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- PaulineNiveau 3
Hello à tous,
Actuellement en plein bilan de compétences, tous les chemins semblent me mener... vers l'enseignement. Après un bac L et une licence de lettres modernes et de communication à Paris 3, j'ai exercé plusieurs métiers pendant 9 ans dans le monde formidable du marketing. Je suis conceptrice-rédactrice. Sauf que voilà, je suis arrivée au bout du bout. En pleine phase d'exploration des métiers, c'est toujours celui-là qui revient et qui me donne vraiment, mais alors vraiment envie (et plus particulièrement dans le secondaire, en français). Plusieurs questions restent en suspens malgré mes recherches et je n'ai personne dans mon entourage qui pourrait m'aider :
- Je sais qu'avec mon niveau, il me serait possible de me lancer en tant que contractuelle. Mais cette formation express ne me rassure pas du tout et je crains d'arriver totalement désarmée face à une salle de classe... Est-ce qu'il n'y pas un risque d'être plus dégoûtée qu'autre chose ? Combien gagne un enseignant contractuel s'il est à temps plein ? Je vois beaucoup de réponses très disparates. A t-on le droit de refuser une mission si celle-ci est trop loin du domicile ? J'ai vu pas mal de réponses ambiguës.
- Dans l'idéal j'aimerais donc pouvoir passer mon CAPES en amont. Il me faut donc reprendre mes études pour un master et j'ai vu que Pôle Emploi pouvait potentiellement financer cela. Je n'ai jamais eu aucune aide, je n'y connais rien... En attendant, je mets de côté. Si quelqu'un est déjà passé par là, cela m'aiderait.
Un GRAND MERCI pour vos lumières
Actuellement en plein bilan de compétences, tous les chemins semblent me mener... vers l'enseignement. Après un bac L et une licence de lettres modernes et de communication à Paris 3, j'ai exercé plusieurs métiers pendant 9 ans dans le monde formidable du marketing. Je suis conceptrice-rédactrice. Sauf que voilà, je suis arrivée au bout du bout. En pleine phase d'exploration des métiers, c'est toujours celui-là qui revient et qui me donne vraiment, mais alors vraiment envie (et plus particulièrement dans le secondaire, en français). Plusieurs questions restent en suspens malgré mes recherches et je n'ai personne dans mon entourage qui pourrait m'aider :
- Je sais qu'avec mon niveau, il me serait possible de me lancer en tant que contractuelle. Mais cette formation express ne me rassure pas du tout et je crains d'arriver totalement désarmée face à une salle de classe... Est-ce qu'il n'y pas un risque d'être plus dégoûtée qu'autre chose ? Combien gagne un enseignant contractuel s'il est à temps plein ? Je vois beaucoup de réponses très disparates. A t-on le droit de refuser une mission si celle-ci est trop loin du domicile ? J'ai vu pas mal de réponses ambiguës.
- Dans l'idéal j'aimerais donc pouvoir passer mon CAPES en amont. Il me faut donc reprendre mes études pour un master et j'ai vu que Pôle Emploi pouvait potentiellement financer cela. Je n'ai jamais eu aucune aide, je n'y connais rien... En attendant, je mets de côté. Si quelqu'un est déjà passé par là, cela m'aiderait.
Un GRAND MERCI pour vos lumières
- Reine MargotDemi-dieu
Le mieux je pense est de te proposer pour des vacations au rectorat de ton académie. Etant en manque d'enseignants notamment remplaçants, ils t'accueilleront à bras ouverts et ça te permettra de voir si le métier te convient vraiment. Rien ne permet de dire si on est fait pour le métier avant d'être devant une classe, c'est le test à faire.
interview d'une journaliste devenue contractuelle: https://www.youtube.com/watch?v=jzEmRAWqcZ8
interview d'une journaliste devenue contractuelle: https://www.youtube.com/watch?v=jzEmRAWqcZ8
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- stiltNiveau 5
Le seul conseil que je pourrais te donner, c'est de ne pas trop idéaliser le métier. On aurait tendance à ne penser qu'aux connaissances à transmettre, mais le principal prérequis est ailleurs: la gestion de classe.
- MathadorEmpereur
Pour le public, cela dépend des académies. Pour le privé, SMIC+ISOE (edit: +prime Grenelle, mais moins que pour un titulaire débutant).Pauline a écrit:Combien gagne un enseignant contractuel s'il est à temps plein ? Je vois beaucoup de réponses très disparates.
Tu as le droit, mais rien n'oblige le rectorat à te proposer autre chose (sauf si tu es nommée dans l'académie en question comme fonctionnaire).Pauline a écrit:A t-on le droit de refuser une mission si celle-ci est trop loin du domicile ? J'ai vu pas mal de réponses ambiguës.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MatteoNiveau 10
Avec ton expérience dans le privé tu peux passer le troisième concours et ne pas avoir à faire de master.
- PaulineNiveau 3
Alors oui, côté gestion de classe, je lis depuis plusieurs jours des conseils et témoignages sur ce forum et suis partagée entre le rire et les larmes entre vos astuces et réparties super drôles et l'angoisse des élèves purement insolents... Mais ça j'imagine que c'est aussi avec le temps qu'on maîtrise et qu'on connaît les bonnes réparties ! Tout le monde a l'air de dire qu'il faut 3-5 ans pour se sentir légitime et à l'aise dans ce métier, j'imagine que l'autorité va de pair.
Bonne idée pour les vacations ! Pour la condition de contractuelle justement, j'ai cru comprendre que cela était renouvelable jusqu'à 6 ans ?
Bonne idée pour les vacations ! Pour la condition de contractuelle justement, j'ai cru comprendre que cela était renouvelable jusqu'à 6 ans ?
- TailleventFidèle du forum
Je ne vais pas pouvoir répondre aux questions très précises que tu poses car j'enseigne dans un autre contexte (à l'étranger).
Je vais appuyer le conseil qui t'a été donné d'aller tâter le terrain en faisant des remplacements ou quelque chose d'approchant. Ça n'est évidemment pas totalement la même chose que le travail d'un enseignant "fixe" mais ça permet de se faire une idée de son rapport à ce métier dans sa réalité concrète : si on en ressort dégoûté, il sera peut-être prudent de ne pas s'obstiner. (Les remplacements par des étudiants sont très courants là où j'enseigne. Je suis toujours effaré de voir des gens se lancer dans le parcours pour devenir enseignant en n'en ayant pas profité pour essayer de voir comment ils se sentent dans ce rôle. Cela donne parfois des situations dramatiques.)
Je me permets de signaler que j'ai connu plusieurs enseignants ayant connu un parcours très similaire au tien, avec des reconversions depuis le domaine du marketing ou de la communication. Ceux que j'ai croisé étaient très contents de leur choix. Ils avaient en général perdu en salaire (même si les enseignants sont assez bien payés ici) mais gagné en qualité de vie, avec en général l'impression de faire quelque chose de plus concret et souvent un stress qui avait baissé (même s'il existe aussi).
Je vais appuyer le conseil qui t'a été donné d'aller tâter le terrain en faisant des remplacements ou quelque chose d'approchant. Ça n'est évidemment pas totalement la même chose que le travail d'un enseignant "fixe" mais ça permet de se faire une idée de son rapport à ce métier dans sa réalité concrète : si on en ressort dégoûté, il sera peut-être prudent de ne pas s'obstiner. (Les remplacements par des étudiants sont très courants là où j'enseigne. Je suis toujours effaré de voir des gens se lancer dans le parcours pour devenir enseignant en n'en ayant pas profité pour essayer de voir comment ils se sentent dans ce rôle. Cela donne parfois des situations dramatiques.)
Je me permets de signaler que j'ai connu plusieurs enseignants ayant connu un parcours très similaire au tien, avec des reconversions depuis le domaine du marketing ou de la communication. Ceux que j'ai croisé étaient très contents de leur choix. Ils avaient en général perdu en salaire (même si les enseignants sont assez bien payés ici) mais gagné en qualité de vie, avec en général l'impression de faire quelque chose de plus concret et souvent un stress qui avait baissé (même s'il existe aussi).
- ProflambdadaHabitué du forum
Mathador a écrit:"Pour le public, cela dépend des académies. Pour le privé, SMIC+ISOE."Pauline a écrit:Combien gagne un enseignant contractuel s'il est à temps plein ? Je vois beaucoup de réponses très disparates.
Cela va changer à la rentrée apparemment, la rémunération pour le privé va s'aligner sur le public (à peu de choses près, bien sûr).
Après, pour ta question Pauline, il faut effectivement tester le métier pour te faire une idée réaliste. Moi, j'ai commencé tard aussi et cela m'a plu (mais je savais déjà que c'était un travail fatigant, je suis issue de famille de profs donc j'avais les codes et je connaissais déjà ce milieu).
- MathadorEmpereur
Le public de quelle académie ?
Les grilles des contractuels du public, lorsqu'il y en a, sont académiques contrairement à celles des MA…
Les grilles des contractuels du public, lorsqu'il y en a, sont académiques contrairement à celles des MA…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MathadorEmpereur
Et avoir une reprise d'ancienneté permettant d'être un peu moins mal payé.Matteo a écrit:Avec ton expérience dans le privé tu peux passer le troisième concours et ne pas avoir à faire de master.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PaulineNiveau 3
Merci pour toutes vos réponses, ça m'aide déjà à y voir un peu plus clair
Je suis dans le 95, donc je serais affiliée à l'Académie de Versailles je présume.
C'est une super nouvelle également pour le 3ème concours, je n'avais pas réalisé que je pouvais passer par ce dernier. Est-ce à ce moment que l'on choisit si l'on souhaite se diriger dans le public ou le privé ? Dans le 95 côté public, il y a vraiment des villes chaudes (j'ai grandi à Argenteuil entre le privé et le public donc je sais de quoi je parle ahah) et commencer par du public direct me stresse un peu.
Côté salaire, je comprends mieux pourquoi je vois pas mal de différences. J'ai cru comprendre qu'à partir du mois de septembre, tous les profs titulaires en début de carrière bénéficieraient d'une rémunération supérieure à 2 000 € nets par mois. Est-ce vrai ? Et pour les contractuels ? En établissant mon budget et en particulier les impondérables (crédit immo en cours, alimentaire...), il me faudrait être dans les 1600 nets pour m'en sortir. Je crains la douche froide en contractuelle si je ne passe pas tout de suite le concours...
Je suis dans le 95, donc je serais affiliée à l'Académie de Versailles je présume.
C'est une super nouvelle également pour le 3ème concours, je n'avais pas réalisé que je pouvais passer par ce dernier. Est-ce à ce moment que l'on choisit si l'on souhaite se diriger dans le public ou le privé ? Dans le 95 côté public, il y a vraiment des villes chaudes (j'ai grandi à Argenteuil entre le privé et le public donc je sais de quoi je parle ahah) et commencer par du public direct me stresse un peu.
Côté salaire, je comprends mieux pourquoi je vois pas mal de différences. J'ai cru comprendre qu'à partir du mois de septembre, tous les profs titulaires en début de carrière bénéficieraient d'une rémunération supérieure à 2 000 € nets par mois. Est-ce vrai ? Et pour les contractuels ? En établissant mon budget et en particulier les impondérables (crédit immo en cours, alimentaire...), il me faudrait être dans les 1600 nets pour m'en sortir. Je crains la douche froide en contractuelle si je ne passe pas tout de suite le concours...
- ProvenceEnchanteur
Combien gagnes-tu actuellement ?
Méfie-toi des annonces sur les augmentations de salaire. Elles sont mensongères.
Méfie-toi des annonces sur les augmentations de salaire. Elles sont mensongères.
- JennyMédiateur
Tu gagnerais en revanche un peu moins dans le privé. C’est aussi à prendre en compte.
- PaulineNiveau 3
Oui c'est pour cela que je préfère demander sur cette histoire d'augmentation... Macron souffre d'une telle impopularité qu'il commence à balancer des mesures "pansement" à tout-va...
À l'heure actuelle mon salaire brut s'élève à 3170 euros, soit 2397 net avant impôts (donc au final je m'en sors à 2157 euros). Je suis évidemment consciente de la baisse de salaire si je choisis cette voie, mais j'ai du mal à évaluer à quel point en voyant des barèmes disparates, et je ne peux pas me permettre de me lancer dans une reconversion sans avoir une "fourchette" de salaire. Gagner moins ne me dérange pas tant que je sais que je peux subvenir à mes besoins. Mais si ça tourne au vrai stress à la fin du mois, je vais devoir revoir mes plans. Mon conjoint gagne très bien sa vie, mais il est hors de question de me reposer sur lui.
Sinon, je lis depuis hier après-midi le rapport du jury au concours du CAPES de la session 2022 (pour les Lettres Modernes), et je suis à deux doigts de faire un avc sur l'épreuve disciplinaire (sémantique et grammaire) Va falloir clairement rebosser tout ça héhé
À l'heure actuelle mon salaire brut s'élève à 3170 euros, soit 2397 net avant impôts (donc au final je m'en sors à 2157 euros). Je suis évidemment consciente de la baisse de salaire si je choisis cette voie, mais j'ai du mal à évaluer à quel point en voyant des barèmes disparates, et je ne peux pas me permettre de me lancer dans une reconversion sans avoir une "fourchette" de salaire. Gagner moins ne me dérange pas tant que je sais que je peux subvenir à mes besoins. Mais si ça tourne au vrai stress à la fin du mois, je vais devoir revoir mes plans. Mon conjoint gagne très bien sa vie, mais il est hors de question de me reposer sur lui.
Sinon, je lis depuis hier après-midi le rapport du jury au concours du CAPES de la session 2022 (pour les Lettres Modernes), et je suis à deux doigts de faire un avc sur l'épreuve disciplinaire (sémantique et grammaire) Va falloir clairement rebosser tout ça héhé
- JennyMédiateur
Le blog de Julien Delmas est très bien pour calculer son salaire.
- SolovieïNiveau 10
Jenny a écrit:Le blog de Julien Delmas est très bien pour calculer son salaire.
À condition de connaître et comprendre le concept des différents indices, des primes, etc. Je ne suis jamais parvenu à avoir une idée précise de la rémunération que je toucherais statutairement en France. Il y a trop de champs que je ne comprends pas, malgré mes recherches (c'est surtout que je ne sais pas quelle valeur indiquer). Pour le reste, le blog de Julien Delmas est une référence et une source fiable à tous les niveaux.
- JennyMédiateur
Oui, mais il y a d’autres articles qui expliquent beaucoup de choses.
- UbuNiveau 3
Salut
Je suis une reconvertie dans l'enseignement, j'ai eu le Cafep externe il y a trois ans et pour te donner une idée, échelon 3, sans heure supplémentaire (sauf celle correspondant au fait d'avoir des classes à examen) et en étant professeur principal, je suis à 2200 net avant impôts. Comme ça, ça te donne une idée. (Il y a une petite baisse l'été.)
Je m'attends à une augmentation en septembre, mais je n'ai pas fait de calcul car je ne veux pas me faire une fausse joie, j'attends de voir la réalité. Je mesure ma chance d'être tombée pile au moment des revalorisations (Blanquer puis Ndiaye) des premiers échelons. Par contre, j'étais à à peine 1600 quand j'étais stagiaire. Il faut aussi savoir que les Rectorats ne sont pas du tout réactifs s'agissant des changements d'échelons. J'étais restée avec mon salaire de stagiaire jusqu'au mois de mars de mon année T1 ! Evidemment, on reçoit ensuite le différentiel, mais c'est quand même scandaleux.
Personnellement, je te conseillerais de faire éventuellement quelques stages d'observations, éventuellement quelques petits remplacements courts, mais de ne surtout pas rester trop longtemps dans ce statut de contractuel. Il faut savoir que l'Education Nationale est un employeur NUL pour ce qui est des contrats type CDD ou CDI. Dans les Rectorats, ils sont débordés, ne savent pas organiser, accueillir les gens, les former, transmettre les infos aux établissements... Mieux vaut très vite prendre tes droits au chômage et bosser à fond le concours. Surtout que le Capes de lettres n'est pas le plus sélectif (il me semble). J'ai connu des tas de gens qui s'étaient retrouvés dans le cercle vicieux suivant : je prends un CDD à temps plein comme prof --> comme je suis à temps plein, je n'ai pas le temps de bosser le concours --> j'ai des mauvaises notes au concours --> je perds confiance en moi --> je prends donc un CDD à temps plein l'année suivante car j'ai peur de me faire éjecter du vivier de contractuel si je ne donne pas de nouvelles --> je n'ai pas le temps de bosser le concours...
Concernant le choix public / privé, là je dirais qu'il peut y avoir des avantages et des inconvénients dans les deux. Moi je me suis félicitée après coup d'avoir choisi le privé car je me suis retrouvée dans des lycées accessibles de chez moi en transports en commun, sans avoir à déménager en plus... alors que vu mon académie, dans le public je me serais sûrement retrouvée dans une zone rurale (je ne conduis pas et la campagne me déprime !). Mais c'était à peine prémédité. Comme quoi il peut y avoir divers paramètres à prendre en compte.
Bon courage en tout cas !
Je suis une reconvertie dans l'enseignement, j'ai eu le Cafep externe il y a trois ans et pour te donner une idée, échelon 3, sans heure supplémentaire (sauf celle correspondant au fait d'avoir des classes à examen) et en étant professeur principal, je suis à 2200 net avant impôts. Comme ça, ça te donne une idée. (Il y a une petite baisse l'été.)
Je m'attends à une augmentation en septembre, mais je n'ai pas fait de calcul car je ne veux pas me faire une fausse joie, j'attends de voir la réalité. Je mesure ma chance d'être tombée pile au moment des revalorisations (Blanquer puis Ndiaye) des premiers échelons. Par contre, j'étais à à peine 1600 quand j'étais stagiaire. Il faut aussi savoir que les Rectorats ne sont pas du tout réactifs s'agissant des changements d'échelons. J'étais restée avec mon salaire de stagiaire jusqu'au mois de mars de mon année T1 ! Evidemment, on reçoit ensuite le différentiel, mais c'est quand même scandaleux.
Personnellement, je te conseillerais de faire éventuellement quelques stages d'observations, éventuellement quelques petits remplacements courts, mais de ne surtout pas rester trop longtemps dans ce statut de contractuel. Il faut savoir que l'Education Nationale est un employeur NUL pour ce qui est des contrats type CDD ou CDI. Dans les Rectorats, ils sont débordés, ne savent pas organiser, accueillir les gens, les former, transmettre les infos aux établissements... Mieux vaut très vite prendre tes droits au chômage et bosser à fond le concours. Surtout que le Capes de lettres n'est pas le plus sélectif (il me semble). J'ai connu des tas de gens qui s'étaient retrouvés dans le cercle vicieux suivant : je prends un CDD à temps plein comme prof --> comme je suis à temps plein, je n'ai pas le temps de bosser le concours --> j'ai des mauvaises notes au concours --> je perds confiance en moi --> je prends donc un CDD à temps plein l'année suivante car j'ai peur de me faire éjecter du vivier de contractuel si je ne donne pas de nouvelles --> je n'ai pas le temps de bosser le concours...
Concernant le choix public / privé, là je dirais qu'il peut y avoir des avantages et des inconvénients dans les deux. Moi je me suis félicitée après coup d'avoir choisi le privé car je me suis retrouvée dans des lycées accessibles de chez moi en transports en commun, sans avoir à déménager en plus... alors que vu mon académie, dans le public je me serais sûrement retrouvée dans une zone rurale (je ne conduis pas et la campagne me déprime !). Mais c'était à peine prémédité. Comme quoi il peut y avoir divers paramètres à prendre en compte.
Bon courage en tout cas !
- InvitéInvité
Pauline a écrit:Hello à tous,
- Dans l'idéal j'aimerais donc pouvoir passer mon CAPES en amont. Il me faut donc reprendre mes études pour un master et j'ai vu que Pôle Emploi pouvait potentiellement financer cela. Je n'ai jamais eu aucune aide, je n'y connais rien... En attendant, je mets de côté. Si quelqu'un est déjà passé par là, cela m'aiderait.
Je me suis reconverti dans l’enseignement il y a 5 ans. Je suis arrivé avec une perte de salaire très importante par rapport au privé, plus ou moins anticipée. Néanmoins depuis 5 ans je n’ai vu les conditions de travail que se dégrader et mon pouvoir d’achat baisser malgré quelques tentatives de revalorisation.
Il me semble que ne viennent enseigner plus que ceux qui comme moi, en ont, ont eut, un peu la vocation (lorsque j’étais jeune pour moi, mais je voulais une expérience industrielle).
Je te conseille de te libérer plusieurs jours pour aller en observation dans des établissements près de chez toi avec en tête les questions:
- dans ma discipline, dans quelles académies vais-je atterrir la première année;
- est-ce que le salaire va me convenir, y compris de fait qu’il n’y aura pas d’augmentations;
- les conditions de travail dans les académies où je vais pouvoir aller me conviendront.
Au final, je te déconseille fortement de venir dans l’enseignement actuellement: si tu peux te financer un master tes conditions d’emploi dans le privé pourraient être l’équivalent en débutant d’un 10 à 20 ans dans l’enseignement. Pense aussi que pour un CAPES il ne reprendront pas du tout d’ancienneté.
- W-S-NNiveau 2
Bonjour,
Je suis diplômé d'un M2 en Droit et ai exercé quelques années comme juriste, surtout à l'étranger (Tokyo). À la suite d'un poste en France, j'ai très rapidement décidé d'embrasser ma vieille vocation qui datait de la classe de 5e et de devenir enseignant. J'ai choisi philosophie. Je suis rentré chez mes parents et me suis formé en lisant, lisant, lisant. J'ai eu le CAPES à la deuxième tentative.
Je suis dans ma sixième année d'enseignement en comptant le stage. Bilan : faire cours est merveilleux, tout le reste va de pénible à atroce (administratif, copies, gestion de classe, hiérarchie, parents etc.).
Je constate que je suis évidemment bien moins payé (j'étais vers 3000 à Tokyo en équivalent pouvoir d'achat et 2500 en France). Je suis à moins de 1900 actuellement.
Surtout, la charge de travail est écrasante. Cela fait six ans que je n'ai que très peu de temps libre. J'apprends doucement à lever le pied, mais c'est très difficile. Les élèves ont des besoins énormes et l'institution est défaillante sur à peu près tous les plans.
Le pire pour moi : la hiérarchie. Autoritaire, idiote, incompétente au Rectorat et, surtout, acteur d'illégalités graves qui sont adoubées par les échelons supérieurs.
Heureusement, il y a les élèves qui sont dans l'ensemble merveilleux. Évidemment, je suis content de n'être cependant qu'en Terminale (et un peu Première) dans ma discipline. Je crois que ça me gonflerais vraiment le Secondes et en dessous.
En somme, métier génial, conditions de travail honteuses. Je dois donc apprendre à me détacher un peu pour ne pas - littéralement - me rendre malade d'épuisement. Deux burn out en six ans.
Je ne sais pas si c'était ce genre de retours que tu escomptais, mais voilà ce que je peux dire.
Le premier voyou de France, c'est l'État. On pense que le non-respect des lois est moche dans le privé. Y a pas photo avec le public. Et ça, c'est grave.
Je suis diplômé d'un M2 en Droit et ai exercé quelques années comme juriste, surtout à l'étranger (Tokyo). À la suite d'un poste en France, j'ai très rapidement décidé d'embrasser ma vieille vocation qui datait de la classe de 5e et de devenir enseignant. J'ai choisi philosophie. Je suis rentré chez mes parents et me suis formé en lisant, lisant, lisant. J'ai eu le CAPES à la deuxième tentative.
Je suis dans ma sixième année d'enseignement en comptant le stage. Bilan : faire cours est merveilleux, tout le reste va de pénible à atroce (administratif, copies, gestion de classe, hiérarchie, parents etc.).
Je constate que je suis évidemment bien moins payé (j'étais vers 3000 à Tokyo en équivalent pouvoir d'achat et 2500 en France). Je suis à moins de 1900 actuellement.
Surtout, la charge de travail est écrasante. Cela fait six ans que je n'ai que très peu de temps libre. J'apprends doucement à lever le pied, mais c'est très difficile. Les élèves ont des besoins énormes et l'institution est défaillante sur à peu près tous les plans.
Le pire pour moi : la hiérarchie. Autoritaire, idiote, incompétente au Rectorat et, surtout, acteur d'illégalités graves qui sont adoubées par les échelons supérieurs.
Heureusement, il y a les élèves qui sont dans l'ensemble merveilleux. Évidemment, je suis content de n'être cependant qu'en Terminale (et un peu Première) dans ma discipline. Je crois que ça me gonflerais vraiment le Secondes et en dessous.
En somme, métier génial, conditions de travail honteuses. Je dois donc apprendre à me détacher un peu pour ne pas - littéralement - me rendre malade d'épuisement. Deux burn out en six ans.
Je ne sais pas si c'était ce genre de retours que tu escomptais, mais voilà ce que je peux dire.
Le premier voyou de France, c'est l'État. On pense que le non-respect des lois est moche dans le privé. Y a pas photo avec le public. Et ça, c'est grave.
- BlondeNijinskiNiveau 3
Je ne serai pas des plus positives, "but here we go" :
Reconvertie en 2021 (3e concours CAPES, anglais), je suis actuellement T1. Je travaillais auparavant dans la culture, et entre les difficultés globales de ce secteur et la pandémie, je me suis posée pour réfléchir à la suite. Je me suis rappelée qu'au collège, j'avais super envie de devenir prof d'anglais, et ayant vécu à l'étranger et beaucoup utilisé la langue dans mes précédents jobs, je me suis dit : BANCO.
J'ai donc repris un Master MEEF, ai passé le CAPES que j'ai eu du premier coup.
Master (2 ans) très difficile en matière de charge de travail (c'était du 7j/7, vacances comprises) et de charge émotionnelle. La 2e année était juste un non-sens pour moi, culpabilisante et très idéaliste mais loin de la réalité du terrain (j'étais en stage à 9h/semaine en parallèle).
Cette 2e année donc (master + stage), ben c'était rebelote boulot tout le temps, sans arrêt, weekends et vacances comprises.
A l'issue de cette année, j'ai fait ce que je sais aujourd'hui être un burn out : je ne pouvais plus m'alimenter, littéralement rien ne passait. Ça a duré 4 mois. J'ai perdu 4 kilos.
J'ai eu la chance de pouvoir rester dans mon académie, mais j'ai été mutée TZR, c'est-à-dire que je remplace des collègues, parfois (souvent) au pied levé (i.e. 48h max de délai). Parfois à 5 min à pied, parfois à plus de 40 km. Parfois même sur 2 établissements. Rien que cette année, j'ai fait tous les niveaux : 5e, 4e, 3e, 2ndes, 1ères G et T, BTS. Dans 2 semaines, retour en collège. Allez savoir, cette fois-ci ce sera peut-être les 6e et les SEGPA. Je bosse donc tous les jours, tous les weekends, toutes les vacances. Je vois mon bureau et j'ai une boule au ventre.
Et comme mon emploi du temps change sans arrêt, je n'ai pas pu m'engager dans un sport à l'année. Même tard le soir, car quand tu te tapes 40-50 min de route pour rentrer, ben t'es pas sûr d'arriver à temps ou d'avoir la foi d'enchaîner. Je n'ai donc plus aucun loisir à côté. Ma vie c'est métro-boulot-dodo.
Mon burn out est revenu en février dernier. Ma capacité actuelle à m'alimenter oscille entre 50 et 70%. Je vais mal.
J'ai travaillé 10 ans dans la culture, à gérer 1001 missions à la fois, à faire des heures supp non payées, à travailler sous le stress et souvent avec des chef.fes horribles. Mais malgré tout, j'aimais mon job, ces tenants et aboutissants, son éthique de travail. Quand je rentrais chez moi après le boulot, j'avais fini ma journée. Le weekend était un vrai weekend à improviser. Les vacances, certes moins nombreuses sur le papier, étaient des VRAIES vacances en ressenti.
Le salaire, enfin, n'aide pas à se sentir "valorisé" pour tout le travail qu'on fournit et la charge mentale que ce boulot représente. Mais à ce stade, ils pourraient me payer 3000 nets que je n'irai plus quand même.
Car oui, j'arrête, j'en ai ma claque. Je ne ferai pas de rentrée en septembre prochain.
Commencer sa carrière plus tard (j'ai 36 ans ici), c'est aussi savoir que tu vas mettre looooongtemps à gravir les échelons, et donc à gagner en ancienneté - ancienneté qui te permettra de changer d'académie, d'obtenir un établissement "typé" (i.e. collège ou lycée). Pour ma part, c'est lycée ou rien. J'ai 34 points, j'aurai du lycée en poste fixe dans quoi, 10 ans dans mon académie ? Pas la foi d'attendre.
Ma lettre de démission est prête. Je postule à d'autres offres d'emploi, ailleurs.
Je ne me sens pas en accord avec l'orientation idéologique de mon employeur, je suis écœurée de la maltraitance et de l'indifférence totale envers les enseignants.
Alors comme mes autres collègues, je ne peux te conseiller qu'une chose (chose que j'aurais du faire avant de griller tout mon CPF dans ce master) :
Travaille d'abord comme contractuel pour voir si ça te convient vraiment. Je ne savais pas que c'était possible quand je me suis réorientée, et je regrette sincèrement de ne pas l'avoir fait. Beaucoup plus difficile de partir une fois que tu es titulaire.
Reconvertie en 2021 (3e concours CAPES, anglais), je suis actuellement T1. Je travaillais auparavant dans la culture, et entre les difficultés globales de ce secteur et la pandémie, je me suis posée pour réfléchir à la suite. Je me suis rappelée qu'au collège, j'avais super envie de devenir prof d'anglais, et ayant vécu à l'étranger et beaucoup utilisé la langue dans mes précédents jobs, je me suis dit : BANCO.
J'ai donc repris un Master MEEF, ai passé le CAPES que j'ai eu du premier coup.
Master (2 ans) très difficile en matière de charge de travail (c'était du 7j/7, vacances comprises) et de charge émotionnelle. La 2e année était juste un non-sens pour moi, culpabilisante et très idéaliste mais loin de la réalité du terrain (j'étais en stage à 9h/semaine en parallèle).
Cette 2e année donc (master + stage), ben c'était rebelote boulot tout le temps, sans arrêt, weekends et vacances comprises.
A l'issue de cette année, j'ai fait ce que je sais aujourd'hui être un burn out : je ne pouvais plus m'alimenter, littéralement rien ne passait. Ça a duré 4 mois. J'ai perdu 4 kilos.
J'ai eu la chance de pouvoir rester dans mon académie, mais j'ai été mutée TZR, c'est-à-dire que je remplace des collègues, parfois (souvent) au pied levé (i.e. 48h max de délai). Parfois à 5 min à pied, parfois à plus de 40 km. Parfois même sur 2 établissements. Rien que cette année, j'ai fait tous les niveaux : 5e, 4e, 3e, 2ndes, 1ères G et T, BTS. Dans 2 semaines, retour en collège. Allez savoir, cette fois-ci ce sera peut-être les 6e et les SEGPA. Je bosse donc tous les jours, tous les weekends, toutes les vacances. Je vois mon bureau et j'ai une boule au ventre.
Et comme mon emploi du temps change sans arrêt, je n'ai pas pu m'engager dans un sport à l'année. Même tard le soir, car quand tu te tapes 40-50 min de route pour rentrer, ben t'es pas sûr d'arriver à temps ou d'avoir la foi d'enchaîner. Je n'ai donc plus aucun loisir à côté. Ma vie c'est métro-boulot-dodo.
Mon burn out est revenu en février dernier. Ma capacité actuelle à m'alimenter oscille entre 50 et 70%. Je vais mal.
J'ai travaillé 10 ans dans la culture, à gérer 1001 missions à la fois, à faire des heures supp non payées, à travailler sous le stress et souvent avec des chef.fes horribles. Mais malgré tout, j'aimais mon job, ces tenants et aboutissants, son éthique de travail. Quand je rentrais chez moi après le boulot, j'avais fini ma journée. Le weekend était un vrai weekend à improviser. Les vacances, certes moins nombreuses sur le papier, étaient des VRAIES vacances en ressenti.
Le salaire, enfin, n'aide pas à se sentir "valorisé" pour tout le travail qu'on fournit et la charge mentale que ce boulot représente. Mais à ce stade, ils pourraient me payer 3000 nets que je n'irai plus quand même.
Car oui, j'arrête, j'en ai ma claque. Je ne ferai pas de rentrée en septembre prochain.
Commencer sa carrière plus tard (j'ai 36 ans ici), c'est aussi savoir que tu vas mettre looooongtemps à gravir les échelons, et donc à gagner en ancienneté - ancienneté qui te permettra de changer d'académie, d'obtenir un établissement "typé" (i.e. collège ou lycée). Pour ma part, c'est lycée ou rien. J'ai 34 points, j'aurai du lycée en poste fixe dans quoi, 10 ans dans mon académie ? Pas la foi d'attendre.
Ma lettre de démission est prête. Je postule à d'autres offres d'emploi, ailleurs.
Je ne me sens pas en accord avec l'orientation idéologique de mon employeur, je suis écœurée de la maltraitance et de l'indifférence totale envers les enseignants.
Alors comme mes autres collègues, je ne peux te conseiller qu'une chose (chose que j'aurais du faire avant de griller tout mon CPF dans ce master) :
Travaille d'abord comme contractuel pour voir si ça te convient vraiment. Je ne savais pas que c'était possible quand je me suis réorientée, et je regrette sincèrement de ne pas l'avoir fait. Beaucoup plus difficile de partir une fois que tu es titulaire.
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- jésusFidèle du forum
En tout cas, merci pour ce témoignage qui me fait relativiser mon envie de redevenir enseignant.
Plus l'âge avance, moins cela devient pertinent de réussir les concours en termes d'avancement, de passer l'agrégation. Bref, de repartir de 0, de muter loin de ses bases, et de ne pas pouvoir revenir avant un âge encore plus avancé. Supporter une baisse de salaire.
Plus l'âge avance, moins cela devient pertinent de réussir les concours en termes d'avancement, de passer l'agrégation. Bref, de repartir de 0, de muter loin de ses bases, et de ne pas pouvoir revenir avant un âge encore plus avancé. Supporter une baisse de salaire.
- garth0Niveau 1
Pauline a écrit:À l'heure actuelle mon salaire brut s'élève à 3170 euros, soit 2397 net avant impôts (donc au final je m'en sors à 2157 euros). Je suis évidemment consciente de la baisse de salaire si je choisis cette voie, mais j'ai du mal à évaluer à quel point en voyant des barèmes disparates, et je ne peux pas me permettre de me lancer dans une reconversion sans avoir une "fourchette" de salaire.
Bonjour,
Juste sur ce point : Comme tu as indiqué avoir 9 ans d'ancienneté dans le privé non seulement tu pourras passer le troisième concours sans te lancer dans des études (donc rien n'empêche de le passer en étant encore en poste), mais de plus tu pourras bénéficier d'une reprise d'ancienneté aux 2/3 (à voir également s'il y a des "trous" dans les 9 ans), ce qui te permettrait de pouvoir être reclassée à l'échelon 4 ou 5 (tout dépend de si t'avais fait un peu plus ou un peu moins de 9 ans).
Donc au final point de vue salarial tu perdrais, mais ce ne serait pas non plus astronomique.
Après il n'y a pas spécialement de conseils à donner. Tout dépend de ta personnalité, de ta capacité à gérer le stress et la charge de travail, et du facteur chance sur l'affectation.
Mais pour ma part je ne conseille pas forcément de commencer en tant que contractuelle, sauf si tu as une image complétement biaisée de l'éducation nationale et de ce que peuvent être les élèves et les parents d'aujourd'hui.
L'avantage de passer par le CAPES (et la possibilité du troisième concours) c'est de démarrer ton année de stage sur un poste à 9h devant élève, et de ne pas être bombardée (ce qui serait le cas en tant que contractuelle) sur du plein temps et sans aucune aide.
- nattannattanNiveau 5
Je tenais à pointer que, parmi les mesures de notre "revalorisation historique" se trouve la reprise de l'ancienneté dans le privé pour les gens qui passent le CAPES. Les modalités ne sont pas encore connues, peut-être prendront elles la même forme que le 3e concours.
Pour ma part, j'ai passé le CAPES d'anglais il y a 2 ans, plus en raison des circonstances de l'époque que par désir d'exercer ce métier (j'ai toujours voyagé et pris n'importe quel job dans le pays où j'atterrissais, j'ai passé le CAPES parce que les frontières étaient fermées et qu'il fallait bien occuper mes journées). Ayant l'expérience de nombreux emplois dans le privé, je peux dire que le plus choquant à mes yeux est la manière dont notre employeur, le MEN, nous traite : les incohérences administratives, le non-respect des lois, le fait de devoir passer son temps à courir après ce qui nous est dû (mon salaire de septembre m'a été payé sur septembre, octobre, janvier, avril et ce qui m'est encore dû devrait arriver en juin, après mes réclamations...), la pression constante pour que nous palions, individuellement, aux manquements de l'institution .... C'est tout simplement usant.
Pour ce qui est de l'enseignement même, trop de facteurs entrent en compte pour pouvoir garantir un épanouissement personnel face aux élèves : à chaque rentrée scolaire, vous jouez à la roulette russe car chaque classe est différente.
Je n'ai pas particulièrement trouvé mon année de stage à mi-temps plus légère que mon T1 en temps plein : j'ai bizarrement le même nombre de classes (4) sur le même nombre de niveaux différents (3). Mais encore une fois, l'EN est une roulette russe : j'avais des camarades de promo qui avaient 2 classes sur un seul niveau. Autant vous dire que nous n'avons pas passé la même année de stage.
Je pense personnellement que démarrer en étant contractuelle vous donnera une meilleure idée de la profession que tous les cours de Master MEEF mis bout à bout.
Bon courage pour la suite de votre réflexion !
Pour ma part, j'ai passé le CAPES d'anglais il y a 2 ans, plus en raison des circonstances de l'époque que par désir d'exercer ce métier (j'ai toujours voyagé et pris n'importe quel job dans le pays où j'atterrissais, j'ai passé le CAPES parce que les frontières étaient fermées et qu'il fallait bien occuper mes journées). Ayant l'expérience de nombreux emplois dans le privé, je peux dire que le plus choquant à mes yeux est la manière dont notre employeur, le MEN, nous traite : les incohérences administratives, le non-respect des lois, le fait de devoir passer son temps à courir après ce qui nous est dû (mon salaire de septembre m'a été payé sur septembre, octobre, janvier, avril et ce qui m'est encore dû devrait arriver en juin, après mes réclamations...), la pression constante pour que nous palions, individuellement, aux manquements de l'institution .... C'est tout simplement usant.
Pour ce qui est de l'enseignement même, trop de facteurs entrent en compte pour pouvoir garantir un épanouissement personnel face aux élèves : à chaque rentrée scolaire, vous jouez à la roulette russe car chaque classe est différente.
Je n'ai pas particulièrement trouvé mon année de stage à mi-temps plus légère que mon T1 en temps plein : j'ai bizarrement le même nombre de classes (4) sur le même nombre de niveaux différents (3). Mais encore une fois, l'EN est une roulette russe : j'avais des camarades de promo qui avaient 2 classes sur un seul niveau. Autant vous dire que nous n'avons pas passé la même année de stage.
Je pense personnellement que démarrer en étant contractuelle vous donnera une meilleure idée de la profession que tous les cours de Master MEEF mis bout à bout.
Bon courage pour la suite de votre réflexion !
- Une passanteEsprit éclairé
garth0 a écrit:Pauline a écrit:À l'heure actuelle mon salaire brut s'élève à 3170 euros, soit 2397 net avant impôts (donc au final je m'en sors à 2157 euros). Je suis évidemment consciente de la baisse de salaire si je choisis cette voie, mais j'ai du mal à évaluer à quel point en voyant des barèmes disparates, et je ne peux pas me permettre de me lancer dans une reconversion sans avoir une "fourchette" de salaire.
Bonjour,
Juste sur ce point : Comme tu as indiqué avoir 9 ans d'ancienneté dans le privé non seulement tu pourras passer le troisième concours sans te lancer dans des études (donc rien n'empêche de le passer en étant encore en poste), mais de plus tu pourras bénéficier d'une reprise d'ancienneté aux 2/3 (à voir également s'il y a des "trous" dans les 9 ans), ce qui te permettrait de pouvoir être reclassée à l'échelon 4 ou 5 (tout dépend de si t'avais fait un peu plus ou un peu moins de 9 ans).
Donc au final point de vue salarial tu perdrais, mais ce ne serait pas non plus astronomique.
Après il n'y a pas spécialement de conseils à donner. Tout dépend de ta personnalité, de ta capacité à gérer le stress et la charge de travail, et du facteur chance sur l'affectation.
Mais pour ma part je ne conseille pas forcément de commencer en tant que contractuelle, sauf si tu as une image complétement biaisée de l'éducation nationale et de ce que peuvent être les élèves et les parents d'aujourd'hui.
L'avantage de passer par le CAPES (et la possibilité du troisième concours) c'est de démarrer ton année de stage sur un poste à 9h devant élève, et de ne pas être bombardée (ce qui serait le cas en tant que contractuelle) sur du plein temps et sans aucune aide.
Vu le travail délirant que demande l'enseignement du français, il vaut mieux tester avant de se lancer !
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- Devenir enseignant dans le cadre d'une reconversion professionnelle
- Reconversion pour devenir enseignant
- Reconversion au métier d'enseignant - Troisième concours : des témoignages?
- Etudiante en dernière année de licence, j'hésite à devenir professeur d'éco-gestion dans le secondaire.
- Prof d'histoire dans le secondaire puis enseignant chercheur plus tard
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