absence de rémunération pour accueil et accompagnement de stagiaires de M1 (SOPA)

Bonjour,
J'aimerais avoir vos lumière concernant l'accueil de stagiaires de M1 (Stage d'observation et de pratique accompagnée).
J'ai été sollicité par ma direction pour accueillir deux stagiaires de M1 dans ma classe. Au départ on m'a parlé d'une semaine me garantissant "vous n'aurez rien à faire", ils viennent juste observer. Et puis j'apprends que ce sera 6 ou 8 semaines au total réparties sur les mois d'octobre, novembre, décembre et janvier. On me demande finalement non seulement de les accueillir mais aussi de préparer des sequences avec eux et de leur confier ma classe tout en les observant afin, enfin, de produire un rapport.
Soit.
Le hic c'est que l'Institut de formation qui les envoie, l'ISFEC, a précisé dans une lettre de cadrage destinée à l'établissement que l'accueil des stagiaires ne serait pas rémunéré...!
J'ai vu sur des sites syndicaux qu'il était prévu une indemnité de 150 euro par stagiaire et par stage. Pourriez-vous me confirmer cette information ?
Auriez vous un texte légal à opposer à ma direction (qui sur le principe n'est pas contre mais ne se battra pas à ma place) et à L'ISFEC ?
Nous sommes 4 collègues dans ce cas et nous sentons un peu piégés. Nous sommes surtout étonnés car c'est un gros travail et il mériterait une indemnité.
Merci de vos retours!
Toto

C'est la meilleure ! Maintenant il faut accueillir des stagiaires sans rémunération ? Je te conseille de refuser tout net. Sinon c'est la porte ouverte au bénévolat institutionnel.

Tuteur d'un M1, c'est 150 euros. Il faut te renseigner sur les modalités de mise en paiement (ne surtout pas hésiter à envoyer un email uniquement sur ce sujet au CDE) et sur les modalités spécifiques de l'encadrement (au regard de la somme astronomique, pas de zèle).

Plutôt que de courir après une rémunération somme toute ridicule, je renoncerais purement et simplement à accueillir des stagiaires dans ces conditions : il y a eu mensonge sur la quantité réelle de travail à fournir, la confiance avec l'employeur est rompue, le "contrat" tacite et moral est caduque, allez arnaquer quelqu'un d'autre, merci !

Lagomorphe a écrit:Plutôt que de courir après une rémunération somme toute ridicule, je renoncerais purement et simplement à accueillir des stagiaires dans ces conditions : il y a eu mensonge sur la quantité réelle de travail à fournir, la confiance avec l'employeur est rompue, le "contrat" tacite et moral est caduque, allez arnaquer quelqu'un d'autre, merci !

+1.

Je trouve la rémunération déjà insultante par rapport au travail demandé (piège classique de l'EN, on accepte une tache et celle-ci vient s'alourdir avec une somme d'injonctions administratives non prévues), si en plus il faut se battre pour l'obtenir...

C’est scandaleux: on piège les collègues.
J’ai reçu deux anciennes élèves qui avaient un stage d’observation d’un semaine en licence. Pas de rémunération mais je le savais . Pas de surcharge de travail pour moi mais des échanges enrichissants.
Cela a bien changé !!!

Blondie a écrit:C’est scandaleux: on piège les collègues.
J’ai reçu deux anciennes élèves qui avaient un stage d’observation d’un semaine en licence. Pas de rémunération mais je le savais . Pas de surcharge de travail pour moi mais des échanges enrichissants.
Cela a bien changé !!!

C'est exactement ça.
J'ai reçu une lettre dans mon casier pour recevoir un stagiaire M2 la semaine suivante.
Tout est fait pour qu'on soit pris de court ...

On m'a proposé,  en me donnant uniquement le calendrier. Deux stagiaires. Je me suis renseignée seule sur la rémunération et les retours demandés. Et j'ai dit NON. Ce qu'ils proposent est honteux.

Merci pour vos retours !

Bon, déjà, je suis rassuré, tout le monde trouve cela scandaleux.

Une idée de recours ? Car maintenant que j'ai accueilli les deux stagiaires, je ne veux pas les laisser tomber et qu'elles soient pénalisées pour une situation qui n'est pas de leur fait. Donc je vais faire le boulot. Mais j'aimerais être rémunéré !

J'essaie de contacter les syndicats... si un représentant voit mon message...
Pas eu de réponse du rectorat pour le moment...

As-tu signer une convention de stage ? Ici, on m'a expliqué que c'est la signature de la convention par le stagiaire et le tuteur qui déclenche le paiement de l'indemnité.

Oui, tout à fait !
De ma propre initiative mais j'ai demandé aux stagiaires leur convention et me suis empressé de signer en tant que tuteur...je me suis dis que ça pourrait effectivement compter en cas de litige...J'ai aussi pris les convention en photo puisqu'elles n'avaient que trois exemplaires : 1 pour elles, 1 pour l'établissement et 1 pour l'organisme de formation.
Mais le mot d'ordre pour le moment est pas de rémunération :-/

Chères et chers collègues,

Je reviens vers (un grand merci pour vos retours !) au sujet des deux stagiaires de M1 MEEF dont j'ai été le tuteur en stage court l'année dernière. Figurez-vous que la "gratification" prévue et dont l'ISFEC (l'institut de formation de l'enseignement privé catholique) nous a annoncé le versement à venir en juin 2022...n'a toujours pas été versée. Il s'agit en principe de 600 euros (2 périodes de stage x 2 stagiaires M1). Ce n'est pas rien et surtout, j'en fais maintenant une question de principe car cela m'avait été imposé par mon établissement.

Le hic, c'est que je suis actuellement en report de stage après avoir été lauréat du CAPES d'HG et, au même moment, un contrat postdoc. Je ne suis donc pas rémunéré par l'éducation nationale cette année et ne suis plus en lien avec l'ISFEC...qui semble dire que c'est au rectorat qu'il faut s'adresser. Des idées pour réclamer mon dû ?

Avez-vous connaissance de cas similaires ? La rémunération était déjà à la limité du ridicule vu le boulot mais là je suis vraiment dégouté...

Bonne année et meilleurs voeux à toutes et tous et bonne journée !

Toto a écrit:Le hic, c'est que je suis actuellement en report de stage après avoir été lauréat du CAPES d'HG et, au même moment, un contrat postdoc. Je ne suis donc pas rémunéré par l'éducation nationale cette année et ne suis plus en lien avec l'ISFEC...qui semble dire que c'est au rectorat qu'il faut s'adresser. Des idées pour réclamer mon dû ?

Cela n'empêche en rien la personne morale qui te doit de l'argent (probablement le rectorat en effet) de te le verser.

C’est bien 150 par étudiant.
En plus du rectorat, je contacterais l’IPR qui t’a sollicité l’an dernier.

Lagomorphe a écrit:Plutôt que de courir après une rémunération somme toute ridicule, je renoncerais purement et simplement à accueillir des stagiaires dans ces conditions : il y a eu mensonge sur la quantité réelle de travail à fournir, la confiance avec l'employeur est rompue, le "contrat" tacite et moral est caduque, allez arnaquer quelqu'un d'autre, merci !

En n'en parlons pas de la rémunération des stagiaires...
À mon avis, il faut pas se prêter à ce genre de petits jeux.

Mathador a écrit:

Toto a écrit:Le hic, c'est que je suis actuellement en report de stage après avoir été lauréat du CAPES d'HG et, au même moment, un contrat postdoc. Je ne suis donc pas rémunéré par l'éducation nationale cette année et ne suis plus en lien avec l'ISFEC...qui semble dire que c'est au rectorat qu'il faut s'adresser. Des idées pour réclamer mon dû ?

Cela n'empêche en rien la personne morale qui te doit de l'argent (probablement le rectorat en effet) de te le verser.

Effectivement, si l'année dernière le rectorat a été ton employeur, il doit te payer.
Mais peut être que tu dois en même temps, de ton côté tu dois renseigner un dossier de cumul d'activité transmis par l'ISFEC.

Donc, mail de réclamation d'urgence à l'ISFEC + en copie ton IA IPR + ta DPES.
N'oublie pas de demander des interêts moratoires. Ça fait souvent accélérer les choses.

++