Greve de surveillance 20, 21 et 22 mars

La dernière fois que la grève a été suivie chez moi, on s'est retrouvés à 17 grévistes le mardi pour 11 bâtonnets au tableau le vendredi.

On était ce vendredi à 12 bâtonnets pour la grève jeudi prochain. Ça me semble assez bien parti. Surtout que la vie sco semble vouloir rejoindre le mouvement...

EdithW a écrit:Les bons élèves que je connais (ceux qui ont bossé, préparé leurs épreuves, vraiment), sont assez politisés et conscients de la situation en général. Ils ont compris les cours d'EMC, la philo, le français, etc. Ils savent ce qui se passe en ce moment, ils font le lien avec d'autres lieux et d'autres moments et comprennent les enjeux. Ils comprendront. Les autres...

Parfaitement résumé ! De l'intérêt des humanités...

Les élèves seront acceptés en retard ! Ca va fuiter sec ! Et on sera tenus de rester évidemment en plus..
https://www.leparisien.fr/etudiant/examens/bac/bac-2023-et-les-greves-les-retards-seront-admis-plus-de-surveillants-pour-les-epreuves-de-specialites-6RMJJQAIU5DXXNJZTH536NYJE4.php

On a vu ça jeudi.
Chez nous les retardataires iront composer à l administration jusqu'à 19h. On a exigé de pas se taper les surveillances si tardivement car après si problème de transport on ne va pas nous payer un taxi pour rentrer... Heureusement on a moins de 10 élèves qui prennent le RER pour venir.
Et les tiers temps c'est déjà 19h20 sans retard donc rester jusqu'à 20h20 c est NON.

Je pensais plus aux fuites, moi. Et des élèves qui même en habitant à côté seraient tentés d'arriver exprès en retard. S'ils sont nombreux, on ne peut pas tous les mettre en loge ou ailleurs. En plus, les épreuves commencent à 14 h, il n'y a pas de retard normalement.

Ce qui a été décidé chez nous, c'est que les sorties ne seraient pas autorisées avant 2h et que les élèves pourraient arriver jusqu'à deux heures après le début de l'épreuve au lieu d'une heure. Ce n'est pas national ?

Oui, mais en deux heures, ils ont le temps de récupérer les sujets. Enfin, à la limite, c'est même une incitation à arriver en retard.

Souvent les sujets sont publiés sur internet au bout d’une heure.

Pas si personne ne sort avant deux heures. Ils sont publiés au bout d’une heure car certains sortent au bout d’une heure.

J'ai entendu le ministre dire que les surveillants resteraient aussi longtemps que nécessaire. Ça veut dire potentiellement jusqu'à minuit  pour les tiers temps ? On est encore sur des décisions de dernière minute complètement improvisées. Tout ça se fera sans moi, heureusement. Et effectivement cette histoire de triche vient se rajouter au reste .

Manu7 a écrit:

Clecle78 a écrit:

Enaeco a écrit:

Manu7 a écrit:

Dans ce cas doit-on interdire le sens figuré ? Ce serait un sujet intéressant.

Je crois qu'il y a un topic sur ce forum pour les expressions que l'on ne supporte pas

Cette expression est tout simplement totalement inappropriée. Déjà bien suffisant de l'entendre à l'envi sur BFM et consorts. Enfin, ça confirme qu on n'est pas prêts à se bouger collectivement. Ça me rend triste de me dire que j'ai combattu toute ma vie de prof pour finir par rendre les armes sur un tel désastre (réforme, pacte, retraite, il ne restera plus rien a sauver). J'ai la chance d'avoir plusieurs  collègues investis et mobilisés mais pour combien de temps ?

Je ne savais pas que le sens figuré pouvait choqué ? Mais alors peut-on utiliser un vocabulaire guerrier comme "combattre" "armes" pour parler de mouvement de grève ? Moi aussi je peux dire que je suis choqué en pensant aux morts des guerres affreuses.

En tout cas je pense que tenter de bloquer des épreuves d'examen n'est pas un bon moyen pour gagner et c'est même négatif pour notre image. C'est pour moi un aveu d'impuissance. En parlant des lycéens je suis aussi assez surpris de leur manque d'implication, ma fille en seconde me dit que nous sommes totalement à côté de la plaque car quand elle aura 60 ans elle a surtout peur du réchauffement !!!

Les employés des raffineries en décembre ont mis pas mal de gens dans des situations difficiles et c'était une manifestation de force pas d'impuissance. Je ne comprends pas ton raisonnement : toutes les grèves efficaces sont celles qui agissent là où ça un impact important. Mais là où je te rejoins, c'est que cette grève ne sera pas vraiment suivie : elle n'avait pas réussi pour la réforme du bac. Ce sera donc bien un aveu d'impuissance.

C’est ça… j’ai tendance à penser que les retardataires ne resteront pas longtemps.
Et franchement, si on me demande de rester aussi tard, c’est avec un paiement en HSE. Sinon, ils se débrouilleront sans moi.

Jenny a écrit:Pas si personne ne sort avant deux heures. Ils sont publiés au bout d’une heure car certains sortent au bout d’une heure.

Mais, enfin, en 5 minutes, c'st sur les réseaux. Il ne faut pas se voiler la face.

Je n’irai pas plus loin que l’horaire de ma convocation. Si j’y vais…

Roxanne : Donc ça veut dire que les élèves ont leur portable pendant l’épreuve ou que les surveillants de salle les postent. Le problème est donc plus grave que ça…
Les sujets sont vraiment en ligne 5 min après le début de l’épreuve, tu es sûre ?

Je rappelle que d’habitude il y a aussi une tolérance sauf qu’on ne prolonge pas la durée de l’épreuve.

Jenny a écrit:Roxanne : Donc ça veut dire que les élèves ont leur portable pendant l’épreuve ou que les surveillants de salle les postent. Le problème est donc plus grave que ça…

Je rappelle que d’habitude il y a aussi une tolérance sauf qu’on ne prolonge pas la durée de l’épreuve.

Ca veut dire qu'aujourd'hui, on ne peut pas garantir qu'il n'y ait aucune fuite. Et après, ça se répand très vite. Et là, en plus, ça peut s'organiser puisqu'il y a une autorisation officielle et non une tolérance. Moi, je suis élève, je suis presque tentée d'arriver en retard pour jeter un coup d'œil. On a totalement changé de paradigme.

Il suffit qu’un surveillant envoie la photo du sujet à un collègue qui veut connaître le sujet et après…..

Oui donc c’est une faute professionnelle…

On est d’accord….

Manu7 a écrit:

Clecle78 a écrit:

Enaeco a écrit:

Manu7 a écrit:

Dans ce cas doit-on interdire le sens figuré ? Ce serait un sujet intéressant.

Je crois qu'il y a un topic sur ce forum pour les expressions que l'on ne supporte pas

Cette expression est tout simplement totalement inappropriée. Déjà bien suffisant de l'entendre à l'envi sur BFM et consorts. Enfin, ça confirme qu on n'est pas prêts à se bouger collectivement. Ça me rend triste de me dire que j'ai combattu toute ma vie de prof pour finir par rendre les armes sur un tel désastre (réforme, pacte, retraite, il ne restera plus rien a sauver). J'ai la chance d'avoir plusieurs  collègues investis et mobilisés mais pour combien de temps ?

Je ne savais pas que le sens figuré pouvait choqué ? Mais alors peut-on utiliser un vocabulaire guerrier comme "combattre" "armes" pour parler de mouvement de grève ? Moi aussi je peux dire que je suis choqué en pensant aux morts des guerres affreuses.

En tout cas je pense que tenter de bloquer des épreuves d'examen n'est pas un bon moyen pour gagner et c'est même négatif pour notre image. C'est pour moi un aveu d'impuissance. En parlant des lycéens je suis aussi assez surpris de leur manque d'implication, ma fille en seconde me dit que nous sommes totalement à côté de la plaque car quand elle aura 60 ans elle a surtout peur du réchauffement !!!

Je n'ai jamais parlé de bloquer donc ça me fatigue que tu rappelles ça à chaque fois que tu me cites et, oui, la métaphore guerrière est bien appropriée contrairement à celle de la prise d'otage que tu t'acharnes à défendre. L'expression ne vient pas de nulle part et son emploi est parfaitement connoté anti gréviste, anti fonctionnaire et antiprof au cas où tu l'ignorerais.

Tangleding a écrit:Toute grève massivement suivie serait visible.

Je reste favorable à la grève durant les épreuves de spé mais à mon avis se focaliser sur cette modalité (ou toute autre) témoigne plutôt de notre faiblesse que de notre force collective.

Voilà. Pour moi la vraie question est : pourquoi tant de collègues ne sont pas mobilisés dans le mouvement social ?

Jenny a écrit:Roxanne : Donc ça veut dire que les élèves ont leur portable pendant l’épreuve ou que les surveillants de salle les postent. Le problème est donc plus grave que ça…
Les sujets sont vraiment en ligne 5 min après le début de l’épreuve, tu es sûre ?

Je rappelle que d’habitude il y a aussi une tolérance sauf qu’on ne prolonge pas la durée de l’épreuve.

non. En général, il est même difficile de les trouver avant la 3eme heure d'épreuve.
Les candidats n'ont pas leur téléphone et ne sont pas autorisés à sortir de la salle avant la 2eme heure .... ça limite tout de même le risque de fuite ...

Et puis, un retardataire qui récupèrerait le sujet avant d'entrer dans la salle, ça lui apporte quoi ? Il aurait vraiment le temps de bachoter le sujet ?

En fait l'expression "prendre en otage" s'applique à toutes les grèves qui impactent le bon fonctionnement d'un service et cause un préjudice aux usagers : soignants, enseignants, éboueurs, SNCF, énergie...

Sur France Info, le SNPDEN, syndicat des chefs d’eta, annonce qu’ ils ne peuvent garantir que toutes les épreuves auront lieu.
Cela doit mouliner au ministère et à l’Elysée.

Chefs d’établissement et d’état

Heureusement que les électriciens, les éboueurs, les cheminots etc. ne se posent pas la question et poursuivent le mouvement, sans attendre jeudi. Sinon il n'y aurait plus rien jeudi, surtout que les motions de censure seront discutées demain et que ça peut ensuite faire retomber progressivement les choses...
Même à cinq grévistes dans un lycée, c'est visible le jour d'une grève des surveillances (avec un piquet, une banderole devant le lycée) et ça perturbe un peu l'organisation. Vous discutez depuis deux pages des mesures prises par le ministre sur les retardataires, ce qui montre bien que ce mouvement gène par anticipation (grâce d'abord aux grévistes des transports). Il y a une grande fébrilité au ministère et dans les rectorats, ils doivent prier pour que cela se passe bien, on peut penser que la police sera mobilisée aux abords de certains lycées. Mais c'est dommage de faire reposer le mouvement sur certains établissements, notamment de petite couronne parisienne ou de l'est parisien (un peu comme pour les E3C). Partir en grève dès demain, c'est aussi envoyer le message que prévoir une journée tous les huit jours, ça n'est plus suffisant ni la tactique adéquate désormais. La pression doit être quotidienne si l'on veut un retrait du projet de loi (par censure de l'AN, par censure du CC, par décision du PR...) pour qu'ils comprennent qu'il sera désormais plus avantageux pour eux de retirer le projet que de le maintenir dans ce contexte.