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- AnguaGrand sage
NanouV a écrit:Je peux travailler sans note ni manuel, mais je ne crois pas qu'improviser est le verbe qui convient...
Je peux donner une leçon de grammaire que je connais par cœur, des exercices qui collent à cette leçon, mais c'est le fruit d'un long travail d'apprentissage et de répétition. Je prépare mes progressions en juillet et je sais quels objectifs je veux que mes élèves atteignent.
+1
Il y a des textes que je maitrise si bien, des points de grammaire que j'ai passé tellement de temps à enseigner que je peux arriver les mains dans les poches devant les élèves, mais parce qu'il y a eu du travail en amont, il y a plus ou moins longtemps. Ajoutez à cela un manuel solide que je connais bien pour l'utiliser depuis plusieurs années. Donc "improviser"... non. Profiter du confort de l'expérience et d'outils que je maitrise, oui, mais c'est ce qui va me permettre de m'adapter à cette classe, à cette situation ou à cette élève... de l'improvisation maitrisée, en quelque sorte.
- ProflambdadaHabitué du forum
+1Prezbo a écrit:Je ne pense pas être un génie, mais il m'arrive souvent d'improviser un cours. Ensuite, comme l'on dit plusieurs intervenants, il faut se mettre d'accord sur ce que veut dire improviser. Cela ne signifie pas raconter sa vie, disserter librement sur le programme ou lire le manuel, comme un musicien qui improvise ne joue pas au hasard.
En maths, dès lors que l'on maîtrise bien le programme (ce qui est, ou devrait être, je pense le cas pour un professeur bien formé au bout de quelques années) et que l'on a une idée claire des points clefs et de ceux qui posent difficulté aux élèves (ce qui vient avec un peu d'expérience), il est honnêtement possible de rédiger son cours en direct à partir d'un trame gardée en mémoire. Je le fait un peu moins depuis quelques années parce que j'ai fini par rédiger un essentiel de cours que je donne aux élèves au lieu de leur faire tout écrire (je rédige encore en direct les démonstrations, les exemples, les corrections d’exercices, avec pas mal de variations et de digressions), mais je ne suis même pas sûr d'avoir beaucoup gagné en faisant ainsi (je l'ai fait surtout pour m'aligner sur les pratiques générales et ne pas perdre les élèves). On gagne un peu de temps à la copie (et encore), mais ceux qui avaient du mal à prendre des notes sont bien souvent les mêmes que ceux qui perdent les fiches ou ne les classent pas dans l'ordre, et n'ont de toute façon pas le réflexe d'aller les relire.
Pour le exercices, je m'appuie beaucoup sur le manuel, j'ai des parcours plus ou moins différenciés sans que j'ai besoin de le formaliser avec des fiches de prép rédigées au quart de poil (tout le monde doit avoir vu tel et tel exercices dont je détaille la correction, j'envoie les bons sur tel exercice supplémentaire), mais je peux très bien changer en cours de route et partir sur autre chose si je sens une difficulté ou un blocage de la classe.
Les séances préparées à la virgule près sont rarement celles qui se passent le mieux, on y est trop rigide et peu naturel au lieu de s'adapter au risque de la classe. S'épuiser en préparation, c'est bien souvent être moins en forme en classe. Les séances hyper-détaillées et théorisées comme on les montre en INSPE sont peut-être utile en exemple pour favoriser la réflexion en amont sur ce qu'on attend de l'enseignant et des élèves, mais à proscrire dans la pratique quotidienne.
- ProflambdadaHabitué du forum
Et effectivement, improviser n'a rien à voir avec "raconter sa vie", c'est plus "faire par expérience", en maths cela s'y prête bien (sauf si on veut faire une activité découverte ou une activité j'apprends à démontrer une propriété etc.. Au collège j'entends). On connait effectivement les difficultés que rencontrent fréquemment les élèves etc..Improviser peut vite devenir finalement "savoir faire cours". Après, concernant la gestion du temps, c'est-à-dire tenir le programme sur l'année, préparer sérieusement en amont permet parfois d'être plus efficace.
- pseudo-intelloSage
Je pense que ça dépend des disciplines.
Je suis capable d’improviser, si pour diverses raisons (matériel qui plante, clé USB ou PC oublié chez moi, bug de fatigue de jeune parent...), il faut : je peux, au débotté, savoir quel temps de conjugaison voir (techniquement "revoir", si vu les années précédentes, mais mes élèves oublient tout...).
Un cours sur l'imparfait ou le passé simple (ou le COD/COI/attribut du sujet), ça s'improvise, soit facilement, soit plus ou moins facilement selon les tempéraments, (je ne peux déterminer). Des exercices également, pour une heure de cours. Mais on ne tient pas l'année comme ça, ni même une semaine, ou alors si, une semaine, mais en finissant par passer pour un braque parce que ça risque fort de se voir.
Ceci étant, j'ai un très bon parachute en termes d'exercices d'application : une feuille A4 recto/ verso avec des phrases tirées d’œuvres littéraires, numérotées de 1 à 80, et qui peuvent servir de support pour tout (même pour les séances dûment préparées, hein ). Les élèves doivent toujorus l'avoir sur eux (même si j'en ai toujours une petite réserve) et ne rien écrire dessus.
On s'en est servis, et c'était prévu :
- pour reconnaître les propositions pendant les cours sur les propositions
- analyse les verbes pour les cours sur l'analyse des verbes
- changer le temps des verbes pour les cours sur tels ou tels temps
- analyser les phrases pendant les cours sur les fonctions
- indiquer les natures des mots qui composent lesdites phrases pendant les cours sur les natures des mots...
Le but étant, également, qu'à force de croiser et recroiser les mêmes citations littéraires, les élèves finissent par s'en approprier au moins quelques unes !
Je suis capable d’improviser, si pour diverses raisons (matériel qui plante, clé USB ou PC oublié chez moi, bug de fatigue de jeune parent...), il faut : je peux, au débotté, savoir quel temps de conjugaison voir (techniquement "revoir", si vu les années précédentes, mais mes élèves oublient tout...).
Un cours sur l'imparfait ou le passé simple (ou le COD/COI/attribut du sujet), ça s'improvise, soit facilement, soit plus ou moins facilement selon les tempéraments, (je ne peux déterminer). Des exercices également, pour une heure de cours. Mais on ne tient pas l'année comme ça, ni même une semaine, ou alors si, une semaine, mais en finissant par passer pour un braque parce que ça risque fort de se voir.
Ceci étant, j'ai un très bon parachute en termes d'exercices d'application : une feuille A4 recto/ verso avec des phrases tirées d’œuvres littéraires, numérotées de 1 à 80, et qui peuvent servir de support pour tout (même pour les séances dûment préparées, hein ). Les élèves doivent toujorus l'avoir sur eux (même si j'en ai toujours une petite réserve) et ne rien écrire dessus.
On s'en est servis, et c'était prévu :
- pour reconnaître les propositions pendant les cours sur les propositions
- analyse les verbes pour les cours sur l'analyse des verbes
- changer le temps des verbes pour les cours sur tels ou tels temps
- analyser les phrases pendant les cours sur les fonctions
- indiquer les natures des mots qui composent lesdites phrases pendant les cours sur les natures des mots...
Le but étant, également, qu'à force de croiser et recroiser les mêmes citations littéraires, les élèves finissent par s'en approprier au moins quelques unes !
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- lene75Prophète
Chiche enseigne la philo, alors ça m’interpelle un peu. Faire une fois un sujet de dissertation en 1h en impro, OK, ce serait un peu comme vos exercices de grammaire, mais improviser tout le temps je ne vois pas, dans la mesure où 1) il n'y a pas de cours dans les manuels, donc exit cette option, 2) il faut s’appuyer régulièrement sur des textes, donc au minimum les avoir sélectionnés, et la plupart du temps les avoir photocopiés : la probabilité pour qu'il y ait le texte qui convient à l'improvisation du jour J dans le manuel me paraît assez faible, 3) on est précisément censé apprendre par l'exemple à nos élèves à faire des devoirs extrêmement structurés. À moins d'être vraiment brillant, j'ai du mal à imaginer comment on peut improviser une vraie leçon avec une argumentation serrée sans se retrouver le bec dans l'eau à un moment ou à un autre. Mes cours, c'est en moyenne 20 pages qui s'enchaînent de la problématisation de départ à la conclusion et qui doivent, contrainte supplémentaire par rapport à une dissertation d'élève, passer par les distinctions essentielles du programme, leur fournir suffisamment de connaissances pour les armer pour d'autres sujets au passage et passer par les connaissances les plus canoniques. J'ai du mal à voir comment on pourrait remplir toutes ces conditions sans avoir réfléchi la construction du cours en amont. Occuper une heure, je sais faire, à la marge, mais en faire le cœur de mon enseignement, je ne vois pas. Peut-être pour quelques profs exceptionnels, mais ce ne peut pas être la norme et même pour eux ça me semble être une illusion rétrospective : ils reprennent vraisemblablement des éléments de cours qu'ils ont autrefois rigoureusement construits.
Il m'est arrivé de devoir faire des cours à l'arrache : ils ne sont jamais aussi bons que ceux que je potasse depuis des années.
Quant à Brighelli il me semble l'avoir entendu dire un jour qu'il rédigeait systématiquement intégralement les corrigés des DS qu'il donnait à ses élèves, alors pour l'improvisation, on repassera.
Il m'est arrivé de devoir faire des cours à l'arrache : ils ne sont jamais aussi bons que ceux que je potasse depuis des années.
Quant à Brighelli il me semble l'avoir entendu dire un jour qu'il rédigeait systématiquement intégralement les corrigés des DS qu'il donnait à ses élèves, alors pour l'improvisation, on repassera.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- IridianeFidèle du forum
Par ailleurs, je doute que Chiche et Brighelli soient des modèles à suivre en quoi que ce soit… mais ça ne m’étonne pas tellement qu’ils « improvisent » leurs cours, quand on passe plus de temps sur les plateaux télé qu’à travailler…
- IphigénieProphète
On n’improvise qu’après avoir beaucoup, beaucoup, appris. Ça n’a rien à voir ni avec raconter sa vie ni faire n’importe quoi. Et différemment selon les disciplines d’ailleurs: le post initial était en histoire il me semble, fait déjà avoir tous les matériaux, ça ne s’invente pas!
Et ça ne sa fait pas en commençant sa carrière. C’est pourquoi c’est possible, à un moment T, pour certains et pas pour d’autres.
C’est comme pour tout le reste des « méthodes »: il n’y a pas de Méthode universelle.
Et ça ne sa fait pas en commençant sa carrière. C’est pourquoi c’est possible, à un moment T, pour certains et pas pour d’autres.
C’est comme pour tout le reste des « méthodes »: il n’y a pas de Méthode universelle.
- CasparProphète
Iphigénie a écrit:On n’improvise qu’après avoir beaucoup, beaucoup, appris. Ça n’a rien à voir ni avec raconter sa vie ni faire n’importe quoi. Et différemment selon les disciplines d’ailleurs.
Et ça ne sa fait pas en commençant sa carrière. C’est pourquoi c’est possible, à un moment T, pour certains et pas pour d’autres.
C’est comme pour tout le reste des « méthodes »: il n’y a pas de Méthode universelle.
Ça dépend des matières en effet, les grandes envolées lyriques en langues vivantes ça ne marche pas trop.
- dandelionVénérable
Oui. Et il est difficile de conserver une grande partie des supports qui vieillissent, y compris sur le plan de la langue. Par contre, il est vrai que l’on peut dicter un cours de grammaire de tête, mais c’est moins de l’improvisation que l’effet de l’expérience et du savoir accumulé (cela fait son petit effet sur les élèves par contre).
- TangledingGrand Maître
Iridiane a écrit:Par ailleurs, je doute que Chiche et Brighelli soient des modèles à suivre en quoi que ce soit… mais ça ne m’étonne pas tellement qu’ils « improvisent » leurs cours, quand on passe plus de temps sur les plateaux télé qu’à travailler…
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- pseudo-intelloSage
Caspar a écrit:Iphigénie a écrit:On n’improvise qu’après avoir beaucoup, beaucoup, appris. Ça n’a rien à voir ni avec raconter sa vie ni faire n’importe quoi. Et différemment selon les disciplines d’ailleurs.
Et ça ne sa fait pas en commençant sa carrière. C’est pourquoi c’est possible, à un moment T, pour certains et pas pour d’autres.
C’est comme pour tout le reste des « méthodes »: il n’y a pas de Méthode universelle.
Ça dépend des matières en effet, les grandes envolées lyriques en langues vivantes ça ne marche pas trop.
... ou alors, faut que l'actualité t'aide vraiment beaucoup (je pense que le lendemain de la mort de la reine Élisabeth, si on a un caractère et des aptitudes qui favorisent l'improvisation, y'avait moyen de se débrouiller).
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- Clecle78Bon génie
Je crois en effet que le terme improviser n'est pas le bon comme ça a été dit plus haut. Quand on enseigne depuis longtemps certaines choses deviennent automatiques. Mais tout ça a été énormément travaillé durant des dizaines d'années et nécessite tout de même des ajustements réguliers. J'aime bien alterner ces cours hyper maîtrisés et de nouveaux cours sur lesquels je vais travailler de façon approfondie. En latin je connais certains textes et leur commentaire quasiment par coeur mais même si ça a l'air improvisé et sans note ça ne l'est en réalité pas du tout !
- CasparProphète
pseudo-intello a écrit:Caspar a écrit:Iphigénie a écrit:On n’improvise qu’après avoir beaucoup, beaucoup, appris. Ça n’a rien à voir ni avec raconter sa vie ni faire n’importe quoi. Et différemment selon les disciplines d’ailleurs.
Et ça ne sa fait pas en commençant sa carrière. C’est pourquoi c’est possible, à un moment T, pour certains et pas pour d’autres.
C’est comme pour tout le reste des « méthodes »: il n’y a pas de Méthode universelle.
Ça dépend des matières en effet, les grandes envolées lyriques en langues vivantes ça ne marche pas trop.
... ou alors, faut que l'actualité t'aide vraiment beaucoup (je pense que le lendemain de la mort de la reine Élisabeth, si on a un caractère et des aptitudes qui favorisent l'improvisation, y'avait moyen de se débrouiller).
Ah oui j'ai tenu 40 minutes sur la famille royale mais c'était en français dans le texte. (j'aurais pu faire la même chose en anglais mais j'aurais sans doute perdu certains élèves).
- IphigénieProphète
Oui enfin on doit pouvoir improviser sur un point de grammaire voire fabriquer un exercice selon les besoins je suppose, comme en français ; par contre improviser sur les détails du traité de Maastricht pour dire n’importe quoi c’est plus compliqué, sur une expérience de chimie plus risqué peut-être ; improviser sur demain des l’aube c’est plus évident me semble-t-il
- Mélusine2Niveau 10
lene75 a écrit:
Il m'est arrivé de devoir faire des cours à l'arrache : ils ne sont jamais aussi bons que ceux que je potasse depuis des années.
L'idéal, pour moi, c'est le contenu maîtrisé sur le bout des doigts et l'impro relative en classe : contrairement à ce qu'on nous a appris à faire à l'IUFM/CPR/INSPE/ESPE, la trame trop détaillée voire minutée empêche, me semble-t-il, d'être assez présent à ce qui se passe en classe, d'être vraiment avec les élèves. Et c'est un sacré boulot en amont !
Le programme qui change chaque année (par quart ou moitié selon le niveau -lettres et culture générale) est à cet égard une sacrée galère : ça ne laisse pas le temps d'arriver à ce niveau de maîtrise, il faut trop revenir à ses notes de prép' et c'est autant d'attention en moins pour les élèves.
C'est peut-être ce genre de phénomène qui peut donner l'impression qu'un "bon prof" improviserait : s'il ne se moque pas du monde, il a préparé son contenu et ses objectifs au quart de poil, et c'est après qu'il se lance les jours où il est assez en forme pour ça. Si c'est juste pour éblouir des ados avec des envolées lyriques, occuper le terrain, aucun intérêt ; si c'est pour à la fois suivre et conduire son petit troupeau pile là où on l'a décidé, c'est - je crois- du bon boulot et un bon jour. Et c'est vraiment beaucoup de travail !
- IphigénieProphète
Tiens en matière d’improvisation il y a aussi un monde (englouti) avec les IPR d’antan. Il fut un temps où ils débarquaient sans prévenir ( mais donc sans être prévenus non plus du cours…) et où ils étaient capables de discuter du cours sur le fond.
Le jour où la seule chose qu’a su me dire une inspectrice sur un extrait de Maupassant ( « c’est bien ça, Le Havre!…je connais bien, j’ai une maison là-bas! ») avant de blablater sur la participation des élèves, m’a laissée comprendre que nous avions changé d’époque ….
Le jour où la seule chose qu’a su me dire une inspectrice sur un extrait de Maupassant ( « c’est bien ça, Le Havre!…je connais bien, j’ai une maison là-bas! ») avant de blablater sur la participation des élèves, m’a laissée comprendre que nous avions changé d’époque ….
- Mélusine2Niveau 10
Iphigénie a écrit:
Le jour où la seule chose qu’a su me dire une inspectrice sur un extrait de Maupassant ( « c’est bien ça, Le Havre!…je connais bien, j’ai une maison là-bas! ») avant de blablater sur la participation des élèves, m’a laissée comprendre que nous avions changé d’époque ….
(Les mots me manquent !)
- glucheNiveau 10
Il y a sans doute derrière cette affirmation que le bon professeur est celui qui sait improviser l'idée que le bon professeur est celui qui maîtrise suffisamment ses savoirs, est suffisamment à l'aise dans son domaine au lieu d'être un producteur de documents à activités. A l'IUFM, c'est surtout ce qu'on nous apprenait, à créer des supports de cours pour les élèves. J'en vois bien l'intérêt puisque j'en crée moi-même! Mais j'en vois aussi les limites. Je vois bien aussi que comparativement à mes débuts, je suis plus attentive à la mise en forme de mes documents, c'est moins de temps passé à lire de la littérature par exemple.
J'aime beaucoup la part d'improvisation possible en cours, parfois c'est tellement bon que j'aurais dû le noter!
J'aime beaucoup la part d'improvisation possible en cours, parfois c'est tellement bon que j'aurais dû le noter!
- IannaNiveau 7
Une inspectrice pas embêtante du tout. Très bien.Iphigénie a écrit:Tiens en matière d’improvisation il y a aussi un monde (englouti) avec les IPR d’antan. Il fut un temps où ils débarquaient sans prévenir ( mais donc sans être prévenus non plus du cours…) et où ils étaient capables de discuter du cours sur le fond.
Le jour où la seule chose qu’a su me dire une inspectrice sur un extrait de Maupassant ( « c’est bien ça, Le Havre!…je connais bien, j’ai une maison là-bas! ») avant de blablater sur la participation des élèves, m’a laissée comprendre que nous avions changé d’époque ….
- pseudo-intelloSage
mimi a écrit:C'est une excellente idée, le parachute.
Oui, c'est accessoirement un parachute, mais c'est aussi (et surtout !) un support qui m'épargne bien des photocopies, des "madame, j'ai oublié mon manuel", et j'en passe. On ne se sert pas que de ça, mais très souvent quand m^rme, et parfois, il n'y a pas besoin de plus.
Bien sûr; ça dépend des disciplines.Iphigénie a écrit:Oui enfin on doit pouvoir improviser sur un point de grammaire voire fabriquer un exercice selon les besoins je suppose, comme en français ; par contre improviser sur les détails du traité de Maastricht pour dire n’importe quoi c’est plus compliqué, sur une expérience de chimie plus risqué peut-être ; improviser sur demain des l’aube c’est plus évident me semble-t-il
Accessoirement, du caractère et du fonctionnement du cerveau de chacun.
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- IphigénieProphète
gluche a écrit:Il y a sans doute derrière cette affirmation que le bon professeur est celui qui sait improviser l'idée que le bon professeur est celui qui maîtrise suffisamment ses savoirs, est suffisamment à l'aise dans son domaine au lieu d'être un producteur de documents à activités. A l'IUFM, c'est surtout ce qu'on nous apprenait, à créer des supports de cours pour les élèves. J'en vois bien l'intérêt puisque j'en crée moi-même! Mais j'en vois aussi les limites. Je vois bien aussi que comparativement à mes débuts, je suis plus attentive à la mise en forme de mes documents, c'est moins de temps passé à lire de la littérature par exemple.
J'aime beaucoup la part d'improvisation possible en cours, parfois c'est tellement bon que j'aurais dû le noter!
bien sûr! il y a derrière cette notion deux conceptions du métier d'enseignant.
Et la "préparation" du cours telle que décrite par certains (comme un minutage quasi obsessionnel du cours, de la séquence, des évaluations ("formatives ou normatives", tout un vocabulaire qui n'existait pas) avec un planning annuel défini par une problématique et appuyé par un projet (pluri-disciplinaire, c'est
exit le modèle Socrate et ses disciples, bienvenue à Mme Dupond, qui a un BTS tourisme mais a choisi de se reconvertir dans l'éducation après avoir élevé ses trois enfants et suivi le stage de quatre jours de l'Académie.
Pour l'inspectrice, pas très embêtante, certes, pas très utile non plus. Et surtout figure de pointe d'une longue cohorte qui l'a suivie (ca remonte aux tournant des années 90-95 par là...)
- lene75Prophète
Je pense que c'est mal présenter les choses, surtout dans le contexte actuel, de confondre maîtrise des savoirs, capacité d'adaptation et d'approfondissement face aux réactions des élèves et improvisation. Ça occulte tout le travail qu'il y a derrière cette maîtrise, et ça laisse penser qu'un prof avec un peu de bouteille pourrait arriver les mains dans les poches et se contenter de faire ses 15 ou 18h de cours... et donc qu'on pourrait lui en coller beaucoup plus et qu'il pourrait s'adapter à tout (par exemple des programmes qui changent tous les 4 matins). Alors que c'est tout l'inverse. Cette maîtrise du cours demande bien plus de travail, et donc de temps, que de ficeler une fiche type annales et de se contenter de la réciter, et s’acquiert au fil des années, en travaillant et retravaillant sans cesse le même cours, en faisant des lectures et des recherches complémentaires, des liens avec d'autres choses, etc.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Clecle78Bon génie
Il me semble que c'est bien ce qu'on a dit tout au long de ce fil
- IphigénieProphète
Quelle que soit la façon dont tu présentes la chose, je pense, c’est déjà décidé que les professeurs ne travaillent pas assez: la preuve ils improvisent au lieu de préparer, la preuve ils ne peuvent pas improviser tellement ils sont peu au niveau ….
Si tu cherches le meilleur effet sur une politique décidée depuis quarante ans je crains qu’on ne débouche pas sur grand chose non plus…
Qu’on le veuille ou non le métier de professeur a changé par petites touches ou grandes convictions depuis tout ce temps là simplement, ça se voit vraiment maintenant, au résultat dans lequel on est.
Ce que je dis simplement c’est que derrière cette question s’en cache u e autre sur l’évolution du métier et que préparer un cours ce n’est pas effectuer un immense travail inutile de préparations et de mises en formes destinées seulement à répondre aux injonctions de plus en plus omniprésentes ( merci internet!)
Si tu cherches le meilleur effet sur une politique décidée depuis quarante ans je crains qu’on ne débouche pas sur grand chose non plus…
Qu’on le veuille ou non le métier de professeur a changé par petites touches ou grandes convictions depuis tout ce temps là simplement, ça se voit vraiment maintenant, au résultat dans lequel on est.
Ce que je dis simplement c’est que derrière cette question s’en cache u e autre sur l’évolution du métier et que préparer un cours ce n’est pas effectuer un immense travail inutile de préparations et de mises en formes destinées seulement à répondre aux injonctions de plus en plus omniprésentes ( merci internet!)
- lene75Prophète
Il me semble que c'est bien ça le problème : faire croire que la seule alternative est entre pondre des fiches standardisées et improviser. Il y a bien un 3e terme, et ce 3e terme, c'est ce qu'on appelait jusque-là préparer un cours. Ce dont témoignent en effet la plupart des intervenants de ce fil. Le changement de vocabulaire ne me paraît pas innocent : dire "préparer un cours" et parler du "travail de préparation et de recherche", qui fait partie de nos missions, et dire "improviser un cours", qui ne peut pas ne pas évoquer la sortie sur le "cours au débotté", qui n'est rien d'autre que de la garderie, ça n'évoque pas du tout la même chose. Les mots ne sont pas innocents.
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- improviser ses cours?
- j'ai dû improviser un cours ce matin
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- Cours individuel avec des élèves ayant déjà suivi des cours de FLE
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