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- Philomène87Grand sage
Mikko a écrit:@Jenny : malheureusement, aucun texte n'indique le contraire, ni aucune jurisprudence. Le CE que j'ai eu, qui avait une pratique brutale des RCD, signalait par courrier au rectorat un service non fait quand les heures de rattrapage (imposées sur des créneaux non choisis) était ignorées par l'enseignant. Heureusement le rectorat noyait l'affaire, mais il noyait de même la demande de l'enseignant qui réclamait le paiement d'heures RCD faites précédemment dans les mêmes conditions. À ta place je ne serais donc pas aussi affirmative car il ne s'est trouvé aucun syndicat pour clarifier cette zone grise.
Tu es dans un établissement privé ?
Ca se fait beaucoup dans le privé. Ca se faisait dans le mien quand je suis arrivée. J'ai accepté pendant 1 an et demi avant de découvrir que c'était anormal et avec l'aide de certains néos j'ai fini par dire non en renvoyant la cde aux textes. Depuis nous avons changé de cde et il ne s'est pas risqué à maintenir ce système.
Mais ce n'est pas toujours facile de refuser, car si l'ensemble des collègues est à fond pour (ou en tout cas, pas rebelles du tout), c'est une situation et une pression qu'il faut pouvoir gérer.
- Ramanujan974Érudit
Pomée a écrit:Mathador a écrit:Une passante a écrit:chmarmottine a écrit:
Je ne sais pas si c'est choquant ou pas mais j'imagine que c'est justifié par le fait qu'en 1ere et Tale, l'ISOE PP est plus faible que pour les autres niveaux.
Je suis également surprise que personne n'en parle : l'ISOE plus importante en 2de se justifiait par le travail plus important demandé aux PP, à présent que toutes les ISOE de PP sont du même montant, qui va bien pouvoir préférer être PP en 2de plutôt qu'en 1re ?
Même si l'ISOE est harmonisée vers le haut les agrégés continueront à toucher (un peu) plus en 2de puisqu'ils perçoivent alors l'ancienne indemnité.
Je te prie d'excuser mon ignorance, mais qu'est-ce que cette ancienne indemnité ?
Merci !
C'est un reliquat d'une ancienne époque : les agrégés qui sont PP de 6e à 2de touchent une "indemnité de professeur principale", qui est de 1609,40 € annuels (un peu plus que les autres). Mais qui est fixe depuis toujours.
- MikkoNiveau 3
@Jenny @Maju @Philomène87 : C'était dans un collège public, d'autres collèges étaient dans le même cas. La question de l'illégalité n'a jamais été tranchée, par contre j'ai refusé ces heures, mais seule à le faire d'où les histoires avec la direction - et l'immense prudence que j'ai aujourd'hui devant ce pacte.
- EnaecoVénérable
henriette a écrit:Tu dis toi-même : c'est rare actuellement.Enaeco a écrit:@Clecle78 : désolé je n'ai pas envoyé ma dernière réponse, et je me suis déjà exprimé concernant les agrégés : ce pacte n'est pas rentable pour eux. Le gouvernement les a (délibérément) oublié. Tu as entièrement raison.henriette a écrit:"Peuvent". Et dans un cadre défini voté en CA. C'est très différent du pacte.Enaeco a écrit:Qu'est ce qui est facultatif et qu'est ce qui va devenir obligatoire ?
PP ? Les projets ?
Les RCD peuvent déjà être imposés à tous
En outre, dans la vraie vie, le SNPDEN lui-même a déconseillé à ses membres de l'appliquer en force.
Du reste qui, ici, a un chef qui impose aux enseignants de faire 25 heures de RCD contre leur volonté ?
Bref, tu n'arrêtes pas de ressortir comme justification au pacte cette histoire de RCD imposable actuellement, pour prouver qu'il ne s'agira pas d'une dégradation des conditions de travail pour ceux qui signeront. Mais ce faisant tu tords la réalité car, actuellement, les RCD ne sont jamais mis en oeuvre de façon verticale et imposée, et encore moins à hauteur de ce que tu annonces.
Certains chefs demandent de créneaux allant de 2 à 4h pour savoir quand ça les dérangera le moins de se voir imposer des RCD. C'est rare mais je l'ai déjà vu.
Si j'utilise cette "justification", c'est bien pour dire que les CDE ont beau disposer d'une jolie palette offensive, ils n'en font pas usage pour autant.
Partir du principe qu'il n'y aura absolument aucun cadrage et que les chefs vont se ruer sur le vendredi 17h18h, c'est aussi tordre la réalité.
Le pacte est annoncé non-obligatoire et il ne pourra pas attirer avec une mise en place tyrannique (tout comme le SNPDEN déconseille de forcer la main aux collègues pour les RCD alors qu'ils ont la main)
Concernant la dégradation des conditions de travail, incontestablement prendre 18h de RCD ça veut dire passer au moins 18h de plus devant les élèves alors qu'on pourrait faire autre chose. Donc intrinsèquement comme toute mission supplémentaire, c'est une dégradation.
(Cas très concret : si c'est pour l'argent, je préfère remplacer 18h sur mes classes plutôt que prendre 1 classe d'enseignement scientifique en plus, avec ses 35copies et ses 35 bulletins.
Ma réalité : je ne prendrai pas le pacte et je ne prendrai rien d'autre que les 2HSA qu'on m'impose, mais si je peux troquer 1classe contre 18h de RCD, ça mérite réflexion)
Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a aucun cadrage le plus souvent qui permette aisément de le rendre plus fréquent.
Mais avec le pacte il y aura un net changement : l'enseignant aura signé une lettre de mission d'acceptation anticipée de 18 heures de RCD annualisées, et la rémunération en sera contractualisée. Là où il y avait de la souplesse, il y aura un nombre d'heures dues obligatoirement, qui plus est dans une logique de remplacement du jour au lendemain.
Cela fait des conditions extrêmement différentes, et cela mettra l'enseignant qui aura signé cela à disposition a minima sur ses heures de trous (qu'il peut jusqu'à présent utiliser à sa guise - pour ma part, je corrige des copies pour réduire mon temps de correction à la maison, où je préfère préparer des cours car j'ai tout sous la main).
Je pense que l'un des freins est aussi l'organisation.
Rien n'est prévu pour dans la plupart des établissements.
Les chefs n'en font que rarement la pub.
Les collègues ne courent pas spécialement après. Il faudrait inonder de mail avec les absences des collègues qui finiraient par ne plus les lire.
Certains collègues ne savent même pas que c'est possible ! Ils sont pourtant prêts à occuper bénévolement des créneaux pour finir leur programme !
C'est de la gestion en plus pour le chef d'établissement de devoir gérer tout ça (du travail non rémunéré).
Les établissements qui font le plus de RCD, du peu que je connais, ont deux fonctionnements distincts :
- la tyrannie : on fixe des créneaux aux collègues et on impose sur la base du texte règlementaire
- la liberté : les enseignants ont accès aux créneaux libres et se proposent pour assurer les RCD qu'ils veulent, quand ils le veulent.
Avec le pacte, le premier mode ne pourra pas fonctionner sur volontariat.
Oui il y aura la contrainte de trouver les 18h mais je suis sur qu'en laissant la liberté aux enseignants de caser eux mêmes leurs heures, ils trouveront les 18h avant juin
- Isis39Enchanteur
Enaeco : il existe un 3e type d’établissement où cela fonctionne. Celui où le chef propose des RCD aux collègues dispos sans qu’on soit inondé de mails. Et où l’on peut refuser sans aucun problème.
Cela fonctionne car c’est un petit collège et le chef est très bien.
Cela fonctionne car c’est un petit collège et le chef est très bien.
- JennyMédiateur
Isis : même dans des gros établissements, ce système fonctionne très bien.
- henrietteMédiateur
Pas si l'objectif est le remplacement du jour au lendemain. Il va y avoir des périodes très chaudes, où il y a toujours pas mal d'absents : grosso modo l'hiver. Cela représente énormément d'heures manquées certaines semaines. Un CDE souhaitant mettre en oeuvre des RCD à ces moments-là ne laissera pas les enseignants "pactés" placer leurs 18 heures comme ils l'entendent, surtout s'il y a déjà dans l'établissement une certaine habitude de faire des RCD planifiés sur les absences annoncées à l'avance, ce que pourront continuer à faire comme avant les "non-pactés".Enaeco a écrit:henriette a écrit:Tu dis toi-même : c'est rare actuellement.Enaeco a écrit:@Clecle78 : désolé je n'ai pas envoyé ma dernière réponse, et je me suis déjà exprimé concernant les agrégés : ce pacte n'est pas rentable pour eux. Le gouvernement les a (délibérément) oublié. Tu as entièrement raison.henriette a écrit:"Peuvent". Et dans un cadre défini voté en CA. C'est très différent du pacte.Enaeco a écrit:Qu'est ce qui est facultatif et qu'est ce qui va devenir obligatoire ?
PP ? Les projets ?
Les RCD peuvent déjà être imposés à tous
En outre, dans la vraie vie, le SNPDEN lui-même a déconseillé à ses membres de l'appliquer en force.
Du reste qui, ici, a un chef qui impose aux enseignants de faire 25 heures de RCD contre leur volonté ?
Bref, tu n'arrêtes pas de ressortir comme justification au pacte cette histoire de RCD imposable actuellement, pour prouver qu'il ne s'agira pas d'une dégradation des conditions de travail pour ceux qui signeront. Mais ce faisant tu tords la réalité car, actuellement, les RCD ne sont jamais mis en oeuvre de façon verticale et imposée, et encore moins à hauteur de ce que tu annonces.
Certains chefs demandent de créneaux allant de 2 à 4h pour savoir quand ça les dérangera le moins de se voir imposer des RCD. C'est rare mais je l'ai déjà vu.
Si j'utilise cette "justification", c'est bien pour dire que les CDE ont beau disposer d'une jolie palette offensive, ils n'en font pas usage pour autant.
Partir du principe qu'il n'y aura absolument aucun cadrage et que les chefs vont se ruer sur le vendredi 17h18h, c'est aussi tordre la réalité.
Le pacte est annoncé non-obligatoire et il ne pourra pas attirer avec une mise en place tyrannique (tout comme le SNPDEN déconseille de forcer la main aux collègues pour les RCD alors qu'ils ont la main)
Concernant la dégradation des conditions de travail, incontestablement prendre 18h de RCD ça veut dire passer au moins 18h de plus devant les élèves alors qu'on pourrait faire autre chose. Donc intrinsèquement comme toute mission supplémentaire, c'est une dégradation.
(Cas très concret : si c'est pour l'argent, je préfère remplacer 18h sur mes classes plutôt que prendre 1 classe d'enseignement scientifique en plus, avec ses 35copies et ses 35 bulletins.
Ma réalité : je ne prendrai pas le pacte et je ne prendrai rien d'autre que les 2HSA qu'on m'impose, mais si je peux troquer 1classe contre 18h de RCD, ça mérite réflexion)
Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a aucun cadrage le plus souvent qui permette aisément de le rendre plus fréquent.
Mais avec le pacte il y aura un net changement : l'enseignant aura signé une lettre de mission d'acceptation anticipée de 18 heures de RCD annualisées, et la rémunération en sera contractualisée. Là où il y avait de la souplesse, il y aura un nombre d'heures dues obligatoirement, qui plus est dans une logique de remplacement du jour au lendemain.
Cela fait des conditions extrêmement différentes, et cela mettra l'enseignant qui aura signé cela à disposition a minima sur ses heures de trous (qu'il peut jusqu'à présent utiliser à sa guise - pour ma part, je corrige des copies pour réduire mon temps de correction à la maison, où je préfère préparer des cours car j'ai tout sous la main).
Je pense que l'un des freins est aussi l'organisation.
Rien n'est prévu pour dans la plupart des établissements.
Les chefs n'en font que rarement la pub.
Les collègues ne courent pas spécialement après. Il faudrait inonder de mail avec les absences des collègues qui finiraient par ne plus les lire.
Certains collègues ne savent même pas que c'est possible ! Ils sont pourtant prêts à occuper bénévolement des créneaux pour finir leur programme !
C'est de la gestion en plus pour le chef d'établissement de devoir gérer tout ça (du travail non rémunéré).
Les établissements qui font le plus de RCD, du peu que je connais, ont deux fonctionnements distincts :
- la tyrannie : on fixe des créneaux aux collègues et on impose sur la base du texte règlementaire
- la liberté : les enseignants ont accès aux créneaux libres et se proposent pour assurer les RCD qu'ils veulent, quand ils le veulent.
Avec le pacte, le premier mode ne pourra pas fonctionner sur volontariat.
Oui il y aura la contrainte de trouver les 18h mais je suis sur qu'en laissant la liberté aux enseignants de caser eux mêmes leurs heures, ils trouveront les 18h avant juin
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- chmarmottineGuide spirituel
Autre fonctionnement discutable rencontré ici : le cde place des RCD soit directement sur Pronote, soit par mail, soit par une message papier dans le casier ... on peut refuser, mais c'est à l'enseignant de faire la démarche du refus ...
- JennyMédiateur
Mikko a écrit:@Jenny @Maju @Philomène87 : C'était dans un collège public, d'autres collèges étaient dans le même cas. La question de l'illégalité n'a jamais été tranchée, par contre j'ai refusé ces heures, mais seule à le faire d'où les histoires avec la direction - et l'immense prudence que j'ai aujourd'hui devant ce pacte.
Je ne comprends pas les collègues qui font ça gratuitement et c’est toujours extrêmement problématique pour les autres.
- CathEnchanteur
henriette a écrit:Tu cliques sur "nouveau sujet". Sous la zone avec le bouton "envoyer", tu as quatre menus déroulants, dont "Ajouter un sondage". Tu l'ouvres et tu te laisses guider.
C'est ce que j'ai fait mais ça n'aboutissait pas, du moins de mon téléphone. J'aurais essaierai du PC
- axelian73Niveau 5
Hello en passant,
n'étant pour ma part aucunement intéressé par ce pacte honteux, je peux néanmoins comprendre que divers PE (profs des écoles) soient plus motivés.
Actuellement, leur seule façon de gagner un peu plus d'argent est de travailler pour la mairie en tant qu'étude dirigée ou soutien scolaire ou accompagnement scolaire (le libellé est d'ailleurs à l'origine d'un beau flou).
Leur rémunération est fixée ici, 24,82 euros max pour une heure d'enseignement, avant impôts... car la cerise sur le gâteau (ou la tartelette vu l'indigence du traitement) est que pour l'instant, leurs heures supp. sont socialisées et fiscalisées... le blog de J. Demas revient d'ailleurs très en détail sur cette anomalie qui reste sans réponse de la part du ministère (question posée par un député LR en attente de réponse...).
Bref si venir en collège ne sera pas forcément évident pour bon nombre d'entre eux (crevés après les cours de primaire + déplacement), si un soutien du soir est mis en place pour le compte de l'état cette fois (et au tarif pacte malgré certains flous)... ça ne me choquera pas outre mesure qu'il y a des pactés chez eux au vu de leur situation peu enviable !
Les sources :
1/ https://www.education.gouv.fr/bo/17/Hebdo9/MMENF1704589N.htm
2/ https://blog.juliendelmas.fr/?professeurs-des-ecoles-la-remuneration-des-etudes-doit-etre-desocialisee-et-defiscalisee
n'étant pour ma part aucunement intéressé par ce pacte honteux, je peux néanmoins comprendre que divers PE (profs des écoles) soient plus motivés.
Actuellement, leur seule façon de gagner un peu plus d'argent est de travailler pour la mairie en tant qu'étude dirigée ou soutien scolaire ou accompagnement scolaire (le libellé est d'ailleurs à l'origine d'un beau flou).
Leur rémunération est fixée ici, 24,82 euros max pour une heure d'enseignement, avant impôts... car la cerise sur le gâteau (ou la tartelette vu l'indigence du traitement) est que pour l'instant, leurs heures supp. sont socialisées et fiscalisées... le blog de J. Demas revient d'ailleurs très en détail sur cette anomalie qui reste sans réponse de la part du ministère (question posée par un député LR en attente de réponse...).
Bref si venir en collège ne sera pas forcément évident pour bon nombre d'entre eux (crevés après les cours de primaire + déplacement), si un soutien du soir est mis en place pour le compte de l'état cette fois (et au tarif pacte malgré certains flous)... ça ne me choquera pas outre mesure qu'il y a des pactés chez eux au vu de leur situation peu enviable !
Les sources :
1/ https://www.education.gouv.fr/bo/17/Hebdo9/MMENF1704589N.htm
2/ https://blog.juliendelmas.fr/?professeurs-des-ecoles-la-remuneration-des-etudes-doit-etre-desocialisee-et-defiscalisee
- mathmaxExpert spécialisé
surfaquitaine a écrit:Une passante a écrit:De nombreux collègues prenaient 2 HSA, voire plus (surtout quand la prime, que certains regrettent, pour 3 HSA existait). Ce qui a entraîné un changement des statuts de tous puisque maintenant on peut nous imposer 2 HSA (alors qu'une seule était imposable), et certains doutent encore que le pacte accepté par certains entraînera au bout de quelques années des obligations pour tous ??
Faire passer ses intérêts individuels avant les intérêts de tous est fortement nuisible, et même si je peux comprendre le besoin d'argent, cela m'énerve profondément que tant de collègues ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, de manière très égoïste !
Certes, mais il faut garder à l'esprit que les collègues qui font 2 ou 3 HSA ne les font pas par plaisir.
On en revient toujours au même point, si les enseignants et leur syndicats s'étaient battus depuis bien longtemps sur le thème du salaire et non des postes ou je ne sais quoi qui n'a rien à voir avec la paie, nous n'en serions sans doute pas là.
Même si cette pseudo revalorisation Macron est lojn du compte, le premier réflexe de l'enseignant (c'est ce que je ne cesse d'entendre dans ma salle des profs) c'est : "ah mais le doublement de l'ISOE ça ne compte pas pour la retraite..."
On leur a tellement bourré le crâne avec cette histoire des primes qui ne comptent pas pour la retraite que même si on leur proposait 500 euros par mois en prime sans contre partie ils seraient bien capable de les refuser. Bref, les rectorats devraient peut être proposer des formations sur la notion d'intérêts composés.
Concernant cette histoire de suppression de prime pour 3 hsa qui a été votée, entre autre par le syndicat majoritaire (SNES pour ne pas le citer). C'est une aberration. Pouvez-vous me citer un autre secteur où des syndicats se réjouissent de la suppression d'une prime ?
+1000 Cette idée que si certains acceptent de travailler davantage pour gagner davantage on va obliger tout le monde à travailler plus sans gagner plus est très surprenante. A ce compte la semaine de travail des salariés devrait être aujourd’hui de 45 heures sans augmentation de la paye, puisqu’à l’époque des 40 heures certains faisaient des heures supp ! Comme le dit Baltazaard ce qui freine le recours aux heures supp, c’est leur coût pour l’employeur, et notre situation serait bien meilleure si on s’était tous battus depuis 40 ans pour qu’elles soient payées 10% ou 25% de plus que les heures de base. Mais j’ai l’impression qu’il y a une position morale derrière ce raisonnement : l’argent c’est mal, vouloir en gagner plus c’est une faute morale.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- CathEnchanteur
chmarmottine a écrit:Autre fonctionnement discutable rencontré ici : le cde place des RCD soit directement sur Pronote, soit par mail, soit par une message papier dans le casier ... on peut refuser, mais c'est à l'enseignant de faire la démarche du refus ...
Mais il n'y a pas à faire de démarche de refus. Il y a simplement à ne pas faire ces heures.
- EnaecoVénérable
henriette a écrit:Pas si l'objectif est le remplacement du jour au lendemain. Il va y avoir des périodes très chaudes, où il y a toujours pas mal d'absents : grosso modo l'hiver. Cela représente énormément d'heures manquées certaines semaines. Un CDE souhaitant mettre en oeuvre des RCD à ces moments-là ne laissera pas les enseignants "pactés" placer leurs 18 heures comme ils l'entendent, surtout s'il y a déjà dans l'établissement une certaine habitude de faire des RCD planifiés sur les absences annoncées à l'avance, ce que pourront continuer à faire comme avant les "non-pactés".Enaeco a écrit:henriette a écrit:Tu dis toi-même : c'est rare actuellement.Enaeco a écrit:@Clecle78 : désolé je n'ai pas envoyé ma dernière réponse, et je me suis déjà exprimé concernant les agrégés : ce pacte n'est pas rentable pour eux. Le gouvernement les a (délibérément) oublié. Tu as entièrement raison.
Certains chefs demandent de créneaux allant de 2 à 4h pour savoir quand ça les dérangera le moins de se voir imposer des RCD. C'est rare mais je l'ai déjà vu.
Si j'utilise cette "justification", c'est bien pour dire que les CDE ont beau disposer d'une jolie palette offensive, ils n'en font pas usage pour autant.
Partir du principe qu'il n'y aura absolument aucun cadrage et que les chefs vont se ruer sur le vendredi 17h18h, c'est aussi tordre la réalité.
Le pacte est annoncé non-obligatoire et il ne pourra pas attirer avec une mise en place tyrannique (tout comme le SNPDEN déconseille de forcer la main aux collègues pour les RCD alors qu'ils ont la main)
Concernant la dégradation des conditions de travail, incontestablement prendre 18h de RCD ça veut dire passer au moins 18h de plus devant les élèves alors qu'on pourrait faire autre chose. Donc intrinsèquement comme toute mission supplémentaire, c'est une dégradation.
(Cas très concret : si c'est pour l'argent, je préfère remplacer 18h sur mes classes plutôt que prendre 1 classe d'enseignement scientifique en plus, avec ses 35copies et ses 35 bulletins.
Ma réalité : je ne prendrai pas le pacte et je ne prendrai rien d'autre que les 2HSA qu'on m'impose, mais si je peux troquer 1classe contre 18h de RCD, ça mérite réflexion)
Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a aucun cadrage le plus souvent qui permette aisément de le rendre plus fréquent.
Mais avec le pacte il y aura un net changement : l'enseignant aura signé une lettre de mission d'acceptation anticipée de 18 heures de RCD annualisées, et la rémunération en sera contractualisée. Là où il y avait de la souplesse, il y aura un nombre d'heures dues obligatoirement, qui plus est dans une logique de remplacement du jour au lendemain.
Cela fait des conditions extrêmement différentes, et cela mettra l'enseignant qui aura signé cela à disposition a minima sur ses heures de trous (qu'il peut jusqu'à présent utiliser à sa guise - pour ma part, je corrige des copies pour réduire mon temps de correction à la maison, où je préfère préparer des cours car j'ai tout sous la main).
Je pense que l'un des freins est aussi l'organisation.
Rien n'est prévu pour dans la plupart des établissements.
Les chefs n'en font que rarement la pub.
Les collègues ne courent pas spécialement après. Il faudrait inonder de mail avec les absences des collègues qui finiraient par ne plus les lire.
Certains collègues ne savent même pas que c'est possible ! Ils sont pourtant prêts à occuper bénévolement des créneaux pour finir leur programme !
C'est de la gestion en plus pour le chef d'établissement de devoir gérer tout ça (du travail non rémunéré).
Les établissements qui font le plus de RCD, du peu que je connais, ont deux fonctionnements distincts :
- la tyrannie : on fixe des créneaux aux collègues et on impose sur la base du texte règlementaire
- la liberté : les enseignants ont accès aux créneaux libres et se proposent pour assurer les RCD qu'ils veulent, quand ils le veulent.
Avec le pacte, le premier mode ne pourra pas fonctionner sur volontariat.
Oui il y aura la contrainte de trouver les 18h mais je suis sur qu'en laissant la liberté aux enseignants de caser eux mêmes leurs heures, ils trouveront les 18h avant juin
Dans ces établissements là, les enseignants ne se feront avoir que la première année.
Pourquoi remplacer absolument du jour au lendemain ?
Il y a largement de quoi faire avec ce qui est prévu à l'avance.
Mais effectivement, si on a une situation qui ne tolère aucune flexibilité, le pacte est difficilement envisageable sans garanties préalables (qui seront peut-être définies en CA à l'échelle d'un établissement ?)
- chmarmottineGuide spirituel
Cath a écrit:chmarmottine a écrit:Autre fonctionnement discutable rencontré ici : le cde place des RCD soit directement sur Pronote, soit par mail, soit par une message papier dans le casier ... on peut refuser, mais c'est à l'enseignant de faire la démarche du refus ...
Mais il n'y a pas à faire de démarche de refus. Il y a simplement à ne pas faire ces heures.
Certes, sauf que dans l'esprit du cde, sans démarche de la part de l'enseignant, cela doit être effectué.
A moi, le coup m'a été fait une fois ... le refus a été bien bien marqué ... curieusement, on ne m'a jamais "proposé" à nouveau !
- henrietteMédiateur
Pourquoi dis-tu ? Mais parce que c'est à ce type de remplacement que les RCD doivent servir dans l'idée du président et donc du MEN. Cela a été très clairement annoncé.Enaeco a écrit:henriette a écrit:Pas si l'objectif est le remplacement du jour au lendemain. Il va y avoir des périodes très chaudes, où il y a toujours pas mal d'absents : grosso modo l'hiver. Cela représente énormément d'heures manquées certaines semaines. Un CDE souhaitant mettre en oeuvre des RCD à ces moments-là ne laissera pas les enseignants "pactés" placer leurs 18 heures comme ils l'entendent, surtout s'il y a déjà dans l'établissement une certaine habitude de faire des RCD planifiés sur les absences annoncées à l'avance, ce que pourront continuer à faire comme avant les "non-pactés".Enaeco a écrit:henriette a écrit:Tu dis toi-même : c'est rare actuellement.Enaeco a écrit:@Clecle78 : désolé je n'ai pas envoyé ma dernière réponse, et je me suis déjà exprimé concernant les agrégés : ce pacte n'est pas rentable pour eux. Le gouvernement les a (délibérément) oublié. Tu as entièrement raison.
Certains chefs demandent de créneaux allant de 2 à 4h pour savoir quand ça les dérangera le moins de se voir imposer des RCD. C'est rare mais je l'ai déjà vu.
Si j'utilise cette "justification", c'est bien pour dire que les CDE ont beau disposer d'une jolie palette offensive, ils n'en font pas usage pour autant.
Partir du principe qu'il n'y aura absolument aucun cadrage et que les chefs vont se ruer sur le vendredi 17h18h, c'est aussi tordre la réalité.
Le pacte est annoncé non-obligatoire et il ne pourra pas attirer avec une mise en place tyrannique (tout comme le SNPDEN déconseille de forcer la main aux collègues pour les RCD alors qu'ils ont la main)
Concernant la dégradation des conditions de travail, incontestablement prendre 18h de RCD ça veut dire passer au moins 18h de plus devant les élèves alors qu'on pourrait faire autre chose. Donc intrinsèquement comme toute mission supplémentaire, c'est une dégradation.
(Cas très concret : si c'est pour l'argent, je préfère remplacer 18h sur mes classes plutôt que prendre 1 classe d'enseignement scientifique en plus, avec ses 35copies et ses 35 bulletins.
Ma réalité : je ne prendrai pas le pacte et je ne prendrai rien d'autre que les 2HSA qu'on m'impose, mais si je peux troquer 1classe contre 18h de RCD, ça mérite réflexion)
Et pourquoi ? Parce qu'il n'y a aucun cadrage le plus souvent qui permette aisément de le rendre plus fréquent.
Mais avec le pacte il y aura un net changement : l'enseignant aura signé une lettre de mission d'acceptation anticipée de 18 heures de RCD annualisées, et la rémunération en sera contractualisée. Là où il y avait de la souplesse, il y aura un nombre d'heures dues obligatoirement, qui plus est dans une logique de remplacement du jour au lendemain.
Cela fait des conditions extrêmement différentes, et cela mettra l'enseignant qui aura signé cela à disposition a minima sur ses heures de trous (qu'il peut jusqu'à présent utiliser à sa guise - pour ma part, je corrige des copies pour réduire mon temps de correction à la maison, où je préfère préparer des cours car j'ai tout sous la main).
Je pense que l'un des freins est aussi l'organisation.
Rien n'est prévu pour dans la plupart des établissements.
Les chefs n'en font que rarement la pub.
Les collègues ne courent pas spécialement après. Il faudrait inonder de mail avec les absences des collègues qui finiraient par ne plus les lire.
Certains collègues ne savent même pas que c'est possible ! Ils sont pourtant prêts à occuper bénévolement des créneaux pour finir leur programme !
C'est de la gestion en plus pour le chef d'établissement de devoir gérer tout ça (du travail non rémunéré).
Les établissements qui font le plus de RCD, du peu que je connais, ont deux fonctionnements distincts :
- la tyrannie : on fixe des créneaux aux collègues et on impose sur la base du texte règlementaire
- la liberté : les enseignants ont accès aux créneaux libres et se proposent pour assurer les RCD qu'ils veulent, quand ils le veulent.
Avec le pacte, le premier mode ne pourra pas fonctionner sur volontariat.
Oui il y aura la contrainte de trouver les 18h mais je suis sur qu'en laissant la liberté aux enseignants de caser eux mêmes leurs heures, ils trouveront les 18h avant juin
Dans ces établissements là, les enseignants ne se feront avoir que la première année.
Pourquoi remplacer absolument du jour au lendemain ?
Il y a largement de quoi faire avec ce qui est prévu à l'avance.
Mais effectivement, si on a une situation qui ne tolère aucune flexibilité, le pacte est difficilement envisageable sans garanties préalables (qui seront peut-être définies en CA à l'échelle d'un établissement ?)
C'est du reste la raison pour laquelle l'enveloppe pour les RCD actuels perdurera : elle sera en toute logique dévolue aux RCD liés aux absences prévues, celles générées par l'institution elle-même (avec du reste l'annonce d'une volonté de les réduire en ne convoquant plus les enseignants sur des heures où ils sont face à élèves).
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Clecle78Bon génie
Justement, ce sera moins qu'avec les heures supplémentairesmathmax a écrit:surfaquitaine a écrit:Une passante a écrit:De nombreux collègues prenaient 2 HSA, voire plus (surtout quand la prime, que certains regrettent, pour 3 HSA existait). Ce qui a entraîné un changement des statuts de tous puisque maintenant on peut nous imposer 2 HSA (alors qu'une seule était imposable), et certains doutent encore que le pacte accepté par certains entraînera au bout de quelques années des obligations pour tous ??
Faire passer ses intérêts individuels avant les intérêts de tous est fortement nuisible, et même si je peux comprendre le besoin d'argent, cela m'énerve profondément que tant de collègues ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, de manière très égoïste !
Certes, mais il faut garder à l'esprit que les collègues qui font 2 ou 3 HSA ne les font pas par plaisir.
On en revient toujours au même point, si les enseignants et leur syndicats s'étaient battus depuis bien longtemps sur le thème du salaire et non des postes ou je ne sais quoi qui n'a rien à voir avec la paie, nous n'en serions sans doute pas là.
Même si cette pseudo revalorisation Macron est lojn du compte, le premier réflexe de l'enseignant (c'est ce que je ne cesse d'entendre dans ma salle des profs) c'est : "ah mais le doublement de l'ISOE ça ne compte pas pour la retraite..."
On leur a tellement bourré le crâne avec cette histoire des primes qui ne comptent pas pour la retraite que même si on leur proposait 500 euros par mois en prime sans contre partie ils seraient bien capable de les refuser. Bref, les rectorats devraient peut être proposer des formations sur la notion d'intérêts composés.
Concernant cette histoire de suppression de prime pour 3 hsa qui a été votée, entre autre par le syndicat majoritaire (SNES pour ne pas le citer). C'est une aberration. Pouvez-vous me citer un autre secteur où des syndicats se réjouissent de la suppression d'une prime ?
+1000 Cette idée que si certains acceptent de travailler davantage pour gagner davantage on va obliger tout le monde à travailler plus sans gagner plus est très surprenante. A ce compte la semaine de travail des salariés devrait être aujourd’hui de 45 heures sans augmentation de la paye, puisqu’à l’époque des 40 heures certains faisaient des heures supp ! Comme le dit Baltazaard ce qui freine le recours aux heures supp, c’est leur coût pour l’employeur, et notre situation serait bien meilleure si on s’était tous battus depuis 40 ans pour qu’elles soient payées 10% ou 25% de plus que les heures de base. Mais j’ai l’impression qu’il y a une position morale derrière ce raisonnement : l’argent c’est mal, vouloir en gagner plus c’est une faute morale.
- BalthazaardVénérable
Une passante a écrit:De nombreux collègues prenaient 2 HSA, voire plus (surtout quand la prime, que certains regrettent, pour 3 HSA existait). Ce qui a entraîné un changement des statuts de tous puisque maintenant on peut nous imposer 2 HSA (alors qu'une seule était imposable), et certains doutent encore que le pacte accepté par certains entraînera au bout de quelques années des obligations pour tous ??
Faire passer ses intérêts individuels avant les intérêts de tous est fortement nuisible, et même si je peux comprendre le besoin d'argent, cela m'énerve profondément que tant de collègues ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, de manière très égoïste !
1) Causalité tout à fait fausse, avant allègre (donc avant 2000) on pouvait imposer DEUX hsa, comme maintenant, donc ce n'est certainement pas ce que tu dis qui a entrainé la situation présente.
2) Pour mémoire Allègre a diminué le taux, déjà misérable des HSA, suite à protestation/ arrangement (on ne saura jamais, car déjà certains considéraient que tout ce qui pouvait dissuader des hs était bien...encore fallait-il faire avaler la pilule) le nombre d'HSA a été ramené à UNE et son taux a vaguement (car il manque un peu) était réajusté à ce qu'il était....
3) Et surtout, il y a une lecture tout à fait différente et tout aussi cohérente....devant le refus des HSA suite à leur taux misérable, le gouvernement réagit comme il en a le droit...il en augmente le nombre obligatoire.
Conclusion radicalement différente de la tienne, chacun se fera son idée ou laissera le rasoir d'Ockham (Occam?) opérer.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
(Guillaume d'Ockham ou d'Occam, comme tu préfères.)
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Si tu vales valeo.
- mathmaxExpert spécialisé
Clecle on ne parlait plus du pacte là, mais du raisonnement qui attribue l’augmentation du nombre d’HSA imposées à tous au fait que certains les acceptaient. Comme le dit à nouveau très bien Balthazaard juste au-dessus, cette argumentation est pour le moins très contestable si on l’examine de manière logique - et qu’on accepte de voir plus loin que le bout de son nez, comme évoqué.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- Pontorson50Fidèle du forum
Isis39 a écrit:Enaeco : il existe un 3e type d’établissement où cela fonctionne. Celui où le chef propose des RCD aux collègues dispos sans qu’on soit inondé de mails. Et où l’on peut refuser sans aucun problème.
Cela fonctionne car c’est un petit collège et le chef est très bien.
Idem par chez moi : un tableau dans la salle des profs est mis à jour, par la secrétaire, des heures non assurées à prévoir. On en a une grosse majorité (les 4/5°) qui est connue des semaines à l'avance (sorties au cinéma sur deux niveaux trois fois par an les 6 1/2 journées sont connues au moins un mois avant, collègues en formations du PAF, sorties gérées bien avant, parfois dès le CA pour les plus longues et celles qui prélèvent donc le plus de collègues). Une ou deux fois dans l'année, il est arrivé que le chef, voyant que moi ou d'autres sommes en apparence libres de façon apparemment "intéressante" en termes de planning mais n'avons pas coché la case, passe en sortie de notre cours "faire la manche" trois jours avant, mais il est toujours possible de refuser sans pour autant risquer, j'imagine qu'avec certains chefs indélicats c'est vite odieux.
Il m'arrive aussi de faire ainsi : attendre de voir, quand je suis dispo, si certains collègues n'en ont pas plus financièrement ou pédagogiquement besoin que moi -je les laisse donc s'inscrire au plus tôt) et, seulement quand le créneau reste libre durant une ou deux semaines, alors je le comble quand je peux la semaine d'avant. J'ajoute que "devoir fait" (une seule heure par semaine) et du "RCD "sont les seules missions supplémentaires que j'assume : alors que tous les collègues ont des "projets" et des sorties extrêmement prenants, je suis le seul à la fois à n'en organiser jamais et à ne pas avoir de HSA. Donc quand je vois le chef proposer à des collègues déjà surbookés (c'est très rare), je prends, après consultation du collègue.
Les RCD les plus utiles pour moi sont ceux des jeudi où je n'ai plus cours après la récré du matin ET avec réunion ou conseils de classe le soir pas avant 17 heures (ou le CA : il y en a 4 et c'est 18h). Dans ces cas-là, même si j'ai de quoi m'occuper, un cours ou deux sont une respiration, bon c'est aussi parce que j'ai des élèves faciles à gérer. Car c'est une autre injustice d'ailleurs : tout enseignement ponctuel supplémentaire est d'autant plus difficile que le service d'enseignement de base est déjà usant ; il est clair que plus les élèves sont pénibles, moins on est tenté de les prendre en supplément...L'utilisation optimale des RCD est parfois un bon baromètre du comportement des élèves en classe dans l'établissement.
La "grille" des cours à récupérer est presque toujours entièrement cochée, le système est donc efficient. L'an prochain ce sera autre chose quand moi et d'autres allons nous retrouver en complément de service avec au moins une classe qui saute (démographie) dans un collège de petite taille (250) : la qualité des EDT en est généralement affectée, de plus on doit encaisser le surcroît de réunions dans deux établissements (ça c'est vraiment la double peine absolument pas payée), et d'organisation des cours différenciés (par exemple, niveau avec livre ou sans livre, ou n'ayant pas le même livre...). Ajoutons y parfois un surkilométrage notable en milieu rural, cela dissuade de charger la barque. La HSA pour établissements dans deux communes est très largement insuffisante, mais elle poussera un peu moins à aller chercher du travail en plus.
En ce sens, certains objectifs du ministère sont complètement contradictoires : plus il a va y avoir de services partagés, moins il y aura de volontaires, pacte ou pas, à besoin financier et pédagogique comparable des collègues. Mais qui se soucie d'une cohérence en profondeur de l'organisation quand le maître mot est la communication?
- Une passanteEsprit éclairé
Balthazaard a écrit:Une passante a écrit:De nombreux collègues prenaient 2 HSA, voire plus (surtout quand la prime, que certains regrettent, pour 3 HSA existait). Ce qui a entraîné un changement des statuts de tous puisque maintenant on peut nous imposer 2 HSA (alors qu'une seule était imposable), et certains doutent encore que le pacte accepté par certains entraînera au bout de quelques années des obligations pour tous ??
Faire passer ses intérêts individuels avant les intérêts de tous est fortement nuisible, et même si je peux comprendre le besoin d'argent, cela m'énerve profondément que tant de collègues ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, de manière très égoïste !
1) Causalité tout à fait fausse, avant allègre (donc avant 2000) on pouvait imposer DEUX hsa, comme maintenant, donc ce n'est certainement pas ce que tu dis qui a entrainé la situation présente.
2) Pour mémoire Allègre a diminué le taux, déjà misérable des HSA, suite à protestation/ arrangement (on ne saura jamais, car déjà certains considéraient que tout ce qui pouvait dissuader des hs était bien...encore fallait-il faire avaler la pilule) le nombre d'HSA a été ramené à UNE et son taux a vaguement (car il manque un peu) était réajusté à ce qu'il était....
3) Et surtout, il y a une lecture tout à fait différente et tout aussi cohérente....devant le refus des HSA suite à leur taux misérable, le gouvernement réagit comme il en a le droit...il en augmente le nombre obligatoire.
Conclusion radicalement différente de la tienne, chacun se fera son idée ou laissera le rasoir d'Ockham (Occam?) opérer.
J'ignorais en effet qu'avant 2000, les 2 HSA étaient imposables, au temps pour moi, et pour mes conclusions erronées.
Mais cela ne change pas grand chose au fait que le comportement individualiste de certaines (le nombre d'HSA, les multiples projets, école ouverte...) affecte les autres à qui on reproche de ne pas faire comme eux.
- AnankéNiveau 9
Mais du coup comment peut-on être sûrs qu'il aura autant d heures d'anglais que de maths manquées ? S'il se trouve que sorties, convocations, activités diverses tombent systématiquement sur le cours d'anglais par le hasard du calendrier, les élèves auront perdu 4, 5, 6h d'anglais et auront eu en plus 4, 5 6h d'histoire en plus ? On peut penser que du moment qu'ils ont des cours c'est bénéfique mais bon, ça déséquilibre quand même les choses et puis, comme on l'a dit, c'est infaisable pour les spé au lycée.
- Clecle78Bon génie
Ah d'accord. Désolée pour le quiproquo.mathmax a écrit:Clecle on ne parlait plus du pacte là, mais du raisonnement qui attribue l’augmentation du nombre d’HSA imposées à tous au fait que certains les acceptaient. Comme le dit à nouveau très bien Balthazaard juste au-dessus, cette argumentation est pour le moins très contestable si on l’examine de manière logique - et qu’on accepte de voir plus loin que le bout de son nez, comme évoqué.
- JennyMédiateur
Ananké : Ce n’est pas si grave.
- frimoussette77Guide spirituel
Ca fonctionne aussi dans un collège de taille moyenne.Isis39 a écrit:Enaeco : il existe un 3e type d’établissement où cela fonctionne. Celui où le chef propose des RCD aux collègues dispos sans qu’on soit inondé de mails. Et où l’on peut refuser sans aucun problème.
Cela fonctionne car c’est un petit collège et le chef est très bien.
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