2e journée de prérentrée obligatoire ? Quel ordre du jour ?

Bonjour,

Comme toutes les années, mon chef d’établissement organise la deuxième journée de prérentrée au mois de mars lors d’une soirée. Je ne m’étais jamais penchée sur la légalité d’une telle réunion, puisqu’elle était annoncée dans le calendrier de l’année scolaire publié par le ministère, et surtout, parce que je la trouvais utile : elle permet de faire un point sur l’avancée des projets, d’aborder un point particulier dont on doit parler tous ensemble, etc.

Mais cette année, prise par le temps, ma cde a décidé de remplacer cette réunion par la soirée de prise en main des tablettes pour les parents, puisque les 6e vont en avoir une pour la première fois. Elle demande donc à tous les enseignants d’être présents pour faire des ateliers avec les parents. N’ayant pas de 6e et n’étant pas référente numérique, j’estime que cette activité ne relève pas de mon travail d’enseignant et je ne souhaite pas participer à cette réunion.

J’ai lu que cette deuxième journée de prérentrée ne pouvait avoir lieu que si les autorités académiques l’autorisaient. Est-ce que vous savez ce qu’il en est pour l’académie de Grenoble, et surtout, où trouver le texte qui le prouve ? Un texte précisant le contenu de cette journée existe-t-il ? J’ai noté que sur le calendrier du ministère, il est écrit que cette deuxième journée devait « permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques. » Je ne pense pas qu’expliquer aux parents comment fonctionne une tablette en fasse partie, si ? 

Je n'ai pas l'impression que ce soit légal (pas de 2ème journée dans mon établissement en tout cas). Un petit coup de fil au Snes serait utile

SNES Grenoble a écrit:Ces chefs laissant comme seule alternative aux collègues le choix entre venir avant la pré-rentrée ou des mercredi après-midi après la rentrée, ces derniers bien souvent se résignent à amputer leur congés d’été d’une journée.
Le SNES-FSU rappelle que l’organisation de ces deux demi-journées ne sont pas de la compétence du chef d’établissement mais la prérogative de l’autorité académique, c’est à dire la rectrice.
Par conséquent ces deux demi-journées n’ont pas lieu d’être dans l’académie de Grenoble en cette rentrée et les collègues ne sont pas tenus d’y participer s’ils ne sont pas volontaires.

source

Tu peux aussi consulter ce doc : ici

SNES Lille a écrit:Pendant plusieurs années et jusqu’au calendrier scolaire de l’année scolaire 2014 - 2015, il était prévu que « Deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, seront dégagées, avant les vacances de la Toussaint, afin de permettre de prolonger la réflexion engagée lors de la journée de prérentrée. ». Cette disposition permettait donc, à l’époque, aux chefs d’établissement d’imposer des ½ journées de prérentrée supplémentaires avant les vacances de la Toussaint mais depuis le calendrier de l’année scolaire 2015-2016, celles-ci ont complètement disparues. En effet, et c’est aussi valable pour cette année scolaire, ce qui est maintenant prévu par les textes c’est : « Pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l’année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques. »

En clair :
- Les ½ journées de prérentrée supplémentaires n’existent plus depuis cinq ans, donc pas de ½ journées à récupérer en plus après la prérentrée officielle.
- Deux ½ journées peuvent être programmées dans l’année scolaire par les autorités académiques (DASEN ou Recteur mais pas par le chef d’établissement).

Un collègue syndicaliste qui passait dans mon établissement pense aussi que le thème retenu ne fait pas partie de ceux proposés par les autorités académiques. J’en parle donc aux collègues. La majorité sont bien contents de cette soirée, parce qu’elle dure 1h30 au lieu de 3h si on avait eu notre demi-journée habituelle. Quelques-uns sont quand même d’accord avec moi.
J’en parle aujourd’hui à ma cde. Elle me dit ne pas s’être posé la question. On a besoin d’expliquer les tablettes aux parents, cette date était posée dans le calendrier, elle fait d’une pierre deux coups. Je lui expose mon point de vue (prendre sur mon temps personnel pour quelque chose qui ne me concerne pas et qui ne me semble pas faire partie de mes obligations de service), mais une collègue, appuyée par la principale, me dit que si, ça me concerne puisque ça peut permettre d’éviter des incidents à propos de ces tablettes.
Bref, j’irai à cette réunion…

Ben non, tu n’y vas pas et basta. Puisque ta chef ne peut pas te l’imposer, elle verra bien qu’elle ne peut pas te retirer de salaire si tu n’y assistes pas. Et ta collègue, ben c’est ta collègue donc tu t’en fiches de son avis…

Une vraie question à se poser c'st pourquoi aller s'immiscer dans l'éducation parentale, en donnant l'objet interdit. Quid des parents qui refusent le téléphone et les écrans à tout va pour leurs enfants ? En tant que parent, j'irais à cette réunion pour indiquer que je n'envoie pas les enfants à l'école pour devoir lutter ensuite l'utilisation d'une tablette à la maison toutes les cinq minutes. Et en plus on vous demande de vous mobiliser pour aller faire les VRP ?
Que votre chef assume son choix en envoyant un mode d'emploi motivé aux parents. Ce n'est pas le rôle des professeurs d'aller promouvoir cet outil. Il faudrait poser des limites.

Auprès d'eleves de 6e en plus ? C'est vrai qu'avec le niveau sortie primaire actuel, il y a bien besoin de ça. Cela va les aider à se concentrer. Cela va les rendre bien sages à la maison.
Vous aurez surtout de la chance si vous évitez les 4 ou 5 parents qui viendront pour se plaindre de la démarche, et qui se refuseront à.devoir gérer les.crises de nerfs du caprice à la maison.  

Tout ce fil me fait halluciner, et mériterait d'aller dans le fil Hallu du jour.
Tes réserves sur cette réunion pour les raisons que tu évoques, semblent fondées en tout cas.

Au fond, Macron et Ndiaye ont raison de baisser les salaires des professeurs (en disant qu'ils les augmentent) : la plupart trouvent qu'ils sont trop payés, puisqu'ils s'infligent du travail supplémentaire, absurde et pas payé.

A Tuin a écrit:Une vraie question à se poser c'st pourquoi aller s'immiscer dans l'éducation parentale, en donnant l'objet interdit. Quid des parents qui refusent le téléphone et les écrans à tout va pour leurs enfants ? En tant que parent, j'irais à cette réunion pour indiquer que je n'envoie pas les enfants à l'école pour devoir lutter ensuite l'utilisation d'une tablette à la maison toutes les cinq minutes. Et en plus on vous demande de vous mobiliser pour aller faire les VRP ?

Je suis complètement d'accord. J'ai un enfant en 6ème. Chez nous, il n'a pas accès aux écrans. Nous n'avons pas de télévision. Je ne lui passe jamais mon portable. Il lui arrive de regarder un film quand son père et moi l'avons décidé et c'est assez exceptionnel (je dirais une fois toutes les trois semaines).
Depuis la rentrée, il a une tablette fournie par la région. Il doit aller sur pronote tous les jours. Il a des liens à consulter et des vidéos à regarder. Mais surtout, il profite de "devoirs faits" pour utiliser internet. Un matin il est parti au collège avec 20 minutes d'avance sur son horaire habituel. Son père est allé le chercher (le collège est à 4 minutes à pieds de la maison) quand il a constaté son absence trop matinale. Il était devant le collège pour profiter de la connexion wifi. Bref, cette tablette entraîne des conflits qui n'auraient pas lieu sans elle.
Et ce samedi le collège organise une matinée de prévention sur les écrans. Avec un questionnaire à remplir qui ne prévoit même pas qu'un enfant puisse ne pas regarder les écrans tous les jours (première question. "Vous diriez que votre enfant regarde les écrans : A moins d'une heure par jour. B. Moins de deux heures par jour. C Plus de deux heures par jour. D. Je ne compte pas.)
J'ai bien l'intention d'éduquer mon enfant à internet. On a commencé durant les dernières vacances en lui laissant utiliser internet à côté de nous. Mais quand je vois qu'une après-midi est banalisée pour parler de la bonne utilisation des réseaux sociaux, je suis furieuse.

NLM76 a écrit:Au fond, Macron et Ndiaye ont raison de baisser les salaires des professeurs (en disant qu'ils les augmentent) : la plupart trouvent qu'ils sont trop payés, puisqu'ils s'infligent du travail supplémentaire, absurde et pas payé.

Clairement si je devais participer à cela, j'irais dans le sens des parents qui dénonceraient cette utilisation. C'est totalement contraire à ce en quoi je crois.