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- IphigénieProphète
Peut-être que l'intention était juste de rendre un peu d'uniformité, non pas morne mais nécessaire à une éducation commune, et qu'on avait très largement perdue à force de"moi, je personnellement pense, aime, choisis ma liberté pédagogique".... Le résultat est mauvais, on peut tous s'accorder au moins sur le constat: car comme toujours on va d'un extrême à l'autre ou plutôt d'une arrière-pensée à une autre...
On peut s'accorder aussi sur le ridicule du titre: veut-on former des lecteurs ou des lettrés: pour l'instant le plus sûr du système, c'est dans la formation de l'illettrisme.
Toute cette discussion n'a pas grand sens comme cela a été justement dit, dans la mesure où le problème de nos premières est encore au stade 1, à savoir dans la capacité de lire et écrire à vitesse raisonnable...Avant d'avoir des lecteurs et des lettrés, on a une marge suffisante pour ne pas trop pointer la faute à Voltaire ou Rousseau...
ps: si le mot poussiéreux évoque le vieillissement, je te fais remarquer que le vieillissement concerne aussi les contemporains, parfois ce sont même ceux qui vieillissent le plus vite: de "mon temps", être résolument pour la litérature vivante signifiait préférer faire lire Barjavel (ou Elise et la vraie vie, Joffo -Patrick Cauvin...) au collège et Patrick Grainville (Laîné...) au lycée plutôt que Hugo ou Maupassant: du coup je me demande ce qui est le plus poussiéreux aujourd'hui.
On peut s'accorder aussi sur le ridicule du titre: veut-on former des lecteurs ou des lettrés: pour l'instant le plus sûr du système, c'est dans la formation de l'illettrisme.
Toute cette discussion n'a pas grand sens comme cela a été justement dit, dans la mesure où le problème de nos premières est encore au stade 1, à savoir dans la capacité de lire et écrire à vitesse raisonnable...Avant d'avoir des lecteurs et des lettrés, on a une marge suffisante pour ne pas trop pointer la faute à Voltaire ou Rousseau...
ps: si le mot poussiéreux évoque le vieillissement, je te fais remarquer que le vieillissement concerne aussi les contemporains, parfois ce sont même ceux qui vieillissent le plus vite: de "mon temps", être résolument pour la litérature vivante signifiait préférer faire lire Barjavel (ou Elise et la vraie vie, Joffo -Patrick Cauvin...) au collège et Patrick Grainville (Laîné...) au lycée plutôt que Hugo ou Maupassant: du coup je me demande ce qui est le plus poussiéreux aujourd'hui.
- MinerveNiveau 4
Iphigénie a écrit:Peut-être que l'intention était juste de rendre un peu d'uniformité, non pas morne mais nécessaire à une éducation commune, et qu'on avait très largement perdue à force de"moi, je personnellement pense, aime, choisis ma liberté pédagogique".... Le résultat est mauvais, on peut tous s'accorder au moins sur le constat: car comme toujours on va d'un extrême à l'autre ou plutôt d'une arrière-pensée à une autre...
On peut s'accorder aussi sur le ridicule du titre: veut-on former des lecteurs ou des lettrés: pour l'instant le plus sûr du système, c'est dans la formation de l'illettrisme.
Toute cette discussion n'a pas grand sens comme cela a été justement dit, dans la mesure où le problème de nos premières est encore au stade 1, à savoir dans la capacité de lire et écrire à vitesse raisonnable...Avant d'avoir des lecteurs et des lettrés, on a une marge suffisante pour ne pas trop pointer la faute à Voltaire ou Rousseau...
ps: si le mot poussiéreux évoque le vieillissement, je te fais remarquer que le vieillissement concerne aussi les contemporains, parfois ce sont même ceux qui vieillissent le plus vite: de "mon temps", être résolument pour la litérature vivante signifiait préférer faire lire Barjavel (ou Elise et la vraie vie, Joffo -Patrick Cauvin...) au collège et Patrick Grainville (Laîné...) au lycée plutôt que Hugo ou Maupassant: du coup je me demande ce qui est le plus poussiéreux aujourd'hui.
Elle a du sens, bien au contraire ! Mais il est vrai qu'elle n'a plus beaucoup d'actualité ...
Pour le reste les deux derniers messages semblent en effet être quasiment une position commune entre tous, non ?
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Sur douze œuvres au programme du baccalauréat, seulement deux sont écrites par des femmes, en attendant qu’Hélène Dorion le rejoigne en 2024.
C’est vrai qu’avec deux ou trois femmes de plus, les élèves seraient davantage des lecteurs que des lettrés.
Pas un seul représentant de la francophonie. Hormis Jean-Luc Lagarce, mort trop jeune pour survivre au XXe siècle, l’écrivaine la plus récente est Colette, née il y a cent cinquante ans.
Chacun sait que la relation qu’entretient une œuvre avec aujourd’hui – best période ever – est affaire de dates de naissance et de mort des auteurs. C’est dommage pour Lagarce qu’il soit déjà mort : s’il avait connu les derniers progrès de la médecine les programmes formeraient sans doute davantage plus de lecteurs que de lettrés.
Pense-t-on que c’est bien la preuve que c’est de la grande littérature ?
Ben non patate.
Le patrimoine, l’héritage de la France éternelle.
Nous sommes tellement débiles que nous plaçons Lagarce et Colette, « née il y a cent cinquante ans », dans le patrimoine de la France éternelle.
Qu’au moins chaque génération ait lu Victor Hugo, La Bruyère, Balzac.
Terrible ambition.
Dresser le catalogue des figures de la rhétorique […] au fil d’explications de textes lignes à lignes, aussi desséchantes qu’insensées.
Ânonner la succession des mouvements littéraires […] dresser le catalogue des figures de la rhétorique […] Chercher le « message » de l’auteur […]
D’accord, c’est horrible, et peut-être certains collègues font-ils cela. Mais croit-on qu'accorder plus de place à la littérature contemporaine abolirait ces pratiques ? Par quel miracle ? Quel est le rapport, en fait ?
[…] un fond de culture classique dont rien n’indique pourtant qu’elle doive être le fondement de la culture tout court […]
???
En refusant à la littérature de s’incarner dans des auteurs vivants, de se comprendre à l’aune des enjeux d’aujourd’hui, [le programme] est au mieux conservateur, et plus certainement réactionnaire.
Je peine à suivre. S’agit-il de dire que devenir un lecteur, c’est donc lire une littérature contemporaine (qui ne saurait être conservatrice et réactionnaire, comme chacun sait) capable de transmettre le bon progressisme aux élèves ? Ou que le simple fait de ne donner à étudier que des non-contemporains traduit une vision réactionnaire ? Mais pourquoi ? Dira-t-on aussi que le programme désigne les seules œuvres dignes d’être lues, puisqu’il en a choisi une petite pincée parmi toutes celles qui existent ? Et dira-t-on que la modernité d’une œuvre, sa capacité à nous concerner, dépend étroitement de sa date, et que n’importe quel contemporain est plus proche de nous que n’importe quel auteur du passé ?
Mais surtout, que ne font-ils pas, nos chers jeunes gens, pendant qu’ils consument leurs jours en d’austères études ?
Bon j’arrête.
- IphigénieProphète
j'aime bien ce fil finalement...
- e-WandererGrand sage
Ce qui m'étonne, c'est surtout le postulat selon lequel la littérature contemporaine serait forcément plus accessible aux élèves, simplement parce qu'elle est plus proche chronologiquement. Je me souviens encore de la sidération des étudiants de L2 lorsqu'ils avaient découvert le texte d'Edouard Glissant que leur avait proposé mon directeur de thèse en hors programme le jour de l'examen.
- Spoiler:
- De ce travail cependant, vous êtes absente. Absente qui êtes là, comme une baie ! Vous vous levez, et l'on croit voir le souffle soudain de l'air qui prend forme et défie la volée lourde du regard (belle, si belle). Absente qui êtes toute présence ! Quand vous marchez sur l'horizon, le sang qui marche dans la terre enfin repose et devient source à la limite des halliers. Vous souriez si gravement que cette eau-là revient vers vous ; et cette source a débridé l'éternité de la lumière. O vous absente de ce travail, mais vous y êtes seulement. Durant que vous dormez dans cette plaine, le souvenir encourt les tournoiements de l'arbre, et plus haut son sang. Toute prose devient feuille et accumule dans l'obscur ses éblouies. Faites-le feuille de vos mains, faites-le prose de l'obscur, et l'ébloui de vos brisures. O vous présente à ce travail, pourtant n'est-ce pas vous qui pleurez dans la plaine l'enracinement de votre solitude, vous ignorez par là-bas dans le feuillage ce labeur des mutations et des légendes, l'effraie torturée du langage, la vague qui unit à la terre son mot de mer, et l'appétit du demeurant parmi ce feu ! - faites-le flamboyance de l'indécis, que soit le cœur une présence de clartés (nul ne l'avoue). Voyez la démesure et la mesure, foyers sans fin, dans cet accord de l'horizon. Quand vous marchez sur l'horizon, la chambre ici désassemblée redit son eau, votre créance. Le désir s'en est allé où va le feu souffrir, et où, où, où ?... Grave, vous souriez de ce désir, l'embuez d'espaces sans frein. O absente qui êtes là. Alors il pousse ses champs vers l'ensablure, le mot lourd. - Et où encore ? il le demande.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- DesolationRowEmpereur
Tu n'as pas consumé tes jours en d'austères études, SdSS ?
- SolovieïNiveau 10
Édouard Glissant ? Mais vous n'y pensez pas : il est mort !
En somme cet article manque de cohérence logique, ne s'appuie pas assez sur la réalité du terrain, ne précise pas ses sources, se fonde sur des postulats discutables, généralisants et loin de faire consensus, établit des raccourcis sans se justifier, mobilise des exemples mal exploités ou contradictoires avec l'idée soutenue. Il n'y a qu'en MEEF qu'on pourrait valider une telle production.
En somme cet article manque de cohérence logique, ne s'appuie pas assez sur la réalité du terrain, ne précise pas ses sources, se fonde sur des postulats discutables, généralisants et loin de faire consensus, établit des raccourcis sans se justifier, mobilise des exemples mal exploités ou contradictoires avec l'idée soutenue. Il n'y a qu'en MEEF qu'on pourrait valider une telle production.
- MascleNiveau 1
Billet d'humeur probablement écrit par ChatGPT avec pour consigne : "coup de gueule gauchisant et écervelé"
Le premier argument : il n'y a que 2 femmes au programme.
Sa question était : en quoi consiste les programmes de français ? La première chose qu'il regarde est donc un cahier des charges de type politique.
Ensuite : "pas un seul représentant de la francophonie".
On voit bien ici le degré d'entre-soi confinant à l'autisme, qui mettrait bien mal à l'aise un modeste apprenant du français, qui comprendrait, de manière si pauvrement littéral, il faut croire, que "francophonie" signifie seulement ce qu'il signifie, "aire d'expression française", alors qu'il faut de toute évidence comprendre qu'il plairait à l'auteur, comme à d'autres, que soient donnés à lire des hommes et des femmes issus de l'ancien, glorieux, populeux empire colonial français, qui continue tant à fasciner, et dont on voudrait tirer, comme jadis, des supplétifs pour ravitailler la métropole.
La suite est un peu plus posée. Elle demande à faire du cours de français un lieu d'expérimentation de la "culture chaude", vivante et actuelle. Deux choses sont à souligner :
- étant donné l'exorde fracassant de notre auteur, on comprend ses ultimes intentions : il faut que le cours de français oriente vers les questions de société qui taraudent l'auteur ; et on sait, dans notre corps de métier, par quel prisme ces questions sont posées (en faisant lire saint Gaudé, par exemple - un auteur on ne peut plus neutre, permettant aux professeurs des débats, sur les migrations par exemple - de bout en bout contradictoires, et impartiaux, évidemment).
- ensuite, l'auteur voudrait faire du bio sur un terrain profondément et pourri et fatigué par les pesticides. Je veux dire : nous récupérons des jeunes dont la moelle est usée par la mauvaise santé, la superficialité et la stupidité de notre société actuelle. Vouloir travailler sur ce genre de terrain sans en dresser un état des lieux précis et sans filtre, de la même manière que nous le faisons vis-à-vis de l'agriculture chimique et industrialisée, me semble vain.
Le premier argument : il n'y a que 2 femmes au programme.
Sa question était : en quoi consiste les programmes de français ? La première chose qu'il regarde est donc un cahier des charges de type politique.
Ensuite : "pas un seul représentant de la francophonie".
On voit bien ici le degré d'entre-soi confinant à l'autisme, qui mettrait bien mal à l'aise un modeste apprenant du français, qui comprendrait, de manière si pauvrement littéral, il faut croire, que "francophonie" signifie seulement ce qu'il signifie, "aire d'expression française", alors qu'il faut de toute évidence comprendre qu'il plairait à l'auteur, comme à d'autres, que soient donnés à lire des hommes et des femmes issus de l'ancien, glorieux, populeux empire colonial français, qui continue tant à fasciner, et dont on voudrait tirer, comme jadis, des supplétifs pour ravitailler la métropole.
La suite est un peu plus posée. Elle demande à faire du cours de français un lieu d'expérimentation de la "culture chaude", vivante et actuelle. Deux choses sont à souligner :
- étant donné l'exorde fracassant de notre auteur, on comprend ses ultimes intentions : il faut que le cours de français oriente vers les questions de société qui taraudent l'auteur ; et on sait, dans notre corps de métier, par quel prisme ces questions sont posées (en faisant lire saint Gaudé, par exemple - un auteur on ne peut plus neutre, permettant aux professeurs des débats, sur les migrations par exemple - de bout en bout contradictoires, et impartiaux, évidemment).
- ensuite, l'auteur voudrait faire du bio sur un terrain profondément et pourri et fatigué par les pesticides. Je veux dire : nous récupérons des jeunes dont la moelle est usée par la mauvaise santé, la superficialité et la stupidité de notre société actuelle. Vouloir travailler sur ce genre de terrain sans en dresser un état des lieux précis et sans filtre, de la même manière que nous le faisons vis-à-vis de l'agriculture chimique et industrialisée, me semble vain.
- AscagneGrand sage
Tout à fait.e-Wanderer a écrit:Ce qui m'étonne, c'est surtout le postulat selon lequel la littérature contemporaine serait forcément plus accessible aux élèves, simplement parce qu'elle est plus proche chronologiquement.
Enfin, bon, je crois que Thomas B. Reverdy n'a pas inventé la position de l'écrivain sans doute tout à fait au point à propos de la "culture classique" mais qui remet celle-ci en cause par rapport à ses lecteurs et surtout aux élèves - position qui m'agace vraiment beaucoup.
- IphigénieProphète
oui, si c'est vraiment proche des élèves, ils n'ont pas besoin de nous pour lire (et heureusement qu'il y a des livres pour lesquels une analyse approfondie n'est pas nécessaire): le cours de français sert à s'orienter dans les oeuvres que justement on ne pourrait aborder seuls. Le contemporain plus "accessible" est donc soit un leurre soit une erreur de casting...Ascagne a écrit:Tout à fait.e-Wanderer a écrit:Ce qui m'étonne, c'est surtout le postulat selon lequel la littérature contemporaine serait forcément plus accessible aux élèves, simplement parce qu'elle est plus proche chronologiquement.
Enfin, bon, je crois que Thomas B. Reverdy n'a pas inventé la position de l'écrivain sans doute tout à fait au point à propos de la "culture classique" mais qui remet celle-ci en cause par rapport à ses lecteurs et surtout aux élèves - position qui m'agace vraiment beaucoup.
- SolovieïNiveau 10
C'est que, pour s'en rendre compte, il faut avoir entendu des élèves se lamenter : "Monsieur, on préfère La Bruyère, on comprend mieux, c'est plus clair que Colette !"
C'est ce qui me gêne profondément dans cet article : s'emparer de grands noms de la littérature pour leur faire dire ce que l'on veut, quand tout suggère que le propos même de ces auteurs, et par extension de tout ce qui forme le patrimoine, n'est ni lu ni compris.
Mettre au premier plan de l'argumentation l'aspect chronologique (éloigné/proche, mort/vivant,...), c'est vraiment une dialectique faible.
L'article est relativement long, pas une seule fois il n'est question du contenu, du sens des œuvres. En revanche, s'y manifeste bien une conception plutôt univoque de la fonction littéraire : dire l'air du temps, en supposant que cette actualité garantirait le succès pédagogique d'un auteur. Cette croyance relève de la superstition pédagogiste... et c'est profondément démagogique. Pis encore, c'est relayer l'idée que la littérature contemporaine est forcément plus simple, facile d'accès, de là à dire qu'elle est plus démocratique, il n'y a qu'un pas... Grave erreur de jugement que vous avez déjà soulignée.
C'est ce qui me gêne profondément dans cet article : s'emparer de grands noms de la littérature pour leur faire dire ce que l'on veut, quand tout suggère que le propos même de ces auteurs, et par extension de tout ce qui forme le patrimoine, n'est ni lu ni compris.
Mettre au premier plan de l'argumentation l'aspect chronologique (éloigné/proche, mort/vivant,...), c'est vraiment une dialectique faible.
L'article est relativement long, pas une seule fois il n'est question du contenu, du sens des œuvres. En revanche, s'y manifeste bien une conception plutôt univoque de la fonction littéraire : dire l'air du temps, en supposant que cette actualité garantirait le succès pédagogique d'un auteur. Cette croyance relève de la superstition pédagogiste... et c'est profondément démagogique. Pis encore, c'est relayer l'idée que la littérature contemporaine est forcément plus simple, facile d'accès, de là à dire qu'elle est plus démocratique, il n'y a qu'un pas... Grave erreur de jugement que vous avez déjà soulignée.
- AscagneGrand sage
Je remarque que j'avais oublié que l'auteur écrivait directement ceci :
Et puis vous savez quoi ? Considérer qu'on peut remettre ça au post-bac pour tous, seulement pour ceux qui vont à l'université, pour le coup, c'est vraiment une vision élitiste et antipopulaire de l'éducation nationale. Cela me dépasse.
Mais bon sang, il s'agit juste de donner quelques repères culturels fondamentaux et généraux, lorsqu'on pense au lycée. On peut le faire intelligemment et d'ailleurs, grosse surprise, ça peut plaire aux élèves. En LCA, j'ai eu parfois des élèves d'un niveau faible et qui posaient des questions un peu "à côté du cours" mais en réalité, cela portait justement sur la culture générale et la culture littéraire. En français, pas mal d'élèves étaient plutôt contents qu'on travaille un peu sur la littérature médiévale et mes points sur l'histoire littéraire n'étaient pas les moins écoutés.Qu'on laisse l'histoire littéraire aux vademecum de culture générale des premières années de fac
Et puis vous savez quoi ? Considérer qu'on peut remettre ça au post-bac pour tous, seulement pour ceux qui vont à l'université, pour le coup, c'est vraiment une vision élitiste et antipopulaire de l'éducation nationale. Cela me dépasse.
- MascleNiveau 1
Solovieï a écrit:En revanche, s'y manifeste bien une conception plutôt univoque de la fonction littéraire : dire l'air du temps, en supposant que cette actualité garantirait le succès pédagogique d'un auteur. Cette croyance relève de la superstition pédagogiste... et c'est profondément démagogique.
C'est le grand rêve de certains professeurs de lettres : abolir la fréquentation du patrimoine, enseigner la langue à travers le débat d'actualités.
Rencontré en formation : un professeur de collège qui affirme ne pas enseigner la littérature, d'enseigner uniquement la langue en ayant recours à des articles de journaux.
Finalement, qu'est-ce que ce projet pédagogique ? Ni plus ni moins que la pédagogie des langues vivantes.
Résultats : un élève de terminale peut psittaciser sur l'abolition de l'esclavage, la ségrégation américaine, Rosa Parks, Martin Luther King et Barack Obama, c'est tout ce que globalement, les élèves ont l'air de pouvoir retenir. Quid de la matière de Bretagne, des terribles intrigues shakesperiennes, de l'épopée de Milton, des sanglantes guerres civiles, de l'expansion industrielle, des explorations scientifiques de Darwin ?
On sait que lorsque les professeurs et les élèves sont formatés pour pavloviser sur les mêmes thèmes actuels, ils manquent de la culture et de la familiarité avec l'ancien pa.matrimoine pour en garantir la transmission vivante.
- LefterisEsprit sacré
Je tombe par hasard sur ce sujet, et je trouve la démagogie de l'article consternante. En mieux écrit et pseudo-argumenté, c'est le niveau de pensée de nombreux élèves, des pédagogistes et de certains "collègues" à qui il faut donner des choses "qui font sens" et qu'ils aiment". Donc plus c'est loin plus c'est périmé, comme les yaourts. Outre le fait que c'est faux, parce que ça nie le caractère universel de nombreux textes, derrière leur singularité, c'est aussi la négation totale de l'idée de transmission de la culture générale, du patrimoine. Qu'ils aiment ou non, peu importe, on ne demande pas à un élève s'il "aime" Louis XIV, ou les volcans, ou la géométrie. Les textes sont, ils ont formé la pensée, ils sont modèles ou contre-modèles, ce que notre révolutionnaire de moquettes de salons où l'on cause semble ignorer, quoique agrégé ayant obligatoirement touché à l'histoire de la littérature. Ou feint d'ignorer pur le "buzz".
Hélas oui, on commence à voir des jeunes collègues, comme j'en ai rencontré, qui ont fait autre chose que des lettres, et qui passent ce capes après une préparation de dernière minute, un entretien d'embauche soigné, parce que c'est devenu l'un des plus faciles en raison du manque de candidats, et qui disent n'avoir rien à transmettre parce qu'"il y a Wikipédia pour ça" (sic). Donc débat, actualité, bonnes notes parce qu'on s'exprime. Et évidemment hors de la littérature, où certains ne connaissent pas grand-chose. Ca tombe bien, la passion sociétaliste est intense, et notre présent indépassable mérite toutes les attentions, si indépassable que rien dans le passé ne permet de le comprendre.Mascle a écrit:
C'est le grand rêve de certains professeurs de lettres : abolir la fréquentation du patrimoine, enseigner la langue à travers le débat d'actualités.
Rencontré en formation : un professeur de collège qui affirme ne pas enseigner la littérature, d'enseigner uniquement la langue en ayant recours à des articles de journaux.
Finalement, qu'est-ce que ce projet pédagogique ? Ni plus ni moins que la pédagogie des langues vivantes.
Et , oui, comme en LV, ainsi que s'en plaignent certains collègues expérimentés (ou vétustes selon un point de vue pédago): "faites les parler, même avec des fautes, et valorisez cet oral", leur disent . C'est comme ça que j'ai des élèves à qui je dis qu'il va falloir se coller à l'analyse, qui ne connaissent presque rien dans les fonctions (ça saute aux yeux en latin, j'en parle ailleurs, je ne vais pas radoter) et qui rétorquent "J'ai 18 en allemand".
Ajoutons à cela que les programmes, uniquement thématiques (se construire, voyager, etc.), permettent théoriquement de ne faire strictement aucune littérature. Il y a d'ailleurs des manuels avec assez peu de textes, ou éparpillant ceux-ci avec les extraits de journaux, revues... J'en ai vu comme ça dans les brouettes de spécimens qui nous ont été donnés en 2016. Consternant...
HS : ton avatar c'est bien Vamvakaris ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SolovieïNiveau 10
Parfois, je pense qu’il faudrait assumer définitivement cette vision. Qu’on laisse la littérature à ceux que ça intéressent, et qu’à l’école on fasse des ateliers d’expression, CV et lettres de motivation. Reconnaissance garantie. On servirait enfin à quelque chose.
Quand il y a trop de résistance (ou de mépris) à la réception, faut pas insister… L’élitisme est aujourd’hui de connotation exclusivement péjorative, il est peut-être temps que cela change.
Quand il y a trop de résistance (ou de mépris) à la réception, faut pas insister… L’élitisme est aujourd’hui de connotation exclusivement péjorative, il est peut-être temps que cela change.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Solovieï a écrit:Parfois, je pense qu’il faudrait assumer définitivement cette vision. Qu’on laisse la littérature à ceux que ça intéressent, et qu’à l’école on fasse des ateliers d’expression, CV et lettres de motivation. Reconnaissance garantie. On servirait enfin à quelque chose.
Nous ferions naître au contraire un immense ressentiment, et d'abord chez nos élèves.
- LefterisEsprit sacré
Il faut alors changer les profils des enseignants et entériner la poursuite de la tendance actuelle du recrutement en lettres purgé de latin, d'AF, avec prépondérance de l'oral de motivation. En LM, bien sûr, en LC l'affaire est déjà presque réglée.Solovieï a écrit:Parfois, je pense qu’il faudrait assumer définitivement cette vision. Qu’on laisse la littérature à ceux que ça intéressent, et qu’à l’école on fasse des ateliers d’expression, CV et lettres de motivation. Reconnaissance garantie. On servirait enfin à quelque chose.
Quand il y a trop de résistance (ou de mépris) à la réception, faut pas insister… L’élitisme est aujourd’hui de connotation exclusivement péjorative, il est peut-être temps que cela change.
Ca, je n'en suis pas certain : ils n'auront plus de point de comparaison.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Nous ferions naître au contraire un immense ressentiment, et d'abord chez nos élèves.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Lefteris a écrit:Ca, je n'en suis pas certain : ils n'auront plus de point de comparaison.Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Nous ferions naître au contraire un immense ressentiment, et d'abord chez nos élèves.
Bien sûr que si. Ils pourront comparer le rien que nous leur proposerons avec les autres domaines du savoir, dont ils sauraient toujours qu'ils existent et sont réservés à d'autres personnes de leur âge. Nos élèves peuvent détester ce que nous leur enseignons : ils savent toutefois que c'est quelque chose et que c'est même quelque chose qu'on peut aimer et dans quoi on peut s'investir.
Vous n'avez jamais vu ce qu'il se passe quand il se trouve, pour une raison ou une autre, qu'un collègue n'enseigne rien ?
- Lord StevenExpert
Mascle a écrit:Solovieï a écrit:En revanche, s'y manifeste bien une conception plutôt univoque de la fonction littéraire : dire l'air du temps, en supposant que cette actualité garantirait le succès pédagogique d'un auteur. Cette croyance relève de la superstition pédagogiste... et c'est profondément démagogique.
C'est le grand rêve de certains professeurs de lettres : abolir la fréquentation du patrimoine, enseigner la langue à travers le débat d'actualités.
Rencontré en formation : un professeur de collège qui affirme ne pas enseigner la littérature, d'enseigner uniquement la langue en ayant recours à des articles de journaux.
Finalement, qu'est-ce que ce projet pédagogique ? Ni plus ni moins que la pédagogie des langues vivantes.
Résultats : un élève de terminale peut psittaciser sur l'abolition de l'esclavage, la ségrégation américaine, Rosa Parks, Martin Luther King et Barack Obama, c'est tout ce que globalement, les élèves ont l'air de pouvoir retenir. Quid de la matière de Bretagne, des terribles intrigues shakesperiennes, de l'épopée de Milton, des sanglantes guerres civiles, de l'expansion industrielle, des explorations scientifiques de Darwin ?
On sait que lorsque les professeurs et les élèves sont formatés pour pavloviser sur les mêmes thèmes actuels, ils manquent de la culture et de la familiarité avec l'ancien pa.matrimoine pour en garantir la transmission vivante.
Peut être serait il bon de parler de choses que vous connaissez? J'enseigne Shakespeare tout autant que Jane Austen. Vous semblez ne pas connaître ce que vous dénommez de façon assez méprisante la pédagogie des LV.
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- LefterisEsprit sacré
Je crois que ce fil parle du collège, pas du lycée. Effectivement en college c'est assez la tendance décrite dont se plaignent des collègues de LV. Encore que même en lycée ça peut arriver, une collègue d'espagnol s'est fait laminer par l'inspecteur parce qu'elle faisait un texte littéraire dans une première faible. Il lui a dit qu'il y avait suffisamment de magazines et journaux susceptibles de les intéresser. Faut avouer que c'est abuser comme disent les élèves : faire des auteurs patrimoniaux , quand il y a plein de revues genre Voici en Espagne avec des gens connus. Pourquoi pas Don Quichotte tant qu'on y est, c'est vieux et il a même pas existé en vrai...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SolovieïNiveau 10
Lefteris a écrit:Je crois que ce fil parle du collège, pas du lycée. Effectivement en college c'est assez la tendance décrite dont se plaignent des collègues de LV. Encore que même en lycée ça peut arriver, une collègue d'espagnol s'est fait laminer par l'inspecteur parce qu'elle faisait un texte littéraire dans une première faible. Il lui a dit qu'il y avait suffisamment de magazines et journaux susceptibles de les intéresser. Faut avouer que c'est abuser comme disent les élèves : faire des auteurs patrimoniaux , quand il y a plein de revues genre Voici en Espagne avec des gens connus. Pourquoi pas Don Quichotte tant qu'on y est, c'est vieux et il a même pas existé en vrai...
L'article de T. Reverdy semble précisément cibler le lycée, notamment la classe de Première.
@Lord Steven : Mobiliser William et Jane, c'est tout à ton honneur, et tu as mon admiration. Pourtant, des professeurs d'Anglais que je vois autour de moi, tous utilisent des supports de presse, des documents du manuel, aucun ne cultive la partie littéraire de cet enseignement. Qu'est-ce que la littérature, si ce n'est la langue vivante par excellence ?
Il faut aller voir du côté du trop rare enseignement de spécialité pour trouver une exploitation de la littérature de langue anglaise et une approche littéraire de la langue. Cela fait-il partie de votre programme (BO), je l'ignore absolument et m'en remets à toi.
Bien entendu, je ne peux que défendre la présence de la littérature dans les enseignements de LV.
- Lord StevenExpert
La littérature est certes au coeur de l'enseignement de spécialité, mais cela n'empêche pas de l'aborder dans tous les niveaux du lycée. Alors bien sûr je n'étudierais pas Chaucer ou le Barde dans une seconde lambda, j'adapte à des auteurs plus abordables, mais c'est pour ça que je n'utilise pas de manuels. De toute façon, quel intérêt de passer l'agreg avec son programme très lourd de littérature pojr se retrouver à parler de réseaux sociaux ou je ne sais quel truc qui m'ennuierait profondément ?
Et au final, les élèves préfèrent les textes où "y'a des personnages" plutôt que des articles de presse.
@Lefteris, je compatis avec votre collègue d'espagnol si un IPR idiot lui a sorti ça. ...
Et au final, les élèves préfèrent les textes où "y'a des personnages" plutôt que des articles de presse.
@Lefteris, je compatis avec votre collègue d'espagnol si un IPR idiot lui a sorti ça. ...
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- e-WandererGrand sage
Ça dépend peut-être des langues : au lycée en allemand, nous n'abordions pas du tout la littérature, et c'est aussi ce que j'ai constaté récemment avec ma filleule et ses sœurs : uniquement des discussions autour de grands thèmes d'actualité, de société ou de géopolitique. Du reste, mon professeur de lycée avait une méthode très au point et j'avais un très bon niveau linguistique en me présentant au bac. Mais j'ai découvert la littérature allemande seulement en prépa… En anglais, je ne peux pas dire : j'ai eu au lycée pendant 3 ans une pure fumiste qui racontait sa vie en cours (en français, naturellement), et qui a dû piocher dans les textes que nous avions étudiés survolés en 1ère pour arriver à constituer péniblement une liste de 15 textes. Il me semble qu'il y avait quelques textes de littérature anglaise facile dans le tas, en 2nde on avait traîné la moitié de l'année sur quelques extraits du Canterville Ghost.
Je ne sais pas si c'est si grave que ça pour les LV : après tout, la plupart des gens ont besoin des langues pour un usage utilitaire et non littéraire. Mais la littérature peut être un biais intéressant pour prendre goût à une langue : j'ai été complètement scotché en découvrant l'adaptation cinématographique de Hamlet avec Laurence Olivier.
Je ne sais pas si c'est si grave que ça pour les LV : après tout, la plupart des gens ont besoin des langues pour un usage utilitaire et non littéraire. Mais la littérature peut être un biais intéressant pour prendre goût à une langue : j'ai été complètement scotché en découvrant l'adaptation cinématographique de Hamlet avec Laurence Olivier.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Lord StevenExpert
Je pense que l'avantage des LV c'est qu'on peut allègrement mêler la littérature aux faits de civilisation voire d'actualité (à ne pas négliger non plus) dans la construction d'une séquence. Mais chacun fait aussi comme il l'entend et certains collègues, en effet, avoue sans honte ne travailler aucun texte littéraire, et je ne critique pas leur approche. Mais comme m'avait dit un jour mi-figue mi-raisin une IPR: "Oui mais vous vous êtes un pur littéraire". Et au final je n'ai jamais su si c'était un reproche ou un compliment!!!
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Mon expérience d’élève d’enseignement des langues :
en Anglais, essentiellement des choses absolument insipides pour moi, des articles de presse (sur le type qui a inventé les places de parking, merci) etc ;
en Espagnol, dès le début : une âme. Des poèmes, des chansons, de la littérature.
Jamais accroché à l’une, adoré l’autre.
Pour moi l’essentiel dans le choix des textes n’est pas la date (de naissance ou de péremption !) mais : est-ce que ce texte me dit quelque chose, est-ce qu’il m’émeut, est-ce qu’il me fait rire, est-ce qu’il me fait réfléchir, est-ce qu’il me transporte ? Et je ne vois pas, mais alors pas du tout, pourquoi on devrait bannir quoi que ce soit qui réponde à ces critères, et je suis fatiguée des oppositions tranchées, des caricatures stériles des uns et des autres…
Que l’école ait une mission de passeur, qu’elle doive le meilleur aux élèves et surtout ce qu’elle est la seule à leur proposer, c’est indéniable. Mais justement, à nous de voir comment nous faire passeur, ou passeuse, ou plus exactement, quelle hauteur fixer à chaque marche. Associer un texte patrimonial exigeant et un texte contemporain à la fois accessible, intelligent et bien écrit (car cela existe !) me semble être une formule souvent pertinente (et bien sûr : faire écrire).
en Anglais, essentiellement des choses absolument insipides pour moi, des articles de presse (sur le type qui a inventé les places de parking, merci) etc ;
en Espagnol, dès le début : une âme. Des poèmes, des chansons, de la littérature.
Jamais accroché à l’une, adoré l’autre.
Pour moi l’essentiel dans le choix des textes n’est pas la date (de naissance ou de péremption !) mais : est-ce que ce texte me dit quelque chose, est-ce qu’il m’émeut, est-ce qu’il me fait rire, est-ce qu’il me fait réfléchir, est-ce qu’il me transporte ? Et je ne vois pas, mais alors pas du tout, pourquoi on devrait bannir quoi que ce soit qui réponde à ces critères, et je suis fatiguée des oppositions tranchées, des caricatures stériles des uns et des autres…
Que l’école ait une mission de passeur, qu’elle doive le meilleur aux élèves et surtout ce qu’elle est la seule à leur proposer, c’est indéniable. Mais justement, à nous de voir comment nous faire passeur, ou passeuse, ou plus exactement, quelle hauteur fixer à chaque marche. Associer un texte patrimonial exigeant et un texte contemporain à la fois accessible, intelligent et bien écrit (car cela existe !) me semble être une formule souvent pertinente (et bien sûr : faire écrire).
- AscagneGrand sage
J'avais de bons professeurs de langue au collège et au lycée mais ce n'est pas l'école qui m'a fait découvrir les littératures anglophones et hispanophones. Je trouvais dommage qu'on évoque principalement le contemporain et les questions de société en cours. C'est la lecture de Tolkien qui m'a conduit à m'intéresser aux classiques anglais, et je crois que c'est en entendant Patrick Stewart déclamer du Shakespeare dans Star Trek TNG que j'ai eu envie, jeune, d'aller regarder de ce côté-là aussi.
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