- marininhaHabitué du forum
Bonsoir. Question culturelle, je n'ai pas franchement le temps de chercher là tout de suite (un peu débordée), qui connait les croyances religieuses de V. Hugo? J'étudie en ce moment avec mes 4e un extrait de ses Chants du Crépuscule et je sais déjà que les élèves vont m'interroger.
Alors comment expliquer cette strophe?
"Mais c’est Dieu qui le veut ! Tout en brûlant des villes,
En comblant les vallons, en effaçant les îles,
En charriant les tours sur son flot en courroux,
Tout en bouleversant les ondes et la terre,
Toujours Vésuve épargne, en son propre cratère,
L’humble ermitage, ou prie un vieux prêtre à genoux."
Merci de votre aide...
Alors comment expliquer cette strophe?
"Mais c’est Dieu qui le veut ! Tout en brûlant des villes,
En comblant les vallons, en effaçant les îles,
En charriant les tours sur son flot en courroux,
Tout en bouleversant les ondes et la terre,
Toujours Vésuve épargne, en son propre cratère,
L’humble ermitage, ou prie un vieux prêtre à genoux."
Merci de votre aide...
- AbraxasDoyen
Hugo est déiste à sa manière — un "grand architecte", mais qui opère dans le bruit et la fureur. Reste qu'il se réfère sans cesse au dieu biblique, qui a la main assez lourde (voir "Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée" dans les Châtiments).
Par ailleurs, s'il tape comme tous ses contemporains sur les Jésuites et leurs affidés, il révère les croyants, qu'ils soient humbles ou archevêques (voir les Misérables — Jean Valjean et Myriel, l'évêque de Digne). Donc, dans le texte susdit, il y a une opposition simple entre les bouleversements — incompréhensibles à l'homme — que Dieu tolère dans la nature, et la façon dont il épargne les humbles qui l'honorent.
Dans l'ensemble, c'est tout à fait conforme à ce que pensaient les trois quarts de ses contemporains : il y a chez Hugo un conformisme systématique (et évolutif, comme dit Dwarf) qu'a souligné Laforgue dans le petit pamphlet (disponible en édition à 2 €) intitulé La Légende de Victor Hugo.
Par ailleurs, s'il tape comme tous ses contemporains sur les Jésuites et leurs affidés, il révère les croyants, qu'ils soient humbles ou archevêques (voir les Misérables — Jean Valjean et Myriel, l'évêque de Digne). Donc, dans le texte susdit, il y a une opposition simple entre les bouleversements — incompréhensibles à l'homme — que Dieu tolère dans la nature, et la façon dont il épargne les humbles qui l'honorent.
Dans l'ensemble, c'est tout à fait conforme à ce que pensaient les trois quarts de ses contemporains : il y a chez Hugo un conformisme systématique (et évolutif, comme dit Dwarf) qu'a souligné Laforgue dans le petit pamphlet (disponible en édition à 2 €) intitulé La Légende de Victor Hugo.
- marininhaHabitué du forum
Merci beaucoup! Je vais me documenter là-dessus dès que possible mais au moins, j'ai de quoi parer aux premières questions.
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