Cahier de textes : surveillance ?

Bonjour,
Je m'aperçois que sur notre ENT, nous pouvons voir le cahier de textes de tous les collègues. Quel est l'intérêt ? La curiosité ? Montrer que l'on est un professeur sérieux ? On peut bien écrire ce qu'on veut pourtant.
Je ne supporte pas le cahier de textes : nous sommes "surveillés " par la direction, l'inspection, les parents et les élèves. Dans quelle(s) profession(s) est-on autant exposé à la critique et au dénigrement ? Sans compter que les parents surveillent les élèves les mettant parfois sous pression, les élèves regardent sans cesse les notes ce qui est angoissant. Bref, en quoi cet outil est-il constructif?

Pour les collègues qui font devoir fait ?

Je m'en sers pour éviter de mettre les devoirs les jours déjà trop chargés.

Pour les AED en étude aussi.

Je m'en sers aussi quand nous avons un élève exclu de la classe et puni à l'administration. Ils me disent tous qu'ils n'ont "rien à faire", je leur démontre le contraire, et en profite pour les engueuler car ils n'ont pas noté le travail sur leur agenda.

Kilmeny a écrit:Je m'en sers pour éviter de mettre les devoirs les jours déjà trop chargés.

Moi aussi.

Admettons....même si d'un point de vue éducatif, cela deresponsabilise complètement l'élève et encourage une forme de "consumérisme ". Cela ne favorise pas non plus la confiance et la communication orale.
Et quel est l intérêt de voir le cahier de textes de tous les collègues dans toutes les matières ?

Comme l'a dit @Fenrir, pour les devoirs faits par exemple. Je ne pense pas que les professeurs s'amusent à fliquer le cahier de texte de leurs collègues, j'imagine qu'ils ont mieux à faire, non ?

Il s'agit d'un paramétrage.
Ton chef l'ignore probablement ou ne voit pas de problème à ce que tout soit visible en se disant peut-être que ça peut toujours servir (l'exemple de DF a été donné, il y a aussi les remplacements)

LadyOlenna a écrit:Comme l'a dit @Fenrir, pour les devoirs faits par exemple. Je ne pense pas que les professeurs s'amusent à fliquer le cahier de texte de leurs collègues, j'imagine qu'ils ont mieux à faire, non ?

L'espionnage malveillant entre collègues, cela existait il y a trente ans avec les grands cahiers verts, je veux croire que cette pratique est révolue.

Tout ce qui est sur Pronote peut servir, il vaudrait mieux ne rien restreindre par défaut et je ne parle pas que du cahier de texte. Parfois on ne voit pas l'intérêt, mais cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas, juste qu'on n'y pense pas.

Par exemple si un contrôle est annoncé dans le cours juste avant le notre, cela permet de s'attendre à l'avance à voir les élèves arriver avec quelques minutes de retard, c'est drôlement pratique d'avoir cette information.

Oui, l'espionnage malveillant existait sans doute avant. J'étais alors plus naïve et n'en avais pas conscience.

Moi je regarde parfois le cahier de texte des collègues par curiosité et je constate simplement qu'on a tous des manières bien différentes de le remplir. Je n'en tire aucune conclusion sur le travail des collègues et sur le contenu de leurs cours.

Comme cela a été dit, c'est surtout utile pour devoirs faits et les remplacements. Pour le reste, bof.

@Lisak40 : pourquoi pas....comparer les pratiques avec bienveillance.

@Medee: oui, je reconnais que pour les remplacements, c'est essentiel.

Merci pour vos réponses.

Et quand on remplissait un vrai cahier de texte sur papier, personne n'avait l'impression d'être surveillé pourtant de temps en temps le CDE paraphait des bas de page pour signaler qu'il l'avait consulter. Il n'y avait pas de mot de passe pour prendre un cahier de texte ou pour changer d'onglet.

On peut limiter la vision des collègues. J'ai une collègue qui n'est pas contente car une autre collègue lui "vole" ses cours via pronote. Pour ma part, je comprends que cela soit déplaisant mais je suis pragmatique, comme les cours de la première sont nettement meilleurs alors c'est très bien pour les élèves.

Comme dit précédemment le cahier de texte papier que l’on renseignait antan était également consultable par tous.
Le cahier de texte numérique peut s’avérer utile pour devoirs faits.
Par ailleurs, nous restons maîtres de sa rédaction, libre à chacun de le renseigner comme il l’entend.
A minima si l’on se défie des commentaires peu amènes ou des pratiques peu glorieuses pointées dans le fil.

Lisak40 a écrit:Moi je regarde parfois le cahier de texte des collègues par curiosité et je constate simplement qu'on a tous des manières bien différentes de le remplir. Je n'en tire aucune conclusion sur le travail des collègues et sur le contenu de leurs cours.

Même chose (et ça doit faire des années que je n'ai pas regardé).

Ambre75 a écrit:Dans quelle(s) profession(s) est-on autant exposé à la critique et au dénigrement ?

Euh, beaucoup. Nous exerçons notre métier essentiellement « dans l'ombre », nous ne sommes pas filmés, normalement pas enregistrés (!), nous sommes relativement libres dans le cadre de nos cours, malgré les réformes, malgré tout. Le cahier de textes et les cahiers des élèves sont à peu près les seules traces que nous offrons au regard extérieur. C'est déjà beaucoup mais alors s'imaginer qu'on est «fliqués» de partout, franchement, ça me laisse songeur : les journalistes, par exemple, sont mille fois plus exposés que nous, le fruit de leur travail étant consultables par tous, à peu près partout dans le monde (et certains Néos ne se privent pas de les démolir régulièrement à grand renfort de clichés dont nous ne tolérerions même pas l'ombre s'ils nous étaient adressés à nous). Et même si ce n'est pas populaire de le dire ici, je pense que les forces de l'ordre et les politiques (oui oui) sont par la force des choses bien plus « exposés à la critique et au dénigrement » que nous le sommes, de très loin. Sans parler de toutes les professions qui doivent composer quotidiennement avec les avis laissés sur internet, dans des conditions souvent extrêmement douteuses, qui vont se manger un avis négatif au moindre petit cheveu dans la soupe parce qu'un gugusse aura décidé de sortir son téléphone et de partager la photo avec le monde entier.

Dieu sait que je suis extrêmement critique avec beaucoup de choses qu'on nous fait subir, mais alors sur ce point, je ne crois pas du tout que nous soyons à plaindre. Nous n'avons pas un patron sur le dos à chaque heure de cours, nous sommes inspectés au pire une fois par lustre, et l'espionnage malveillant entre collègues doit se limiter à une minorité d'ahuris qui n'ont que ça à faire de leur temps.

Toutes les professions exposées au public...

Outre DF et la possibilité de vérifier que les élèves ne nous mènent pas en bateau quand ils affirment déjà avoir une ou plusieurs évaluations le jour où on veut en prévoir une, il m'est arrivé d'en demander l'accès lorsqu'il n'avait pas été paramétré ainsi, avec l'accord des collègues de mon équipe : lorsqu'on a des progressions communes cela permet de se rassurer sur notre rythme avant un devoir commun notamment, et de mutualiser les documents si ceux du collègue nous semblent plus intéressants que les nôtres. Cela n'empêche pas la communication orale, mais pour trouver une réponse immédiate ou en cas d'absences, c'est pratique. Et je n'ai jamais considéré cela comme du fliquage, que ce soit dans un sens ou dans l'autre ( voir celui des collègues ou savoir qu'on voit le mien).

Caspar a écrit:

Lisak40 a écrit:Moi je regarde parfois le cahier de texte des collègues par curiosité et je constate simplement qu'on a tous des manières bien différentes de le remplir. Je n'en tire aucune conclusion sur le travail des collègues et sur le contenu de leurs cours.

Même chose (et ça doit faire des années que je n'ai pas regardé).

Je regardais déjà quand c'était papier. Par curiosité, pour voir comment ils remplissaient. Il y en avait qui détaillaient, d'autres plus laconiques. Mais en fait, ce qui m'intéressait, c'était leur manière de présenter, leur écriture,.. quand c'était clair, propre, uniforme depuis le début de l'année.
Bref des sources d'inspiration.
Il y en avait qui s'en fichait quant à la présentation, ceux- là ne m'inspirait pas.