Descriptifs + textes EAF à envoyer

Ce qui est dommage, c'est qu'on n'arrive pas à discuter et à échanger sans être dans le jugement. Je fais mon coming-out, je distribue (depuis le confinement en fait) du "tapé", et pourtant je fais partie de ceux qui en pensaient le plus grand mal. Si je n'avais pas l'impression de me justifier, je pourrais expliquer pourquoi et surtout comment je le pratique, parce que, surprise, ce n'est pas "tiens, j'ai fait le boulot, vous lisez chez vous et terminé, au suivant, c'est bon, j'ai mes 20 ou 12 textes."..

Ah moi je ne veux pas vous juger, les conditions d'exercices sont devenues tellement difficiles que chacun fait ce qu'il peut. Pour ma part j'alterne, parfois les élèves écrivent toute l'explication, parfois on se contente d'un gros temps oral et je donne ensuite un polycopié, parfois je fais un mix des deux...

Cochonou a écrit:Pourquoi donc continuer à faire ce qui est peu efficace et nous cause tant de peine ? A titre personnel, je ne distribue aucune explication tapée. Je fais les explications en classe et uniquement en classe, et ce qui n'est pas fait en classe ne sera pas fait. Point.

Je rêve d'une école dans laquelle nous cesserons d'être complices de notre propre malheur.

Décidément @Cochonou, nous nous rejoignons sur bien des points.
Tout de même n'en voulons pas aux collègues qui font des choix aux conséquences parfois néfastes pour la prise de conscience des jeunes adultes que sont nos élèves : les professeurs essayent tout pour être efficaces et garantir des résultats, surtout en 1ère.
Moi-même, pour atteindre ces fichus 20 textes, il m'arrive de donner en fin d'année (et seulement) mes analyses écrites au propre, après avoir fait le texte en classe.

roxanne a écrit:Ce qui est dommage, c'est qu'on n'arrive pas à discuter et à échanger sans être dans le jugement. Je fais mon coming-out, je distribue (depuis le confinement en fait) du "tapé", et pourtant je fais partie de ceux qui en pensaient le plus grand mal. Si je n'avais pas l'impression de me justifier, je pourrais expliquer pourquoi et surtout comment je le pratique, parce que, surprise, ce n'est pas "tiens, j'ai fait le boulot, vous lisez chez vous et terminé, au suivant, c'est bon, j'ai mes 20 ou 12 textes."..

Il y a une différence entre donner du "tapé" et photocopier des pages de manuel du maître.

Il y a vraiment des professeurs de lettres en lycée qui donnent des copies du livre du prof aux élèves ?
Il y a un manuel avec les études linéaires de toutes les œuvres au programme ?

Si je découvre cela lors d'une visite-conseil d'un professeur titulaire ou ayant reçu une formation minimale, je ne suis pas tendre.

Solovieï a écrit:Il y a vraiment des professeurs de lettres en lycée qui donnent des copies du livre du prof aux élèves ?
Il y a un manuel avec les études linéaires de toutes les œuvres au programme ?

Si je découvre cela lors d'une visite-conseil d'un professeur titulaire ou ayant reçu une formation minimale, je ne suis pas tendre.

Tu veux que je t'envoie des photos pour te prouver ce que je te dis ?

frimoussette77 a écrit:

Solovieï a écrit:Il y a vraiment des professeurs de lettres en lycée qui donnent des copies du livre du prof aux élèves ?
Il y a un manuel avec les études linéaires de toutes les œuvres au programme ?

Si je découvre cela lors d'une visite-conseil d'un professeur titulaire ou ayant reçu une formation minimale, je ne suis pas tendre.

Tu veux que je t'envoie des photos pour te prouver ce que je te dis ?

La question ne s'adresse pas à moi mais je suis curieuse de voir ça !

roxanne a écrit:Ce qui est dommage, c'est qu'on n'arrive pas à discuter et à échanger sans être dans le jugement. Je fais mon coming-out, je distribue (depuis le confinement en fait) du "tapé", et pourtant je fais partie de ceux qui en pensaient le plus grand mal. Si je n'avais pas l'impression de me justifier, je pourrais expliquer pourquoi et surtout comment je le pratique, parce que, surprise, ce n'est pas "tiens, j'ai fait le boulot, vous lisez chez vous et terminé, au suivant, c'est bon, j'ai mes 20 ou 12 textes."..

Alors :
1. Cela m’intéresse de savoir comment tu pratiques ;
2. Cela m’arrive aussi, dans un cadre très précis :
- les élèves préparent l’explication chez eux,
- j’en interroge un ou deux à l’oral,
- j’assure une reprise à l’oral en cours dialogué : nous complétons, corrigeons ensemble sans prise de notes (ils ont tous au moins un peu travaillé, ce qui fait gagner du temps et améliore la participation des plus fragiles),
- je distribue ou je mets sur Pronote une explication linéaire tapée.
3. Je sais qu’une de mes collègues donne des cours sous forme de tableaux / textes à trou que les élèves complètent en classe. Ça me semblait étrange mais j’ai interrogé ses élèves à l’oral et ça marche. C’est même plus précis, plus clair que ce que mes élèves présentent après un cours pris en notes.
Nous faisons comme nous pouvons, et parfois nous nous trompons.

Pour revenir au sujet : je viens de parcourir la FAQ envoyée par notre IPR, dans l’académie d’Aix-Marseille, la règle est inchangée : 12 textes et 20 textes sauf exceptions (arrêt long non remplacé). Je ne sais pas si les lundis fériés entrent dans cette exception.

Edit. Comme Dorine, je suis curieuse !!!

Dorine a écrit:

frimoussette77 a écrit:

Solovieï a écrit:Il y a vraiment des professeurs de lettres en lycée qui donnent des copies du livre du prof aux élèves ?
Il y a un manuel avec les études linéaires de toutes les œuvres au programme ?

Si je découvre cela lors d'une visite-conseil d'un professeur titulaire ou ayant reçu une formation minimale, je ne suis pas tendre.

Tu veux que je t'envoie des photos pour te prouver ce que je te dis ?

La question ne s'adresse pas à moi mais je suis curieuse de voir ça !

Je n'y arrive pas sur mon téléphone, je me l'envoie par mail et je le poste.

frimoussette77 a écrit:

Solovieï a écrit:Il y a vraiment des professeurs de lettres en lycée qui donnent des copies du livre du prof aux élèves ?
Il y a un manuel avec les études linéaires de toutes les œuvres au programme ?

Si je découvre cela lors d'une visite-conseil d'un professeur titulaire ou ayant reçu une formation minimale, je ne suis pas tendre.

Tu veux que je t'envoie des photos pour te prouver ce que je te dis ?

Ah, mais je te crois parfaitement ! Tel n'était pas le sens de mon message. Je demande simplement comment cela est tenable, au lycée, et si vous connaissiez de tels collègues.
Dans le cadre de mes missions, j'en vois des vertes et des pas mûres, je n'ai aucun mal à vous croire. Je fais part de mon étonnement et, un peu, de mon indignation.

Pour en revenir aux EL tapées, je l'ai fait l'an dernier pour 2 textes  : ce sont justement les 2 textes sur lesquels les élèves ne voulaient pas tomber. Cette année, nous avons étudié ces 2 textes en classe, sans l'explication tapée sous les yeux, ce sont les élèves qui ont pris des notes,  et ça passe. À l'oral, on reformule, on répète, on fait participer pour que le texte soit bien compris et c'est ce qui prend du temps. À l'écrit, on a tendance à développer, à vouloir tout analyser, à vouloir bien rédiger (ce qui est normal) et on peut se retrouver très vite avec une EL moins accessible pour les élèves. Lorsque l'explication est travaillée en classe à partir du polycopié, les élèves ne prennent pas la peine de noter sur le document. En fait, la plupart du temps, ils n'écoutent pas parce qu'ils se disent qu'ils ont l'explication et que c'est suffisant. C'est au moment de réviser qu'ils se rendent compte que ça leur demande finalement plus de temps que pour les autres textes.

@ Solovieï c'est un bac techno dans un lycée agricole, le programme n'est pas le même qu'en techno EN et c'est donc sûrement plus facile de trouver des explications toutes faites. Parfois, ce sont juste des documents bruts.
Retrait des images.

roxanne a écrit:Ce qui est dommage, c'est qu'on n'arrive pas à discuter et à échanger sans être dans le jugement. Je fais mon coming-out, je distribue (depuis le confinement en fait) du "tapé", et pourtant je fais partie de ceux qui en pensaient le plus grand mal. Si je n'avais pas l'impression de me justifier, je pourrais expliquer pourquoi et surtout comment je le pratique, parce que, surprise, ce n'est pas "tiens, j'ai fait le boulot, vous lisez chez vous et terminé, au suivant, c'est bon, j'ai mes 20 ou 12 textes."..

Il ne s'agit pas du tout de juger ! On discute justement pour partager nos pratiques et voir ce qui fonctionne. J'ai des collègues qui donnent des EL tapées et les élèves (et les parents) sont très contents. Le plus important c'est l'accompagnement.

@frimoussette, les corrigés photocopiés correspondent aux cours des élèves ou ce sont des compléments ?
Que vient faire la fable ici ? Ce n'est plus au programme depuis l'année dernière...

Ça ne me choque pas qu'on donne les fiches 4 et 5 : elles figurent dans l'édition que j'utilise avec mes élèves et on peut y trouver des choses intéressantes. Je ne l'ai pas fait pour Manon Lescaut, mais il m'arrive de leur dire de les lire et de prendre des notes.

Dorine a écrit:@frimoussette, les corrigés photocopiés correspondent aux cours des élèves ou ce sont des compléments ?
Que vient faire la fable ici ? Ce n'est plus au programme depuis l'année dernière...

C'est une première techno agricole, je l'avais précisé au dessus des photos, le programme a l'air plus libre.
Je ne vois pas grand chose d'autre dans le classeur, beaucoup de travaux de groupes et surtout peu d'heures de cours et quelques textes qui ne vont pas être présentés.

@frimoussette77 : je comprends mieux vos conditions d'exercice.

Il semble que ces supports proviennent d'un Annabac. Je trouve ces analyses un peu superficielles, mais dans une classe faible, ça peut faire l'affaire.

Je ne comprends pas bien pourquoi les Fables seraient toujours au programme en 1ere techno. agricole, alors qu'elles ne le sont plus depuis 2 ans en voie générale et technologique.
Le programme de la voie techno. est indépendant de la filière, puisque le Français relève du tronc commun de matières, non ?

C'est d'autant plus intrigant que l'épreuve de la contraction suivie d'un essai se fonde sur l'objet d'étude "Litt. d'idées" et se décline en 3 sujets au choix, correspond chacun à une des œuvres au programme national (dont ne font plus partie les Fables).
Est-ce à dire que les lycées agricoles reçoivent un sujet de Français spécifique ? Je connais mal ces établissements. Quelqu'un peut-il m'éclairer ?

Solovieï a écrit:@frimoussette77 : je comprends mieux vos conditions d'exercice.

Il semble que ces supports proviennent d'un Annabac. Je trouve ces analyses un peu superficielles, mais dans une classe faible, ça peut faire l'affaire.

Je ne comprends pas bien pourquoi les Fables seraient toujours au programme en 1ere techno. agricole, alors qu'elles ne le sont plus depuis 2 ans en voie générale et technologique.
Le programme de la voie techno. est indépendant de la filière, puisque le Français relève du tronc commun de matières, non ?

La filière ne dépend pas du même ministère. L'épreuve écrite semble différente elle aussi.
https://drive.google.com/file/d/1UWnN1k17Zea_R4juh_SlXzBiFjlr60Ed/edit?disco=AAAAPiS2Smk
p 15 et 16
a. EPT écrite anticipée
[...]
L’épreuve prend appui sur un corpus de trois textes littéraires.
Le sujet comporte deux parties : l’une vérifie les compétences de lecture et d’analyse, l’autre vérifie
les compétences d’argumentation.
Dans la première partie, le candidat doit répondre à deux questions : l’une portant sur la confrontation
du sens et des enjeux des textes, et l’autre interrogeant sur un axe de lecture de l’un de ces textes.
Dans la seconde partie, le candidat choisit entre deux sujets :
 Soit un essai argumentatif en relation avec le corpus ;
 Soit une écriture d’invention à visée argumentative.
L’écriture d’invention s’inscrit dans une situation de communication définie par l’énoncé et peut
prendre des formes variées : lettre, lettre ouverte, discours oratoire, dialogue inséré dans le récit ou
dialogue théâtral, monologue délibératif. Pour chaque sujet d’invention sont précisés une consigne de
longueur et le statut de l’émetteur. Pour développer son argumentation (qu’il s’agisse de l’essai ou de
l’écriture d’invention), le candidat s’appuie sur le corpus, sur les textes étudiés en classe ainsi que sur
ses lectures et sa culture personnelle.
L'essai et l'écriture d'invention ne doivent pas être signés par le candidat, ce qui constituerait une
fraude à l'examen.


Modalités d’évaluation
Elle est réalisée par un(e) enseignant(e) de français, à l’aide d’une grille nationale critériée d’évaluation
et d’indications de correction précisant les critères d’évaluation.
Le barème général est le suivant :
 Lire et analyser les textes littéraires : 8 points
 Développer une argumentation cohérente et nuancée : 8 points
 S’exprimer correctement à l’écrit : 4 points (pour l’ensemble de la copie)

Merci, je m'informe.

C'est franchement très curieux, quand on trouve par ailleurs ceci :




source : educagri

Solovieï a écrit:Merci, je m'informe.

C'est franchement très curieux, quand on trouve par ailleurs ceci :




source : educagri

Sujet
SESSION 2022
Métropole - Antilles - Guyane - Réunion - Mayotte
https://chlorofil.fr/fileadmin/user_upload/sujets-examens/2022/2022-BAC30-NOR-ME-AN-GU-RE-MA.pdf
Et à l'oral visiblement, on pose une question à partir d'un texte. Mais quel genre de question ?

J'entends bien ! J'avais bien lu la page concernant le détail des épreuves. Cela m'étonne, tout simplement, quand le MEN proclame que la réforme est appliquée partout, y compris en agricole, alors qu'objectivement, ce n'est pas le cas ! Je prends évidemment tout à fait au sérieux tout de ce que tu partages.

Je me sers pas mal pour mes cours des fichiers Bordas par exemple, plus en seconde d'ailleurs notamment pour la méthodologie du commentaire. S'il existe de bons supports qui correspondent au travail que l'on veut mener avec les élèves, pourquoi tout refaire?
Pour les LL tapées, c'est après un travail mené avec les élèves et c'est très détaillé puisque ça sert pour la dissertation aussi donc ils ne peuvent pas l'utiliser clé en main. En techno, je leur demande de le reprendre en soulignant d'une couleur les procédés, d'une autre les analyses, et d'une autre les exemples, en encadrant les mots de liaison, ça permet de réviser les méthodes en même temps et de travailler le texte. Mes élèves prennent des notes puisque, par ailleurs je fais du magistral sur les questions d'ensemble et que je n'écris quasiment pas au tableau. J'ai essayé le truc à trous aussi, pas terrible, on perd le sens général. De temps en temps, on repart sur une LL en prise de notes pour leur rappeler le privilège qu'ils ont. Mais, surtout, je me suis aperçue que dès que c'est en prise de notes "pour le bac", ils veulent du "au mot près" et ça devient un truc fastidieux, très long et dont on finit par perdre le fil.
Mais encore une fois, c('est l'accompagnement, ce qu'on met dans son cours qui importe. plus que la méthode. S'il y a bien un truc que j'ai appris après 27 ans d'enseignement, c'est bien ça. Donc, ricaner sur un support d'un collègue qu'on ne connait pas sans savoir ce qui se passe dans sa classe me semble certes rassurant sur nous-mêmes mais en aucun cas révélateur de quoi que ce soit.

Solovieï a écrit:J'entends bien ! J'avais bien lu la page concernant le détail des épreuves. Cela m'étonne, tout simplement, quand le MEN proclame que la réforme est appliquée partout, y compris en agricole, alors qu'objectivement, ce n'est pas le cas ! Je prends évidemment tout à fait au sérieux tout de ce que tu partages.

Les lycées agricoles ne dépendent pas du MEN et le ministère de l'agriculture n'a pas suivi la réforme pour le français. C'est un monde un peu parallèle (et parfois hallucinant).

Merci roxanne !

frimoussette77 a écrit:

Solovieï a écrit:J'entends bien ! J'avais bien lu la page concernant le détail des épreuves. Cela m'étonne, tout simplement, quand le MEN proclame que la réforme est appliquée partout, y compris en agricole, alors qu'objectivement, ce n'est pas le cas ! Je prends évidemment tout à fait au sérieux tout de ce que tu partages.

Les lycées agricoles ne dépendent pas du MEN et le ministère de l'agriculture n'a pas suivi la réforme pour le français. C'est un monde un peu parallèle (et parfois hallucinant).

De fait je le constate, mais pourquoi alors cette annonce en banderole sur educagri.fr, qui est un site du Ministère de l'Agriculture ?

Je suis comme Roxane. Mais mon coming-out, je l'ai déjà fait depuis un bout de temps, à travers mon blog. De mon côté, @Soloviei, je donnerais volontiers à mes élèves des liens vers des explications de texte rédigées par des collègues... à condition de les avoir lues, ou au moins parcourues attentivement. Je dois reconnaître que je trouve, d'une part, nombre d'entre celles qui circulent mauvaises, et beaucoup de celles qui me paraissent intéressantes en soi contre-productives au plan pédagogique, ou en tout cas trop différentes de ce que je leur proposerais.
Mais la question est de savoir pourquoi je donne des explications soit rédigées soit sous forme de plan très détaillé. D'une part, je me soumets peut-être à tort, à une réalité : la très grande majorité de mes élèves n'a pas les compétences techniques pour prendre en note convenablement mon cours. Mais je me demande si je ne vais pas bientôt céder à autre chose pour obvier à cette difficulté : autoriser ce que certains ont déjà essayé : enregistrer mon cours sur leur téléphone.
D'autre part, si expliquer un texte prend tant de temps, c'est en grande partie parce que les élèves ne les comprennent pas à priori, au moins dans une lecture naïve et simple. Et s'ils ne les comprennent pas, c'est parce qu'ils n'ont pas le niveau requis, et parce qu'ils ne bossent pas, en particulier pour maîtriser le vocabulaire qui leur permettraient de comprendre les textes. Moins ils en font, plus nous en faisons. Évidemment, jusque-là, sachant cela, j'essayais de ne pas faire leur travail à leur place; mais j'ai le sentiment qu'on est arrivés à un point de bascule. Ils sont tellement perdus, qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'ils pourraient faire; ils n'ont aucune expérience de ce que c'est que travailler vraiment, apprendre, découvrir... et lire des livres qui les font se dépasser tant soit peu.
Autrement dit, je ne jetterai la pierre à personne ; je dirais seulement à ceux qui s'imaginent qu'il existe des "bonnes pratiques" de "bons professeurs" qui permettraient de faire des miracles qu'ils se fourrent le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Non ; chacun bricole comme il peut pour essayer de faire le moins mal possible, avec ses propres compétences et ses propres limites.
D'autre part, je vois bien que circulent partout des façons d'expliquer les textes extrêmement technicistes et pompeuses. Et je publie pour mes élèves, et d'autres, mes explications, afin qu'ils voient comment on peut expliquer un texte de façon fine et précise, mais sans technicisme excessif. Je n'y parviens que très partiellement... et comme le temps manque, je vois bien que certains passages que j'écris sont trop ampoulés, et que je ne me tiens pas assez à mon principe : rédiger ce que je pourrais dire à mes élèves les yeux dans les yeux : des choses dont je sais qu'ils peuvent les comprendre. C'est d'ailleurs ce qui fait que ça prend tant de temps : ce qui leur permet de comprendre, surtout au début, c'est de développer l'explication, de l'expliciter dans ses moindres détails.

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