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- Camélity JaneBanni
Comme beaucoup le savent, je travaille dans le privé, et dans l'académie de Lille.
Quand un enseignant est absent, il est devenu quasi-impossible de trouver un suppléant et c'est un vrai problème.
Dès qu'un professeur est malade et en arrêt pour plusieurs jours, une véritable machinerie se met en branle pour modifier les emplois du temps et empêcher de trop nombreuses heures de permanence.
Immédiatement, la directrice essaie de contacter sur les listes un remplaçant, qui soit est déjà réquisitionné, soit ne lui répond même pas. Il nous arrive même de remplacer spontanément un collègue par solidarité (et souvent le rectorat n'en sait rien).
Vraiment, nous faisons tout ce qui est possible, mais cette année, je trouve que les parents sont de plus en plus agressifs.
Sur l'air de "Nous payons la scolarité, nous refusons que des cours ne soient pas dispensés!", ils sont violemment contestataires et un tel manque de compréhension ne laisse pas de me surprendre.
Etes-vous confrontés à ce type de réaction?
Quand un enseignant est absent, il est devenu quasi-impossible de trouver un suppléant et c'est un vrai problème.
Dès qu'un professeur est malade et en arrêt pour plusieurs jours, une véritable machinerie se met en branle pour modifier les emplois du temps et empêcher de trop nombreuses heures de permanence.
Immédiatement, la directrice essaie de contacter sur les listes un remplaçant, qui soit est déjà réquisitionné, soit ne lui répond même pas. Il nous arrive même de remplacer spontanément un collègue par solidarité (et souvent le rectorat n'en sait rien).
Vraiment, nous faisons tout ce qui est possible, mais cette année, je trouve que les parents sont de plus en plus agressifs.
Sur l'air de "Nous payons la scolarité, nous refusons que des cours ne soient pas dispensés!", ils sont violemment contestataires et un tel manque de compréhension ne laisse pas de me surprendre.
Etes-vous confrontés à ce type de réaction?
- minnieExpert
A partir du moment où les parents râlent aussi pour ça dans le public sans l'argument du "on paye"
J'imagine bien ce que ça doit donner..... et je compatis.
Il faut peut-être leur rappeler qu'ils ne paient pas grand chose comparé au coût de monchérimoncoeur!
J'imagine bien ce que ça doit donner..... et je compatis.
Il faut peut-être leur rappeler qu'ils ne paient pas grand chose comparé au coût de monchérimoncoeur!
- AnguaGrand sage
Pas personnellement, mais je suis dans un collège à la population plutôt aisée où les parents sont très vindicatifs aussi...
En même temps, vu ce que deviennent les nombres de TZR... je sais que les postes sont aussi réduits dans le privé, ça n'a rien d'étonnant. mais ce que c'est gavant de voir les parents se tromper de cible...
En même temps, vu ce que deviennent les nombres de TZR... je sais que les postes sont aussi réduits dans le privé, ça n'a rien d'étonnant. mais ce que c'est gavant de voir les parents se tromper de cible...
- motherof3Niveau 9
Sans parler d'agressivité, je peux comprendre la colère des parents lorsqu'une classe de 6e n'a pas de cours de français pendant un mois, puis enchaîne sans prof d'histoire pendant 5 semaines.
Lorsque le prof d'anglais tombe malade, tout le monde se demande combien de temps les élèves vont passer sans cours.
La (non) gestion des remplaçants est une catastrophe et il faut le dénoncer haut et fort!
Lorsque le prof d'anglais tombe malade, tout le monde se demande combien de temps les élèves vont passer sans cours.
La (non) gestion des remplaçants est une catastrophe et il faut le dénoncer haut et fort!
- AdriGrand Maître
Dénoncer haut et fort, certes, mais sans se tromper d'interlocuteur : c'est au rectorat, au ministère, d'assumer les conséquences des suppressions de postes !
- Invité14Expert
de toutes façons, je trouve les parents de plus en plus râleurs, tout comme les élèves surtout cette année !
Cela promet pour les générations futures!
Ils sont constestataires, veulent tout tout de suite! l'enfant roi et les parents démissionnaires!
je nous souhaite bien du courage.
Cela promet pour les générations futures!
Ils sont constestataires, veulent tout tout de suite! l'enfant roi et les parents démissionnaires!
je nous souhaite bien du courage.
- AnguaGrand sage
motherof3 a écrit:Sans parler d'agressivité, je peux comprendre la colère des parents lorsqu'une classe de 6e n'a pas de cours de français pendant un mois, puis enchaîne sans prof d'histoire pendant 5 semaines.
Lorsque le prof d'anglais tombe malade, tout le monde se demande combien de temps les élèves vont passer sans cours.
La (non) gestion des remplaçants est une catastrophe et il faut le dénoncer haut et fort!
Je suis bien d'accord!
Juste dommage que certains parents pensent qu'ils seront le mieux entendus en hurlant dans les oreilles du pauvre bougre qui revient de 5 semaines de vraie maladie... (par exemple, je ne parle même pas de ces femmes qui font des enfants. Nan mais quelle idée!)
- MSFidèle du forum
Tout à fait Adri, il faut que les parents protestent mais pas contre les profs absents , contre l'EN incapable d'assurer des remplacements.
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Pas de deuxième année d'IUFM!
- InvitéInvité
Qu'est-ce qu'on va rigoler avec les stages nouvelle version!
- Hervé HervéFidèle du forum
MS a écrit:Tout à fait Adri, il faut que les parents protestent mais pas contre les profs absents , contre l'EN incapable d'assurer des remplacements.
+1. Contre l'EN et le gouvernement qui organise la pénurie pour faire des économies de personnels.
- papillonbleuEsprit éclairé
Je peux comprendre l'inquiétude voire la colère des parents.
Dans certains établissements, la situation est catastrophique : il faut parfois attendre plusieurs mois pour voir débarquer un remplaçant (ex : le collège de Puttelange-aux-Lacs: 3 mois sans cours de français !!! ils ont fini par recruter une étudiante).
Hélas, trop souvent, les parents se trompent de cible et s'en prennent aux "profs".
Alors que le problème est ailleurs : dans la dégradation des conditions de travail (la santé physique et psychique d'un TZR qui enchaîne les remplacements courts ou d'un prof dans un collège difficile est évidemment plus fragile) ; dans la réduction du nombre de postes ; dans la gestion aberrante du rectorat.
Bref, c'est le système qui est à revoir.
Dans certains établissements, la situation est catastrophique : il faut parfois attendre plusieurs mois pour voir débarquer un remplaçant (ex : le collège de Puttelange-aux-Lacs: 3 mois sans cours de français !!! ils ont fini par recruter une étudiante).
Hélas, trop souvent, les parents se trompent de cible et s'en prennent aux "profs".
Alors que le problème est ailleurs : dans la dégradation des conditions de travail (la santé physique et psychique d'un TZR qui enchaîne les remplacements courts ou d'un prof dans un collège difficile est évidemment plus fragile) ; dans la réduction du nombre de postes ; dans la gestion aberrante du rectorat.
Bref, c'est le système qui est à revoir.
- motherof3Niveau 9
Oh, bien sûr que lorsque je parlais de dénoncer haut et fort, je ne parlais pas de s'en prendre au prof mais bien au système.
D'ailleurs, en tant que PP, j'ai déjà conseillé aux élèves de seconde venus me dire que leur parents étaient inquiets de l'absence de prof en sciences-physiques depuis trois semaines, d'appeler le rectorat et de râler. Le lendemain 8 parents avaient appelé et un remplaçant avait été trouvé dans les deux jours.
Mais c'était à cette époque lointaine où les remplaçants existaient encore! Maintenant on va chercher des étudiants en licence... ou des retraités.
D'ailleurs, en tant que PP, j'ai déjà conseillé aux élèves de seconde venus me dire que leur parents étaient inquiets de l'absence de prof en sciences-physiques depuis trois semaines, d'appeler le rectorat et de râler. Le lendemain 8 parents avaient appelé et un remplaçant avait été trouvé dans les deux jours.
Mais c'était à cette époque lointaine où les remplaçants existaient encore! Maintenant on va chercher des étudiants en licence... ou des retraités.
- cristalExpert spécialisé
+1myfarenier a écrit:Je peux comprendre l'inquiétude voire la colère des parents.
- MauvetteÉrudit
Je me suis fait reprocher, plusieurs mois après, par un délégué des parents d'élèves (qui prêchait plus pour sa propre paroisse que pour la communauté) d'avoir été malade, justement, le jour du conseil de classe du premier trimestre... Il a réussi à dire devant tout le monde que c'était sans doute une maladie imaginaire...
Bon, après, je précise, que ce parent-là est connu de tous comme un fou invétéré...
Bon, après, je précise, que ce parent-là est connu de tous comme un fou invétéré...
- MusyneNiveau 10
C'est pareil dans mon collège Camélionne, un vrai problème ! En plus, ça nous fait une mauvaise réputation, alors que nous n'y pouvons rien. Au final certains d'entre nous culpabilisent presque de devoir prendre un arrêt maladie ou de partir en formation.
Youpie, vive la contestation sans réflexion !
Youpie, vive la contestation sans réflexion !
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Plus tard, peut-être !
Muse Inn : un bout de chez moi.
- AbraxasDoyen
À part les baffes, je ne vois pas comment réagir intelligemment.
- ysabelDevin
Mauvette a écrit:Je me suis fait reprocher, plusieurs mois après, par un délégué des parents d'élèves (qui prêchait plus pour sa propre paroisse que pour la communauté) d'avoir été malade, justement, le jour du conseil de classe du premier trimestre... Il a réussi à dire devant tout le monde que c'était sans doute une maladie imaginaire...
Bon, après, je précise, que ce parent-là est connu de tous comme un fou invétéré...
Tu aurais dû le menacer d'un procès pour diffamation.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Camélity JaneBanni
Et je précise pas de longues absences d'un enseignant pendant un mois, par exemple.
J'ai une collègue qui a été opérée pendant les vacances d'été et qui depuis a du mal à s'en remettre.
Elle a été en arrêt trois jours, puis elle a voulu revenir et a dû être raccompagnée dans la matinée, car elle avait trop présumé de ses forces.
Depuis, elle est à nouveau en arrêt. Une semaine et demie au total, eh bien je ne vous dis pas les réactions incendiaires!!!!!
J'ai une collègue qui a été opérée pendant les vacances d'été et qui depuis a du mal à s'en remettre.
Elle a été en arrêt trois jours, puis elle a voulu revenir et a dû être raccompagnée dans la matinée, car elle avait trop présumé de ses forces.
Depuis, elle est à nouveau en arrêt. Une semaine et demie au total, eh bien je ne vous dis pas les réactions incendiaires!!!!!
- sandGuide spirituel
Il y a des brutes partout. Je ne veux plus entendre parler du CA depuis que j'ai failli tourner hystérique face à un saligot qui pestait contre les congés de maternité...
- Invité14Expert
je peux comprendre certains parents aussi.
Chez nous, il y a souvent les mêmes qui sont absents tous les ans et cela plusieurs fois par an.
Bon parmi ces absences il y a les grèves, les maladies des enfants , et les formations.
Maintenant, cela doit être pareil dans tous les corps de métiers.
Donc quand dans une même classe, il ya 2 ou 3 profs absents, les élèves n'ont plus beaucoup d'heures de cours.Et cela peut leur donner cette impression de profs toujours malades.
Chez nous, il y a souvent les mêmes qui sont absents tous les ans et cela plusieurs fois par an.
Bon parmi ces absences il y a les grèves, les maladies des enfants , et les formations.
Maintenant, cela doit être pareil dans tous les corps de métiers.
Donc quand dans une même classe, il ya 2 ou 3 profs absents, les élèves n'ont plus beaucoup d'heures de cours.Et cela peut leur donner cette impression de profs toujours malades.
- PasseroseNeoprof expérimenté
chanig a écrit:je peux comprendre certains parents aussi.
Chez nous, il y a souvent les mêmes qui sont absents tous les ans et cela plusieurs fois par an.
Bon parmi ces absences il y a les grèves, les maladies des enfants , et les formations.
Maintenant, cela doit être pareil dans tous les corps de métiers.
Donc quand dans une même classe, il ya 2 ou 3 profs absents, les élèves n'ont plus beaucoup d'heures de cours.Et cela peut leur donner cette impression de profs toujours malades.
Ce qui me dérange dans ce que tu cites, c'est que ce sont des absences, légales, justifiées. Tu fais grève, tu perds une journée de salaire (ce n'est quand même pas comme prendre une journée de vacances), tu as une journée "enfants malades" avec certificat médical (et d'ailleurs, l'école ne te prend pas forcément l'enfant malade en garderie pour que tu ailles travailler tranquille). Est-ce à dire que, par conscience professionnelle, nous devrions nous abstenir : de faire grève, de garder nos enfants au chaud, de nous former ? De toute façon, la plupart du temps, les stages sont le mercredi toute la journée. Chez nous, ils sélectionnent les profs en stage interne qui manqueront le moins d'heures de cours. C'est en bonne voix.
Je ne dis pas ça pour toi, chanig, parce que je te lis toujours avec plaisir, mais c'est exactement ce qu'on veut nous faire croire.
- Invité14Expert
Passerose a écrit:chanig a écrit:je peux comprendre certains parents aussi.
Chez nous, il y a souvent les mêmes qui sont absents tous les ans et cela plusieurs fois par an.
Bon parmi ces absences il y a les grèves, les maladies des enfants , et les formations.
Maintenant, cela doit être pareil dans tous les corps de métiers.
Donc quand dans une même classe, il ya 2 ou 3 profs absents, les élèves n'ont plus beaucoup d'heures de cours.Et cela peut leur donner cette impression de profs toujours malades.
Ce qui me dérange dans ce que tu cites, c'est que ce sont des absences, légales, justifiées. Tu fais grève, tu perds une journée de salaire (ce n'est quand même pas comme prendre une journée de vacances), tu as une journée "enfants malades" avec certificat médical (et d'ailleurs, l'école ne te prend pas forcément l'enfant malade en garderie pour que tu ailles travailler tranquille). Est-ce à dire que, par conscience professionnelle, nous devrions nous abstenir : de faire grève, de garder nos enfants au chaud, de nous former ? De toute façon, la plupart du temps, les stages sont le mercredi toute la journée. Chez nous, ils sélectionnent les profs en stage interne qui manqueront le moins d'heures de cours. C'est en bonne voix.
Je ne dis pas ça pour toi, chanig, parce que je te lis toujours avec plaisir, mais c'est exactement ce qu'on veut nous faire croire.
bien sur que ce sont des absences justifiées. Les parents , eux , ne le voient pas comme ça et ne cherchent pas plus loin. Ils voudraient qu'on se forment sur notre temps libre.
Dans notre profession, les absences ont une répercussion plus importante qu'ailleurs.Et il n'est pas normal qu'on ne soient pas remplacés.
Dans ma matière, il n'y a aucun remplaçant et donc je touche du bois pour ne pas être malade.
- Invité14Expert
oups faute "qu'on ne soit pas remplacé"
- PasseroseNeoprof expérimenté
Mais ça, c'est pour des absences de longue durée (déjà, le rectorat ne remplace pas en dessous de quinze jours la plupart du temps). Le piège, c'est que pour les remplacements de courte durée prévisibles, comme les formations, ou les sorties scolaires, on va demander de plus en plus aux collègues des mêmes matières (ou d'autres matières, ça ne les dérange pas, le but étant qu'il y ait moins d'élèves en vie scolaire). Et je ne suis pas du tout d'accord avec le principe.
Comme l'ont dit d'autres personnes plus haut, c'est au rectorat de gérer les remplacements de manière correcte.
Comme l'ont dit d'autres personnes plus haut, c'est au rectorat de gérer les remplacements de manière correcte.
- PasseroseNeoprof expérimenté
J'ajoute que peu à peu plus personne ne va oser ou être désireux de se former pour ne pas en faire porter le poids sur les élèves ou les autres collègues, et que cela fait faire mine de rien une économie considérable... Les stages PAF n'ont-ils pas déjà été considérablement sabrés ?
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