Correction du DNB

Du jamais vu de mémoire de prof, notre CDE a été convoqué pour corriger le DNB, quand il a signalé l'erreur au service concerné, ils ont répondu que ce n'était pas une erreur. Et nous avons appris que plusieurs CDE du secteur étaient aussi convoqués, ce sont des établissements privés sous contrat, certains ne sont plus profs depuis plus de 15 ans... Cette année, c'est vraiment un gros délire avec des convocations qui ne sont toujours pas terminées. Et comme tous les ans depuis 5 ou 6 ans, des profs qui sont convoqués pour corriger les maths alors qu'ils sont profs de techno, SVT ou SP.

J'ai vraiment l'impression qu'il y a une grande peur d'un mouvement de grève massif chez les correcteurs, car sur notre convacation, on nous fait bien comprendre qu'on est susceptible de corriger des copies en plus en cas d'absences de correcteurs.

Ah oui, en effet !

Sinon, dans mon académie cette année nous avons reçu un courrier assez sec nous rappelant nos obligations de service, que les corrections en faisaient partie, et qu'on avait plutôt intérêt à avoir une excuse valable et béton pour ne pas les faire.

La grève, c’est une excuse valable et béton, moi je dis.

henriette a écrit:Ah oui, en effet !

Sinon, dans mon académie cette année nous avons reçu un courrier assez sec nous rappelant nos obligations de service, que les corrections en faisaient partie, et qu'on avait plutôt intérêt à avoir une excuse valable et béton pour ne pas les faire.

Il faut dire que cette année les courriers secs, voire très secs, ont été la norme dans l'académie.

Fires of Pompeii a écrit:La grève, c’est une excuse valable et béton, moi je dis.

Si je reçois un tel courrier, je choisis directement cette solution !

Le courrier était spécifiquement adressé aux correcteurs de l'épreuve de français du DNB, dont il est bien connu qu'on particulièrement choyés, hein ! En plus, avec un discours culpabilisant en mode "surtout ne venez pas vous plaindre, ceux qui corrigent l'EAF, c'est bien pire". Et l'annonce que les copies restantes, si nécessaire, seraient réparties entre correcteurs présents.
J'ai carrément vu rouge quand j'ai lu ce machin.

Tu m'étonnes : si on voulait inciter les collègues à faire grève on s'y prendrait pas autrement.

henriette a écrit:Le courrier était spécifiquement adressé aux correcteurs de l'épreuve de français du DNB, dont il est bien connu qu'on particulièrement choyés, hein ! En plus, avec un discours culpabilisant en mode "surtout ne venez pas vous plaindre, ceux qui corrigent l'EAF, c'est bien pire". Et l'annonce que les copies restantes, si nécessaire, seraient réparties entre correcteurs présents.
J'ai carrément vu rouge quand j'ai lu ce machin.

Autre Académie ici, mais un de mes collègues a reçu un courrier de l'IPR avec le même message, parce qu'il demandait s'il était possible de modifier son lieu de correction.
J'ai déjà refusé une année de prendre plus de copies - mais j'ai été la seule - et mon nom avait été remonté au rectorat.

Nous avons reçu hier de la part du centre de correction une fiche de consignes :
- émargement des correcteurs à 8H20
- réunion à 8H50
- distribution des paquets de copies à 9H30
Que de temps perdu dès le départ...

marjo a écrit:Nous avons reçu hier de la part du centre de correction une fiche de consignes :
- émargement des correcteurs à 8H20
- réunion à 8H50
- distribution des paquets de copies à 9H30
Que de temps perdu dès le départ...

Ils font quand même tout pour nous casser les pieds ...

Il faut 30 minutes pour signer ?

Tout ça est ridicule, je sais. J'espère que les coordos auront l'intelligence de commencer avant 8H50 et d'être efficaces, mais si on ne peut pas récupérer nos paquets avant 9H30, je ne vois pas l'intérêt. Je serais du genre à mobiliser les troupes pour g***er après le zèle des chefs de centre, mais généralement personne ne suit et je n'ai pas envie de passer pour la râleuse de service. Par contre, vu comme c'est annoncé, il sera hors de question de me refourguer des copies en fin de journée.

Bonjour !
Comme pour certains d'entre vous, le centre de correction où nous sommes convoqués pour les corrections nous a envoyé un courrier pour dire qu'on allait devoir rentrer les notes sur informatique (j'ai oublié le nom du programme). Mes questions :
- au nom de quoi cela nous est-il demandé ??
- quelle rémunération pour ce travail supplémentaire ?
- comment peut-on refuser cette tache administrative qui n'a aucun rapport avec nos compétences d'enseignants ?
Excusez-moi si ces questions ont déjà été évoquées. Je ne sais pas ce qui me met le plus en colère : la dégradation de notre fonction d'enseignement ou la passivité / résignation des collègues...

J'ai pour ma part toujours rentré les notes après avoir corrigé le brevet. C'est loin d'être une nouveauté!

Ben oui, moi aussi, j'ai toujours rentré mes notes !

Cela fait également plusieurs années qu'on nous demande de rentrer les notes.

Les collègues d'Aix Marseille, avez-vous reçu votre convocation pour la correction? Dans mon établissement, toujours rien en français, maths et H.-G.

piesco a écrit:Il faut 30 minutes pour signer ?

Il faut attendre son tour, c'est parfois long.
On doit faire confiance quand on nous donne un tas de copies dans le désordre par contre quand on le rend, le personnel recompte deux fois pour être bien sûr.

elea84 a écrit:Les collègues d'Aix Marseille, avez-vous reçu votre convocation pour la correction? Dans mon établissement, toujours rien en français, maths et H.-G.

On a reçu la convocation sur notre boite mail pro il y a longtemps déjà, au moins 3 semaines !!

Ça fait aussi très longtemps que je rentre les notes après la correction.

Phylia a écrit:Bonjour !
Comme pour certains d'entre vous, le centre de correction où nous sommes convoqués pour les corrections nous a envoyé un courrier pour dire qu'on allait devoir rentrer les notes sur informatique (j'ai oublié le nom du programme). Mes questions :
- au nom de quoi cela nous est-il demandé ??
- quelle rémunération pour ce travail supplémentaire ?
- comment peut-on refuser cette tache administrative qui n'a aucun rapport avec nos compétences d'enseignants ?
Excusez-moi si ces questions ont déjà été évoquées. Je ne sais pas ce qui me met le plus en colère : la dégradation de notre fonction d'enseignement ou la passivité / résignation des collègues...

Depuis des années on nous demande de rentrer les notes pour verrouiller les lots. Dans mon académie et dans nos sections ( filières pro, DNB pro), c'est devenu un pensum et un incroyable asservissement : tant qu'une salle n'a pas terminé les corrections, on ne peut rien rentrer ( l'an dernier, gros mélange de copies, on a du se coltiner tout le boulot de classement au fur et à mesure des corrections,  en français c'était le bazar  absolu pour être polie car les responsables des corrections avaient regroupé les redac, les dictées et les questions sans tenir compte du fait qu'après il fallait reconstituer les copies ), et cerise sur le gâteau on nous a demandé d'enregistrer puis d'imprimer les notes pour dixit " pouvoir répondre en cas de réclamation ". Alors là c'était le pompon: j'en avais tellement ma claque qu'après avoir corrigé  puis reconstitué les copies entières, entré les notes ( et le serveur moulinait, ce qui nous a fait encore perdre du temps), et verrouillé,  quand on est venu me dire qu'il fallait imprimer,  j'ai dit au responsable que je le laissais faire tout seul parce que personnellement depuis le temps que je corrigeais sans jamais avoir eu de plainte et en étant rappelée tous les ans, signe de compétence certainement,  je rentrais chez moi et tant pis pour les conséquences éventuelles.
Ras la casquette d'être pris pour des pigeons, qui se tapent en effet les tâches administratives en étant infantilisés au maximum sans compter le temps que ça prend ( entrer des codes impossibles du type Bvgfs34yjgfsetu=%&*), doivent attendre d'être 2 pour entrer les notes( parce que " tout seul vous pouvez vous tromper, si vous êtes tout seul patientez et attendez un collegue), etc etc.
Moi aussi j'en ai marre .
Si ça recommence cette année je les plante là.
( Je n'oublie pas non plus le coup de la pause méridienne obligatoire parce que sinon  on n'arrive pas soi-disant à "corriger des copies en étant concentrés sur un temps long").
Alors ce n'est pas nouveau d'entrer ses notes ( on est responsables de nos lots  et depuis 2 ou 3 ans maintenant en plus avant de verrouiller on doit entrer nos coordonnées), mais c'est d'un pénible achevé.
Toujours pareil: si tout le monde protestait on se ferait entendre, quand on est seul à râler,  ben on passe pour l'emm... de service et ca s'arrête là.

Merci pour vos réponses. Cela me consterne de lire à quel point nous nous sommes laissé asservir... J'ignorais que c'était une pratique installée et cela me révolte. Comment en est-on venu là ... ?

Pour ma part, je refuserai cette tâche administrative supplémentaire non rémunérée, comme je refuse, au quotidien, tout ce qui n'a rien à voir avec mon enseignement. Je n'ai cure de ce que l'institution pourra penser de moi et j'ai conscience de pouvoir me le permettre. Je peux comprendre que, fatigués par l'année écoulée, l'on n'ose pas s'opposer frontalement à ces demandes, pourtant complètement injustifiées... Néanmoins, c'est à force d'accepter tous ces petits compromis, au nom de la paix sociale, que nous continuons de creuser notre propre tombe... Triste je suis...
Mais je suis surtout en colère contre cette institution qui n'en finit pas de maltraiter ses membres. Comment se fait-il que les syndicats ne se soient pas emparés de cette question ? Je suppose qu'elle était trop secondaire, par rapport aux autres combats à mener ?

Phylia, je suis d'accord avec toi.
Mais désormais avec ce système on est coincés,  car on ne peut pas se situer dans l'entre-deux: on ne peut pas corriger des copies puis refuser d'entrer puis de valider des notes, car cela reviendrait à dire que nous n'avons pas fait ces corrections ( tout ce travail pour rien). Donc il n'y a qu'une alternative: soit on corrige et on va au bout du processus, soit on ne corrige pas du tout.
Je suis bien d'accord: on en fait de plus en plus, et pour pas un rond.
Et qu'on ne vienne pas me dire qu'entrer nos notes est l'assurance que personne ne peut les modifier sciemment ou non à notre insu, puisqu'on sait depuis le covid que c'est faux.

Un collègue est convoqué à une soixantaine de kilomètres de son domicile et de sa résidence administrative pour corriger le DNB. De plus, cette convocation est hors du département.  
Il a vu la secrétaire qui lui a dit qu'elle essayait de contacter le service des examens.
Que puis-je lui conseiller ? Mon collègue n'est pas syndiqué.
Je lui ai parlé des préavis de grève.

zigmag17 a écrit:Phylia, je suis d'accord avec toi.
Mais désormais avec ce système on est coincés,  car on ne peut pas se situer dans l'entre-deux: on ne peut pas corriger des copies puis refuser d'entrer puis de valider des notes, car cela reviendrait à dire que nous n'avons pas fait ces corrections ( tout ce travail pour rien). Donc il n'y a qu'une alternative: soit on corrige et on va au bout du processus, soit on ne corrige pas du tout.
Je suis bien d'accord: on en fait de plus en plus, et pour pas un rond.
Et qu'on ne vienne pas me dire qu'entrer nos notes est l'assurance que personne ne peut les modifier sciemment ou non à notre insu, puisqu'on sait depuis le covid que c'est faux.

N'est-il pas envisageable de corriger les copies (pour ne pas perdre 1/30ème) et ne pas entrer les notes ? Parce que à 0,?? centime la copie, ça ne va pas trop me manquer !

J'ai rentré les notes une ou deux fois il y a très très longtemps... depuis, plus jamais. Cela dépend des académies, peut-être même des centres de correction.

Phylia a écrit:

zigmag17 a écrit:Phylia, je suis d'accord avec toi.
Mais désormais avec ce système on est coincés,  car on ne peut pas se situer dans l'entre-deux: on ne peut pas corriger des copies puis refuser d'entrer puis de valider des notes, car cela reviendrait à dire que nous n'avons pas fait ces corrections ( tout ce travail pour rien). Donc il n'y a qu'une alternative: soit on corrige et on va au bout du processus, soit on ne corrige pas du tout.
Je suis bien d'accord: on en fait de plus en plus, et pour pas un rond.
Et qu'on ne vienne pas me dire qu'entrer nos notes est l'assurance que personne ne peut les modifier sciemment ou non à notre insu, puisqu'on sait depuis le covid que c'est faux.

N'est-il pas envisageable de corriger les copies (pour ne pas perdre 1/30ème) et ne pas entrer les notes ? Parce que à 0,?? centimes la copie, ça ne va pas trop me manquer !

Je me suis posé la question l'an dernier mais zut je me suis dit qu'après tout ce temps passé je n'allais pas en plus m'embrouiller avec le rectorat. J'avais fait le ( bullshit) job toute la journée,  je voulais signer.
Tu peux ne pas entrer les notes, quelqu'un le fera à ta place,  les codes sont sur les bordereaux. Après, il faut que la personne qui le fait inscrive ses coordonnées sur le relevé de notes avant de verrouiller le lot ( de toute façon on ne peut pas verrouiller tant que l'on n'a pas entré une adresse académique) parce que sinon en cas de pépin c'est toi qui sera embêtée.
Je crois que la meilleure solution dans ce cas est de ne pas corriger du tout.

Edit" je veux dire, quelqu'un ( coordo, chef de centre...) le fera certainement à ta place. Si ce n'est pas le cas je ne sais pas ce qui peut se passer. Rien?