Universitaire ou secondaire ?

Bonjour tout le monde,

Je suis une jeune personne qui vient de terminer une licence ainsi qu'un Master en Arts du spectacle - théâtre, dans une spécialisation orientée vers la recherche.

Actuellement malade, je ne compte pas reprendre en thèse pour le moment (qui plus est si celle-ci n'est pas financée). C'est pourquoi je me questionne quelque-peu sur mon avenir, et commence à lorgner du côté du métier de professeur de français. Mais cela, en plus de ne pas être ma spécialité, me semble occulter complètement le pan de la recherche qui m'est pourtant cher et que je trouve intéressant.

J'aurais voulu savoir si des personnes avaient eu ces mêmes questionnements quant à la continuation dans le système universitaire, ou plutôt dans le secondaire (avec reprise d'études en Master MEEF, donc), et quelle avait été leur décision ?

Merci beaucoup !

Le seul conseil qui me vienne à l'esprit : fuir le MEEF comme la peste et passer un vrai master - disciplinaire, donc.

Il me semble avoir compris que 0blivious a déjà un Master. Auquel cas il lui est possible de s'inscrire au concours sans passer par la case MEEF.
Pour avoir un parcours proche du tien, 0blivious, voilà ce que je dirais :
- l'enseignement des lettres rejoint en partie (mais en partie seulement) ta formation. Il y a donc un deuil à faire de certaines choses qui t'enthousiasment mais n'entrent pas dans le cadre de ton enseignement.
- par rapport à une formation en études théâtrales, il y a, pour le concours et pour la suite, une petite mise à niveau nécessaire en grammaire, mais ce n'est rien d'insurmontable.
- il y a toujours la possibilité de passer une certification en théâtre et d'enseigner en option ou spé théâtre, même si les places sont souvent rares et chères.
- ça reste malgré tout moins hasardeux que de viser un poste de MCF en théâtre, car là, c'est vraiment dur d'avoir un poste.

Tu peux peut-être commencer par essayer d'être engagé comme contractuel afin de voir si le métier peut te correspondre, puis passer les concours. Tu pourras toujours, si tu le sens, entamer une thèse tout en étant enseignant. D'ailleurs, ça te donnerait droit à plus d'années en tant qu'ATER.

Elaïna a écrit:Le seul conseil qui me vienne à l'esprit : fuir le MEEF comme la peste et passer un vrai master - disciplinaire, donc.

Pourquoi fuir le MEEF ? J'avoue ne pas vraiment connaître ce type de master, ou la plus-value qu'il apporte donc je suis ouvert aux avis.

Poupoutch a écrit:Il me semble avoir compris que 0blivious a déjà un Master. Auquel cas il lui est possible de s'inscrire au concours sans passer par la case MEEF.
Pour avoir un parcours proche du tien, 0blivious, voilà ce que je dirais :
- l'enseignement des lettres rejoint en partie (mais en partie seulement) ta formation. Il y a donc un deuil à faire de certaines choses qui t'enthousiasment mais n'entrent pas dans le cadre de ton enseignement.
- par rapport à une formation en études théâtrales, il y a, pour le concours et pour la suite, une petite mise à niveau nécessaire en grammaire, mais ce n'est rien d'insurmontable.
- il y a toujours la possibilité de passer une certification en théâtre et d'enseigner en option ou spé théâtre, même si les places sont souvent rares et chères.
- ça reste malgré tout moins hasardeux que de viser un poste de MCF en théâtre, car là, c'est vraiment dur d'avoir un poste.

Tu peux peut-être commencer par essayer d'être engagé comme contractuel afin de voir si le métier peut te correspondre, puis passer les concours. Tu pourras toujours, si tu le sens, entamer une thèse tout en étant enseignant. D'ailleurs, ça te donnerait droit à plus d'années en tant qu'ATER.

Je me doute de ce deuil que je me dois d'effectuer si je désire continuer sur la voie de l'enseignement des lettres. C'est pourquoi je pense que la solution de devenir enseignant contractuel est idéale, pour débuter tout du moins.

Cette remise à niveau en grammaire, se doit-elle d'être effectuée selon vous dans une structure particulière, dans une prépa, ou de manière autonome ?

Je vais me renseigner sur cette certification en théâtre que je ne connaissais pas, merci du tuyau ! Vous entendez que les places en spé théâtre sont chères : y a-t-il des circuits de recrutement particuliers, ou est-ce au petit bonheur la chance ?

Merci beaucoup de vos réponses, cela m'aide beaucoup !

Pour la remise à niveau en grammaire, je l'ai faite en préparant le capes. Disons que la GMF est un bon début.

Pour les postes en théâtre, c'est qu'il y en a peu, qu'ils sont en général déjà occupés et que la tendance n'est pas à l'ouverture de nouvelles sections théâtre. Après, on peut avoir de la chance, surtout si on est mobile (le mouvement pour ces postes est national, et ton dossier et tes études seront sans doute un plus). Il y a des fils sur la certification théâtre sur ce forum, tu peux aller les consulter.

Le mouvement n'est pas forcément national en théâtre Dans mon lycée ça se jouait au plan académique pour l'option et la spécialité. Il fallait déjà être dans l'académie pour postuler ou y arriver en inter. En prépa, oui.

0blivious a écrit:

Elaïna a écrit:Le seul conseil qui me vienne à l'esprit : fuir le MEEF comme la peste et passer un vrai master - disciplinaire, donc.

Pourquoi fuir le MEEF ? J'avoue ne pas vraiment connaître ce type de master, ou la plus-value qu'il apporte donc je suis ouvert aux avis.

Parce que c'est du flan qui condamne à passer les concours et ferme les portes qu'un vrai M2 peut ouvrir. Si par hasard tu finissais pas ne plus vouloir enseigner, un recruteur qui voit ça sur son CV se dira "tiens, encore un qui était trop nul pour faire un vrai master et s'est rabattu sur le MEEF"...

Clecle78 a écrit:Le mouvement n'est pas forcément national en théâtre Dans mon lycée ça se jouait au plan académique pour l'option et la spécialité.  Il fallait déjà être dans l'académie pour postuler ou y arriver en inter.  En prépa, oui.

Les postes de spécialité sont des postes qui passent au mouvement spécifique national de novembre-décembre (je le sais pour en avoir obtenu 2). Les postes d'option sont des postes spécifiques académiques normalement non soumis aux barèmes.

Elaïna a écrit:

0blivious a écrit:

Elaïna a écrit:Le seul conseil qui me vienne à l'esprit : fuir le MEEF comme la peste et passer un vrai master - disciplinaire, donc.

Pourquoi fuir le MEEF ? J'avoue ne pas vraiment connaître ce type de master, ou la plus-value qu'il apporte donc je suis ouvert aux avis.

Parce que c'est du flan qui condamne à passer les concours et ferme les portes qu'un vrai M2 peut ouvrir. Si par hasard tu finissais pas ne plus vouloir enseigner, un recruteur qui voit ça sur son CV se dira  "tiens, encore un qui était trop nul pour faire un vrai master et s'est rabattu sur le MEEF"...

Encore faut-il savoir ce que signifie MEEF...c'est déjà pas évident pour les gens du milieu alors des recruteurs extérieurs...