Syndicat pour les PRAG ?

Bonjour,
Je recherche un bon syndicat pour les PRAG (à l'université), les grands oubliés des revalorisations ...
Merci beaucoup !

Bonjour,
Même recherche pour moi.
Oui, comme tu dis ! Nous n'avons droit à aucune revalorisation (pas de RIPEC, ni de hausse liée à l'ISOE ...) car ces revalorisations ne concernent pas le point et la base salariale.

Bastien

evasion a écrit:Bonjour,
Je recherche un bon syndicat pour les PRAG, les grands oubliés des revalorisations ...
Merci beaucoup !

Je croyais que tu étais titulaire du privé…
Tu comptes intégrer l'enseignement public pour occuper un poste de PRAG ?
(c'est possible si tu as obtenu l'agrégation externe puis demandé ton maintien dans le privé)

Mathador a écrit:

evasion a écrit:Bonjour,
Je recherche un bon syndicat pour les PRAG, les grands oubliés des revalorisations ...
Merci beaucoup !

Je croyais que tu étais titulaire du privé…
Tu comptes intégrer l'enseignement public pour occuper un poste de PRAG ?
(c'est possible si tu as obtenu l'agrégation externe puis demandé ton maintien dans le privé)

Non, je me renseigne pour mon conjoint qui n'est pas sur ce forum.

Je suis agrégé, et personnellement, j'ai (pour l'instant) décidé de ne PAS renouveler ma cotisation à mon syndicat.

Les syndicats nous ont oubliés (encore et toujours), et je n'ai, depuis que je suis enseignant, jamais vu aucune revalorisation sérieuse pour les agrégés.

Il est effectivement bien difficile de trouver un syndicat qui se bouge pour les PRAG.
A l'échelle locale, seule la CGT m'a fait bonne impression, mais cela tient uniquement à la personnalité du leader local et ne présage en rien de la politique syndical au niveau national.

Le seul qui semble prendre en compte la question spécifique des prag est le sages (je ne suis pas syndiqué).

Pareil, je n'ai effectivement pas renouvelé ma cotisation cette année. Les PRAG/PRCE sont oubliés...

elsassfrei a écrit:Je suis agrégé, et personnellement, j'ai (pour l'instant) décidé de ne PAS renouveler ma cotisation à mon syndicat.

Les syndicats nous ont oubliés (encore et toujours), et je n'ai, depuis que je suis enseignant, jamais vu aucune revalorisation sérieuse pour les agrégés.

B.astien a écrit:Pareil, je n'ai effectivement pas renouvelé ma cotisation cette année. Les PRAG/PRCE sont oubliés...

Mais pourquoi les PRAG ne se battent-ils pas pour leurs droits ? D'autres professions le font avec succès (les enseignants-architectes, par exemple, pour être assimilés mdc).

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : ta question est sérieuse ?

Edit : simplify ...

elsassfrei a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : ta question est sérieuse ?

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Peut-être naïve mais tout à fait sérieuse. Je ne comprends vraiment pas pourquoi la situation des PRAG reste bloquée contrairement à d'autres enseignants.

evasion a écrit:

elsassfrei a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : ta question est sérieuse ?

Edit : simplify ...

Peut-être naïve mais tout à fait sérieuse. Je ne comprends vraiment pas pourquoi la situation des PRAG reste bloquée contrairement à d'autres enseignants.

Parce que les PRAG travaillent pour un ministère (MESRI) qui organise l'appauvrissement des universités - il suffit de regarder la course aux projeeeeeeets pour obtenir des financements qui devraient être pérennes, le taux d'encadrement et le coût d'une année par étudiant de fac en comparaison avec un élève de CPGE, le blocage des recrutements de MCF et les gels de postes ... je dois en oublier. Et les PRAG ont une "carrière" selon les règles de l'EN, sans contact avec les inspecteurs pourtant, ce qui les pénalise pour le PPCR. Quant aux "revalorisations" (monter un escalator qui descend), les deux ministères se renvoient la balle et ignorent avec arrogance les revendications exprimées depuis longtemps par le SAGES (syndicat) et depuis un an par le Collectif384. Ce dernier dénonce notamment une différence de prime (RIPEC) revalorisée pour tous les enseignants du MESRI, mais seulement à 50% de ce qu'obtiennent les MCF pour les PRAG, qui sont en plus exclus de par leur statut des niveaux 2 et 3 attribués pour la recherche, même s'ils en font.

Pour la plupart des syndicats, les PRAG sont à la fois trop peu nombreux donc pas intéressants électoralement, et privilégiés car travaillant dans le supérieur. D'ailleurs j'ai des doutes sur l'amélioration de la situation des enseignants du secondaire...

Dans les composantes, les PRAG peuvent être très minoritaires (et alors souvent maltraités par rapport aux cours que l'on leur confie, aux EDT, et même aux responsabilités imposées ...) ou au contraire pleinement reconnus car plus nombreux. Là ils particip(ai)ent aux tâches administratives qui dépassent largement leurs obligations selon le décret Lang qui définit un maximum de 384h TD annuels et un maximum de 15h/semaine, tout le reste nécessitant, en théorie, l'accord explicite du PRAG. Tout en étant rémunérées au lance-pierre vu leur caractère chronophage. Mais néanmoins essentielles, ces composantes ne pourraient pas tourner sans l'implication des PRAG au-delà de ce qu'ils doivent. C'est d'ailleurs cette auto-exploitation "dans l'intérêt des étudiants" (ça vous rappelle quelque chose ?) que dénonce le Collectif 384 qui appelle à s'en tenir aux obligations statutaires en refusant les tâches administratives et les heures complémentaires (payées royalement 43E bruts, pour des agrégés triés sur le volet, et aussi pour les MCF). Bloquer la machine en refusant de s'épuiser à écoper la barque qui prend l'eau depuis trop longtemps est actuellement la seule manière de se faire entendre ... et encore. Le MESRI continue de faire la sourde oreille, pour le moment. Ils veulent vraiment une rentrée pourrie dans certaines composantes (surtout des IUT) où le mouvement du Collectif384 est bien suivi.

L’un des gros problèmes est la chape de plomb qui pèse sur les collègues au sein des départements.
En parlant avec une collègue quand j’essayais de motiver les troupes pour le collectif 384, elle m’a dit : « chacun doit faire ce qu’il est prêt à assumer devant les collègues ». Le problème est là : ce n’est pas la loi qui régit ce que nous devons faire, c’est la pression des collègues dont bien trop sont des béni oui oui de l’Administration.

L’existence du collectif aura au moins eu un mérite, c’est de ré-informer sur nos droits. A titre personnel, nombre d’actes bénévoles que je faisais avant, j’ai décidé de les arrêter jusqu’à la fin de ma carrière.

misc a écrit:L’un des gros problèmes est la chape de plomb qui pèse sur les collègues au sein des départements.
En parlant avec une collègue quand j’essayais de motiver les troupes pour le collectif 384, elle m’a dit : « chacun doit faire ce qu’il est prêt à assumer devant les collègues ». Le problème est là : ce n’est pas la loi qui régit ce que nous devons faire, c’est la pression des collègues dont bien trop sont des béni oui oui de l’Administration.
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C’est la même impression que j’ai dans mon établissement : il y aura toujours quelqu’un pour s’y coller avec un dévouement béat, comme je l’évoquais sur le fil du Collectif - ne serait-ce que parce qu’on aime beaucoup (oui) nos étudiants donc pour eux, eh bien on fait.
Et si l’on est trop nombreux à manquer des événements de l’école on nous le reproche en termes d’image de notre département.
Il y a déjà eu plusieurs burn-out chez nous… Voilà.

Sans confondre le statut de PRAG et d'agrégé (les PRAG étant un sous ensemble des agrégés), ce serait bien d'arrêter de dire que les agrégés sont des privilégiés, parce que c'est complètement faux : ils payent leurs impôts comme les autres, n'ont JAMAIS droit à rien d'autre que "vous dépassez le plafond ...", sont toujours exempts de toute micro augmentation (sachant qu'une somme de termes qui tend vers zéro ne tend pas forcément vers zéro, ça finit par compter aussi ...), cela devient très injuste et finalement très frustrant.

L'histoire des 15h /semaine maxi est aussi une grosse blague, car pas respecté du tout pour la vingtaine d'agrégés de mon ancien établissement. La aussi les syndicats n'ont rien fait pour nous.

Je peux même témoigner, en tant qu'ex "PRAG" dans le supérieur, j'ai été très mal payé pendant plus de 26 ans, car je n'ai jamais gagné autant (attention, cela ne signifie pas que je gagne beaucoup d'argent) que depuis que je suis revenu dans un lycée (en post bac depuis cette année), avec un emploi du temps enfin "normal" et "stable" (passé de 14h par semaine jusqu'à 24/28h certaines semaines du semestre, à 12h max + x HSA en post bac, ça change vraiment la vie). Là, je ne suis plus "PRAG", mais redevenu simple agrégé en lycée.

Ce qui blesse, c'est que le salaire des agrégés n'a JAMAIS été revalorisé correctement depuis plus de 30 ans. Et c'est ça le problème : non seulement il perdure, mais surtout les syndicats n'ont PAS à juger si les enseignants qui adhèrent à leurs valeurs sont des privilégiés ou pas, ils doivent AUSSI les respecter et les défendre de façon ÉQUITABLE pour la revalorisation des salaires.

J'ajoute que les professeurs de CPGE -des agrégés aussi, mais plutôt tournés vers les chaires supérieures, équivalent de la CE- viennent EUX, d'obtenir la linéarisation de l'échelon spécial. Les résultats obtenus par les syndicats pour les agrégés seraient donc à géométrie variable ?

Les autres feront ce qu'ils voudront, mais pour moi c'est terminé.

Syndicata syndicatas

elsassfrei a écrit: [...] le salaire des agrégés n'a JAMAIS été revalorisé correctement depuis plus de 30 ans.[...]

J'ai toujours trouvé assez parlant le fait que l'indemnité "PP" pour les agrégés qui y ont droit n'ait pas été augmentée depuis 1992 et qu'elle n'ait pas (encore) été atteinte par l'ISOE "PP". Cela montre bien 1- à quel point l'ISOE PP est ridicule (elle est moindre que la rémunération des (agrégés) PP en 1992) ; 2- à quel point la notion de "privilège" est absurde : un agrégé est mieux payé qu'un certifié (parce que les certifiés sont dans les faits rémunérés comme des cat. B), mais 1600 eur (je pense que c'est à peu près la prime PP des agrégés) de 1992 sont... 2500 eur de 2022 (dixit insee), ce qui devrait donner, avec l'augmentation de la charge de travail des PP pendant cette période, une prime PP de quelques 3500 EUR.

Dans ma composante, c'est déjà le calendrier universitaire qui rend l'application du décret Lang (384hTD et 15h/semaine) impossible, puisque nous avons 2 × 12 semaines de cours. Or, 24 x 15 = 360. Mais l'administration interprète le "maximum" du décret Lang comme un "minimum", si on est en-deçà des 384h annualisées on est en sous-service, on perd toutes les primes et est censé compléter son service. J'aimerais savoir comment ces abus (confondre maximum et minimum, je doute que cela tienne en droit ...) seraient vus par un tribunal administratif.

La politique de recrutement, qui est en réalité une politique budgétaire, impose des heures complémentaires puisque si tous les enseignants ne faisaient que leur quota d'heures, eh bien 20 à 30 pour cent des cours ne pourraient pas être assurés.

Par ailleurs je ne considère ni les agrégés dans le secondaire, ni les PRAG (ou plutôt ES = enseignants du supérieur selon le Collectif384) comme des privilégiés, je constate et déplore seulement qu'à part le SAGES, aucun syndicat ne défend les ES.

Il est vrai que les ES sont face à un dilemme - on veut que les étudiants aient de bonnes conditions d'études, les missions administratives sont souvent intéressantes et créent du lien et il faut que cela soit fait. Le sous-financement chronique crée une situation, pour filer la métaphore maritime, comme sur un navire en péril - une partie de l'équipage fait tout pour continuer à naviguer, coûte que coûte y compris la santé et l'équilibre psychique, une partie pense à sauver sa peau, et encore d'autres pensent qu'il est urgent de ramener le bateau au port pour le remettre en état.

Je voulais juste préciser que la question initiale concernait les PRAG à l'université uniquement et non pas tous les agrégés. Je suis moi-même agrégée au collège et cela me convient très bien. Ce qui ne me convient pas, c'est la situation de mon conjoint qui lui est PRAG à l'université. Avec un seul échelon d'écart la différence de nos salaires est énorme. Nous ne nous attendions pas à cela lorsqu'il a pris son poste. Nous en arrivons à nous dire que c'est mon conjoint qui devrait prendre un congé parental et pas moi, mais ce choix ne nous convient pas sur le plan personnel.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  Je connaissais le SAGES mais pas le Collectif 384. Nous allons nous renseigner sur ce dernier, merci !