- CathEnchanteur
En tout il est clair que la menace du "de toute façon on peut déjà nous imposer des RDC", ne repose sur rien : pour 95 % des néo qui ont répondu à mon sondage, ces remplacement ne sont pas imposés.
- User20159Esprit éclairé
Enaeco a écrit:Et même à leur mettre des bâtons dans les roues : refus de donner le code photocopieuse, fausses indications pour les salles, ne pas dire où sont les toilettes, glu sur la chaise, brosse du tableau en équilibre sur la porte, prêter des feutres indélébiles.
(bref, tout ce qu'on devrait réserver à un contractuel)
J'espère que tout ce que je cite, pas seulement ce que j'ai graissé, relève de l'humour, sinon ben c'est particulièrement lamentable...
- Spoiler:
- Et tes collègues titulaires qui ont pris 5 HSA, tu les traites comment ?
- henrietteMédiateur
C'est la colère qui te fait parler ainsi, mais tu te trompes de cible. Honte aux gouvernements qui ont pauperisé notre profession - et parmi nous, plus encore les PE que les PLC - et à ce gouvernement en particulier pour ses mensonges éhontés sur une prétendue revalorasation.youpeka a écrit:maikreeeesse a écrit:D'après les premiers retours au niveau des inspecteurs de l'académie où je suis, les volontaires ils les ont (il faudra d'ailleurs choisir d'après ce que j'ai compris et le rôle des directeurs dans cette situation est encore flou). Maintenant à voir sur les emplois du temps au collège. Les PE se sont positionnés bien sûr sur le mercredi matin et les soirs après 16 h 30. A terme le mercredi sera-t-il consacré au soutien pour les sixièmes ?henriette a écrit:C'est même encore pire : c'est suspendu aux pactes signés par les PE. Il n'y a pas de "briques" renforcement 6e prévues dans les pactes des PLC.
Or même si des PE étaient volontaires, encore faut-il qu'il leur soit concrètement possible de le mettre en place IRL et que ces PE soient en capacité de venir dédoubler des heures de français et de maths dans les collèges.
Sans parler ensuite des contraintes en terme d'EDT (ni de la question de l'efficacité pédagogique de faire faire du soutien par quelqu'un qui n'a pas la classe...).
Honte à eux.
J'engage les collegues du secondaire a ne pas aider les pe qui viendront dans les colleges qui plus est que les collegues du secondaire ne seront pas payés.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- A TuinVénérable
Enaeco a écrit:Quand on voit les conditions d'exercice, la possibilité d'heures supp' et la rémunération d'un PE, ça sera compliqué de leur faire entendre que de prendre une brique de soutien au collège, c'est le mal.
D'autant plus que les collègues de collège apprécieront probablement la venue de ces PE qui viendront apporter la possibilité de dédoubler ou de prendre des heures que les collègues ne veulent pas.youpeka a écrit:
Honte à eux.
J'engage les collegues du secondaire a ne pas aider les pe qui viendront dans les colleges qui plus est que les collegues du secondaire ne seront pas payés.
Et même à leur mettre des bâtons dans les roues : refus de donner le code photocopieuse, fausses indications pour les salles, ne pas dire où sont les toilettes, glu sur la chaise, brosse du tableau en équilibre sur la porte, prêter des feutres indélébiles.
(bref, tout ce qu'on devrait réserver à un contractuel)
Semblent déplacées les interventions au sujet des PE.
La réalité des PE est qu'ils n'ont jamais de quoi augmenter le salaire, pas d'heures supplémentaires ou autres. Ce n'est pas normal d'avoir un salaire de base tel qu'il est, dont le SMIC se rapproche de plus en plus d'années en années.
C'est à cause de cela que des collègues prendront ce pacte, car ils ont besoin de payer leurs factures ....
C'est dommage de conspuer les PE, ce ne sont pas eux qui ont mis en place ces réformes.
Réformes qui ne vont pas dans le sens des élèves pour favoriser les apprentissages, mais dans le sens d'économies pour au final enrichir toujours plus, ceux qui sont déjà les plus riches ...
- chmarmottineGuide spirituel
Disons, que, tout comme les PLC devraient refuser en bloc le pacte, les PE devraient refuser en bloc ces histoires d'intrusion dans les collèges.
Je comprends la colère des collègues de techno qui se voient supprimer leurs heures et qui vont voir débarquer les PE "à leur place" ...
Et ce n'est que le début.
Je comprends la colère des collègues de techno qui se voient supprimer leurs heures et qui vont voir débarquer les PE "à leur place" ...
Et ce n'est que le début.
- illiziaEsprit éclairé
Non mais il est évident qu'Enaeco ironise en réponse à un message assez choquant qui incite à ostraciser les PE qui auraient l'audace de vouloir améliorer leur salaire encore plus indigne que le nôtre, professeurs du secondaire!
Comme le dit bien Henriette, c'est assez stupide de ne pas voir le piège de la division et de s'en prendre aux victimes de cette fausse revalorisation et non aux responsables (contre lesquels, hélas, nous n'avons en effet pas beaucoup de moyens d'action).
Je ne signerai évidemment pas ce pacte, je peux comprendre la colère et la frustration, mais ces propos vindicatifs envers toute une catégorie de nos collègues me semblent bien dégueulasses (ou très bêtes, au choix).
Comme le dit bien Henriette, c'est assez stupide de ne pas voir le piège de la division et de s'en prendre aux victimes de cette fausse revalorisation et non aux responsables (contre lesquels, hélas, nous n'avons en effet pas beaucoup de moyens d'action).
Je ne signerai évidemment pas ce pacte, je peux comprendre la colère et la frustration, mais ces propos vindicatifs envers toute une catégorie de nos collègues me semblent bien dégueulasses (ou très bêtes, au choix).
- henrietteMédiateur
Ah mais je suis bien d'accord avec toi.chmarmottine a écrit:Disons, que, tout comme les PLC devraient refuser en bloc le pacte, les PE devraient refuser en bloc ces histoires d'intrusion dans les collèges.
Je comprends la colère des collègues de techno qui se voient supprimer leurs heures et qui vont voir débarquer les PE "à leur place" ...
Et ce n'est que le début.
Mais il ne faut pas non plus se tromper de responsables in fine. Ce ne sont pas les PE qui sont la cause de ce mal, ils en sont aussi les victimes. Hurler les uns sur les autres, cela ne fera pas avancer les choses.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ProflambdadaHabitué du forum
C'est le seul moyen pour les PE de gagner plus, enfin un peu plus. On ne va pas effectivement les dénigrer s'ils sont preneurs ! Il semble aussi évident que l'intervention d'Enaeco était ironique..
En tous les cas, dans mon collège, les profs au courant du pacte (pas tant que cela) ont majoritairement envie de prendre la première brique (moi compris). Mais, je sens que l'enveloppe allouée à l'établissement ne va pas suffire... Cela promet !
En fait ce pacte, c'est un peu comme le PPCR... Tu peux gagner plus (ou tu peux gagner un an) si tu es choisi pour effectuer la brique (si tu es en haut de l'échelle avec un avis excellent etc). Donc, cette augmentation du travailler pour gagner plus ne concerne même pas tout le monde...
En tous les cas, dans mon collège, les profs au courant du pacte (pas tant que cela) ont majoritairement envie de prendre la première brique (moi compris). Mais, je sens que l'enveloppe allouée à l'établissement ne va pas suffire... Cela promet !
En fait ce pacte, c'est un peu comme le PPCR... Tu peux gagner plus (ou tu peux gagner un an) si tu es choisi pour effectuer la brique (si tu es en haut de l'échelle avec un avis excellent etc). Donc, cette augmentation du travailler pour gagner plus ne concerne même pas tout le monde...
- maikreeeesseGrand sage
Sinon, ça va ?youpeka a écrit:maikreeeesse a écrit:D'après les premiers retours au niveau des inspecteurs de l'académie où je suis, les volontaires ils les ont (il faudra d'ailleurs choisir d'après ce que j'ai compris et le rôle des directeurs dans cette situation est encore flou). Maintenant à voir sur les emplois du temps au collège. Les PE se sont positionnés bien sûr sur le mercredi matin et les soirs après 16 h 30. A terme le mercredi sera-t-il consacré au soutien pour les sixièmes ?henriette a écrit:C'est même encore pire : c'est suspendu aux pactes signés par les PE. Il n'y a pas de "briques" renforcement 6e prévues dans les pactes des PLC.
Or même si des PE étaient volontaires, encore faut-il qu'il leur soit concrètement possible de le mettre en place IRL et que ces PE soient en capacité de venir dédoubler des heures de français et de maths dans les collèges.
Sans parler ensuite des contraintes en terme d'EDT (ni de la question de l'efficacité pédagogique de faire faire du soutien par quelqu'un qui n'a pas la classe...).
Honte à eux.
J'engage les collegues du secondaire a ne pas aider les pe qui viendront dans les colleges qui plus est que les collegues du secondaire ne seront pas payés.
Eh, je vais te dire un truc de fou. Les PE n'attendent pas une aide des professeurs du secondaire (enfin pas de glu non plus). Ils vont faire du soutien comme des grands, peut-être parce que la sixième fait partie du cycle 3, peut-être parce qu'ils ont eu ces même élèves 2 mois auparavant. Je ne rente pas dans l'épineuse discussion de l'entrée des PE sans le secondaire, je suis d'accord que c'est dangereux. Mais nous sommes déjà là (tremble mon ami) dans Devoirs Faits, en segpa. On parle (toujours pour l'instant) de soutien pas de faire cours.
Après je comprends, je crache systématiquement sur la Bratwurst de la professeur d'allemand qui vient faire des heures d'allemand aves MES élèves. Jamais en face cependant.
- chmarmottineGuide spirituel
henriette a écrit:Ah mais je suis bien d'accord avec toi.chmarmottine a écrit:Disons, que, tout comme les PLC devraient refuser en bloc le pacte, les PE devraient refuser en bloc ces histoires d'intrusion dans les collèges.
Je comprends la colère des collègues de techno qui se voient supprimer leurs heures et qui vont voir débarquer les PE "à leur place" ...
Et ce n'est que le début.
Mais il ne faut pas non plus se tromper de responsables in fine. Ce ne sont pas les PE qui sont la cause de ce mal, ils en sont aussi les victimes. Hurler les uns sur les autres, cela ne fera pas avancer les choses.
oui oui, je suis d'accord.
On est tous responsable depuis des années, à force d'avoir accepté tout et n'importe quoi ... (entre autres, les certifiés qui vont compléter leur service en LP, maintenant, les PLP qui sont autorisé à enseigner en collège, le collègue de physique qui fait des maths pour compléter son service ... et j'en passe !) ...
Des années que ça dure ... j'ai toujours lutté contre tout ça ...
Maintenant, je me contente de refuser pour ma propre pomme et j'observe les dégâts ...
Les "oui mais je sais que je ne devrais pas, mais ça m'arrange, ce n'est pas grand chose" ... ne sont pas nouveaux .... Je sais aussi les souffrances qui peuvent survenir en acceptant de faire ce pour quoi on n'est pas fait à l'origine ...
Bon courage ...
- GariguetteNiveau 4
maikreeeesse a écrit:D'après les premiers retours au niveau des inspecteurs de l'académie où je suis, les volontaires ils les ont (il faudra d'ailleurs choisir d'après ce que j'ai compris et le rôle des directeurs dans cette situation est encore flou). Maintenant à voir sur les emplois du temps au collège. Les PE se sont positionnés bien sûr sur le mercredi matin et les soirs après 16 h 30. A terme le mercredi sera-t-il consacré au soutien pour les sixièmes ?henriette a écrit:C'est même encore pire : c'est suspendu aux pactes signés par les PE. Il n'y a pas de "briques" renforcement 6e prévues dans les pactes des PLC.
Or même si des PE étaient volontaires, encore faut-il qu'il leur soit concrètement possible de le mettre en place IRL et que ces PE soient en capacité de venir dédoubler des heures de français et de maths dans les collèges.
Sans parler ensuite des contraintes en terme d'EDT (ni de la question de l'efficacité pédagogique de faire faire du soutien par quelqu'un qui n'a pas la classe...).
Le soir après 16h30 ? Le créneau de 17h-18h ? Il y a beaucoup de collèges qui ont cours sur ce créneau ? Question naïve, je suis en lycée. En tous les cas, c'est le créneau du bonheur, efficacité, calme et concentration garantis
- BaldredSage
maikreeeesse a écrit:Sinon, ça va ?youpeka a écrit:maikreeeesse a écrit:D'après les premiers retours au niveau des inspecteurs de l'académie où je suis, les volontaires ils les ont (il faudra d'ailleurs choisir d'après ce que j'ai compris et le rôle des directeurs dans cette situation est encore flou). Maintenant à voir sur les emplois du temps au collège. Les PE se sont positionnés bien sûr sur le mercredi matin et les soirs après 16 h 30. A terme le mercredi sera-t-il consacré au soutien pour les sixièmes ?henriette a écrit:C'est même encore pire : c'est suspendu aux pactes signés par les PE. Il n'y a pas de "briques" renforcement 6e prévues dans les pactes des PLC.
Or même si des PE étaient volontaires, encore faut-il qu'il leur soit concrètement possible de le mettre en place IRL et que ces PE soient en capacité de venir dédoubler des heures de français et de maths dans les collèges.
Sans parler ensuite des contraintes en terme d'EDT (ni de la question de l'efficacité pédagogique de faire faire du soutien par quelqu'un qui n'a pas la classe...).
Honte à eux.
J'engage les collegues du secondaire a ne pas aider les pe qui viendront dans les colleges qui plus est que les collegues du secondaire ne seront pas payés.
Eh, je vais te dire un truc de fou. Les PE n'attendent pas une aide des professeurs du secondaire (enfin pas de glu non plus). Ils vont faire du soutien comme des grands, peut-être parce que la sixième fait partie du cycle 3, peut-être parce qu'ils ont eu ces même élèves 2 mois auparavant. Je ne rente pas dans l'épineuse discussion de l'entrée des PE sans le secondaire, je suis d'accord que c'est dangereux. Mais nous sommes déjà là (tremble mon ami) dans Devoirs Faits, en segpa. On parle (toujours pour l'instant) de soutien pas de faire cours.
Faut-il souligner que les propositions de @youpeka relèvent au mieux de la provocation, et au pire d'une complaisance avec le projet du pacte : nous diviser un peu plus ?
- AdriGrand Maître
Ne pas se tromper de responsable : c'est le MEN / le President qui décide de ne pas nous augmenter, de dégrader les conditions de travail et l'enseignement public.
Ce sont eux qui comptent aussi sur notre humanité, notre conscience professionnelle pour faire malgré tout, à n'importe quel prix, de notre mieux pour que cela tienne .
Il ne faut pas nous oublier dans tout cela, nous épuiser à la tâche.
Le détachement, le cynisme, c'est compliqué aussi.
Bon courage à toutes et tous.
Ce sont eux qui comptent aussi sur notre humanité, notre conscience professionnelle pour faire malgré tout, à n'importe quel prix, de notre mieux pour que cela tienne .
Il ne faut pas nous oublier dans tout cela, nous épuiser à la tâche.
Le détachement, le cynisme, c'est compliqué aussi.
Bon courage à toutes et tous.
- henrietteMédiateur
C'est la colère qui faisait parler youpeka, je pense.maikreeeesse a écrit:Sinon, ça va ?youpeka a écrit:maikreeeesse a écrit:D'après les premiers retours au niveau des inspecteurs de l'académie où je suis, les volontaires ils les ont (il faudra d'ailleurs choisir d'après ce que j'ai compris et le rôle des directeurs dans cette situation est encore flou). Maintenant à voir sur les emplois du temps au collège. Les PE se sont positionnés bien sûr sur le mercredi matin et les soirs après 16 h 30. A terme le mercredi sera-t-il consacré au soutien pour les sixièmes ?henriette a écrit:C'est même encore pire : c'est suspendu aux pactes signés par les PE. Il n'y a pas de "briques" renforcement 6e prévues dans les pactes des PLC.
Or même si des PE étaient volontaires, encore faut-il qu'il leur soit concrètement possible de le mettre en place IRL et que ces PE soient en capacité de venir dédoubler des heures de français et de maths dans les collèges.
Sans parler ensuite des contraintes en terme d'EDT (ni de la question de l'efficacité pédagogique de faire faire du soutien par quelqu'un qui n'a pas la classe...).
Honte à eux.
J'engage les collegues du secondaire a ne pas aider les pe qui viendront dans les colleges qui plus est que les collegues du secondaire ne seront pas payés.
Eh, je vais te dire un truc de fou. Les PE n'attendent pas une aide des professeurs du secondaire (enfin pas de glu non plus). Ils vont faire du soutien comme des grands, peut-être parce que la sixième fait partie du cycle 3, peut-être parce qu'ils ont eu ces même élèves 2 mois auparavant. Je ne rente pas dans l'épineuse discussion de l'entrée des PE sans le secondaire, je suis d'accord que c'est dangereux. Mais nous sommes déjà là (tremble mon ami) dans Devoirs Faits, en segpa. On parle (toujours pour l'instant) de soutien pas de faire cours.
Oui, les PE peuvent faire ce soutien, ce n'est pas une question de capacité, mais plutôt de possibilité et aussi d'efficacité.
D'après ma (longue) expérience, le soutien qui fonctionne vraiment, c'est celui fait par l'enseignant qui a l'élève en classe, pas par un autre enseignant (qu'il soit PE ou PLC).
À mon sens, la seule situation où l'apport des PE sera préférable à celle de PLC, ce sera en français pour les non ou très très petits lecteurs qui nous arrivent en 6e, avec lesquels il faut reprendre l'apprentissage de la lecture (et peut-être l'équivalent en mathématiques pour la numération) : là il est sûr que les PE sont plus compétents que les PLC (sauf lorsque ces PE utilisent des méthodes de lecture qui amènent à ce qu'une partie des élèves ne sache pas lire en fin de CM2, bien sûr).
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- maikreeeesseGrand sage
Henriette, je suis d'accord. Je ne crois pas un instant que cela est fait pour les élèves. Il fallait trouver des briques à faire aux PE.
- henrietteMédiateur
Ce sera impossible dans tous les collèges où les élèves dépendent des transports scolaires pour rentrer chez eux.Gariguette a écrit:maikreeeesse a écrit:D'après les premiers retours au niveau des inspecteurs de l'académie où je suis, les volontaires ils les ont (il faudra d'ailleurs choisir d'après ce que j'ai compris et le rôle des directeurs dans cette situation est encore flou). Maintenant à voir sur les emplois du temps au collège. Les PE se sont positionnés bien sûr sur le mercredi matin et les soirs après 16 h 30. A terme le mercredi sera-t-il consacré au soutien pour les sixièmes ?henriette a écrit:C'est même encore pire : c'est suspendu aux pactes signés par les PE. Il n'y a pas de "briques" renforcement 6e prévues dans les pactes des PLC.
Or même si des PE étaient volontaires, encore faut-il qu'il leur soit concrètement possible de le mettre en place IRL et que ces PE soient en capacité de venir dédoubler des heures de français et de maths dans les collèges.
Sans parler ensuite des contraintes en terme d'EDT (ni de la question de l'efficacité pédagogique de faire faire du soutien par quelqu'un qui n'a pas la classe...).
Le soir après 16h30 ? Le créneau de 17h-18h ? Il y a beaucoup de collèges qui ont cours sur ce créneau ? Question naïve, je suis en lycée. En tous les cas, c'est le créneau du bonheur, efficacité, calme et concentration garantis
De plus, outre l'aberration pédagogique, un créneau 17h-18h en 6e, je ne crois pas que ce soit possible. De mémoire la réforme NVB a aussi verrouillé le nombre max d'heures et l'amplitude horaire en 6e, non ?
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- GariguetteNiveau 4
En pratique comment va se réaliser ce soutien ? Le PE sera totalement autonome ? Aucune concertation avec le collègue PLC qui aura la classe et qui aura repéré les besoins des élèves ? L'échange entre le PE et le PLC de la classe est-il prévu/obligatoire ? Sera-t-il rémunéré pour le PLC ?
- GariguetteNiveau 4
henriette a écrit:Ce sera impossible dans tous les collèges où les élèves dépendent des transports scolaires pour rentrer chez eux.Gariguette a écrit:maikreeeesse a écrit:D'après les premiers retours au niveau des inspecteurs de l'académie où je suis, les volontaires ils les ont (il faudra d'ailleurs choisir d'après ce que j'ai compris et le rôle des directeurs dans cette situation est encore flou). Maintenant à voir sur les emplois du temps au collège. Les PE se sont positionnés bien sûr sur le mercredi matin et les soirs après 16 h 30. A terme le mercredi sera-t-il consacré au soutien pour les sixièmes ?henriette a écrit:C'est même encore pire : c'est suspendu aux pactes signés par les PE. Il n'y a pas de "briques" renforcement 6e prévues dans les pactes des PLC.
Or même si des PE étaient volontaires, encore faut-il qu'il leur soit concrètement possible de le mettre en place IRL et que ces PE soient en capacité de venir dédoubler des heures de français et de maths dans les collèges.
Sans parler ensuite des contraintes en terme d'EDT (ni de la question de l'efficacité pédagogique de faire faire du soutien par quelqu'un qui n'a pas la classe...).
Le soir après 16h30 ? Le créneau de 17h-18h ? Il y a beaucoup de collèges qui ont cours sur ce créneau ? Question naïve, je suis en lycée. En tous les cas, c'est le créneau du bonheur, efficacité, calme et concentration garantis
De plus, outre l'aberration pédagogique, un créneau 17h-18h en 6e, je ne crois pas que ce soit possible. De mémoire la réforme NVB a aussi verrouillé le nombre max d'heures et l'amplitude horaire en 6e, non ?
C'est bien ce que je me disais. Il ne reste donc que le mercredi matin.
- MajuFidèle du forum
Dans les villes où les écoles sont à 4,5 jours, je ne vois pas comment cela pourrait se faire. Le dernier créneau de mon collège commence à 16h35.
- maikreeeesseGrand sage
Mais là c'est trop réfléchi, voyons... Normalement il devrait y avoir des heures de concertation que les PE ne voudront pas faire. Pour vous je ne sais pas comment cela passerait. Je ne suis pas sûre non plus qu'on aura les élèves d'une seule classe, je pencherais plutôt pour des groupes de plusieurs classes, groupe pour une période et une matière. Période suivante, on change de PE et d'élèves. Mais je n'ai pas plus d'info pour les modalités d'organisation. Je dois juste recencer les volontaires de mon école.
- JennyMédiateur
J’ai déjà eu cours jusqu’à 18h45 avec des sixièmes mais la dernière heure était un enfer (et c’était en ville effectivement).
- maikreeeesseGrand sage
Parfois, alors il y une grande plage horaire entre midi et deux, ou c'est une après midi qui est écourtée.Maju a écrit:Dans les villes où les écoles sont à 4,5 jours, je ne vois pas comment cela pourrait se faire. Le dernier créneau de mon collège commence à 16h35.
- A TuinVénérable
Jenny a écrit:J’ai déjà eu cours jusqu’à 18h45 avec des sixièmes mais la dernière heure était un enfer (et c’était en ville effectivement).
Et si en plus c'est pour du soutien ils en auront encore moins à faire....
- henrietteMédiateur
C'est en effet ce qui est prévu : des groupes de besoin d'élèves venant de classes différentes, déterminés pour une période donnée (au maximum, de vacances à vacances) et qui changent. Donc une belle usine à gaz comme l'EN en a le secret.maikreeeesse a écrit:Mais là c'est trop réfléchi, voyons... Normalement il devrait y avoir des heures de concertation que les PE ne voudront pas faire. Pour vous je ne sais pas comment cela passerait. Je ne suis pas sûre non plus qu'on aura les élèves d'une seule classe, je pencherais plutôt pour des groupes de plusieurs classes, groupe pour une période et une matière. Période suivante, on change de PE et d'élèves. Mais je n'ai pas plus d'info pour les modalités d'organisation. Je dois juste recencer les volontaires de mon école.
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
43,5% des enseignants sont des PE contre 34,1%, des certifiés et profs d'EPS — mais :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/13/salaires-primes-indemnites-combien-gagnent-vraiment-les-enseignants-francais_6098228_3224.html
Et un tableau (en provenance de la DEPP) qui suit le premier paragraphe que je viens de citer indique que seul les deux derniers déciles des PE dépassent la barre de 2500€ pendant leur carrière — tout en gagnant en moyenne à 400€/mois de moins que les certifiés, et ce, même dans les “plus gros salaires”… Et on parle ici des pleins temps en comprenant heures sup et primes. Ce sont donc des “moyennes hautes”.
En gros : les PE sont très massivement réduits à la rémunération “de base” pendant toute leur vie, rémunération qui est celle sur laquelle sera calculée leur retraite. Donc c'est une double peine. À part gagner au loto, on voit mal comment leur situation pourrait changer.
Suite de l'histoire :
Le tableau qui suit est éloquent : les PE sont réduits au “traitement indiciaire” — et les chiffres cités viennent de la DEPP… C'est au fond la réinvention du statut de “misère digne” fait aux instituteurs et aux institutrices de la fin du XIXè siècle.
Il faudrait (mais je ne le peux pas) citer la totalité de l'article pour comprendre à quel point, si tous les profs ont massivement été les victimes d'une politique d'austérité menée depuis 40 ans (depuis la désindexation des rémunérations par rapport à l'inflation en 1982), ce sont les PE qui sont très massivement les plus frappés par une sorte de pauvreté structurelle et entretenue (qui a été encore renforcée par la perte du logement en échange de clopinettes en 89-90). Entre 1982 et 2018, les rémunérations des enseignants en général ont perdu 28% de pouvoir d'achat (s'y ajoutent les pertes depuis un an!) : pour les PE c'est donc pire encore.
Pour ma part, j'ai tendance à considérer que nous devrions tenir cet état de fait pour une catastrophe nationale et ne jamais oublier quels sont ceux qui trinquent le plus. Je sais, je vais encore passer pour un vieux schnock moralisateur, mais je n'arrive pas à me débarrasser de l'idée suivant laquelle c'est une question de décence.
À quoi j'ajoute que 40 ans de ces politiques sans cesse maintenues nous font marcher sur la tête, parce qu'elles consistent à saboter systématiquement la profession d'enseignant et, par conséquent, à matraquer aussi l'enseignement et les élèves : je ne vois pas comment il pourrait se faire que cela n'ait aucun rapport avec la croissance des inégalités sociales et économiques et l'accroissement continu des inégalités scolaires (dont certains politiques voudraient faire croire que ce n'est qu'une question de pédagogie et de défaut de formation, de médiocrité des diplômes, bref d'insuffisance des enseignants).
Et non, ce n'est pas une énième “pleurnicherie” sur les pauvres élèves : appauvrir les enseignants, appauvrir les écoles et appauvrir l'enseignement dispensé aux élèves, plus encore dès les premières années et systématiquement, c'est tout simplement organiser volontairement une situation collective de destruction. N'y échappent que les heureux gagnants du loto social qui ont un capital et des richesses propres.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/13/salaires-primes-indemnites-combien-gagnent-vraiment-les-enseignants-francais_6098228_3224.html
La répartition des salaires permet aussi de mieux se rendre compte de la diversité des situations : la moitié des professeurs agrégés gagnent plus de 3 500 euros net par mois, mais la moitié des professeurs certifiés et 70 % des professeurs des écoles gagnent moins de 2 500 euros net mensuels.
[…/…]
Les enseignants, qu’ils soient dans le primaire ou dans le secondaire, ont désormais presque tous la même grille de salaire. Pour les titulaires, elle commence à 2 066 euros brut (environ 1 700 euros net) et finit à 3 153 euros brut (environ 2 500 euros net). Seuls les professeurs agrégés ont une grille différente, avec des salaires plus élevés : 2 000 euros net en début de carrière jusqu’à 3 145 euros net au maximum. Ces montants sont majorés de 40 % à 53 % pour l’outre-mer.
Et un tableau (en provenance de la DEPP) qui suit le premier paragraphe que je viens de citer indique que seul les deux derniers déciles des PE dépassent la barre de 2500€ pendant leur carrière — tout en gagnant en moyenne à 400€/mois de moins que les certifiés, et ce, même dans les “plus gros salaires”… Et on parle ici des pleins temps en comprenant heures sup et primes. Ce sont donc des “moyennes hautes”.
En gros : les PE sont très massivement réduits à la rémunération “de base” pendant toute leur vie, rémunération qui est celle sur laquelle sera calculée leur retraite. Donc c'est une double peine. À part gagner au loto, on voit mal comment leur situation pourrait changer.
Suite de l'histoire :
En primaire, les professeurs n’ont pas la possibilité d’augmenter leur « service ». Ils ne peuvent faire que des heures ponctuelles – les heures d’études proposées par certaines mairies, ou les stages de soutien pendant les vacances proposés par l’éducation nationale, par exemple –, qui sont payées moins de 40 euros brut. La part des heures supplémentaires dans leur rémunération est nulle, ou presque.
Les primes et heures supplémentaires représentent 17,5 % du salaire brut d'un agrégé, mais 9 % du salaire d'un professeur des écoles
Le tableau qui suit est éloquent : les PE sont réduits au “traitement indiciaire” — et les chiffres cités viennent de la DEPP… C'est au fond la réinvention du statut de “misère digne” fait aux instituteurs et aux institutrices de la fin du XIXè siècle.
Il faudrait (mais je ne le peux pas) citer la totalité de l'article pour comprendre à quel point, si tous les profs ont massivement été les victimes d'une politique d'austérité menée depuis 40 ans (depuis la désindexation des rémunérations par rapport à l'inflation en 1982), ce sont les PE qui sont très massivement les plus frappés par une sorte de pauvreté structurelle et entretenue (qui a été encore renforcée par la perte du logement en échange de clopinettes en 89-90). Entre 1982 et 2018, les rémunérations des enseignants en général ont perdu 28% de pouvoir d'achat (s'y ajoutent les pertes depuis un an!) : pour les PE c'est donc pire encore.
Pour ma part, j'ai tendance à considérer que nous devrions tenir cet état de fait pour une catastrophe nationale et ne jamais oublier quels sont ceux qui trinquent le plus. Je sais, je vais encore passer pour un vieux schnock moralisateur, mais je n'arrive pas à me débarrasser de l'idée suivant laquelle c'est une question de décence.
À quoi j'ajoute que 40 ans de ces politiques sans cesse maintenues nous font marcher sur la tête, parce qu'elles consistent à saboter systématiquement la profession d'enseignant et, par conséquent, à matraquer aussi l'enseignement et les élèves : je ne vois pas comment il pourrait se faire que cela n'ait aucun rapport avec la croissance des inégalités sociales et économiques et l'accroissement continu des inégalités scolaires (dont certains politiques voudraient faire croire que ce n'est qu'une question de pédagogie et de défaut de formation, de médiocrité des diplômes, bref d'insuffisance des enseignants).
Et non, ce n'est pas une énième “pleurnicherie” sur les pauvres élèves : appauvrir les enseignants, appauvrir les écoles et appauvrir l'enseignement dispensé aux élèves, plus encore dès les premières années et systématiquement, c'est tout simplement organiser volontairement une situation collective de destruction. N'y échappent que les heureux gagnants du loto social qui ont un capital et des richesses propres.
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Si tu vales valeo.
- GariguetteNiveau 4
maikreeeesse a écrit:Mais là c'est trop réfléchi, voyons... Normalement il devrait y avoir des heures de concertation que les PE ne voudront pas faire. Pour vous je ne sais pas comment cela passerait. Je ne suis pas sûre non plus qu'on aura les élèves d'une seule classe, je pencherais plutôt pour des groupes de plusieurs classes, groupe pour une période et une matière. Période suivante, on change de PE et d'élèves. Mais je n'ai pas plus d'info pour les modalités d'organisation. Je dois juste recencer les volontaires de mon école.
Ca me rappelle l'AP au lycée. Les élèves mélangés, les rotations d'enseignants, les heures de concertation... la grosse organisation pour pas grand chose au final. Tu parles les élèves et les professeurs ne se connaissaient pas et ça changeait toutes les quelques semaines. On a fait tout et n'importe quoi sur les heures d'AP, j'y ai jamais vu quelconque amélioration chez mes élèves. Bien contente de ne plus en faire.
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