Qui signerait le pacte ?
- CasparProphète
Maroussia a écrit:de toutes manières, si ce pacte, quel que soit le nombre de "briques" , rapporte moins de 500 nets par mois, il n'a aucun intérêt.
Et s'ils mettaient le pacte à 1000 euros nets par mois, nous serions sûrement nombreux à accepter d'y réfléchir.
Mais leur aumône.... ,non merci...
Bien résumé.
- zigmag17Guide spirituel
Je pense que désormais les edt seront fait dans la perspective du pacte, avec des voeux restreints pour tous, voire leur disparition pure et simple. De cette façon, chacun aura d'emblée un edt permettant si besoin de caler des cours en plus s'il y a lieu de remplacer un collègue.
Depuis quelques années on tend vers la disparition des vœux.
Je ne signerai pas ce pacte inique et scandaleux, néanmoins, voyant notre situation se dégrader depuis que j'enseigne, je pense que pacte ou non, nous aurons tous notre part de maltraitance à subir. Ce que l'on estime aller de soi ( horaires modulables avec telle ou telle situation familiale) ne l'est pas en réalité, sauf situation exceptionnelle, c'est juste le fait du prince, en l'occurrence celui qui fait les edt, il ne faut pas l'oublier.
Pour ma part j'estime que j'ai mangé mon pain blanc depuis longtemps et que de pain désormais il n'y a plus que miettes.
Depuis quelques années on tend vers la disparition des vœux.
Je ne signerai pas ce pacte inique et scandaleux, néanmoins, voyant notre situation se dégrader depuis que j'enseigne, je pense que pacte ou non, nous aurons tous notre part de maltraitance à subir. Ce que l'on estime aller de soi ( horaires modulables avec telle ou telle situation familiale) ne l'est pas en réalité, sauf situation exceptionnelle, c'est juste le fait du prince, en l'occurrence celui qui fait les edt, il ne faut pas l'oublier.
Pour ma part j'estime que j'ai mangé mon pain blanc depuis longtemps et que de pain désormais il n'y a plus que miettes.
- exvivoNiveau 8
Il y a clairement une stratégie d'augmentation du temps de travail dans les tuyaux, si certains avaient encore des doutes :
Projets de loi des finances 2022 et 2023 : enseignement scolaire :
"Le nombre d'HSA que les enseignants peuvent être tenus d'effectuer, dans l'intérêt du service en sus de leur maximum hebdomadaire de service, a été porté à deux en 2019. Cette évolution semble avoir été acceptée par les enseignants, ce dont se félicite le rapporteur spécial."
"Le recours aux heures supplémentaires permet également de relever le nombre moyen d'heures d'enseignement par professeur, qui aura ainsi augmenté de 13 % sur les 30 dernières années en lycée, et dans une moindre mesure de 7 % au collège.
Selon les informations fournies au rapporteur spécial, 29 600 postes auraient été ainsi économisés en 2019. Cette augmentation des heures supplémentaires permet l'augmentation des moyens d'enseignement dans le second degré, tout en favorisant le pouvoir d'achat des professeurs qui les effectuent."
Projets de loi des finances 2022 et 2023 : enseignement scolaire :
"Le nombre d'HSA que les enseignants peuvent être tenus d'effectuer, dans l'intérêt du service en sus de leur maximum hebdomadaire de service, a été porté à deux en 2019. Cette évolution semble avoir été acceptée par les enseignants, ce dont se félicite le rapporteur spécial."
"Le recours aux heures supplémentaires permet également de relever le nombre moyen d'heures d'enseignement par professeur, qui aura ainsi augmenté de 13 % sur les 30 dernières années en lycée, et dans une moindre mesure de 7 % au collège.
Selon les informations fournies au rapporteur spécial, 29 600 postes auraient été ainsi économisés en 2019. Cette augmentation des heures supplémentaires permet l'augmentation des moyens d'enseignement dans le second degré, tout en favorisant le pouvoir d'achat des professeurs qui les effectuent."
- tAoKHabitué du forum
mgb35 a écrit:Je ne comprends pas du tout ce que tu veux dire. On lui propose un temps partiel et elle l'accepte. Où est le problème ?tAoK a écrit:
Je vais prendre un exemple. Je viens de débarquer dans l'EN (titularisé en septembre dernier), je suis à temps partiel. A la prérentrée, une collègue (avec beaucoup d'ancienneté) discute avec moi, et on en vient à parler du temps partiel. La direction lui a proposé de prendre un temps partiel 14/18 pour lui éviter un complément de service ! Et elle a accepté !! Etait-elle parfaitement informée ? Visiblement non, alors qu'elle est dans l'EN depuis bien longtemps.
La sur-rémunération qu'elle n'aura pas avec un 14/18.
- MathadorEmpereur
trompettemarine a écrit:Quand je suis optimiste, je me dis que ce pacte est une usine à gaz, impossible à mettre en place et qu'il ne sera tout simplement pas applicable.
Sinon, être prêt à remplacer au pied levé sur une durée d'un an... c'est une astreinte et cela devrait être payé très cher. Je me souviens des astreintes de mon père cheminot quand j'étais enfant, le week-end.
Question sérieuse : en droit du travail, l'un de vous a-t- il un lien ou la définition de l'astreinte ?
Si le pacte entrait du point de vue juridique dans la définition de l'astreinte, alors je ne vois pas comment légalement cela peut passer.
Au niveau du conseil constitutionnel, est-ce qu'une loi qui se présente comme une revalorisation alors que les heures supplémentaires seront de fait moins payées peut passer ?
J'aurais dû faire d'autres études, je ne pensais pas que ces questions m'intéresseraient autant.
Il y a une réglementation spécifique pour la FP, et ça a une fâcheuse tendance à être payé que dalle.
Le cadre général est présenté ici: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F589/personnalisation/resultat?lang=&quest0=0&quest=
Au ministère de l'Intérieur, une astreinte du lundi matin au vendredi soir est payée 45 euros: https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000031463598/
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- KeaFidèle du forum
Dans mon établissement aussi, l’organisation des RCD est bien rodée. Souvent, j’accepte ; j’en ferais même volontiers davantage.lagoulue a écrit:Nous avons un système de remplacement assez efficace dans mon collège : les propositions sont envoyées automatiquement dès lors qu'un professeur est absent, à tous les professeurs de la classe, et on se positionne si on le souhaite. J'en fais quelques-unes (justement parce que c'est très libre et que finalement c'est mon choix, en fonction de mon edt, de la classe proposée, de ma fatigue, de mes copies, des heures déjà perdues...) ; mais ça ne monte jamais à un grand nombre d'heures. Je dirais moins de dix heures par an. Je ne me vois pas en faire le double ou le triple... C'est dommage finalement si ce système est abandonné au profit du pacte.
En général, on nous propose des classes auxquelles nous enseignons déjà. Or j’ai relativement peu de classes (ma matière est parmi les plus gros horaires au collège) et en plus j’ai des groupes sur certaines heures (combinaisons d’élèves impossibles à retrouver sur d’autres créneaux que les miens). Cela ne représente donc qu’un nombre limité d’heures dans l’année, et sûrement pas 24h (j’en ai fait 3 l’an dernier !).
Rarement, on nous propose des classes que nous n’avons pas. Là, je refuse.
On ne nous propose jamais de RCD sur nos demi-journées sans cours. Si cela arrivait, je refuserais aussi.
Avec le pacte, le refus serait probablement plus compliqué, surtout si les 24h sont difficiles à atteindre.
A la louche, il me suffirait de faire 14 HSE (défiscalisées) pour atteindre la rémunération d’une brique de pacte (fiscalisée, a priori). Certes, j’aurai du mal à atteindre 14 RCD ; mais j’aurais aussi du mal à accepter de faire 24h de plus pour toucher autant qu'en en faisant 14...
- InvitéInvité
Enaeco a écrit:youpeka a écrit:Danska a écrit:Enaeco a écrit:Indépendamment de la rémunération associée, on peut mettre en place des RCD de manière intelligente dans l'emploi du temps d'un enseignant sans imaginer une dystopie où on serait mobilisable de 8h à 18h, sans délai, du lundi matin au samedi midi
Viens dans mon lycée, alors, manifestement CDE et PA manquent de l'intelligence nécessaire pour mettre en place des créneaux de remplacement efficaces. Vu le temps qu'y passe mon PA il serait sûrement très heureux d'avoir de l'aide.
Pourtant c'est tres, tres, très simple: il faut embaucher des remplacant dont le seul role est de remplacer les absents.
Embaucher des remplaçants devrait être une priorité mais règlerait un autre problème : celui des absences longue durée.
Le pacte vise à limiter les heures perdues par les absences courte durée.
On ne fait pas venir un remplaçant pour 2h de cours dans un établissement qu'il ne connait pas avec des élèves qu'il ne connait pas.
Les remplacants ca solutionne aussi les absences de courte durée, c'est d'ailleurs la seule vrai solution.
- EnaecoVénérable
Certains remettent en cause la pertinence pédagogique d'un RCD via un collègue de l'établissement susceptible de connaitre les élèves et la progression du collègue mais pour toi la solution est d'envoyer un TZR prendre 2h de cours par ci, 3h de cours par là, dans des établissements différents ?
Je n'appelle pas ça une "vraie solution". Pas pour les élèves en tout cas.
Je n'appelle pas ça une "vraie solution". Pas pour les élèves en tout cas.
- HélipsProphète
Avoir des profs au bout du rouleau non plus, n'est pas une solution pour les élèves.Enaeco a écrit:Certains remettent en cause la pertinence pédagogique d'un RCD via un collègue de l'établissement susceptible de connaitre les élèves et la progression du collègue mais pour toi la solution est d'envoyer un TZR prendre 2h de cours par ci, 3h de cours par là, dans des établissements différents ?
Je n'appelle pas ça une "vraie solution". Pas pour les élèves en tout cas.
Et on est beaucoup ici à avoir déjà opposé le "ça ne marche déjà pas comme ça, même avec de la bonne volonté, on a un doute sur la faisabilité autrement qu'en empiétant largement sur l'extérieur de nos emplois du temps".
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- EnaecoVénérable
C'est vrai.
Le passage à 2HSA imposables et son recours massif sont un problème.
Mais ce n'est pas parce que j'estime que les TZR ne sont pas une solution aux RCD que je dis que le pacte tel qu'il est envisagé est une bonne idée.
Si on voulait une vraie politique de RCD, peut-être qu'il faudrait alléger nos ORS pour y inclure 1 à 2h de RCD. Mais on n'en prend pas le chemin.
Le passage à 2HSA imposables et son recours massif sont un problème.
Mais ce n'est pas parce que j'estime que les TZR ne sont pas une solution aux RCD que je dis que le pacte tel qu'il est envisagé est une bonne idée.
Si on voulait une vraie politique de RCD, peut-être qu'il faudrait alléger nos ORS pour y inclure 1 à 2h de RCD. Mais on n'en prend pas le chemin.
- AscagneGrand sage
C'est un tour de passe-passe bien pratique, en effet... Je renvoie aux phrases du rapport cité par @exvivo. C'est facile de se dire que cela semble "accepté par les enseignants" plutôt que de voir qu'ils sont contraints ou par le système, ou par la nécessité. Cela "favorise-t-il le pouvoir d'achat" ou cela permet-il de compenser le problème de la hauteur du traitement sans ces HSA et d'autres choses ? Franchement...Enaeco a écrit:Le passage à 2HSA imposables et son recours massif sont un problème.
- ysabelDevin
Kea a écrit:Dans mon établissement aussi, l’organisation des RCD est bien rôdée. Souvent, j’accepte ; j’en ferais même volontiers davantage.lagoulue a écrit:Nous avons un système de remplacement assez efficace dans mon collège : les propositions sont envoyées automatiquement dès lors qu'un professeur est absent, à tous les professeurs de la classe, et on se positionne si on le souhaite. J'en fais quelques-unes (justement parce que c'est très libre et que finalement c'est mon choix, en fonction de mon edt, de la classe proposée, de ma fatigue, de mes copies, des heures déjà perdues...) ; mais ça ne monte jamais à un grand nombre d'heures. Je dirais moins de dix heures par an. Je ne me vois pas en faire le double ou le triple... C'est dommage finalement si ce système est abandonné au profit du pacte.
En général, on nous propose des classes auxquelles nous enseignons déjà. Or j’ai relativement peu de classes (ma matière est parmi les plus gros horaires au collège) et en plus j’ai des groupes sur certaines heures (combinaisons d’élèves impossibles à retrouver sur d’autres créneaux que les miens). Cela ne représente donc qu’un nombre limité d’heures dans l’année, et sûrement pas 24h (j’en ai fait 3 l’an dernier !).
Rarement, on nous propose des classes que nous n’avons pas. Là, je refuse.
On ne nous propose jamais de RCD sur nos demi-journées sans cours. Si cela arrivait, je refuserais aussi.
Avec le pacte, le refus serait probablement plus compliqué, surtout si les 24h sont difficiles à atteindre.
A la louche, il me suffirait de faire 14 HSE (défiscalisées) pour atteindre la rémunération d’une brique de pacte (fiscalisée, a priori). Certes, j’aurai du mal à atteindre 14 RCD ; mais j’aurais aussi du mal à accepter de faire 24h de plus pour toucher autant qu'en en faisant 14...
Je pourrais le faire sans souci avec notre système, bien rodé dans mon lycée. Mais quand on me propose de 8 à 9 quand je n'ai cours que l'après-midi ou en dernière heure de la journée alors que j'ai déjà 6h, je décline.
Bref : moins payé, totalement fiscalisé, obligation... qu'il aille se faire voir avec son pacte !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- EnaecoVénérable
Pour un jeune certifié tout frais et plein d'entrain l'arnaque est moins visible puisque ça se chiffre autour de 21h en équivalent HSE (si ces revenus atteignent la tranche des 30%, ce qui est loin d'être une évidence).
Pour les plus précaires, le pacte sera financièrement plus avantageux qu'une HSE
Pour les plus précaires, le pacte sera financièrement plus avantageux qu'une HSE
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Enaeco a écrit:Pour un jeune certifié tout frais et plein d'entrain l'arnaque est moins visible puisque ça se chiffre autour de 21h en équivalent HSE (si ces revenus atteignent la tranche des 30%, ce qui est loin d'être une évidence).
Pour les plus précaires, le pacte sera financièrement plus avantageux qu'une HSE
- Spoiler:
- Il y a une conclusion à tirer non ? (et une pensée pour la dernière revalo nommée "Grenelle" - coucou les post-échelons 7 !!!)
- CésarionNiveau 6
Oui, d'accord avec cette remarque. C'est d'ailleurs le calcul que fait actuellement le ministère à mon humble avis. Même si je ne dispose pas de boule de cristal, rien ne dit que le pacte sera un échec cuisant ( selon la méthode déjà éprouvée qui consiste à appauvrir pour imposer des missions supplémentaires plus ou moins mal rétribuées, du reste). Notre certifié "plein d'entrain" devra accepter les deux HSA éventuelles qu'on peut toujours lui imposer, et faire des heures de remplacement, ce qui alourdit la barque. Pour l'agrégé, surtout en fin de carrière alors que le vivier de promus à la CE s'épuise peu à peu, cette prime équivaut à une chute de 30% de salaire par rapport à une HSE normale, comme cela a déjà été dit, sans compter la fiscalité. Travailler plus pour gagner plus devient synonyme de revalorisation...On marche sur la tête. C'est sans compter aussi sur la masse des collègues - simple constat de ma part qui n'a pas valeur de jugement- qui n'ont pas pas pris connaissance du contenu de ce pacte comme ils ne se rendent jamais sur iprof par ailleurs pour contrôler les avis pour la HC et la CE. Enfin, une usine à gaz se profile, car l'enseignant devra rendre des comptes à son CDE, qui a déjà fort à faire lui aussi...
- ProflambdadaHabitué du forum
Je me pose une question concernant ce pacte et sa mise en place ; je précise : je suis dans un établissement scolaire où il y un collège et un lycée pro. Depuis que les profs du lycée professionnel sont autorisés par décret à faire des remplacements en collège (cette année donc), certains prennent beaucoup d'heures supplémentaires proposées au collège (et cela sur leurs heures libérées par les stages de leurs élèves). Si bien, qu'au collège, on n'avait même pas le temps de dire oui à une heure sup', que certaines l'avaient déjà "réservée" (en passant, en vous racontant cela, je réalise que oui, je pense qu'il va y avoir des volontaires pour ce fameux pacte...). Que va-t-il se passer quand le pacte va être proposé par le chef ? Comment comparer un prof de collège qui fait ses 18 séances toute l'année et un prof de lycée qui est souvent libéré ? -je parle des profs de matières générales. Et je précise, que je n'ai jamais eu de soucis avec le fait qu'ils aient un emploi du temps parfois allégé, c'est d'ailleurs sujet à "taquinades" entre nous (le prof qui vous dit "je n'ose pas te donner mon emploi du temps pour le mois à venir ;-)))...
Bref, une unité de pacte ou tout ce que vous voulez, 24h, 36h sur l'année, ce n'est pas la même charge pour un prof de lp et de collège.
Bref, une unité de pacte ou tout ce que vous voulez, 24h, 36h sur l'année, ce n'est pas la même charge pour un prof de lp et de collège.
- InvitéInvité
Enaeco a écrit:Certains remettent en cause la pertinence pédagogique d'un RCD via un collègue de l'établissement susceptible de connaitre les élèves et la progression du collègue mais pour toi la solution est d'envoyer un TZR prendre 2h de cours par ci, 3h de cours par là, dans des établissements différents ?
Je n'appelle pas ça une "vraie solution". Pas pour les élèves en tout cas.
Moi je verrai bien un tzr spécialisé dans les remplacement de courte durée d’une discipline, lire les cahiers de textes et proposer une activité en rapport avec la séquence en cours. Parfois, les activités sont même déjà écrite. Mais c’est juste une opinion.
- MalavitaÉrudit
Proflambdada a écrit:Je me pose une question concernant ce pacte et sa mise en place ; je précise : je suis dans un établissement scolaire où il y un collège et un lycée pro. Depuis que les profs du lycée professionnel sont autorisés par décret à faire des remplacements en collège (cette année donc), certains prennent beaucoup d'heures supplémentaires proposées au collège (et cela sur leurs heures libérées par les stages de leurs élèves). Si bien, qu'au collège, on n'avait même pas le temps de dire oui à une heure sup', que certaines l'avaient déjà "réservée" (en passant, en vous racontant cela, je réalise que oui, je pense qu'il va y avoir des volontaires pour ce fameux pacte...). Que va-t-il se passer quand le pacte va être proposé par le chef ? Comment comparer un prof de collège qui fait ses 18 séances toute l'année et un prof de lycée qui est souvent libéré ? -je parle des profs de matières générales. Et je précise, que je n'ai jamais eu de soucis avec le fait qu'ils aient un emploi du temps parfois allégé, c'est d'ailleurs sujet à "taquinades" entre nous (le prof qui vous dit "je n'ose pas te donner mon emploi du temps pour le mois à venir ;-)))...
Bref, une unité de pacte ou tout ce que vous voulez, 24h, 36h sur l'année, ce n'est pas la même charge pour un prof de lp et de collège.
Je sais pas comment font tes collègues car personnellement, même quand j'ai des élèves en stage, cela ne me libère pas car la première semaine, je dois rester au lycée pour accueillir, aider les élèves qui ne sont pas en stage, courir après les conventions car certains ne les ont pas encore fait signer. J'appelle également les entreprises et cela peut prendre beaucoup beaucoup de temps car les tuteurs ne répondent pas toujours, ne te rappellent pas, le numéro est faux et autres joyeusetés. Bref, c'est souvent le parcours du combattant pour les avoir. La deuxième et troisième semaine, tu gères les élèves qui sont virés de stage et la quatrième tu réalises les visites et rarement sur les heures libérées car souvent tu as besoin de larges créneaux et là ça ne passe pas... Sans compter les réunions qui se rajoutent sur les créneaux libérés... Si j'ai un peu de temps, je profite de ce temps libre pour corriger des copies ou monter des séquences de cours.
- ProflambdadaHabitué du forum
Malavita a écrit:Proflambdada a écrit:Je me pose une question concernant ce pacte et sa mise en place ; je précise : je suis dans un établissement scolaire où il y un collège et un lycée pro. Depuis que les profs du lycée professionnel sont autorisés par décret à faire des remplacements en collège (cette année donc), certains prennent beaucoup d'heures supplémentaires proposées au collège (et cela sur leurs heures libérées par les stages de leurs élèves). Si bien, qu'au collège, on n'avait même pas le temps de dire oui à une heure sup', que certaines l'avaient déjà "réservée" (en passant, en vous racontant cela, je réalise que oui, je pense qu'il va y avoir des volontaires pour ce fameux pacte...). Que va-t-il se passer quand le pacte va être proposé par le chef ? Comment comparer un prof de collège qui fait ses 18 séances toute l'année et un prof de lycée qui est souvent libéré ? -je parle des profs de matières générales. Et je précise, que je n'ai jamais eu de soucis avec le fait qu'ils aient un emploi du temps parfois allégé, c'est d'ailleurs sujet à "taquinades" entre nous (le prof qui vous dit "je n'ose pas te donner mon emploi du temps pour le mois à venir ;-)))...
Bref, une unité de pacte ou tout ce que vous voulez, 24h, 36h sur l'année, ce n'est pas la même charge pour un prof de lp et de collège.
Je sais pas comment font tes collègues car personnellement, même quand j'ai des élèves en stage, cela ne me libère pas car la première semaine, je dois rester au lycée pour accueillir, aider les élèves qui ne sont pas en stage, courir après les conventions car certains ne les ont pas encore fait signer. J'appelle également les entreprises et cela peut prendre beaucoup beaucoup de temps car les tuteurs ne répondent pas toujours, ne te rappellent pas, le numéro est faux et autres joyeusetés. Bref, c'est souvent le parcours du combattant pour les avoir. La deuxième et troisième semaine, tu gères les élèves qui sont virés de stage et la quatrième tu réalises les visites et rarement sur les heures libérées car souvent tu as besoin de larges créneaux et là ça ne passe pas... Sans compter les réunions qui se rajoutent sur les créneaux libérés... Si j'ai un peu de temps, je profite de ce temps libre pour corriger des copies ou monter des séquences de cours.
Je comprends mais chez nous, ce n'est pas du tout comme cela. Stage = aucun élève à gérer. Pas de réunionite non plus (enfin conseils, mais pas plus qu'en collège et souvent, en plus, ils sont peu nombreux à venir., beaucoup de retour sur cela de la part de la direction.). De ^plus, en matières générales, certaines filières ne demandent pas aux profs de suivre les élèves en stages car ils considèrent que c'est le travail des profs de matières professionnelles (je précise que je n'ai aucun avis sur le sujet, je suis en collège et je n'y connais rien). Tout ce que je sais, c'est que les profs (qu'on connait bien) nous disent qu'honnêtement, quand stage, c'est tranquillou. Même quelques uns me disent souvent "je ne viens que une ou deux fois dans la semaine". Bref, là, n'est pas le débat... Mais pour les heures sup" à prendre au collège, certains semblent (forcément) avoir beaucoup de disponibilités. Et autant cela peut nous rendre service, autant je trouve cela peu équitable pour les profs de collège qui se voient parfois refuser des heures supp car déjà prises par les profs de lycée pro ; enfin nouveauté de cette année bien sûr. Du coup, pour le pacte, je me dis qu'il n'y a pas photo entre les dispos d'un prof de matières générales en pro (chez nous en tous les cas, puisqu'ils peuvent faire des heures supp" sur leurs heures de cours officielles) et un prof de collège jamais libéré. Enfin, on verra quand il y aura appel à candidature.... Je vous dirai ;-))
- MalavitaÉrudit
Proflambdada a écrit:
Je comprends mais chez nous, ce n'est pas du tout comme cela. Stage = aucun élève à gérer. Pas de réunionite non plus (enfin conseils, mais pas plus qu'en collège et souvent, en plus, ils sont peu nombreux à venir., beaucoup de retour sur cela de la part de la direction.). De ^plus, en matières générales, certaines filières ne demandent pas aux profs de suivre les élèves en stages car ils considèrent que c'est le travail des profs de matières professionnelles (je précise que je n'ai aucun avis sur le sujet, je suis en collège et je n'y connais rien). Tout ce que je sais, c'est que les profs (qu'on connait bien) nous disent qu'honnêtement, quand stage, c'est tranquillou. Même quelques uns me disent souvent "je ne viens que une ou deux fois dans la semaine". Bref, là, n'est pas le débat... Mais pour les heures sup" à prendre au collège, certains semblent (forcément) avoir beaucoup de disponibilités. Et autant cela peut nous rendre service, autant je trouve cela peu équitable pour les profs de collège qui se voient parfois refuser des heures supp car déjà prises par les profs de lycée pro ; enfin nouveauté de cette année bien sûr. Du coup, pour le pacte, je me dis qu'il n'y a pas photo entre les dispos d'un prof de matières générales en pro (chez nous en tous les cas, puisqu'ils peuvent faire des heures supp" sur leurs heures de cours officielles) et un prof de collège jamais libéré. Enfin, on verra quand il y aura appel à candidature.... Je vous dirai ;-))
Et bien, chez nous, cela ne passerait pas du tout... Et tes collègues ne sont clairement pas dans les clous car le suivi de stage fait partie de notre travail quelque soit la matière. Il y a effectivement des niveaux de certaines filières (terminale) sur lesquels on ne peut pas réaliser les PFMP mais c'est rare et on assure à minimum le suivi par téléphone ou alors nous avons plus d'élèves sur un autre niveau. J'ai surtout l'impression qu'une partie de tes collègues n'assurent pas leur travail de PLP.
- ProflambdadaHabitué du forum
Malavita a écrit:Proflambdada a écrit:
Je comprends mais chez nous, ce n'est pas du tout comme cela. Stage = aucun élève à gérer. Pas de réunionite non plus (enfin conseils, mais pas plus qu'en collège et souvent, en plus, ils sont peu nombreux à venir., beaucoup de retour sur cela de la part de la direction.). De ^plus, en matières générales, certaines filières ne demandent pas aux profs de suivre les élèves en stages car ils considèrent que c'est le travail des profs de matières professionnelles (je précise que je n'ai aucun avis sur le sujet, je suis en collège et je n'y connais rien). Tout ce que je sais, c'est que les profs (qu'on connait bien) nous disent qu'honnêtement, quand stage, c'est tranquillou. Même quelques uns me disent souvent "je ne viens que une ou deux fois dans la semaine". Bref, là, n'est pas le débat... Mais pour les heures sup" à prendre au collège, certains semblent (forcément) avoir beaucoup de disponibilités. Et autant cela peut nous rendre service, autant je trouve cela peu équitable pour les profs de collège qui se voient parfois refuser des heures supp car déjà prises par les profs de lycée pro ; enfin nouveauté de cette année bien sûr. Du coup, pour le pacte, je me dis qu'il n'y a pas photo entre les dispos d'un prof de matières générales en pro (chez nous en tous les cas, puisqu'ils peuvent faire des heures supp" sur leurs heures de cours officielles) et un prof de collège jamais libéré. Enfin, on verra quand il y aura appel à candidature.... Je vous dirai ;-))
Et bien, chez nous, cela ne passerait pas du tout... Et tes collègues ne sont clairement pas dans les clous car le suivi de stage fait partie de notre travail quelque soit la matière. Il y a effectivement des niveaux de certaines filières (terminale) sur lesquels on ne peut pas réaliser les PFMP mais c'est rare et on assure à minimum le suivi par téléphone ou alors nous avons plus d'élèves sur un autre niveau. J'ai surtout l'impression qu'une partie de tes collègues n'assurent pas leur travail de PLP.
Je ne dirais pas qu'ils ne sont pas dans les clous. Ils font simplement ce qui leur est demandé. Quand les élèves sont en stage, jamais ils n'ont plus d'élèves sur un autre niveau (et ce n'est pas de leur responsabilité). Et dans certaines filières, ils doivent aussi suivre les élèves en stage (jamais par téléphone ceci dit, ils se déplacent). Mais ça laisse beaucoup de liberté malgré tout surtout quand tu as des classes avec peu d'élèves. D'où cette réflexion sur le fait de pouvoir faire depuis cette rentrée, des heures supp au collège (contrairement à nous). Je me demande ce que cela va donner lors de la consultation pour "pacte". On verra. Je suis sûre qu'il y aura des volontaires car ils savent qu'ils sont dispo, certaines semaines, un paquet d"heures. Le pacte ne concernerait que le lycée prof, jamais ils ne seraient volontaires par contre, ça c'est sûr, car ça risquerait de leur faire plus de 18 séances par semaine...
- trompettemarineMonarque
Et que se passera-t-il dans les établissements où certaines années il y a très peu de professeurs malades ou en formation ?
- EnaecoVénérable
trompettemarine a écrit:Et que se passera-t-il dans les établissements où certaines années il y a très peu de professeurs malades ou en formation ?
C'est à dire ?
Tu penses que certains collègues pourraient ne pas finir leur forfait ?
Deux gestions possibles :
- tant mieux pour les collègues / tant pis pour les caisses : le collègue n'est pas responsable si on ne l'a pas davantage sollicité dans le cadre de sa mission
- le chef tiendra le décompte et le collègue sera payé au prorata de ce qui a été fait
Il est prévu que les besoins soient réévalués chaque année pour chaque établissement. Je pense qu'on arrivera rapidement à estimer les besoins de façon assez exacte (à mon avis on ne couvrira de toute façon pas les besoins en remplacements. Les maladies d'un jour trouveront difficilement preneur.)
- YansoNiveau 6
Enaeco a écrit:trompettemarine a écrit:Et que se passera-t-il dans les établissements où certaines années il y a très peu de professeurs malades ou en formation ?
C'est à dire ?
Tu penses que certains collègues pourraient ne pas finir leur forfait ?
Deux gestions possibles :
- tant mieux pour les collègues / tant pis pour les caisses : le collègue n'est pas responsable si on ne l'a pas davantage sollicité dans le cadre de sa mission
- le chef tiendra le décompte et le collègue sera payé au prorata de ce qui a été fait
Il est prévu que les besoins soient réévalués chaque année pour chaque établissement. Je pense qu'on arrivera rapidement à estimer les besoins de façon assez exacte (à mon avis on ne couvrira de toute façon pas les besoins en remplacements. Les maladies d'un jour trouveront difficilement preneur.)
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2022-2023/premiere-seance-du-mercredi-05-avril-2023
Le CDE saura lui trouver de quoi faire :
M. Pap Ndiaye
Ces missions, quelles sont-elles ? Il s’agit de travailler sur des sujets qui sont prioritaires pour la réussite des élèves et dont les familles attendent que nous nous en saisissions. Elles seront de deux types : des missions de face-à-face pédagogique (Mme Sarah Legrain s’exclame) , où les enseignants réaliseront des tâches supplémentaires face à des élèves, qu’il s’agisse de remplacer des collègues absents – dans sa propre discipline, bien entendu – ou d’apporter une aide individualisée aux élèves qui en ont besoin. Elles seront quantifiées en nombre d’heures à réaliser, et les enseignants qui souhaiteront s’y engager sauront à l’avance le nombre d’heures dont ils devront s’acquitter. Il y aura également des missions non quantifiables en nombre d’heures, correspondant à des tâches de coordination, de conduite de projet ou de tutorat. On y trouvera par exemple les classes de découverte que vous évoquiez, monsieur le député Walter.
et plus bas :
M. Pap Ndiaye
En effet, le pacte sera plus rémunérateur que les heures supplémentaires – et pour cause, c’est dans l’intérêt du ministère de l’éducation nationale –, sinon il n’attirerait pas les professeurs. Or il est nécessaire que ces derniers adhèrent au pacte. Celui-ci doit être financièrement attractif et je peux vous affirmer qu’il le sera.
- JacqGuide spirituel
Proflambdada a écrit:Malavita a écrit:Proflambdada a écrit:
Je comprends mais chez nous, ce n'est pas du tout comme cela. Stage = aucun élève à gérer. Pas de réunionite non plus (enfin conseils, mais pas plus qu'en collège et souvent, en plus, ils sont peu nombreux à venir., beaucoup de retour sur cela de la part de la direction.). De ^plus, en matières générales, certaines filières ne demandent pas aux profs de suivre les élèves en stages car ils considèrent que c'est le travail des profs de matières professionnelles (je précise que je n'ai aucun avis sur le sujet, je suis en collège et je n'y connais rien). Tout ce que je sais, c'est que les profs (qu'on connait bien) nous disent qu'honnêtement, quand stage, c'est tranquillou. Même quelques uns me disent souvent "je ne viens que une ou deux fois dans la semaine". Bref, là, n'est pas le débat... Mais pour les heures sup" à prendre au collège, certains semblent (forcément) avoir beaucoup de disponibilités. Et autant cela peut nous rendre service, autant je trouve cela peu équitable pour les profs de collège qui se voient parfois refuser des heures supp car déjà prises par les profs de lycée pro ; enfin nouveauté de cette année bien sûr. Du coup, pour le pacte, je me dis qu'il n'y a pas photo entre les dispos d'un prof de matières générales en pro (chez nous en tous les cas, puisqu'ils peuvent faire des heures supp" sur leurs heures de cours officielles) et un prof de collège jamais libéré. Enfin, on verra quand il y aura appel à candidature.... Je vous dirai ;-))
Et bien, chez nous, cela ne passerait pas du tout... Et tes collègues ne sont clairement pas dans les clous car le suivi de stage fait partie de notre travail quelque soit la matière. Il y a effectivement des niveaux de certaines filières (terminale) sur lesquels on ne peut pas réaliser les PFMP mais c'est rare et on assure à minimum le suivi par téléphone ou alors nous avons plus d'élèves sur un autre niveau. J'ai surtout l'impression qu'une partie de tes collègues n'assurent pas leur travail de PLP.
Je ne dirais pas qu'ils ne sont pas dans les clous. Ils font simplement ce qui leur est demandé. Quand les élèves sont en stage, jamais ils n'ont plus d'élèves sur un autre niveau (et ce n'est pas de leur responsabilité). Et dans certaines filières, ils doivent aussi suivre les élèves en stage (jamais par téléphone ceci dit, ils se déplacent). Mais ça laisse beaucoup de liberté malgré tout surtout quand tu as des classes avec peu d'élèves. D'où cette réflexion sur le fait de pouvoir faire depuis cette rentrée, des heures supp au collège (contrairement à nous). Je me demande ce que cela va donner lors de la consultation pour "pacte". On verra. Je suis sûre qu'il y aura des volontaires car ils savent qu'ils sont dispo, certaines semaines, un paquet d"heures. Le pacte ne concernerait que le lycée prof, jamais ils ne seraient volontaires par contre, ça c'est sûr, car ça risquerait de leur faire plus de 18 séances par semaine...
Nos (PLP) heures de cours effectives équivalent à des heures de suivi de stage, qui peuvent se faire par téléphone pour certaines tout simplement parce que l'EN ne veut plus payer les déplacements (lorsque j'ai débuté, quatre semaines de stages équivalaient à quatre visites, puis trois, une actuellement histoire de ne pas payer les frais de déplacement, c'est l'unique but, les raisons pédagogiques n'entrant pas en compte).
Nous ne devrions pas être en déficit d'heures. Par exemple si en classe terminale les visites ne peuvent être effectuées que par les prof de matières professionnelles, les prof d'enseignement général devraient voir leur nombre de visite diminuer en terminale mais augmenter sur leurs classes de seconde. Ainsi les professeurs de matières pro ont plus d'heures de visites sur les classes terminales, moins sur les secondes, et inversement pour les professeurs de matières générales. C'est à l'établissement de trouver cet équilibre qui est facile.
Si un enseignant se trouve véritablement en dessous de ses heures, des compensations pourraient être proposées mais non rémunérées. Cas extrême. Souvent on ne le fait pas car, à l'inverse, comme seulement une seule visite de stage n'est remboursée en terme de déplacement, si tu dois en faire plusieurs (parce que l'élève pose souci) alors c'est l'enseignant qui y est de sa poche.
Pour les enseignants de matières générales qui estimeraient que ce n'est pas de leur ressort, ils sont en tord et c'est au chef d'établissement de faire respecter les textes. Dans un établissement voisin du mien les collègues de matières générales, essentiellement féminines, sont parfois exemptées car elles allaient visiter des entreprises ou la misogynie est telle qu'elles se font quasiment insulter à chaque visite. Pour ceux qui estiment que ce n'est pas de leur ressort, ils n'ont rien à faire en lycée professionnel, tout simplement.
Pour le temps passé... Ben c'est variable. A la rentrée j'ai deux classes en stage, 3.5h+2h en moins par semaine. J'ai un élève qui est à 3h (allé-retour) si tout va bien (4h autrement) plus le temps de visite, plus les appels (parce que je ne vais pas aller le voir plusieurs fois, distance-temps-non remboursement si j'allais le voir plusieurs fois). A cela il faut ajouter les 6 autres élèves qui, fort heureusement, ne sont pas loin. Cette période de stages va me libérer le mardi AM et un jeudi matin, une fois sur deux seulement. Lorsque les lieux des stages sont éloignés, ça va vite, on y passe facilement deux semaines.
Par contre, pour avoir déjà été durant 13 années dans des lycées généraux et techno, la porosité entre les deux existait déjà et dans les deux sens. Ce que le décret change c'est sur les affectations à l'année des PLP vers les collèges. Mais nous avons déjà eu des collègues du LGT compensant annuellement leur manque d'heures en postes en SEP.
Si tu imagines une "invasion" (c'est moi qui emploie ce terme) des PLP en collège durant les périodes des stages en profitant du PACTE tu te trompes largement. Les "avides" il y en a toujours eu et le PACTE ne va rien changer à ce sujet : ce seront toujours les mêmes, les moins travailleurs souvent. En interne en LP on voit déjà les CDE tenter de demander aux collègues (matières prof, car cela dégage beaucoup plus d'heures de cours) de remplacer les collègues absents. Mais c'est aussi de la responsabilité du CDE. Désolé, prof de LP, n'enseignant que de telle à telle période en histoire, je ne me vois mal accepter d'aller faire des heures en histoire antique en 6e (si j'étais en cité scolaire).
Ce qui va changer c'est que le responsabilité du non remplacement retombera sur le CDE et ensuite sur les équipes pédagogiques. Le rectorat sera encore plus innocent, et donc l'Etat qui gère et organise la pénurie d'enseignants (enfin, je ne sais plus bien ce qu'il gère). Oui, il y a déjà les "deux semaines" qui exonèrent le rectorat de toute responsabilité, c'est facile, et nous (CDE ou enseignants) pouvons lui reprocher ces "deux semaines" devant les parents mais là le rectorat pourra se défausser totalement sur les établissements.
- ElietteNiveau 9
Dans notre lycée principalement techno avec des BTS et des séries très spécialisées, il n’y a que très peu de classes que je pourrais prendre au débotté, je serais incapable de faire un cours de chimie de laboratoire ou de résistance des matériaux, et il ne doit y avoir que deux ou trois collègues qui peuvent me remplacer, dont un seul qui connaît exactement mon programme. Ça va être drôle.
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