Appel à la grève du 7 mars : Et vous ?

Des chiffres sur la grève d'aujourd'hui dans les collèges et lycées ?

J'en cherche mais n'en trouve pas, si quelqu'un a...

Clecle78 a écrit:

Cleroli a écrit:
Il y a plus simple : raisonner en demi-journées et non en journées entières. Celui qui veut aller manifester peut le faire sur une demi-journée ou décider d'être gréviste la journée entière (2 types de retenues : 1/60è ou 1/30è).

J'approuve

Cela pourrait être une bonne solution.

Jenny a écrit:« Plus qu’ouverte » même !

C'est fascinant, le blabla de Véran, ces mots qui ne veulent rien dire. Qu'est-ce que ça veut dire, "La porte est plus qu'ouverte" ? Que la porte est arrachée ? Ou qu'il n'y a plus de porte ?
Alors qu'il suffisait de dire : Plus que tout est sur la table.
Ou bien, puisqu'il s'agit des palais de la République : Le surtout est sur la table. Approchez, bonnes gens, vous pouvez tremper votre biscuit.

Si tu es certifié, ça fait environ 2 h, si tu es agrégé, un peu moins

LemmyK a écrit:

Clecle78 a écrit:

Cleroli a écrit:
Il y a plus simple : raisonner en demi-journées et non en journées entières. Celui qui veut aller manifester peut le faire sur une demi-journée ou décider d'être gréviste la journée entière (2 types de retenues : 1/60è ou 1/30è).

J'approuve

Cela pourrait être une bonne solution.

Effectivement c'est le cas pour la fonction publique territoriale. Seule la fonction publique d'état est concernée par le 30e indivisible.

Il y avait des blocages du port ce matin, rassemblement et manif cet aprem et je crois qu'il y a encore quelque chose à 18h spécifiquement droit des femmes.

Astolphe33 a écrit:Approchez, bonnes gens, vous pouvez tremper votre biscuit.

*Ombre* a écrit:J'ai bien réfléchi.
Pour une fois qu'il y a une grève reconductible, j'en serai jusqu'au bout de mes possibilités. Donc, pour l'instant, jusqu'à vendredi.
En plus, vendredi, c'est la journée mondiale pour le climat, avec marches un peu partout, et je tiens à en être. Pour moi, tout cela va ensemble. Le refus de partager les richesses, la volonté de les accumuler en épuisant les ressources et en organisant leur captation au détriment de la majorité, notamment celle qui s'épuise au travail, tout cela procède de la même vision délétère et éculée à jeter à la poubelle.
Donc en grève jusque vendredi, et plus si affinités.
Même pas peur.
J'ai fait grève deux mois et demi en 2003. J'ai connu le minimum incessible du traitement, et je suis prête à recommencer.
En colère je suis.

Il est de combien ? J'attends toujours que l'on me retire mes jours de grève depuis septembre... Je ne sais même plus à combien je suis.

Tu es courageuse Ombre, j'admire.
C'est totalement illogique, je sais, mais moi je ne le ferai pas car je serai seule dans mon lycée. N'est pas Greta Thunberg qui veut.

Pour se réjouir un peu.

Seul gréviste aujourd'hui, alors qu'on était 17 grévistes hier sans compter la vie sco. Décevant. Je reconduis demain malgré tout.

Mais on voit bien que les enseignants ne sont pas du tout déterminés à s'engager dans un mouvement reconductible.

Qu'on arrête de nous bassiner avec les syndicats trop mous, et spécialement le premier d'entre eux.

C'est la base qui n'est pas prête pour un conflit dur.

Tu as raison.

Sans les tenir responsables, la communication n'est quand même pas à la hauteur.

Quand je lis le titre du tract : "Toutes et tous en grève le 7 mars et prêt·es pour la suite !", je me dis que tous en grève le 7 mars, ça c'est clair.
En revanche, la suite, quelle suite ? quand ? Ok je me tiens tient prêt, j'attends le signal ? quel signal?

Dans l'encadré en gras, il est clairement question d'un appel à la grève massive le 7 mars. Pour les 8 et 9, c'est beaucoup plus timide.

Il est aussi question d'un retour à la suite du 7 mars. Et dans le communiqué du 7 mars :
"L'intersyndicale  appelle  à  se  saisir  du  8 mars  pour  pointer  la  détérioration  particulière  de  la situation des femmes avec ce projet de réforme. L'intersyndicale soutient l'appel spécifique des organisations de jeunesse à se mobiliser jeudi 9 mars et appelle à rejoindre les rassemblements et manifestations, notamment à Paris, place de la République."

Le mot grève a subitement disparu. Il n'est plus question de "grève massive".
Pardon mais ça manque aussi de détermination...De quoi rendre frileux les quelques motivés.
Chez nous, on reçoit fréquemment des piqures de rappels avant les grèves, des HIS sont posées avant les jours de grève pour mobiliser, un point de rdv. Silence radio depuis lundi.


A titre de comparaison, du côté de la SNCF, dès le début on annonce une reconductible et on anticipe la suite.
Le 7, on communique pour amplifier la lutte le 8 mars ET le 9 mars.

A ton avis pourquoi est-ce si "timide" du côté des syndicats ? On est en établissement hein, on est assez bien placé pour connaître l'état d'esprit des collègues.

Dans mon bahut j'ai parlé de grève féministe le 8 mars et indiqué que je reconduirai même le 9 mars.

Je n'espérais pas davantage qu entraîner 3/4 collègues le 8. Mais j'étais déjà trop optimiste. En fait une collègue aurait sans doute reconduit aujourd'hui mais pas de bol elle ne travaille pas le mercredi.

Pour l'instant la profession n'est pas prête pour une reconductible.

C'est le serpent qui se mord la queue.

Quand on se targue d'une mobilisation historique et qu'on surfe sur la mobilisation des autres professions qui pèsent plus ostensiblement que nous, je pense que cette fois-ci, ça valait le coup de mettre le paquet et de suivre ces autres professions qui, elles, ne se défileront pas.
Je pense que les syndicats EN n'ont pas favorisé la continuité du mouvement par l'absence d'un message clair (qu'il aurait fallu donner avant le 7). Peut-être par peur d'un échec inévitable mais je pense que le jeu en valait la chandelle.

Je pense que c'est dur d'estimer si la profession est prête ou pas si on n'encourage pas clairement les gens à embrayer sur plusieurs jours.
60%, c'est bien non ? Au milieu de ceux qui n'ont pas fait grève pour quelques heures de cours et qui en ont peut-être plus le mercredi ou le jeudi et qui peuvent relayer.

En tout cas, occasion manquée, on retourne sagement au boulot en attendant le prochain coup d'épée dans l'eau (un mardi ou un jeudi)

60% c'est le chiffre du SNES-FSU. La réalité est sans doute entre le chiffre du ministère et celui du SNES-FSU. Par exemple je n'ai pas pris en compte les AESH, qui n'ont pas fait grève...

C'est une bonne mobilisation, et ça pourrait suffire pour un bras ce fer reconductible à condition que la moitié des grévistes soient prêts à reconduire.

On en est très loin, en fait il n'y a quasiment plus que les militants syndicaux qui sont prêts à reconduire. Ça ne suffit pas.

Il faut arrêter de croire aussi que la parole des syndicats est scrutée.

Le compte Twitter du SNES c'est moins de 20.000 abonnés (même pas un quart des adhérents)

Les tweets du SNES sont très peu relayés. Dans mon bahut ce n'est pas ma parole (= celle de la section du collège) qui a mobilisé les collègues attentistes jusqu'ici,  J'ai relayé le boycott unitaire du pacte, certes, mais ce sont des collègues qui sont sur le groupe WhatsApp, non syndiqués (en tout cas pas au SNES) qui ont sûrement convaincu les hésitants.

Bref l'interaction entre la parole syndicale et les collègues n'a rien de direct ni d'évident.

Le tweet du café pédagogique sur le boycott unitaire a fait un nombre de retweet incroyable par rapport à l'étiage habituel des comptes pédago. Le café pédagogique c'est pourtant 100.000 abonnés, c'est un gros compte éduc.

Journal de 13h sur France Inter hier, après avoir évoqué la poursuite de la grève dans les transports, etc.

« Les syndicats enseignants en revanche n'appellent pas à une grève reconductible. Écoutez Sylvie H, elle enseigne en lycée professionnel dans les Yvelines, elle est représentante du SGEN-CFDT : le bac approche !
Les épreuves de spécialité auront lieu le 20-21 mars, le mois de mars nous y sommes, et on ne peut pas abandonner nos élèves. On les a en tête, on se dit qu'il ne faut pas leur nuire, et c'est tout le problème. Une journée de raté, pour nos élèves, c'est important, et on ne peut pas, contrairement à ce que certains disent, on ne peut pas rattraper nos cours. Il y a des contraintes d'emploi du temps qui font que ce n'est pas rattrapable. Si le mouvement n'est pas énormément suivi en lycée général, ce sera aussi avec cette notion de culpabilité vis-à-vis de nos élèves. Et puis financièrement c'est trop lourd. […] Le problème du pouvoir d'achat, il concerne aussi les enseignants. Nous ne sommes pas des privilégiés.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-13-14/le-13-14-du-mercredi-08-mars-2023-1225880

Seules les deux dernières phrases sont audibles. Pour le reste, on hésite entre la colère et l'envie de rappeler que les professeurs ne sont pas les sauveurs de l'humanité

Comme prévu, ici AG (comprendre réunion informelle de 10 collègues profs à tout casser) le matin qui n'a rien donné de sérieux sur le jour même. Ah si, une HIS a été posée pour mardi pro pour réunir les forces et rejoindre la grève de mercredi prochain et surtout informer les collègues de ce qui se passe sur la "revalorisation" : des collègues ne sont pas au courant (mais comment cela est possible ?!) ou sont totalement résignés ...

Franchement c'est une honte que les syndicats majoritaires de l'EN n'aient pas appelé à reconduire.
Nous ne sommes pas privilégiés ok mais quand on voit que des femmes de ménage ( @RachelKéké)ont tenu des mois en grève, comment dire ... ?

Franchement il faut vraiment cesser la curée contre les syndicats. C'est précisément ce discours anti syndicat généralisé dans nos rangs depuis 20 ans qui a cassé la capacité de mobilisation du corps enseignant.

Les syndicats enseignants font avec la capacité de mobilisation de la profession. Hier dans le cortège de ma fédération il n'y avait, sous la flotte, que des militant•es.

Ça suffit vraiment de taper sur ceux qui agissent. Tapez sur ceux qui n'agissent pas.

Si tant est que taper soit la stratégie la plus efficace, ce dont je doute. Même si ça défoule.

Et en attendant, cette nuit, le sénat a voté l'article 7, reculant l'âge de départ à la retraite à 64 ans... Mais chut...

GaliNéo a écrit:Et en attendant, cette nuit, le sénat a voté l'article 7, reculant l'âge de départ à la retraite à 64 ans... Mais chut...

Bah oui, un sénat qui représente une "majorité" qui a fait 4.78% aux dernières élections, et qui se targue, donc, de "défendre la démocratie parlementaire" a décidé que travailler jusqu'à 64 ans, c'était bien, c'était la "valeur travail" (dont on se demande combien des sénateurs qui en parlent l'ont réellement un jour expérimentée) et aussi de supprimer les régimes spéciaux sans toucher à celui des sénateurs (qui garantit la démocratie).
Non, vraiment, on est bien...
.

Iphigénie a écrit:Bah oui, un sénat qui représente une "majorité" qui a fait 4.78% aux dernières élections, et qui se targue, donc, de "défendre la démocratie parlementaire" a décidé que travailler jusqu'à 64 ans, c'était bien, c'était la "valeur travail" (dont on se demande combien des sénateurs qui en parlent l'ont réellement un jour expérimentée) et aussi de supprimer les régimes spéciaux sans toucher à celui des sénateurs (qui garantit la démocratie)..

S'il y a une chose qu'on ne peut pas enlever à nos sénateurs, c'est l'âge de travail... Presque tous ont au-dessus de 64 ans, ce qui prouve qu'on peut réellement travailler au moins jusque là, voire plus.

Oui enfin on parle de « valeur travail » hein: discuter sur neoprofs je peux, tenir une classe toute la journée c’est moins sûr

C’est au contraire une bonne démonstration que passe 60 ans il vaut mieux s’occuper de son jardin.

GaliNéo a écrit:Presque tous ont au-dessus de 64 ans, ce qui prouve qu'on peut réellement travailler au moins jusque là, voire plus.

Au Sénat.
Difficile d'être tous sénateurs en fin de carrière !

On balance nos sénateurs en usine ou devant une classe à plein temps pour voir ce que ça donne ?