Français lettres lycée : nombre de notes?

Bonjour à tous,
J'ai découvert les programmes de 1ère deux jours avant la rentrée (et je suis tzr sur trois établissements avec deux collèges). J'ai demandé à mes collègues le nombre de devoirs, de notes, qu'il fallait envisager pour le semestre. Certains répondaient que 3 suffisent, d'autres qu'il fallait au moins deux notes par objet d'étude (un commentaire, une dissert), ce qui ferait plus du double. Je découvre le lycée et je ne me sens pas capable de tenir la cadence, et j'ai deux classes de 1ère dont 1 sti2d. Je suis plutôt stressée.
Toutes vos réponses, infos, conseils, astuces, seront les bienvenus!
Merci par avance à tous.

Dans notre projet local d'évaluation, nous avons indiqué 3 notes par trimestre, dont une note d'oral pour se conformer aux programmes. Mais nous n'avons pas stipulé s'il devait y avoir de dissertation ou de commentaire.

belote a écrit:Dans notre projet local d'évaluation, nous avons indiqué 3 notes par trimestre, dont une note d'oral pour se conformer aux programmes. Mais nous n'avons pas stipulé s'il devait y avoir de dissertation ou de commentaire.

Si je ne dis pas de bêtises, seules les classes avec du contrôle continu sont concernées par le PLE. Par conséquent, en français, il n'y a que la spécialité HLP en première qui rentre dans ce cas-là.

N hésite pas à fragmenter en petites notes surtout en sti. Une introduction, faire un plan détaillé, rédiger juste un axe, petit contrôle de vérification de grammaire etc....

Je fais beaucoup de petits exercices pour une mise au travail régulière : un travail de recherche, une fiche de lecture, une rédaction d’une partie d’explication, un test de connaissances.... nous organisons trois bacs blancs écrits par an ce qui permet une bonne préparation.

Il convient parfois d'entendre avec prudence les affirmations des collègues...
En principe, le nombre minimal de notes par trimestre est défini clairement dans le projet d'évaluation, ainsi que leur modalité (éventuelle) de calcul (coefficient) et de rattrapage en cas d'absence. Il faudrait commencer par là, en te procurant le projet d'évaluation (et le projet d'établissement par la même occasion). La direction t'envoie cela d'un coup de mail.

En général, 3 notes/trim. est la quantité établie, mais ce n'est pas une loi générale (dans mon lycée, 4 en voie gén.)

Recourir aux petites notes (/5 ou /10), aux "micro-tâches", est une excellente idée, surtout en voie techno. Cela permet aux élèves, souvent peu disposés à de longs moments de concentration et d'effort, de donner le meilleur d'eux-mêmes, la représentativité des notes est meilleure, les tâches internes et les étapes nécessaires à une tâche plus vaste (contraction, essai, commentaire, par ex.) sont mieux identifiées.

gregforever a écrit:N hésite pas à fragmenter en petites notes surtout en sti. Une introduction, faire un plan détaillé, rédiger juste un axe, petit contrôle de vérification de grammaire etc....

Je n'aurais pas dit mieux : ramasser une partie seulement de commentaire, la contraction ou l'essai. Je note aussi des fichiers audio de lecture expressive et de grammaire. Donc j'ai bien plus de trois notes sans vivre le cauchemar de trois DS type bac par trimestre.

Tivinou a écrit:

gregforever a écrit:N hésite pas à fragmenter en petites notes surtout en sti. Une introduction, faire un plan détaillé, rédiger juste un axe, petit contrôle de vérification de grammaire etc....

Je n'aurais pas dit mieux : ramasser une partie seulement de commentaire, la contraction ou l'essai. Je note aussi des fichiers audio de lecture expressive et de grammaire. Donc j'ai bien plus de trois notes sans vivre le cauchemar de trois DS type bac par trimestre.

Un excellent équilibre, et autrement moins stressant pour le professeur comme pour les élèves !

Tivinou a écrit:

gregforever a écrit:N hésite pas à fragmenter en petites notes surtout en sti. Une introduction, faire un plan détaillé, rédiger juste un axe, petit contrôle de vérification de grammaire etc....

Je n'aurais pas dit mieux : ramasser une partie seulement de commentaire, la contraction ou l'essai. Je note aussi des fichiers audio de lecture expressive et de grammaire. Donc j'ai bien plus de trois notes sans vivre le cauchemar de trois DS type bac par trimestre.

Je fais un peu comme toi Tivinou, j'alterne gros et petits devoirs. Je me retrouve avec trois ou quatre notes par trimestre, et une note bonus d'oral pour ceux qui participent. Avec des classes de 35 élèves, je ne peux pas faire davantage.

@Blondie : trois bacs blancs ? Je vous plains, c'est énorme !

C'est lourd mais assez efficace et formateur pour les élèves. Nous n'avons pas à prendre sur nos heures pour organiser des devoirs sur table. Et comme on ne peut plus donner de type bac à faire à la maison puisque tout est sur internet ou presque...

Deux classes de 1re + deux autres collèges, c'est vraiment très, très lourd. La priorité ne devrait pas être le nombre de textes, mais que la cadence soit soutenable. Les notes pour des petits exercices, c'est indispensable en l'occurrence. Bon courage!

4 classes ça va. Aucun collègue de lettres de mon lycée n est à moins de 5 classes et souvent 3 niveaux différents.
Une tzr il y a quelques années est venue chez nous pour secondes et bts, elle avait également les 4 niveaux de collège dans un autre établissement. Là c était l horreur absolue je trouve.
Mais ce n est pas le sujet.
Ce nombre de textes réduits nous arrange mais on aurait effectivement aimé une annonce plus officielle et surtout incluant les séries technologiques.
Édit zut ce n est pas le fil nombre de textes

mais nombre de notes.

Tivinou a écrit:

gregforever a écrit:N hésite pas à fragmenter en petites notes surtout en sti. Une introduction, faire un plan détaillé, rédiger juste un axe, petit contrôle de vérification de grammaire etc....

Je n'aurais pas dit mieux : ramasser une partie seulement de commentaire, la contraction ou l'essai. Je note aussi des fichiers audio de lecture expressive et de grammaire. Donc j'ai bien plus de trois notes sans vivre le cauchemar de trois DS type bac par trimestre.

De toute façon, ce n'est pas en pesant le cochon qu'on l'engraisse ! abi

— Vous trouvez que vous êtes trop payé ?
— Non.
— Alors ne travaillez pas trop.

NLM76 a écrit:— Vous trouvez que vous êtes trop payé ?
— Non.
— Alors ne travaillez pas trop.

Certes, mais si le projet d'évaluation mentionne en toutes lettres qu'il y a X devoirs "type bac" ou bacs blancs, il faut s'y plier.
D'ailleurs, ce genre de devoirs a aussi ses avantages.
En fait, là est la principale évolution de ces 2 dernières décennies : l'autonomie décisionnelle de chaque établissement est plus importante. Cela ne signifie pas plus de liberté, mais au contraire, plus d'injonctions et de décisions arbitraires, moins d'autonomie laissée aux enseignants. Autre conséquence : la disparité entre les établissements, du plus libertaire (les professeurs s'organisent comme ils veulent, avec une direction qui fait confiance) au plus autoritaire (tout est cadré, normé et cela fait force de loi pour tout le monde).

Solovieï a écrit:

NLM76 a écrit:— Vous trouvez que vous êtes trop payé ?
— Non.
— Alors ne travaillez pas trop.

Certes, mais si le projet d'évaluation mentionne en toutes lettres qu'il y a X devoirs "type bac" ou bacs blancs, il faut s'y plier.
D'ailleurs, ce genre de devoirs a aussi ses avantages.
En fait, là est la principale évolution de ces 2 dernières décennies : l'autonomie décisionnelle de chaque établissement est plus importante. Cela ne signifie pas plus de liberté, mais au contraire, plus d'injonctions et de décisions arbitraires, moins d'autonomie laissée aux enseignants. Autre conséquence : la disparité entre les établissements, du plus libertaire (les professeurs s'organisent comme ils veulent, avec une direction qui fait confiance) au plus autoritaire (tout est cadré, normé et cela fait force de loi pour tout le monde).

Le plan local d'évaluation ne concerne pas le français ni la philo ni les eds en terminale mais seulement les matières de contrôle continu. Et il peut être rédigé intelligemment sans chiffrage précis et contraignant .

Clecle78 a écrit:

Solovieï a écrit:

NLM76 a écrit:— Vous trouvez que vous êtes trop payé ?
— Non.
— Alors ne travaillez pas trop.

Certes, mais si le projet d'évaluation mentionne en toutes lettres qu'il y a X devoirs "type bac" ou bacs blancs, il faut s'y plier.
D'ailleurs, ce genre de devoirs a aussi ses avantages.
En fait, là est la principale évolution de ces 2 dernières décennies : l'autonomie décisionnelle de chaque établissement est plus importante. Cela ne signifie pas plus de liberté, mais au contraire, plus d'injonctions et de décisions arbitraires, moins d'autonomie laissée aux enseignants. Autre conséquence : la disparité entre les établissements, du plus libertaire (les professeurs s'organisent comme ils veulent, avec une direction qui fait confiance) au plus autoritaire (tout est cadré, normé et cela fait force de loi pour tout le monde).

Le plan local d'évaluation ne concerne pas le français ni la philo ni les eds en terminale mais seulement les matières de contrôle continu. Et il peut être rédigé intelligemment sans chiffrage précis et contraignant .

Dans mes 2 derniers établissements, le plan d'évaluation incluait les matières en épreuves finales. Les directions ne voulaient pas faire de distinction.
Il peut être rédigé avec plus de souplesse, oui : il peut. L'est-il toujours ? Non. Ce document reflète la "ligne politique" de l'établissement, ou la "spécificité d'établissement", pour employer le terme consacré.
Encore une fois, attention au biais de généralisation. Les dernières réformes ont entraîné une grande variabilité des mesures et décisions à l'échelle du territoire (et même au-delà si l'on tient compte des centaines d'établissements à l'étranger).

Solovieï a écrit:

Clecle78 a écrit:

Solovieï a écrit:

NLM76 a écrit:— Vous trouvez que vous êtes trop payé ?
— Non.
— Alors ne travaillez pas trop.

Certes, mais si le projet d'évaluation mentionne en toutes lettres qu'il y a X devoirs "type bac" ou bacs blancs, il faut s'y plier.
D'ailleurs, ce genre de devoirs a aussi ses avantages.
En fait, là est la principale évolution de ces 2 dernières décennies : l'autonomie décisionnelle de chaque établissement est plus importante. Cela ne signifie pas plus de liberté, mais au contraire, plus d'injonctions et de décisions arbitraires, moins d'autonomie laissée aux enseignants. Autre conséquence : la disparité entre les établissements, du plus libertaire (les professeurs s'organisent comme ils veulent, avec une direction qui fait confiance) au plus autoritaire (tout est cadré, normé et cela fait force de loi pour tout le monde).

Le plan local d'évaluation ne concerne pas le français ni la philo ni les eds en terminale mais seulement les matières de contrôle continu. Et il peut être rédigé intelligemment sans chiffrage précis et contraignant .

Dans mes 2 derniers établissements, le plan d'évaluation incluait les matières en épreuves finales. Les directions ne voulaient pas faire de distinction.
Il peut être rédigé avec plus de souplesse, oui : il peut. L'est-il toujours ? Non. Ce document reflète la "ligne politique" de l'établissement, ou la "spécificité d'établissement", pour employer le terme consacré.
Encore une fois, attention au biais de généralisation. Les dernières réformes ont entraîné une grande variabilité des mesures et décisions à l'échelle du territoire (et même au-delà si l'on tient compte des centaines d'établissements à l'étranger).

Ce n'est pas parce que ce plan local d'évaluation inclut le français que les collègues de français sont obligés de le suivre.

Rien ne nous oblige à suivre un quelconque plan et à nous lier les mains volontairement. A moment il faut arrêter de tendre les verges ...

Ce serait une excellente nouvelle. Reste à trouver le texte qui impose de respecter (ou non, idéalement !) ce fameux (fumeux?) projet d'évaluation.

Sur Eduscol, dans la page consacrée au projet d'évaluation, qui est obligatoire pour les établissements, on trouve une FAQ (mise à jour : juin 2023), dans laquelle on a :

10. Que faire si le projet d’évaluation n’est pas appliqué?
Dans ce cas, le chef d’établissement identifie la nature de cette non-application. La non-
application peut trouver son origine dans une difficulté temporaire, liée à un changement de
pratique du professeur, ou d’un groupe de professeurs d’un même enseignement. Dans ce cas,
des mesures d’accompagnement peuvent être mises en place avec l’appui des IA-IPR, en
particulier de l’IA-IPR disciplinaire.
S’il s’agit d’un refus, conformément au code de l’éducation, l’enseignant étant placé sous
l’autorité du chef d’établissement dans lequel il exerce, cette situation de refus d’appliquer le
projet d’évaluation est traitée par le proviseur. La mise en place d’un projet d’évaluation dans
chaque établissement est fixée par l’article 2 de l’arrêté du 27 juillet 2021 portant adaptation des
modalités d’organisation du baccalauréat général et technologique à compter de la session 2022,
qui a modifié l’article 1er de l’arrêté du 16 juillet 2018 modifié relatif aux modalités d’organisation
du contrôle continu pour l’évaluation des enseignements dispensés dans les classes conduisant
au baccalauréat général et au baccalauréat technologique. Cet article prévoit que « l'organisation
du contrôle continu pour le baccalauréat général et technologique fait l'objet d'un projet
d'évaluation travaillé en conseil d'enseignement, validé en conseil pédagogique et présenté au
conseil d'administration dans les établissements publics d'enseignement ». Ce cadre
réglementaire s’impose à tout enseignant des établissements publics et privés sous contrat. Le
proviseur engage un dialogue avec l’enseignant pour lui apporter cet éclairage, et lui expliquer
que ce travail n’entre pas en contradiction avec sa pleine liberté pédagogique1. Si ce dialogue
n’est pas suffisant, les services académiques (direction des ressources humaines du rectorat,
direction académique des services de l’éducation nationale, inspecteurs académiques
inspecteurs pédagogiques régionaux) peuvent alors être sollicités

Il est précisé à de multiples reprises que le projet d'évaluation concerne les matières du cycle terminal évaluées en contrôle continu, ce qui objectivement exclut le Français, la Philosophie.
Là où le bât blesse, c'est qu'on trouve ceci, en point n°1 :

1. Quels enseignements sont concernés par le projet d’évaluation ?
Le projet d’évaluation concerne nécessairement tous les enseignements du cycle terminal qui
font l’objet du contrôle continu. Ainsi, outre l’histoire-géographie, l’EMC, les langues vivantes,
l’enseignement scientifique ou les mathématiques selon la voie, les options, les enseignements
de spécialités suivis uniquement en première sont évalués par le contrôle continu et donc
concernés par le projet d’évaluation. De plus, les notes de contrôle continu en français et en
philosophie sont présentes dans le livret scolaire du candidat nécessaire pour la délibération du
jury du baccalauréat et pour la procédure « parcoursup » dans le cadre des candidatures dans
l’enseignement supérieur.

(c'est moi qui souligne)

Ce point est interprété par les directions comme justifiant l'inclusion du Français dans le "contrôle continu" (puisque l'argument avancé aux élèves et familles est celui de Parcoursup) et le projet d'évaluation, même si mathématiquement (calcul de la moyenne de l'examen) c'est faux. Je ne connais pas un seul établissement qui n'a pas inclut le Français dans son projet d'évaluation. Beaucoup de décisionnaires ont aussi vu dans cet outil l'opportunité de mieux cadrer et normaliser l'évaluation. J'ai participé à la réalisation du projet d'évaluation et je sais les arguments avancés et les postulats retenus par les CdE du réseau (et même des réseaux ;-) présent(s) dans ma zone.

Encore une fois, nous tombons dans une sorte d'herméneutique des instructions officielles et c'est l'interprétation dominante (et appliquée) qui s'impose de fait (et non de droit...).

Ce n'est pas moi qui irait en remontrer aux directions d'établissements, alors même que les textes officiels entretiennent l’ambigüité. On a bien la formule "les notes de contrôle continu en français et en philosophie", ce n'est pas moi qui l'invente. Le diable est dans les détails.

Vous remarquerez également la longueur du développement accordé à la question n°10 : "Que faire si le projet d'évaluation n'est pas appliqué ?" Français lettres lycée : nombre de notes? 2790680366

Français lettres lycée : nombre de notes? 2790680366

Solovieï a écrit:Ce serait une excellente nouvelle. Reste à trouver le texte qui impose de respecter (ou non, idéalement !) ce fameux (fumeux?) projet d'évaluation.

Mais c'est le texte officiel instaurant ce plan d'évaluation qui mentionne les disciplines et niveaux concernés. Le français en première n'en fait pas partie. Quel autre texte cherches-tu ?
EDIT. Pardon, je n'avais pas vu ton dernier message.
J'irais voir le texte officiel et non son interprétation sur Eduscol.

Lilypims a écrit:

Solovieï a écrit:Ce serait une excellente nouvelle. Reste à trouver le texte qui impose de respecter (ou non, idéalement !) ce fameux (fumeux?) projet d'évaluation.

Mais c'est le texte officiel instaurant ce plan d'évaluation qui mentionne les disciplines et niveaux concernés. Le français en première n'en fait pas partie. Quel autre texte cherches-tu ?

Celui que je viens de citer, nous avons écrit en même temps. Bien sûr que le Français ne devrait pas faire partie de tout ce bazar, c'est pure logique !

Cochonou a écrit:Je suis un peu surpris par la lecture de certains messages concernant le projet d'évaluation en place dans les établissements.

Le Guide de l'évaluation qui est mis en ligne sur Educsol et qui vise à guider les établissements dans la rédaction du projet d'évaluation reconnaît que "les notes des bulletins (de français, de philosophie et des spécialités suivies en terminale) ne sont pas prises en compte dans le calcul réalisé pour l'obtention du baccalauréat mais sont néanmoins concernés (sic) par le projet d'évaluation" (note 1 page 6). Ensuite, page 8, il est rappelé que "le projet d’évaluation est établi et validé en conseil pédagogique et, dans les établissements publics, présenté en conseil d’administration. A l’occasion de celui-ci, le projet d’évaluation est présenté aux représentants des parents et des élèves et inscrit dans le projet d’établissement".

On peut trouver tout cela idiot et inutilement contraignant. Il n'en demeure pas moins que nous sommes censés suivre le plan adopté dans l'établissement où l'on exerce.

Ledit plan n'est-il pas censé respecter le texte officiel ?

Français lettres lycée : nombre de notes?

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