Sous quel(s) motif(s) interdire l'accès d'un professeur à l'établissement?

Bonjour!

Je sais que ma question est un peu vague mais je souhaiterais savoir sous quelle(s) condition(s) un chef d'établissement peut interdire l'accès à l'établissement à l'un de ses professeurs.
Merci.

Peut-être pour garantir la sécurité, soit du prof, soit des élèves.....
c'est ce que j'avais entendu ou lu, mais je n'ai jamais pris le temps de me pencher sur les textes, et n'ai jamais été témoin d'une telle situation.

As-tu un cas précis en tête ? Pourquoi cette question ?

Je ne connais pas les textes, et peut-être n'y en a-t-il pas, mais je suppose qu'on peut interdire l'accès à l'établissement à un professeur s'il porte une tenue indécente, un signe religieux ostentatoire ou une kalachnikov.

Il faut attendre Gryphe qui t'en dira sûrement davantage.

C'est-à-dire que j'ai les textes, mais en l'absence de précisions ici...
Disons que le CDE est responsable de la sécurité des personnes et des biens de son établissement, donc s'il y a un gros souci, il est bien obligé de prendre les mesures qui s'imposent.  

albertine02 a écrit:Peut-être pour garantir la sécurité, soit du prof, soit des élèves.....
c'est ce que j'avais entendu ou lu, mais je n'ai jamais pris le temps de me pencher sur les textes, et n'ai jamais été témoin d'une telle situation.

Idem.
J' en ai juste entendu parlé...
Et je me pose la question...

Gryphe a écrit:C'est-à-dire que j'ai les textes, mais en l'absence de précisions ici...
Disons que le CDE est responsable de la sécurité des personnes et des biens de son établissement, donc s'il y a un gros souci, il est bien obligé de prendre les mesures qui s'imposent.  

Est-ce qu'on peut avoir un exemple?
Quels sont ses textes pour orienter ma recherche ?

En 2002, un de mes collègues a eu des mots avec le CDE (qui avait supprimé une retenue à un élève...). Suite à ces mots, le CDE lui a interdit l'accès au lycée en attendant la décision du recteur.
Puis suspension par le recteur à titre conservatoire.
Puis conseil de discipline et suspension deux ans.
Suite à cela, le collègue se pointe à la pré rentrée 2003 et profère des menaces, d'assassinat du CDE suivi de son propre suicide.
Interdiction d'entrée à tous les personnels, ordre de rentrer chez nous, gendarmes en nombre... Un grand barnum.

Quelle horreur.

Cripure a écrit:En 2002, un de mes collègues a eu des mots avec le CDE (qui avait supprimé une retenue à un élève...). Suite à ces mots, le CDE lui a interdit l'accès au lycée en attendant la décision du recteur.
Puis suspension par le recteur à titre conservatoire.
Puis conseil de discipline et suspension deux ans.
Suite à cela, le collègue se pointe à la pré rentrée 2003 et profère des menaces, d'assassinat du CDE suivi de son propre suicide.
Interdiction d'entrée à tous les personnels, ordre de rentrer chez nous, gendarmes en nombre... Un grand barnum.

  

"des mots" seulement ? (Pour la première mesure : la suspension de deux ans).

J'ai connu des collègues qui ne mâchaient pas leurs mots et des principaux qui laissaient passer bien des choses (de la part de ces collègues-là seulement bien sûr). Je me demande bien comment une retenue supprimée a pu prendre une telle ampleur.


Pour les menaces, évidemment, ce n'est plus la même chose.

Axel a écrit:"des mots" seulement ? (Pour la première mesure : la suspension de deux ans).

J'ai connu des collègues qui ne mâchaient pas leurs mots et des principaux qui laissaient passer bien des choses (de la part de ces collègues-là seulement bien sûr). Je me demande bien comment une retenue supprimée a pu prendre une telle ampleur.

Il a refusé de prendre en classe les élèves dont la retenue avait été supprimée (parents au Lions club, comme le CDE...).

En parlant d'ampleur, ça s'est fini par trois mois de prison suite aux menaces, puis par le suicide du collègue lors des vacances d'été suivantes...

Waouh. Ce sont des rentrées dont on se souvient...

Je n'aurais pas dû demander...

Anecdote un peu moins sombre (quoique pas très gaie non plus) : une de mes collègues d'une cinquantaine d'années avait été arrêtée pour traiter un cancer du sein. Assez affaiblie, elle a repris en mi-temps thérapeutique, ce qui lui convenait bien. Tout a continué pendant plusieurs mois jusqu'au moment où on s'est avisé qu'elle avait dépassé l'unique année de mi-temps thérapeutique autorisée dans l'Education Nationale : du jour au lendemain, on lui a interdit de revenir en cours (pour des questions d'assurance, paraît-il). Il lui a été demandé de reprendre à temps complet ou de prendre sa retraite anticipée. Elle a dû se résoudre à cette dernière solution...

Quand j'étais au lycée, je me souviens que la principale avait interdit à un prof de mathématiques de franchir le pas de la porte de l'établissement après que ce dernier ait eu un comportement déplacé lors d'un conseil de classe. Il parlait de "baiser" des élèves de terminale en plein conseil en plaisantant. Ca avait fait le tour du lycée. Il faut dire qu'il était alcoolique. Nous n'avons plus jamais revu ce prof...

Nonancourt a écrit:Quand j'étais au lycée, je me souviens que la principale avait interdit à un prof de mathématiques de franchir le pas de la porte de l'établissement après que ce dernier ait eu un comportement déplacé lors d'un conseil de classe. Il parlait de "baiser" des élèves de terminale en plein conseil en plaisantant. Ca avait fait le tour du lycée.  Il faut dire qu'il était alcoolique. Nous n'avons plus jamais revu ce prof...

Waouh ! :shock:

C'est du lourd, là

Lors de ma première année de stage on m'avait proposé trois options pour les deux dernières semaines de l'année :
- faire l'objet d'une mesure administrative qui me suspendrait de mes fonctions (procédure officielle)
- rendre mes cours facultatifs
- me mettre en arrêt maladie

Il doit donc y avoir plusieurs manières d'écarter un enseignant selon la durée envisagée.

Des cours de maths facultatifs ?

Cath a écrit:Des cours de maths facultatifs ?

en 1ère (A2, je précise), du jour au lendemain, nos cours de physique-chimie sont eux aussi devenus facultatifs (c'était une option cela dit)….puis le prof, ben, on ne l'a jamais revu.

Patissot a écrit:Lors de ma première année de stage on m'avait proposé trois options pour les deux dernières semaines de l'année :
- faire l'objet d'une mesure administrative qui me suspendrait de mes fonctions (procédure officielle)
- rendre mes cours facultatifs
- me mettre en arrêt maladie

Il doit donc y avoir plusieurs manières d'écarter un enseignant selon la durée envisagée.

Pour quelles raisons et en se basant sur quel texte officiel?   

kook a écrit:

Patissot a écrit:Lors de ma première année de stage on m'avait proposé trois options pour les deux dernières semaines de l'année :
- faire l'objet d'une mesure administrative qui me suspendrait de mes fonctions (procédure officielle)
- rendre mes cours facultatifs
- me mettre en arrêt maladie

Il doit donc y avoir plusieurs manières d'écarter un enseignant selon la durée envisagée.

Pour quelles raisons et en se basant sur quel texte officiel?   

La raison ? Parce que mes élèves de STI montaient sur les tables et se promenaient à leur guise dans la salle. J'ignore quels sont les textes sur lesquels cela s'appuie, mais cela m'étonnerait qu'il s'agisse de bluff. Le CDE était entre autre en charge de la formation en M2 enseignement (notamment l'aspect juridique).

Cripure a écrit:

Axel a écrit:"des mots" seulement ? (Pour la première mesure : la suspension de deux ans).

J'ai connu des collègues qui ne mâchaient pas leurs mots et des principaux qui laissaient passer bien des choses (de la part de ces collègues-là seulement bien sûr). Je me demande bien comment une retenue supprimée a pu prendre une telle ampleur.

Il a refusé de prendre en classe les élèves dont la retenue avait été supprimée (parents au Lions club, comme le CDE...).

En parlant d'ampleur, ça s'est fini par trois mois de prison suite aux menaces, puis par le suicide du collègue lors des vacances d'été suivantes...

  Mais comment peut-on en arriver là ? Les personnes en jeu étaient des adultes....  

2 cas a ma connaissance :
- un enseignant qui n'assurait plus la sécurité des élèves (élèves qui mettait le basard, cassait le matériel notamment en verre de la salle). La personne, TZR, n'est pas revenu malgré l'absence de remplaçant.
- un collègue mis en procédure discipline sommé de sortir immédiatement le temps d'une enquête administrative (de quelques semaines). Il est revenu. Mais dans ce dernier cas c'était sur demande de l'IA.

A ma connaissance un seul cas :
Un prof de mon lycée qui a poignardé en plein cours sa femme, qui était aussi prof, parce qu'il la soupçonnait d'avoir une relation avec un autre prof du lycée.

Patissot a écrit:La raison ? Parce que mes élèves de STI montaient sur les tables et se promenaient à leur guise dans la salle. J'ignore quels sont les textes sur lesquels cela s'appuie, mais cela m'étonnerait qu'il s'agisse de bluff. Le CDE était entre autre en charge de la formation en M2 enseignement (notamment l'aspect juridique).

Il n'aurait pas pu commencer par passer un savon aux élèves qui devraient savoir comment se comporter en classe après plus de 10 ans de scolarité? C'est toujours la faute du prof même s'il gère une classe pour la première fois, et en l'occurrence, une classe difficile!