise aussi que je suis uniquement dans une démarche de questionnement, ma seule motivation est la quête de sens dans toutes les pratiques (que l'on ne questionne pas forcément). Je ne cherche absolument pas à innover pour innover, à faire différemment pour faire différemment ou encore à provoquer qui que ce soit
- MathadorEmpereur
Il n'y a pas grand chose de prescriptif au niveau national. L'arrêté est ici: https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000031742317/
En particulier, pour répondre à ta première question, il parle de « note de l'élève » et non de moyenne.
Attention toutefois, des contraintes supplémentaires peuvent être apportées au niveau local par le projet d'établissement (art. L912-1-1 Code éduc.).
Au sujet du CC, l'art. R421-51 rappelle qu'il est destiné au suivi des élèves et non à celui des enseignants.
En particulier, pour répondre à ta première question, il parle de « note de l'élève » et non de moyenne.
Attention toutefois, des contraintes supplémentaires peuvent être apportées au niveau local par le projet d'établissement (art. L912-1-1 Code éduc.).
Au sujet du CC, l'art. R421-51 rappelle qu'il est destiné au suivi des élèves et non à celui des enseignants.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- luboNiveau 1
Merci pour cette réponse précise, je suis toujours étonné de la très faible diversité de pratiques que j'observe dans les établissements au regard de l'énorme liberté d'action dont nous disposons.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je me permets de citer l'arrêté référencé par Mathador.
On se demande d'ailleurs à qui seraient destinées ces informations ? Idéalement, elles seraient pour l'élève et sa famille, mais : l'élève pourrait-il comprendre le contenu de ces bilans ? Quel est l'intérêt pour l'élève d'avoir cette information après la période d'apprentissage ? Il devrait plutôt l'avoir pendant pour s'améliorer. Reste la satisfaction des parents de voir tout ce leur enfant a appris, mais cela me semble un résultat disproportionné par rapport à l'ampleur de la tâche demandée.
Pour l'enseignant, ce sont des informations intéressantes pour améliorer sa pratique, mais dans ce cas, il a besoin d'informations sous une forme professionnelle, et pas sous la forme de bilan. Il y a peu d'intérêt à communiquer les outils de mesures des professionnels aux usagers.
Pour l'institution, cela fait trop d'informations pour trancher des décisions d'orientation. Généralement, quelques notes suffisent pour trancher (c'est choquant, mais c'est comme ça). On pourrait imaginer un système scolaire qui suive chaque sous-type de progression de chaque élève pour chaque matière pour en tirer des stratégies pour maximiser son apprentissage, mais c'est une utopie inaccessible pour des raisons de collecte et d'interprétation des informations ainsi qu'en raison des fonctions sociales de l'école (si la fonction tri l'emporte sur la fonction apprentissage, alors trop d'informations sur l'apprentissage encombre le système).
Je suis frappé par la différence entre la demande officielle et légale : on demande énormément et au final on se satisfait d'usines à cases qui n'ont pas de sens.
Je suis aussi frappé par l'absence de stratégie claire dans la demande officielle. On a l'impression que des personnes dans une salle de réunion se sont dit "Se serait bien si on avait un suivi ultra-précis des élèves sur chacune de leurs sous-progression, parce que ça serait cool d'avoir toutes ces données, ça ferait sérieux et efficace, genre contrôle qualité dans une entreprise ou une administration ultra-rationnelle qui utilise SAP" sans jamais se demander à quoi servirait ces informations et dans quelle stratégie elles allaient s'intégrer.
On remarquera l'ambition de la formulation : il faudrait que chaque enseignant puisse connaître l'acquisition des connaissances et des compétences de chaque élève, mais aussi ses progrès et ses difficultés. Si on voulait le faire vraiment, il faudrait une machinerie techno-pédagogique pour collecter et synthétiser toutes ces informations, ce que Pronote et les autres logiciels ne font pas, produisant des usines à cases illisibles, y compris par les enseignants.1. Un bilan de l'acquisition des connaissances et compétences et des conseils pour progresser.
2. Un suivi des acquis scolaires de l'élève qui mentionne, pour chaque enseignement du volet 3 de l'annexe 3 de l'arrêté du 9 novembre 2015 susvisé (programmes du cycle 4) et, le cas échéant, chaque enseignement de complément mentionné à l'article 7 de l'arrêté du 19 mai 2015 relatif à l'organisation des enseignements dans les classes de collège :
- les principaux éléments du programme du cycle travaillés durant la période ;
- les acquisitions, progrès et difficultés éventuelles de l'élève ;
- la note de l'élève ou tout autre positionnement de l'élève au regard des objectifs d'apprentissage fixés pour la période.
On se demande d'ailleurs à qui seraient destinées ces informations ? Idéalement, elles seraient pour l'élève et sa famille, mais : l'élève pourrait-il comprendre le contenu de ces bilans ? Quel est l'intérêt pour l'élève d'avoir cette information après la période d'apprentissage ? Il devrait plutôt l'avoir pendant pour s'améliorer. Reste la satisfaction des parents de voir tout ce leur enfant a appris, mais cela me semble un résultat disproportionné par rapport à l'ampleur de la tâche demandée.
Pour l'enseignant, ce sont des informations intéressantes pour améliorer sa pratique, mais dans ce cas, il a besoin d'informations sous une forme professionnelle, et pas sous la forme de bilan. Il y a peu d'intérêt à communiquer les outils de mesures des professionnels aux usagers.
Pour l'institution, cela fait trop d'informations pour trancher des décisions d'orientation. Généralement, quelques notes suffisent pour trancher (c'est choquant, mais c'est comme ça). On pourrait imaginer un système scolaire qui suive chaque sous-type de progression de chaque élève pour chaque matière pour en tirer des stratégies pour maximiser son apprentissage, mais c'est une utopie inaccessible pour des raisons de collecte et d'interprétation des informations ainsi qu'en raison des fonctions sociales de l'école (si la fonction tri l'emporte sur la fonction apprentissage, alors trop d'informations sur l'apprentissage encombre le système).
Je suis frappé par la différence entre la demande officielle et légale : on demande énormément et au final on se satisfait d'usines à cases qui n'ont pas de sens.
Je suis aussi frappé par l'absence de stratégie claire dans la demande officielle. On a l'impression que des personnes dans une salle de réunion se sont dit "Se serait bien si on avait un suivi ultra-précis des élèves sur chacune de leurs sous-progression, parce que ça serait cool d'avoir toutes ces données, ça ferait sérieux et efficace, genre contrôle qualité dans une entreprise ou une administration ultra-rationnelle qui utilise SAP" sans jamais se demander à quoi servirait ces informations et dans quelle stratégie elles allaient s'intégrer.
- luboNiveau 1
Je suis tout à fait d'accord avec ton observation, cela renforce les deux convictions qui me poussent à vouloir changer complètement de système d'évaluation :
- Les compétences sont dans la majorité des cas utilisées de façon extrêmement superficielle soit par manque de recul soit par refus de les adopter (ce qui n'est pas si grave car mieux vaut ne pas faire l'effort de le faire qu'y accorder un temps fou en obtenant au mieux pas de bénéfice).
- Il faut chercher absolument à gagner du temps pour l'enseignant et surtout pour l'élève, plusieurs pratiques observées de manière quasiment systématiques me paraissent à la fois néfastes pour l'élève et extrêmement chronophages pour le prof (et donc aussi indirectement néfastes pour l'élève ), en vrac :
-> Un nombre beaucoup trop élevé de compétences évaluées sur un même trimestre/semestre
-> Des compétences trop vagues (comme celles que l'on retrouve dans les BO) difficiles à évaluer
-> Une évaluation de compétence utilisant une échelle de 4 niveaux de maitrise pour une performance ce qui n'a pour moi aucun sens !! Dans un exercice une compétence est mobilisée ou non, le long d'un trimestre/semestre la régularité de mobilisation d'une compétence et la variété de situations ou elle a pu être mobilisée permettent de placer l'élève dans un niveau de maitrise...
- Les compétences sont dans la majorité des cas utilisées de façon extrêmement superficielle soit par manque de recul soit par refus de les adopter (ce qui n'est pas si grave car mieux vaut ne pas faire l'effort de le faire qu'y accorder un temps fou en obtenant au mieux pas de bénéfice).
- Il faut chercher absolument à gagner du temps pour l'enseignant et surtout pour l'élève, plusieurs pratiques observées de manière quasiment systématiques me paraissent à la fois néfastes pour l'élève et extrêmement chronophages pour le prof (et donc aussi indirectement néfastes pour l'élève ), en vrac :
-> Un nombre beaucoup trop élevé de compétences évaluées sur un même trimestre/semestre
-> Des compétences trop vagues (comme celles que l'on retrouve dans les BO) difficiles à évaluer
-> Une évaluation de compétence utilisant une échelle de 4 niveaux de maitrise pour une performance ce qui n'a pour moi aucun sens !! Dans un exercice une compétence est mobilisée ou non, le long d'un trimestre/semestre la régularité de mobilisation d'une compétence et la variété de situations ou elle a pu être mobilisée permettent de placer l'élève dans un niveau de maitrise...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Bonjour,
Quand je lis tes interventions je pense que tu connais déjà ou tu devrais lire Évaluons mieux, corrigeons moins: L'évaluation constructive pour développer la motivation et les compétences.
Ce livre propose un système pédagogique pour arrêter d'évaluer les performances et se concentrer sur l'évaluation des apprentissages.
Quand je lis tes interventions je pense que tu connais déjà ou tu devrais lire Évaluons mieux, corrigeons moins: L'évaluation constructive pour développer la motivation et les compétences.
Ce livre propose un système pédagogique pour arrêter d'évaluer les performances et se concentrer sur l'évaluation des apprentissages.
- luboNiveau 1
Je ne connais pas merci de la recommandation je suis preneur !
Je ne sais pas s'il y a beaucoup de profs ici qui ont tenté de faire apparaitre autre chose qu'une moyenne (de note ou de couleur ) sur le bulletin, je serais curieux d'avoir des retours d'expérience...
Je ne sais pas s'il y a beaucoup de profs ici qui ont tenté de faire apparaitre autre chose qu'une moyenne (de note ou de couleur ) sur le bulletin, je serais curieux d'avoir des retours d'expérience...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Tu as Elyas sur ce forum qui pratique/pratiquait la note négociée.
Marie-Camille Coudert propose une note trimestrielle par paliers : soit 8, 12, 16 ou 20. Les élèves choisissent en début de trimestre la note qu'ils veulent en début de trimestre (sauf 8) et pour obtenir leur note, ils doivent montrer un certain nombre d'apprentissages dans le trimestre. En fin de trimestre, l'enseignant fait le bilan avec l'élève pour savoir s'il a atteint ou pas ou dépassé ses objectifs.
Si la règle du jeu est claire et que les notes n'atteignent pas le fin fond des abysses, cela passe le plus souvent.
Marie-Camille Coudert propose une note trimestrielle par paliers : soit 8, 12, 16 ou 20. Les élèves choisissent en début de trimestre la note qu'ils veulent en début de trimestre (sauf 8) et pour obtenir leur note, ils doivent montrer un certain nombre d'apprentissages dans le trimestre. En fin de trimestre, l'enseignant fait le bilan avec l'élève pour savoir s'il a atteint ou pas ou dépassé ses objectifs.
Si la règle du jeu est claire et que les notes n'atteignent pas le fin fond des abysses, cela passe le plus souvent.
- ProvenceEnchanteur
Un aspect qui me paraît important et trop souvent négligé : la compréhension par les parents du niveau de leur enfant sans y passer des heures. Une note est claire et lisible. Se faire plaisir à réinventer l’évaluation, c’est souvent perdre de vue cet objectif.
- luboNiveau 1
Provence a écrit:Un aspect qui me paraît important et trop souvent négligé : la compréhension par les parents du niveau de leur enfant sans y passer des heures. Une note est claire et lisible. Se faire plaisir à réinventer l’évaluation, c’est souvent perdre de vue cet objectif.
Je suis tout à fait d'accord ! C'est pour cela que je n'adhère pas dutout au bulletins arc en ciel qui ne font que reproduire le principe de la moyenne en perdant la clarté de la note et la simplicité de mise en place
J'ai regardé quelques vidéos de Marie-Camille Couderc je me retrouve dans pas mal de ses propos même si sa pratique réelle me parait encore floue et que j'ai quand même l'impression qu'elle cherche à vendre sa formation
En tant que scientifique j'adhère à ses raisons d'adopter la note par pallier (il est vrai qu'il est absurde de proposer une note au demi point prêt si on a une incertitude bien supérieure) mais je pense que ça peut quand même être le début de beaucoup de prise de tête avec les parents notamment
Ces paliers ont sans doute aussi l'avantage de désacraliser la note et de réduire la compétition...
- Fabrice25Habitué du forum
Provence a écrit:Un aspect qui me paraît important et trop souvent négligé : la compréhension par les parents du niveau de leur enfant sans y passer des heures. Une note est claire et lisible. Se faire plaisir à réinventer l’évaluation, c’est souvent perdre de vue cet objectif.
Je souscris, sans réserves, à ce qu'écrit Provence. Ne pas perdre de vue la clarté que représente la note aux yeux des parents.
- luboNiveau 1
Est-ce qu'un contractuel alternant selon vous risque autre chose que de se tromper (et donc d'apprendre ) en travaillant avec une note de trimestre d'un autre type que la sacro sainte moyenne ?
- dandelionVénérable
Il me semble que quand on arrive dans un établissement, mieux vaut observer avant de révolutionner, et de risquer de se mettre à dos les collègues, les parents, et l’administration, et ce d’autant plus quand on a un statut précaire. Les enseignant innovants ont souvent procédé par tâtonnement et dans un environnement connu. Bref, c’est à mon avis très risqué pour un bénéfice douteux pour les élèves.
- nonoHabitué du forum
Entièrement d'accord.dandelion a écrit:Il me semble que quand on arrive dans un établissement, mieux vaut observer avant de révolutionner, et de risquer de se mettre à dos les collègues, les parents, et l’administration, et ce d’autant plus quand on a un statut précaire. Les enseignant innovants ont souvent procédé par tâtonnement et dans un environnement connu. Bref, c’est à mon avis très risqué pour un bénéfice douteux pour les élèves.
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Prof en LP
- ElyasEsprit sacré
dandelion a écrit:Il me semble que quand on arrive dans un établissement, mieux vaut observer avant de révolutionner, et de risquer de se mettre à dos les collègues, les parents, et l’administration, et ce d’autant plus quand on a un statut précaire. Les enseignant innovants ont souvent procédé par tâtonnement et dans un environnement connu. Bref, c’est à mon avis très risqué pour un bénéfice douteux pour les élèves.
Tu peux t'y mettre dès la 2e année. Je l'ai fait en passant aux ceintures. Aucun souci de la part des parents ou des élèves. Ils comprennent très bien le niveau de leurs enfants.
- ElyasEsprit sacré
beaverforever a écrit:Tu as Elyas sur ce forum qui pratique/pratiquait la note négociée.
Marie-Camille Couderc propose une note trimestrielle par paliers : soit 8, 12, 16 ou 20. Les élèves choisissent en début de trimestre la note qu'ils veulent en début de trimestre (sauf 8) et pour obtenir leur note, ils doivent montrer un certain nombre d'apprentissages dans le trimestre. En fin de trimestre, l'enseignant fait le bilan avec l'élève pour savoir s'il a atteint ou pas ou dépassé ses objectifs.
Si la règle du jeu est claire et que les notes n'atteignent pas le fin fond des abysses, cela passe le plus souvent.
J'ai fait ça pendant 2 ans (1 an seulement en 6e et 5e, 2 ans en 3e) pour satisfaire non les élèves et les parents mais l'administration et des collègues qui n'aiment pas trop qu'on fasse différemment. Je faisais en parallèle mes ceintures. Les notes négociées donnaient les notes des 1er et 2e trimestres et mes ceintures celles du 3e trimestre.
C'était super intéressant de voir que les élèves, dans leur grande majorité, comprenaient leurs points forts et leurs faiblesses. Souci : des garçons moyens ou faibles se survalorisaient et les filles se sous-évaluaient. On corrigeait ça en faisant une négociation en 2 temps. Ils me demandaient une note en argumentant, je faisais une contre-proposition en argumentant et ils me faisaient une nouvelle proposition avec argumentation. Je me suis bien amusé et eux aussi. Techniquement, ils développaient pas mal la justification et relisaient leurs cours pour voir mes annotations dans chacun des travaux que j'avais corrigé.
- luboNiveau 1
dandelion a écrit:Il me semble que quand on arrive dans un établissement, mieux vaut observer avant de révolutionner, et de risquer de se mettre à dos les collègues, les parents, et l’administration, et ce d’autant plus quand on a un statut précaire. Les enseignant innovants ont souvent procédé par tâtonnement et dans un environnement connu. Bref, c’est à mon avis très risqué pour un bénéfice douteux pour les élèves.
Je me suis mal fait comprendre je ne cherche en rien à révolutionner quoique ce soit je ne suis ni chercheur ni apprenti sorcier.
Je n'ai pas précisé aussi que malgré mon statut "précaire" j'avais déjà plusieurs années d'expérience en tant que contractuel (pour ce que ça vaut ).
Je trouve ça triste que le simple fait de ne pas vouloir utiliser la moyenne paraisse encore aujourd'hui comme révolutionnaire... il y a eu des résultats scientifiques à ce sujet depuis déjà assez longtemps que ce soit en didactique ou sciences cognitives...
Ma question était vraiment assez terre à terre : qu'est-ce que je risque ? Que peut me dire le CDE, l'IPR, l'INSPE ?
On m'a dit là bas que cette année était une bonne occasion de se chercher et d'expérimenter
- luboNiveau 1
Elyas a écrit:beaverforever a écrit:Tu as Elyas sur ce forum qui pratique/pratiquait la note négociée.
Marie-Camille Couderc propose une note trimestrielle par paliers : soit 8, 12, 16 ou 20. Les élèves choisissent en début de trimestre la note qu'ils veulent en début de trimestre (sauf 8) et pour obtenir leur note, ils doivent montrer un certain nombre d'apprentissages dans le trimestre. En fin de trimestre, l'enseignant fait le bilan avec l'élève pour savoir s'il a atteint ou pas ou dépassé ses objectifs.
Si la règle du jeu est claire et que les notes n'atteignent pas le fin fond des abysses, cela passe le plus souvent.
J'ai fait ça pendant 2 ans (1 an seulement en 6e et 5e, 2 ans en 3e) pour satisfaire non les élèves et les parents mais l'administration et des collègues qui n'aiment pas trop qu'on fasse différemment. Je faisais en parallèle mes ceintures. Les notes négociées donnaient les notes des 1er et 2e trimestres et mes ceintures celles du 3e trimestre.
C'était super intéressant de voir que les élèves, dans leur grande majorité, comprenaient leurs points forts et leurs faiblesses. Souci : des garçons moyens ou faibles se survalorisaient et les filles se sous-évaluaient. On corrigeait ça en faisant une négociation en 2 temps. Ils me demandaient une note en argumentant, je faisais une contre-proposition en argumentant et ils me faisaient une nouvelle proposition avec argumentation. Je me suis bien amusé et eux aussi. Techniquement, ils développaient pas mal la justification et relisaient leurs cours pour voir mes annotations dans chacun des travaux que j'avais corrigé.
Et par curiosité avec quel système travailles-tu aujourd'hui ?
- ElyasEsprit sacré
lubo a écrit:Elyas a écrit:beaverforever a écrit:Tu as Elyas sur ce forum qui pratique/pratiquait la note négociée.
Marie-Camille Couderc propose une note trimestrielle par paliers : soit 8, 12, 16 ou 20. Les élèves choisissent en début de trimestre la note qu'ils veulent en début de trimestre (sauf 8) et pour obtenir leur note, ils doivent montrer un certain nombre d'apprentissages dans le trimestre. En fin de trimestre, l'enseignant fait le bilan avec l'élève pour savoir s'il a atteint ou pas ou dépassé ses objectifs.
Si la règle du jeu est claire et que les notes n'atteignent pas le fin fond des abysses, cela passe le plus souvent.
J'ai fait ça pendant 2 ans (1 an seulement en 6e et 5e, 2 ans en 3e) pour satisfaire non les élèves et les parents mais l'administration et des collègues qui n'aiment pas trop qu'on fasse différemment. Je faisais en parallèle mes ceintures. Les notes négociées donnaient les notes des 1er et 2e trimestres et mes ceintures celles du 3e trimestre.
C'était super intéressant de voir que les élèves, dans leur grande majorité, comprenaient leurs points forts et leurs faiblesses. Souci : des garçons moyens ou faibles se survalorisaient et les filles se sous-évaluaient. On corrigeait ça en faisant une négociation en 2 temps. Ils me demandaient une note en argumentant, je faisais une contre-proposition en argumentant et ils me faisaient une nouvelle proposition avec argumentation. Je me suis bien amusé et eux aussi. Techniquement, ils développaient pas mal la justification et relisaient leurs cours pour voir mes annotations dans chacun des travaux que j'avais corrigé.
Et par curiosité avec quel système travailles-tu aujourd'hui ?
En 6e, 5e et 4e, purement par ceintures.
En 3e, même si c'est faux, je rassure mon PP en mettant des notes aux 1er et 2e trimestres mais les élèves savent que le 3e trimestre, seules les ceintures compteront. Aux 1er et 2e trimestres, ils ont trois notes : une de brevet blanc, une de quiz et une de questions longues (ils font 6 quiz et 6 questions longues dans le trimestre, je fais la moyenne des quiz et des questions longues pour créer une note quiz et une note questions longues).
- trompettemarineMonarque
Il y a la moyenne certes, mais l'appréciation du bulletin est très importante : elle permet de préciser les progrès, de relativiser un accident, etc.lubo a écrit:dandelion a écrit:Il me semble que quand on arrive dans un établissement, mieux vaut observer avant de révolutionner, et de risquer de se mettre à dos les collègues, les parents, et l’administration, et ce d’autant plus quand on a un statut précaire. Les enseignant innovants ont souvent procédé par tâtonnement et dans un environnement connu. Bref, c’est à mon avis très risqué pour un bénéfice douteux pour les élèves.
Je me suis mal fait comprendre je ne cherche en rien à révolutionner quoique ce soit je ne suis ni chercheur ni apprenti sorcier.
Je n'ai pas précisé aussi que malgré mon statut "précaire" j'avais déjà plusieurs années d'expérience en tant que contractuel (pour ce que ça vaut ).
Je trouve ça triste que le simple fait de ne pas vouloir utiliser la moyenne paraisse encore aujourd'hui comme révolutionnaire... il y a eu des résultats scientifiques à ce sujet depuis déjà assez longtemps que ce soit en didactique ou sciences cognitives...
Ma question était vraiment assez terre à terre : qu'est-ce que je risque ? Que peut me dire le CDE, l'IPR, l'INSPE ?
On m'a dit là bas que cette année était une bonne occasion de se chercher et d'expérimenter
Il m'est arrivé de ne plus mettre de notes à une élève en phobie scolaire, très bien suivie par ses parents. Je ne lui faisais part de sa moyenne qu'à la fin du trimestre, moyenne excellente du reste.
- ProvenceEnchanteur
Elyas a écrit:
Tu peux t'y mettre dès la 2e année. Je l'ai fait en passant aux ceintures. Aucun souci de la part des parents ou des élèves. Ils comprennent très bien le niveau de leurs enfants.
Tant mieux. Dans mon collège, les parents se plaignent (et je les comprends: je suis bien incapable de situer le niveau des élèves qu'une collègue évalue par compétences. Impossible d'en tenir compte dans la synthèse du bulletin).
lubo a écrit:
Je trouve ça triste que le simple fait de ne pas vouloir utiliser la moyenne paraisse encore aujourd'hui comme révolutionnaire...
je crois que ça ne paraît plus révolutionnaire à grand monde (mais malcommode pour beaucoup de gens, c'est certain).
- ElyasEsprit sacré
Provence a écrit:Elyas a écrit:
Tu peux t'y mettre dès la 2e année. Je l'ai fait en passant aux ceintures. Aucun souci de la part des parents ou des élèves. Ils comprennent très bien le niveau de leurs enfants.
Tant mieux. Dans mon collège, les parents se plaignent (et je les comprends: je suis bien incapable de situer le niveau des élèves qu'une collègue évalue par compétences. Impossible d'en tenir compte dans la synthèse du bulletin).
Je n'évalue pas par compétences ou couleurs.
- PrCosinusNiveau 7
Il n'est de liberté (pédagogique) qui ne s'exerce.
J'ai évalué par capacités (maths ) en collège et en STMG 3 ou 4 ans.
C'est beaucoup plus pertinent que l'évaluation par compétences. On peut faire : une question = une capacité dans un devoir.
je vous invite à étudier la nuance entre capacités et compétences dans la terminologie des programmes.
Ca marchait très bien.
Les prérequis :
- le système doit être simple , compris par les élèves et les parents (et le chef d'établissement)
- doit être cohérent avec l'équipe pédagogique et le plan local d'évaluation (typiquement une note dans le bulletin ou dans les relevés de notes)
- les élèves doivent y trouver un intérêt.
- le système ne doit pas être chronophage pour le prof.
my2 cents
J'ai évalué par capacités (maths ) en collège et en STMG 3 ou 4 ans.
C'est beaucoup plus pertinent que l'évaluation par compétences. On peut faire : une question = une capacité dans un devoir.
je vous invite à étudier la nuance entre capacités et compétences dans la terminologie des programmes.
Ca marchait très bien.
Les prérequis :
- le système doit être simple , compris par les élèves et les parents (et le chef d'établissement)
- doit être cohérent avec l'équipe pédagogique et le plan local d'évaluation (typiquement une note dans le bulletin ou dans les relevés de notes)
- les élèves doivent y trouver un intérêt.
- le système ne doit pas être chronophage pour le prof.
my2 cents
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"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- Fabrice25Habitué du forum
dandelion a écrit:Il me semble que quand on arrive dans un établissement, mieux vaut observer avant de révolutionner, et de risquer de se mettre à dos les collègues, les parents, et l’administration, et ce d’autant plus quand on a un statut précaire. Les enseignant innovants ont souvent procédé par tâtonnement et dans un environnement connu. Bref, c’est à mon avis très risqué pour un bénéfice douteux pour les élèves.
Il me semble surtout que les collègues et les parents n'ont pas leur mot à dire.
On a déjà bien assez de susceptibilités à ménager sans avoir en plus à devoir s'encombrer de celles des collègues et parents.
- dandelionVénérable
La deuxième année, tu connais déjà l’établissement, les collègues, tu n’es plus ‘le nouveau’ aux yeux des élèves et des parents, ça change tout. Et, quand on est titulaire, du moment que l’on satisfait à ses obligations, on ne risque pas grand chose, tandis qu’un contractuel risque de ne pas être réembauché.Elyas a écrit:dandelion a écrit:Il me semble que quand on arrive dans un établissement, mieux vaut observer avant de révolutionner, et de risquer de se mettre à dos les collègues, les parents, et l’administration, et ce d’autant plus quand on a un statut précaire. Les enseignant innovants ont souvent procédé par tâtonnement et dans un environnement connu. Bref, c’est à mon avis très risqué pour un bénéfice douteux pour les élèves.
Tu peux t'y mettre dès la 2e année. Je l'ai fait en passant aux ceintures. Aucun souci de la part des parents ou des élèves. Ils comprennent très bien le niveau de leurs enfants.
@Fabrice Nous voyons des collègues renoncer à enseigner en lycée car ils en ont assez de devoir se justifier concernant l’évaluation des élèves en contrôle continu. C’est une réalité, et dans certains établissements, c’en est même une très pesante.
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