- BlinkarticaNiveau 4
Chat GPT ne change pas grand-chose par rapport à la question des devoirs à la maison.
Quand il n'y avait pas internet, certains élèves faisaient faire leurs devoirs par les aînés. Ça se voyait très bien et ce n'était pas productif ni équitable.
Avec internet, tout le monde pouvait recopier les analyses qu'on y trouvait. Ça se voyait très bien, ce n'était pas productif.
Avec chat GPT, tout le monde peut adapter sa réponse. Ça se voit très bien et ce n'est pas productif.
De mon côté, je ne compte pas les notes des devoirs à la maison et je les considère comme facultatifs. L'avantage, c'est que je récupère moins de copies et que j'y consacre plus de temps car ce sont les élèves motivés. Et il arrive malgré tout d'avoir des plagiats de chat GPT. Quand c'est bien fait, je note que je doute que l'élève ait fait cela seul mais que si tel est le cas, c'est généralement une copie qui mériterait 20. L'élève en fait ensuite ce qu'il veut.
En trichant intelligemment avec chat GPT, on est sûr d'obtenir 20 en français, histoire, philosophie au bac. Pour le reste, je ne sais pas... Cela reste de la triche et ce n'est malgré tout pas évident au bac ou en contrôle surveillé.
Quand il n'y avait pas internet, certains élèves faisaient faire leurs devoirs par les aînés. Ça se voyait très bien et ce n'était pas productif ni équitable.
Avec internet, tout le monde pouvait recopier les analyses qu'on y trouvait. Ça se voyait très bien, ce n'était pas productif.
Avec chat GPT, tout le monde peut adapter sa réponse. Ça se voit très bien et ce n'est pas productif.
De mon côté, je ne compte pas les notes des devoirs à la maison et je les considère comme facultatifs. L'avantage, c'est que je récupère moins de copies et que j'y consacre plus de temps car ce sont les élèves motivés. Et il arrive malgré tout d'avoir des plagiats de chat GPT. Quand c'est bien fait, je note que je doute que l'élève ait fait cela seul mais que si tel est le cas, c'est généralement une copie qui mériterait 20. L'élève en fait ensuite ce qu'il veut.
En trichant intelligemment avec chat GPT, on est sûr d'obtenir 20 en français, histoire, philosophie au bac. Pour le reste, je ne sais pas... Cela reste de la triche et ce n'est malgré tout pas évident au bac ou en contrôle surveillé.
- lene75Prophète
La différence c'est le nombre. Quelques élèves faisaient faire leurs DM par d'autres personnes avant internet. Lors de l'épreuve c'était quasi impossible. Beaucoup d'élèves pompaient sur internet en DM, on avait un certain nombre de cas en DS et au bac, qu'on pouvait assez facilement prouver. La fraude s'est généralisée. On ne peut plus donner de DM. Il y a beaucoup de fraudes en DS. Des dizaines de flagrant délit l'an dernier au bac, encore plus de rapports pour fraude a posteriori, et hors flagrant délit ça devient beaucoup plus difficile à prouver. On n'est plus du tout à la même échelle que quand quelques élèves faisaient faire leurs DM par quelqu'un d'autre.
- ceciledeVolangesNiveau 6
Entièrement d'accord avec le message de Lene75.
Cela prend des proportions démesurées. Il devient tout à fait normal et banal de ne pas chercher à penser par soi-même. Et ce, dans le cadre de l'école.
Cela prend des proportions démesurées. Il devient tout à fait normal et banal de ne pas chercher à penser par soi-même. Et ce, dans le cadre de l'école.
- roxanneOracle
C'est marrant parce que les STI me l'ont présenté comme un vecteur d'égalité "et pour ceux que personne ne peut aider? ". Mais, se faire aider, normalement, c'est être accompagné et participer à cette aide et non recopier intégralement en deux minutes un truc pondu. Le moindre exercice, travail est fait par IA. Reste l'apprentissage des leçons qui ne peut être délégué.
- SaiaNiveau 6
Blinkartica a écrit:Chat GPT ne change pas grand-chose par rapport à la question des devoirs à la maison.
Quand il n'y avait pas internet, certains élèves faisaient faire leurs devoirs par les aînés. Ça se voyait très bien et ce n'était pas productif ni équitable.
Avec internet, tout le monde pouvait recopier les analyses qu'on y trouvait. Ça se voyait très bien, ce n'était pas productif.
Avec chat GPT, tout le monde peut adapter sa réponse. Ça se voit très bien et ce n'est pas productif.
De mon côté, je ne compte pas les notes des devoirs à la maison et je les considère comme facultatifs. L'avantage, c'est que je récupère moins de copies et que j'y consacre plus de temps car ce sont les élèves motivés. Et il arrive malgré tout d'avoir des plagiats de chat GPT. Quand c'est bien fait, je note que je doute que l'élève ait fait cela seul mais que si tel est le cas, c'est généralement une copie qui mériterait 20. L'élève en fait ensuite ce qu'il veut.
En trichant intelligemment avec chat GPT, on est sûr d'obtenir 20 en français, histoire, philosophie au bac. Pour le reste, je ne sais pas... Cela reste de la triche et ce n'est malgré tout pas évident au bac ou en contrôle surveillé.
Je ne suis pas du tout d’accord avec ce qui est en gras. ChatGPT agglomère une pensée moyenne à l’opposé de la démarche philosophique. Les formulations sont creuses et artificielles, faciles à distinguer d’une pensée authentiquement humaine. Un élève qui triche avec ChatGPT aurait plus probablement une note très moyenne en philosophie (et j’imagine aussi dans les 2 autres disciplines mentionnées mais je ne m’avance pas puisque je ne les enseigne pas).
En revanche ChatGPT est un très bon outil pour les publicitaires, les cabinets de conseils, voire pour les discours politiques tels qu’on les écrit aujourd’hui. Bref dès lors que ce qui est attendu ce sont des éléments de langage et non de la pensée.
- henrietteMédiateur
Ben ça non plus je n'en suis pas sûre.Saia a écrit:Blinkartica a écrit:Chat GPT ne change pas grand-chose par rapport à la question des devoirs à la maison.
Quand il n'y avait pas internet, certains élèves faisaient faire leurs devoirs par les aînés. Ça se voyait très bien et ce n'était pas productif ni équitable.
Avec internet, tout le monde pouvait recopier les analyses qu'on y trouvait. Ça se voyait très bien, ce n'était pas productif.
Avec chat GPT, tout le monde peut adapter sa réponse. Ça se voit très bien et ce n'est pas productif.
De mon côté, je ne compte pas les notes des devoirs à la maison et je les considère comme facultatifs. L'avantage, c'est que je récupère moins de copies et que j'y consacre plus de temps car ce sont les élèves motivés. Et il arrive malgré tout d'avoir des plagiats de chat GPT. Quand c'est bien fait, je note que je doute que l'élève ait fait cela seul mais que si tel est le cas, c'est généralement une copie qui mériterait 20. L'élève en fait ensuite ce qu'il veut.
En trichant intelligemment avec chat GPT, on est sûr d'obtenir 20 en français, histoire, philosophie au bac. Pour le reste, je ne sais pas... Cela reste de la triche et ce n'est malgré tout pas évident au bac ou en contrôle surveillé.
Je ne suis pas du tout d’accord avec ce qui est en gras. ChatGPT agglomère une pensée moyenne à l’opposé de la démarche philosophique. Les formulations sont creuses et artificielles, faciles à distinguer d’une pensée authentiquement humaine. Un élève qui triche avec ChatGPT aurait plus probablement une note très moyenne en philosophie (et j’imagine aussi dans les 2 autres disciplines mentionnées mais je ne m’avance pas puisque je ne les enseigne pas).
En revanche ChatGPT est un très bon outil pour les publicitaires, les cabinets de conseils, voire pour les discours politiques tels qu’on les écrit aujourd’hui. Bref dès lors que ce qui est attendu ce sont des éléments de langage et non de la pensée.
Mon mari fait des sites Internet. Il a essayé d'utiliser ChatGPT pour générer du contenu commercial. Il a passé pas mal de temps pour rédiger ses prompts. Le résultat était vraiment mauvais d'un point de vue "littéraire", et catastrophique d'un point de vue informatique (il avait demandé à l'IA de convertir le texte en ajoutant les balises html pour faire sa page). Même d'un point de vue du référencement, ce n'était pas fou-fou.
Il me l'a fait relire sans me dire que cela n'avait pas été écrit par un humain. J'en suis arrivée très vite à la conclusion que la personne qui avait écrit ça avait un style à la fois plat, lourd et maladroit et qu'il devait tout reprendre.
Alors pour quelque chose qui repose autant sur l'art oratoire, l'éloquence, la créativité qu'un bon discours politique, qu'un bon slogan, je ne crois pas du tout que ChatGPT soit en passe de faire mieux que l'humain.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PrezboGrand Maître
Saia a écrit:Blinkartica a écrit:Chat GPT ne change pas grand-chose par rapport à la question des devoirs à la maison.
Quand il n'y avait pas internet, certains élèves faisaient faire leurs devoirs par les aînés. Ça se voyait très bien et ce n'était pas productif ni équitable.
Avec internet, tout le monde pouvait recopier les analyses qu'on y trouvait. Ça se voyait très bien, ce n'était pas productif.
Avec chat GPT, tout le monde peut adapter sa réponse. Ça se voit très bien et ce n'est pas productif.
De mon côté, je ne compte pas les notes des devoirs à la maison et je les considère comme facultatifs. L'avantage, c'est que je récupère moins de copies et que j'y consacre plus de temps car ce sont les élèves motivés. Et il arrive malgré tout d'avoir des plagiats de chat GPT. Quand c'est bien fait, je note que je doute que l'élève ait fait cela seul mais que si tel est le cas, c'est généralement une copie qui mériterait 20. L'élève en fait ensuite ce qu'il veut.
En trichant intelligemment avec chat GPT, on est sûr d'obtenir 20 en français, histoire, philosophie au bac. Pour le reste, je ne sais pas... Cela reste de la triche et ce n'est malgré tout pas évident au bac ou en contrôle surveillé.
Je ne suis pas du tout d’accord avec ce qui est en gras. ChatGPT agglomère une pensée moyenne à l’opposé de la démarche philosophique. Les formulations sont creuses et artificielles, faciles à distinguer d’une pensée authentiquement humaine. Un élève qui triche avec ChatGPT aurait plus probablement une note très moyenne en philosophie (et j’imagine aussi dans les 2 autres disciplines mentionnées mais je ne m’avance pas puisque je ne les enseigne pas).
En revanche ChatGPT est un très bon outil pour les publicitaires, les cabinets de conseils, voire pour les discours politiques tels qu’on les écrit aujourd’hui. Bref dès lors que ce qui est attendu ce sont des éléments de langage et non de la pensée.
Je ne suis pas prophète, mais je trouve très prétentieux de penser que GPT ou ses avatars ne produiront éternellement qu'une pensée moyenne, opposée à la démarche philosophique et facile à distinguer de la pensée humaine. C'est peut-être le cas actuellement mais il s'agit d'une technologie jeune, accessible au grand public depuis un an. La marge de progrès et la façon dont elle s'imposera est encore inconnue, tout au plus peut-on noter que c'est une des technologies émergente qui s'est imposée le plus rapidement. Je ne crois personnellement pas à un caractère transcendant de la pensée humaine lorsqu'elle s'applique à ce qui reste un exercice scolaire.
Pour ce qui est de la triche, le problème me semble moins être le nombre d'élèves désirant contourner le travail (j'ai passé ma scolarité, jusqu'au lycée, avec une fraction significative de camarades qui recopiaient les DM, recopiaient des extraits du Quid pour les exposés et se faisaient raconter les livres qu'ils n'avaient pas lu avant les contrôles de lecture) que la facilité permise pas les nouveaux outils disponibles. Mais peut-être y a-t-il une évolution globale des discours socialement dominants, valorisant désormais plus la réussite quels qu'en soient les moyens que le travail bien fait.
- SaiaNiveau 6
Prezbo a écrit:Saia a écrit:Blinkartica a écrit:Chat GPT ne change pas grand-chose par rapport à la question des devoirs à la maison.
Quand il n'y avait pas internet, certains élèves faisaient faire leurs devoirs par les aînés. Ça se voyait très bien et ce n'était pas productif ni équitable.
Avec internet, tout le monde pouvait recopier les analyses qu'on y trouvait. Ça se voyait très bien, ce n'était pas productif.
Avec chat GPT, tout le monde peut adapter sa réponse. Ça se voit très bien et ce n'est pas productif.
De mon côté, je ne compte pas les notes des devoirs à la maison et je les considère comme facultatifs. L'avantage, c'est que je récupère moins de copies et que j'y consacre plus de temps car ce sont les élèves motivés. Et il arrive malgré tout d'avoir des plagiats de chat GPT. Quand c'est bien fait, je note que je doute que l'élève ait fait cela seul mais que si tel est le cas, c'est généralement une copie qui mériterait 20. L'élève en fait ensuite ce qu'il veut.
En trichant intelligemment avec chat GPT, on est sûr d'obtenir 20 en français, histoire, philosophie au bac. Pour le reste, je ne sais pas... Cela reste de la triche et ce n'est malgré tout pas évident au bac ou en contrôle surveillé.
Je ne suis pas du tout d’accord avec ce qui est en gras. ChatGPT agglomère une pensée moyenne à l’opposé de la démarche philosophique. Les formulations sont creuses et artificielles, faciles à distinguer d’une pensée authentiquement humaine. Un élève qui triche avec ChatGPT aurait plus probablement une note très moyenne en philosophie (et j’imagine aussi dans les 2 autres disciplines mentionnées mais je ne m’avance pas puisque je ne les enseigne pas).
En revanche ChatGPT est un très bon outil pour les publicitaires, les cabinets de conseils, voire pour les discours politiques tels qu’on les écrit aujourd’hui. Bref dès lors que ce qui est attendu ce sont des éléments de langage et non de la pensée.
Je ne suis pas prophète, mais je trouve très prétentieux de penser que GPT ou ses avatars ne produiront éternellement qu'une pensée moyenne, opposée à la démarche philosophique et facile à distinguer de la pensée humaine. C'est peut-être le cas actuellement mais il s'agit d'une technologie jeune, accessible au grand public depuis un an. La marge de progrès et la façon dont elle s'imposera est encore inconnue, tout au plus peut-on noter que c'est une des technologies émergente qui s'est imposée le plus rapidement. Je ne crois personnellement pas à un caractère transcendant de la pensée humaine lorsqu'elle s'applique à ce qui reste un exercice scolaire.
Pour ce qui est de la triche, le problème me semble moins être le nombre d'élèves désirant contourner le travail (j'ai passé ma scolarité, jusqu'au lycée, avec une fraction significative de camarades qui recopiaient les DM, recopiaient des extraits du Quid pour les exposés et se faisaient raconter les livres qu'ils n'avaient pas lu avant les contrôles de lecture) que la facilité permise pas les nouveaux outils disponible. Mais peut-être y a-t-il une évolution globale des discours socialement dominants, valorisant désormais plus la réussite quels qu'en soient les moyens que le travail bien fait.
Je n’ai rien dit concernant le futur et encore moins employé le terme éternellement… cf l’usage du présent dans mon message.
- lene75Prophète
ChatGPT écrit mieux que la plupart de nos élèves. C'est d'ailleurs d'abord à ça qu'on voit qu'ils ont triché. Ensuite le niveau de ce qu'il fait dépend de la qualité de ce qu'il y a sur internet et des consignes qu'on lui donne. S'il y a de bons corrigés qui traînent sur un sujet, il peut faire de bonnes choses. Il ne peut pas passer l'agreg mais il est meilleur que beaucoup d'élèves de terminale. C'est a priori facile à repérer (enfin on dit ça mais par définition on ne peut parler que de ce qu'on a repéré), mais beaucoup plus difficile à prouver.
En tout cas, couplé au contrôle continu, ça contribue à l'ambiance de triche généralisée. Là en ce moment dans mon lycée la mode est à la falsification des notes. Heureusement que les élèves ne sont pas doués.
En tout cas, couplé au contrôle continu, ça contribue à l'ambiance de triche généralisée. Là en ce moment dans mon lycée la mode est à la falsification des notes. Heureusement que les élèves ne sont pas doués.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- BlinkarticaNiveau 4
Hum... Je crois vraiment que l'on sous-estime ce que chat GPT peut faire aujourd'hui. Oui, ce n'est pas parfait, mais ça dépasse largement les attentes d'un élève de terminale.
Si je vais sur chat GPT et que j'écris : "Je veux une dissertation de philosophie sur le sujet XXX", je ne vais pas avoir quelque chose de bien. Ce n'est pas ce que j'appelle tricher intelligemment.
Si je vais sur chat GPT et que j'écris : "Je dois faire un devoir de philosophie sur le sujet XXX. Ce devoir doit comporter une introduction, une conclusion, et trois parties. Dans l'introduction, je voudrais que les termes importants du sujet, qui sont X et Y, soient définis. Puis, il faudrait une problématique. Ensuite, la première partie va discuter une première thèse et la seconde partie, une antithèse. La dernière partie vise à dépasser cette opposition.", alors on peut espérer mieux. Mais ce sera probablement encore insuffisant car il serait meilleur de procéder partie par partie, puis de demander à chat GPT d'améliorer certaines parties.
On peut aussi ajouter les références ou des citations qu'on lui demanderait d'inclure. Et on peut même ajouter l'ensemble du cours que l'on a suivi pour que chat GPT puise dedans pour alimenter la dissertation.
Bref, en jouant avec le logiciel intelligemment, avec un va et vient de questions et de demandes d'amélioration, je maintiens qu'on arrive à d'excellentes copies. Je ne fais pas de cela un combat mais je crois vraiment qu'on sous-estime la puissance actuelle du logiciel, et qu'on se cache souvent derrière quelques coquilles ou le fait qu'on n'obtienne pas immédiatement un produit parfait.
Dernier point, chat GPT est un excellent outil pour améliorer une copie. Je fais une copie approximative, je copie-colle et je demande à améliorer ma copie, j'obtiens quelque chose de bien meilleur. Avec une bonne relecture pour séparer le bon grain de l'ivraie, je peux significativement améliorer ma copie.
D'ailleurs, je sais que de nombreux étudiants utilisent ce logiciel pour faire relire et améliorer leurs mémoires (et je ne serais pas surpris d'apprendre que c'est le cas aussi pour des thèses).
Nulle envie de ma part d'imposer mon opinion mais je suis passé de sceptique à bluffé en voyant ce qu'on peut obtenir en affinant ses demandes et c'est simplement cela que je veux mettre en évidence dans ce message.
Si je vais sur chat GPT et que j'écris : "Je veux une dissertation de philosophie sur le sujet XXX", je ne vais pas avoir quelque chose de bien. Ce n'est pas ce que j'appelle tricher intelligemment.
Si je vais sur chat GPT et que j'écris : "Je dois faire un devoir de philosophie sur le sujet XXX. Ce devoir doit comporter une introduction, une conclusion, et trois parties. Dans l'introduction, je voudrais que les termes importants du sujet, qui sont X et Y, soient définis. Puis, il faudrait une problématique. Ensuite, la première partie va discuter une première thèse et la seconde partie, une antithèse. La dernière partie vise à dépasser cette opposition.", alors on peut espérer mieux. Mais ce sera probablement encore insuffisant car il serait meilleur de procéder partie par partie, puis de demander à chat GPT d'améliorer certaines parties.
On peut aussi ajouter les références ou des citations qu'on lui demanderait d'inclure. Et on peut même ajouter l'ensemble du cours que l'on a suivi pour que chat GPT puise dedans pour alimenter la dissertation.
Bref, en jouant avec le logiciel intelligemment, avec un va et vient de questions et de demandes d'amélioration, je maintiens qu'on arrive à d'excellentes copies. Je ne fais pas de cela un combat mais je crois vraiment qu'on sous-estime la puissance actuelle du logiciel, et qu'on se cache souvent derrière quelques coquilles ou le fait qu'on n'obtienne pas immédiatement un produit parfait.
Dernier point, chat GPT est un excellent outil pour améliorer une copie. Je fais une copie approximative, je copie-colle et je demande à améliorer ma copie, j'obtiens quelque chose de bien meilleur. Avec une bonne relecture pour séparer le bon grain de l'ivraie, je peux significativement améliorer ma copie.
D'ailleurs, je sais que de nombreux étudiants utilisent ce logiciel pour faire relire et améliorer leurs mémoires (et je ne serais pas surpris d'apprendre que c'est le cas aussi pour des thèses).
Nulle envie de ma part d'imposer mon opinion mais je suis passé de sceptique à bluffé en voyant ce qu'on peut obtenir en affinant ses demandes et c'est simplement cela que je veux mettre en évidence dans ce message.
- lene75Prophète
Je crois aussi qu'on sous-estime d'une part ce qu'il est capable de faire et d'autre part la rapidité de ses progrès. Ses réponses ont beaucoup changé entre juin et aujourd'hui, donc en même pas 6 mois. D'ailleurs maintenant sans consignes il a plutôt tendance à faire comme jadis les corrigés payants : ne plus rédiger mais fournir les arguments et références à utiliser. C'est beaucoup plus efficace pour les élèves (pour ceux qui ont compris qu'il fallait rédiger...), moins facile à repérer parce que les phrases sont d’eux et c'est plus lisible donc plus facile à utiliser en DS, où la fraude se fait en jetant des coups d'oeil discrets. L'élève peut par ailleurs préciser quelles références il faut utiliser.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- nc33Niveau 10
Je l'utilise comme assistant en programmation, un truc qui est censé être son point fort. Je suis bluffé par sa capacité à comprendre ce que je lui demande, malgré des sous-entendus, des non dits et la présence de code au milieu de mes questions.
Pour les réponses il peut bien répondre comme complètement se fourvoyer et me donner un code qui ne donne pas le résultat qu'il m'a annoncé, sans qu'aucune discussion permette d'aboutir à mieux. C'est frustrant parce qu'il pourrait exécuter ses codes et s'en rendre compte tout seul.
Pour les réponses il peut bien répondre comme complètement se fourvoyer et me donner un code qui ne donne pas le résultat qu'il m'a annoncé, sans qu'aucune discussion permette d'aboutir à mieux. C'est frustrant parce qu'il pourrait exécuter ses codes et s'en rendre compte tout seul.
- BlinkarticaNiveau 4
Pour être un peu concret, j'ai demandé une introduction pour le sujet de l'année dernière "Le bonheur est-il affaire de raison ?". Voilà ce que je peux obtenir en cinq minutes. On pourrait améliorer avec des instructions plus précises de l'enseignant. On reconnaît même le fameux "De tout temps..." qu'on pourrait habilement réécrire mais je n'ai pas touché au résultat.
Le bonheur, cet état recherché par l'humanité à travers les âges, demeure une énigme complexe. Le bonheur, en tant qu'état de bien-être, peut être compris à travers des expériences subjectives et des réalisations personnelles. Certains philosophes ont argumenté en faveur de l'idée que le bonheur peut être obtenu par la pratique de la vertu, la recherche de la sagesse et la quête d'une vie éthique. La raison, quant à elle, incarne la faculté qui distingue l'homme, lui permettant de penser, de juger et de prendre des décisions éclairées. Elle offre des moyens de comprendre le monde, de prendre des décisions éclairées et d'éviter les écueils de la vie. L'association entre le bonheur et la raison soulève une interrogation profonde : le bonheur peut-il être appréhendé, poursuivi, voire atteint par des moyens rationnels ? Le bonheur est-il réellement affaire de raison, ou bien existe-t-il des éléments irrationnels et émotionnels qui transcendent la rationalité dans la recherche du bien-être ?
Pour explorer cette question, nous aborderons trois axes majeurs. Tout d'abord, nous examinerons la thèse selon laquelle le bonheur peut être raisonnablement poursuivi à travers des principes éthiques et une vie guidée par la raison. Ensuite, nous mettrons en lumière les limites de la rationalité dans la compréhension du bonheur, mettant en avant les dimensions émotionnelles et irrationnelles de cette quête. Enfin, dans une troisième partie, nous chercherons à dépasser l'opposition entre ces deux perspectives, explorant des voies possibles pour intégrer la raison et les émotions dans une approche holistique du bonheur.
Ensuite, parmi les références, on me proposerait de fonder la première partie sur l'Ethique d'Aristote, puis de m'appuyer sur la réflexion de Pascal et de Hume dans la deuxième partie et enfin une troisième partie qui convoque les travaux de Martha Nussbaum. Pour être plus proche d'une copie attendue, je pense qu'il faudrait lui demander de trouver des exemples issus de la vie courante par exemple pour ne pas tomber dans un exposé. Bref, je ne suis ni élève de philo ni enseignant de philo, mais je trouve ça impressionnant.
En insistant sur l'analyse des termes, chat GPT proposait de distinguer bonheur et plaisir, et d'explorer les différents sens de raison, en particulier la raison et avoir raison. Ce sont des pistes intéressantes également.
On peut critiquer cette introduction, bien sûr, mais qu'on vienne me dire que les élèves de terminale font mieux que ça et j'en mange mon chapeau. Bien sûr, j'ose encore espérer qu'on peut trouver des élèves qui offrent une réflexion plus sincère (car on reconnaît malgré tout un "style" chat GPT, très consensuel, un peu bavard et fait de certaines platitudes).
Le bonheur, cet état recherché par l'humanité à travers les âges, demeure une énigme complexe. Le bonheur, en tant qu'état de bien-être, peut être compris à travers des expériences subjectives et des réalisations personnelles. Certains philosophes ont argumenté en faveur de l'idée que le bonheur peut être obtenu par la pratique de la vertu, la recherche de la sagesse et la quête d'une vie éthique. La raison, quant à elle, incarne la faculté qui distingue l'homme, lui permettant de penser, de juger et de prendre des décisions éclairées. Elle offre des moyens de comprendre le monde, de prendre des décisions éclairées et d'éviter les écueils de la vie. L'association entre le bonheur et la raison soulève une interrogation profonde : le bonheur peut-il être appréhendé, poursuivi, voire atteint par des moyens rationnels ? Le bonheur est-il réellement affaire de raison, ou bien existe-t-il des éléments irrationnels et émotionnels qui transcendent la rationalité dans la recherche du bien-être ?
Pour explorer cette question, nous aborderons trois axes majeurs. Tout d'abord, nous examinerons la thèse selon laquelle le bonheur peut être raisonnablement poursuivi à travers des principes éthiques et une vie guidée par la raison. Ensuite, nous mettrons en lumière les limites de la rationalité dans la compréhension du bonheur, mettant en avant les dimensions émotionnelles et irrationnelles de cette quête. Enfin, dans une troisième partie, nous chercherons à dépasser l'opposition entre ces deux perspectives, explorant des voies possibles pour intégrer la raison et les émotions dans une approche holistique du bonheur.
Ensuite, parmi les références, on me proposerait de fonder la première partie sur l'Ethique d'Aristote, puis de m'appuyer sur la réflexion de Pascal et de Hume dans la deuxième partie et enfin une troisième partie qui convoque les travaux de Martha Nussbaum. Pour être plus proche d'une copie attendue, je pense qu'il faudrait lui demander de trouver des exemples issus de la vie courante par exemple pour ne pas tomber dans un exposé. Bref, je ne suis ni élève de philo ni enseignant de philo, mais je trouve ça impressionnant.
En insistant sur l'analyse des termes, chat GPT proposait de distinguer bonheur et plaisir, et d'explorer les différents sens de raison, en particulier la raison et avoir raison. Ce sont des pistes intéressantes également.
On peut critiquer cette introduction, bien sûr, mais qu'on vienne me dire que les élèves de terminale font mieux que ça et j'en mange mon chapeau. Bien sûr, j'ose encore espérer qu'on peut trouver des élèves qui offrent une réflexion plus sincère (car on reconnaît malgré tout un "style" chat GPT, très consensuel, un peu bavard et fait de certaines platitudes).
- BlinkarticaNiveau 4
nc33 a écrit:Je l'utilise comme assistant en programmation, un truc qui est censé être son point fort. Je suis bluffé par sa capacité à comprendre ce que je lui demande, malgré des sous-entendus, des non dits et la présence de code au milieu de mes questions.
Pour les réponses il peut bien répondre comme complètement se fourvoyer et me donner un code qui ne donne pas le résultat qu'il m'a annoncé, sans qu'aucune discussion permette d'aboutir à mieux. C'est frustrant parce qu'il pourrait exécuter ses codes et s'en rendre compte tout seul.
Oui, ça c'est quelque chose qui me perturbe : le chat peut être bloqué complètement sur une erreur évidente. L'autre jour, je demande un plan de révision en 8 semaines. Il me donne un plan en 14 semaines. Je lui signale l'erreur avec différentes formulations mais il reste bloqué sur 14 semaines. C'est un mystère...
Et ce chat a aussi tendance à mentir. J'avais remarqué une fausse citation qu'il attribuait à un auteur. Je lui signale et il maintient que c'est une vraie citation
Ou autre étonnement de ma part : dans une réponse, j'avais vu une faute d'orthographe. Je lui signale qu'il y a une faute, il la corrige. Mais comment ne pas l'avoir vue au début et l'identifier ensuite ?
- PrezboGrand Maître
Blinkartica a écrit:
Et ce chat a aussi tendance à mentir. J'avais remarqué une fausse citation qu'il attribuait à un auteur. Je lui signale et il maintient que c'est une vraie citation
Le début d'une carrière dans la politique ?
- BlinkarticaNiveau 4
Prezbo a écrit:Blinkartica a écrit:
Et ce chat a aussi tendance à mentir. J'avais remarqué une fausse citation qu'il attribuait à un auteur. Je lui signale et il maintient que c'est une vraie citation
Le début d'une carrière dans la politique ?
Bon, après j'arrête, promis, mais je suis en pleine découverte du potentiel de cette I.A. J'avais demandé un discours de candidature pour les prochaines présidentielles et le résultat est tout de même intéressant :
Mesdames et Messieurs,
En ce jour solennel, un an s'est écoulé depuis que nous avons commencé ce dialogue, et aujourd'hui, je me tiens devant vous en tant que candidat aux élections présidentielles. Un candidat prêt à entendre et à répondre aux préoccupations qui résonnent dans le cœur de chaque Français.
Nous sommes à un moment crucial de notre histoire, un moment qui exige des réponses audacieuses et des solutions pragmatiques. Des solutions à la hauteur des inquiétudes qui touchent chacun d'entre vous.
Ainsi, je prends l'engagement ferme de répondre à l'inquiétude légitime de nombreux compatriotes concernant la crise climatique. Nous devons agir, agir ensemble pour protéger notre environnement, agir avec détermination pour assurer un avenir durable aux générations futures. Mon administration accélérera la transition vers des énergies propres, investira massivement dans les technologies vertes, et collaborera étroitement avec nos partenaires internationaux pour atteindre des objectifs environnementaux ambitieux.
Simultanément, je comprends les préoccupations économiques qui pèsent sur tant de familles françaises. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière la fragilité de notre système économique, exigeant une réponse audacieuse. Ainsi, je propose un plan de relance économique centré sur la création d'emplois durables, le renforcement du secteur industriel français et le soutien aux petites entreprises locales. Nous investirons dans l'éducation et la formation professionnelle, garantissant ainsi la compétitivité de notre main-d'œuvre tout en préservant notre identité culturelle.
En matière de santé, je m'engage à renforcer notre système de soins de santé. Nous investirons dans les infrastructures médicales, soutiendrons le personnel médical et encouragerons l'innovation dans le domaine de la santé. La santé mentale sera une priorité, car elle est essentielle au bien-être global de notre société.
Enfin, je comprends l'importance de restaurer la confiance entre les citoyens et le gouvernement. Ainsi, mon administration sera caractérisée par la transparence, la responsabilité, et surtout, l'écoute. Un dialogue ouvert et inclusif sera instauré avec la société civile, les experts, et vous, chers citoyens, car c'est ensemble que nous forgerons un avenir meilleur pour la France.
En conclusion, mes compatriotes, je me tiens devant vous avec la conviction que, ensemble, nous pouvons surmonter les défis qui se dressent devant nous. Mon engagement envers notre nation est profond et sincère, et je m'efforcerai chaque jour de mériter votre confiance. Merci de me donner l'opportunité de servir la France en tant que votre président.
- LyoraneNiveau 7
Blinkartica a écrit:Hum... Je crois vraiment que l'on sous-estime ce que chat GPT peut faire aujourd'hui. Oui, ce n'est pas parfait, mais ça dépasse largement les attentes d'un élève de terminale.
Si je vais sur chat GPT et que j'écris : "Je veux une dissertation de philosophie sur le sujet XXX", je ne vais pas avoir quelque chose de bien. Ce n'est pas ce que j'appelle tricher intelligemment.
Si je vais sur chat GPT et que j'écris : "Je dois faire un devoir de philosophie sur le sujet XXX. Ce devoir doit comporter une introduction, une conclusion, et trois parties. Dans l'introduction, je voudrais que les termes importants du sujet, qui sont X et Y, soient définis. Puis, il faudrait une problématique. Ensuite, la première partie va discuter une première thèse et la seconde partie, une antithèse. La dernière partie vise à dépasser cette opposition.", alors on peut espérer mieux. Mais ce sera probablement encore insuffisant car il serait meilleur de procéder partie par partie, puis de demander à chat GPT d'améliorer certaines parties.
On peut aussi ajouter les références ou des citations qu'on lui demanderait d'inclure. Et on peut même ajouter l'ensemble du cours que l'on a suivi pour que chat GPT puise dedans pour alimenter la dissertation.
Bref, en jouant avec le logiciel intelligemment, avec un va et vient de questions et de demandes d'amélioration, je maintiens qu'on arrive à d'excellentes copies. Je ne fais pas de cela un combat mais je crois vraiment qu'on sous-estime la puissance actuelle du logiciel, et qu'on se cache souvent derrière quelques coquilles ou le fait qu'on n'obtienne pas immédiatement un produit parfait.
Dernier point, chat GPT est un excellent outil pour améliorer une copie. Je fais une copie approximative, je copie-colle et je demande à améliorer ma copie, j'obtiens quelque chose de bien meilleur. Avec une bonne relecture pour séparer le bon grain de l'ivraie, je peux significativement améliorer ma copie.
D'ailleurs, je sais que de nombreux étudiants utilisent ce logiciel pour faire relire et améliorer leurs mémoires (et je ne serais pas surpris d'apprendre que c'est le cas aussi pour des thèses).
Nulle envie de ma part d'imposer mon opinion mais je suis passé de sceptique à bluffé en voyant ce qu'on peut obtenir en affinant ses demandes et c'est simplement cela que je veux mettre en évidence dans ce message.
C’est exactement ce que j’ai constaté en le testant. C’est sûr que si on s’arrête à la première réponse, on peut sourire gentiment en se disant que franchement, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Mais en affinant, suivant le sujet, ça peut vraiment donner quelque chose.
Outre ma propre expérience, J’ai vu une vidéo d’un musicien qui demandait à chatGPT « une mélodie ». Bon, il a eu comme résultat la gamme de do majeur. Bien sûr y a de quoi se gausser. Mais ensuite, en donnant une tonalité, un genre, en donnant un titre comme référence, etc. … ben il a dû admettre qu’il pouvait vraiment obtenir quelque chose. Sans que ce soit la huitième merveille du monde, hein. Mais quelque chose qui tenait franchement la route.
Dans tous les cas, ça ramène au problème de base qu’on ne peut plus du tout donner quoi que ce soit à faire à la maison. Et c’est usant pour les entraîner (comment on fait pour les entraîner sur des épreuves qui durent quatre heures en une heure de cours ?) ou pour proposer des choses un peu différentes. Et quand bien même le résultat qu’ils rendent est mauvais, en fait peu importe : on aura juste tous perdus notre temps, eux à recopier le truc bêtement, nous à corriger voire à chercher si c’est bien d’eux. Ça amenuise encore le champ des possibles, et ça, ça saoule :/
- SaiaNiveau 6
Blinkartica a écrit:Pour être un peu concret, j'ai demandé une introduction pour le sujet de l'année dernière "Le bonheur est-il affaire de raison ?". Voilà ce que je peux obtenir en cinq minutes. On pourrait améliorer avec des instructions plus précises de l'enseignant. On reconnaît même le fameux "De tout temps..." qu'on pourrait habilement réécrire mais je n'ai pas touché au résultat.
Le bonheur, cet état recherché par l'humanité à travers les âges, demeure une énigme complexe. Le bonheur, en tant qu'état de bien-être, peut être compris à travers des expériences subjectives et des réalisations personnelles. Certains philosophes ont argumenté en faveur de l'idée que le bonheur peut être obtenu par la pratique de la vertu, la recherche de la sagesse et la quête d'une vie éthique. La raison, quant à elle, incarne la faculté qui distingue l'homme, lui permettant de penser, de juger et de prendre des décisions éclairées. Elle offre des moyens de comprendre le monde, de prendre des décisions éclairées et d'éviter les écueils de la vie. L'association entre le bonheur et la raison soulève une interrogation profonde : le bonheur peut-il être appréhendé, poursuivi, voire atteint par des moyens rationnels ? Le bonheur est-il réellement affaire de raison, ou bien existe-t-il des éléments irrationnels et émotionnels qui transcendent la rationalité dans la recherche du bien-être ?
Pour explorer cette question, nous aborderons trois axes majeurs. Tout d'abord, nous examinerons la thèse selon laquelle le bonheur peut être raisonnablement poursuivi à travers des principes éthiques et une vie guidée par la raison. Ensuite, nous mettrons en lumière les limites de la rationalité dans la compréhension du bonheur, mettant en avant les dimensions émotionnelles et irrationnelles de cette quête. Enfin, dans une troisième partie, nous chercherons à dépasser l'opposition entre ces deux perspectives, explorant des voies possibles pour intégrer la raison et les émotions dans une approche holistique du bonheur.
Ensuite, parmi les références, on me proposerait de fonder la première partie sur l'Ethique d'Aristote, puis de m'appuyer sur la réflexion de Pascal et de Hume dans la deuxième partie et enfin une troisième partie qui convoque les travaux de Martha Nussbaum. Pour être plus proche d'une copie attendue, je pense qu'il faudrait lui demander de trouver des exemples issus de la vie courante par exemple pour ne pas tomber dans un exposé. Bref, je ne suis ni élève de philo ni enseignant de philo, mais je trouve ça impressionnant.
En insistant sur l'analyse des termes, chat GPT proposait de distinguer bonheur et plaisir, et d'explorer les différents sens de raison, en particulier la raison et avoir raison. Ce sont des pistes intéressantes également.
On peut critiquer cette introduction, bien sûr, mais qu'on vienne me dire que les élèves de terminale font mieux que ça et j'en mange mon chapeau. Bien sûr, j'ose encore espérer qu'on peut trouver des élèves qui offrent une réflexion plus sincère (car on reconnaît malgré tout un "style" chat GPT, très consensuel, un peu bavard et fait de certaines platitudes).
Clairement, des élèves de terminale à qui on a appris à faire des introductions font mieux, oui. Dans cette « introduction », il n’y a qu’une suite de définitions, une annonce de plan, et des choses qu’on dit à nos élèves de ne pas faire : la première et troisième phrase en gras, ce sont des formulations creuses qu’on peut dire de n’importe quel sujet. La deuxième, c’est l’annonce d’une doxographie « certains philosophes pensent que ». C’est du verbiage autour du sujet et pas une introduction de philosophie. Je veux bien qu’on critique le niveau de rédaction de nos élèves, mais en terme de fond, un élève sérieux qui a eu un peu de méthodo sur comment construire une intro et du cours est heureusement capable de faire mieux oui.
- LyoraneNiveau 7
Blinkartica a écrit:Prezbo a écrit:Blinkartica a écrit:
Et ce chat a aussi tendance à mentir. J'avais remarqué une fausse citation qu'il attribuait à un auteur. Je lui signale et il maintient que c'est une vraie citation
Le début d'une carrière dans la politique ?
Bon, après j'arrête, promis, mais je suis en pleine découverte du potentiel de cette I.A. J'avais demandé un discours de candidature pour les prochaines présidentielles et le résultat est tout de même intéressant :
Mesdames et Messieurs,
En ce jour solennel, un an s'est écoulé depuis que nous avons commencé ce dialogue, et aujourd'hui, je me tiens devant vous en tant que candidat aux élections présidentielles. Un candidat prêt à entendre et à répondre aux préoccupations qui résonnent dans le cœur de chaque Français.
Nous sommes à un moment crucial de notre histoire, un moment qui exige des réponses audacieuses et des solutions pragmatiques. Des solutions à la hauteur des inquiétudes qui touchent chacun d'entre vous.
Ainsi, je prends l'engagement ferme de répondre à l'inquiétude légitime de nombreux compatriotes concernant la crise climatique. Nous devons agir, agir ensemble pour protéger notre environnement, agir avec détermination pour assurer un avenir durable aux générations futures. Mon administration accélérera la transition vers des énergies propres, investira massivement dans les technologies vertes, et collaborera étroitement avec nos partenaires internationaux pour atteindre des objectifs environnementaux ambitieux.
Simultanément, je comprends les préoccupations économiques qui pèsent sur tant de familles françaises. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière la fragilité de notre système économique, exigeant une réponse audacieuse. Ainsi, je propose un plan de relance économique centré sur la création d'emplois durables, le renforcement du secteur industriel français et le soutien aux petites entreprises locales. Nous investirons dans l'éducation et la formation professionnelle, garantissant ainsi la compétitivité de notre main-d'œuvre tout en préservant notre identité culturelle.
En matière de santé, je m'engage à renforcer notre système de soins de santé. Nous investirons dans les infrastructures médicales, soutiendrons le personnel médical et encouragerons l'innovation dans le domaine de la santé. La santé mentale sera une priorité, car elle est essentielle au bien-être global de notre société.
Enfin, je comprends l'importance de restaurer la confiance entre les citoyens et le gouvernement. Ainsi, mon administration sera caractérisée par la transparence, la responsabilité, et surtout, l'écoute. Un dialogue ouvert et inclusif sera instauré avec la société civile, les experts, et vous, chers citoyens, car c'est ensemble que nous forgerons un avenir meilleur pour la France.
En conclusion, mes compatriotes, je me tiens devant vous avec la conviction que, ensemble, nous pouvons surmonter les défis qui se dressent devant nous. Mon engagement envers notre nation est profond et sincère, et je m'efforcerai chaque jour de mériter votre confiance. Merci de me donner l'opportunité de servir la France en tant que votre président.
Il veut pas aussi promettre d’augmenter les profs de façon inconditionnelle de 10%, parce que l’école est le socle de notre pays et qu’il faut mieux prendre en compte la mission essentielle des enseignants ?
ah non, celui-là, il a déjà été fait
- PrezboGrand Maître
Blinkartica a écrit:Prezbo a écrit:Blinkartica a écrit:
Et ce chat a aussi tendance à mentir. J'avais remarqué une fausse citation qu'il attribuait à un auteur. Je lui signale et il maintient que c'est une vraie citation
Le début d'une carrière dans la politique ?
Bon, après j'arrête, promis, mais je suis en pleine découverte du potentiel de cette I.A. J'avais demandé un discours de candidature pour les prochaines présidentielles et le résultat est tout de même intéressant :
Mesdames et Messieurs,
En ce jour solennel, un an s'est écoulé depuis que nous avons commencé ce dialogue, et aujourd'hui, je me tiens devant vous en tant que candidat aux élections présidentielles. Un candidat prêt à entendre et à répondre aux préoccupations qui résonnent dans le cœur de chaque Français.
Nous sommes à un moment crucial de notre histoire, un moment qui exige des réponses audacieuses et des solutions pragmatiques. Des solutions à la hauteur des inquiétudes qui touchent chacun d'entre vous.
Ainsi, je prends l'engagement ferme de répondre à l'inquiétude légitime de nombreux compatriotes concernant la crise climatique. Nous devons agir, agir ensemble pour protéger notre environnement, agir avec détermination pour assurer un avenir durable aux générations futures. Mon administration accélérera la transition vers des énergies propres, investira massivement dans les technologies vertes, et collaborera étroitement avec nos partenaires internationaux pour atteindre des objectifs environnementaux ambitieux.
Simultanément, je comprends les préoccupations économiques qui pèsent sur tant de familles françaises. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière la fragilité de notre système économique, exigeant une réponse audacieuse. Ainsi, je propose un plan de relance économique centré sur la création d'emplois durables, le renforcement du secteur industriel français et le soutien aux petites entreprises locales. Nous investirons dans l'éducation et la formation professionnelle, garantissant ainsi la compétitivité de notre main-d'œuvre tout en préservant notre identité culturelle.
En matière de santé, je m'engage à renforcer notre système de soins de santé. Nous investirons dans les infrastructures médicales, soutiendrons le personnel médical et encouragerons l'innovation dans le domaine de la santé. La santé mentale sera une priorité, car elle est essentielle au bien-être global de notre société.
Enfin, je comprends l'importance de restaurer la confiance entre les citoyens et le gouvernement. Ainsi, mon administration sera caractérisée par la transparence, la responsabilité, et surtout, l'écoute. Un dialogue ouvert et inclusif sera instauré avec la société civile, les experts, et vous, chers citoyens, car c'est ensemble que nous forgerons un avenir meilleur pour la France.
En conclusion, mes compatriotes, je me tiens devant vous avec la conviction que, ensemble, nous pouvons surmonter les défis qui se dressent devant nous. Mon engagement envers notre nation est profond et sincère, et je m'efforcerai chaque jour de mériter votre confiance. Merci de me donner l'opportunité de servir la France en tant que votre président.
Franchement, c'est pas mal, quelque part entre Emmanuel Macron et Gustave Labarbe. Il y a des agrégés de lettre reconvertis comme porte-plume qui ne feraient pas mieux (ce qui est moins une critique de l'agrégation de lettre que du côté fortement contraint de l'exercice).
- BlinkarticaNiveau 4
Saia a écrit:Blinkartica a écrit:Pour être un peu concret, j'ai demandé une introduction pour le sujet de l'année dernière "Le bonheur est-il affaire de raison ?". Voilà ce que je peux obtenir en cinq minutes. On pourrait améliorer avec des instructions plus précises de l'enseignant. On reconnaît même le fameux "De tout temps..." qu'on pourrait habilement réécrire mais je n'ai pas touché au résultat.
Le bonheur, cet état recherché par l'humanité à travers les âges, demeure une énigme complexe. Le bonheur, en tant qu'état de bien-être, peut être compris à travers des expériences subjectives et des réalisations personnelles. Certains philosophes ont argumenté en faveur de l'idée que le bonheur peut être obtenu par la pratique de la vertu, la recherche de la sagesse et la quête d'une vie éthique. La raison, quant à elle, incarne la faculté qui distingue l'homme, lui permettant de penser, de juger et de prendre des décisions éclairées. Elle offre des moyens de comprendre le monde, de prendre des décisions éclairées et d'éviter les écueils de la vie. L'association entre le bonheur et la raison soulève une interrogation profonde : le bonheur peut-il être appréhendé, poursuivi, voire atteint par des moyens rationnels ? Le bonheur est-il réellement affaire de raison, ou bien existe-t-il des éléments irrationnels et émotionnels qui transcendent la rationalité dans la recherche du bien-être ?
Pour explorer cette question, nous aborderons trois axes majeurs. Tout d'abord, nous examinerons la thèse selon laquelle le bonheur peut être raisonnablement poursuivi à travers des principes éthiques et une vie guidée par la raison. Ensuite, nous mettrons en lumière les limites de la rationalité dans la compréhension du bonheur, mettant en avant les dimensions émotionnelles et irrationnelles de cette quête. Enfin, dans une troisième partie, nous chercherons à dépasser l'opposition entre ces deux perspectives, explorant des voies possibles pour intégrer la raison et les émotions dans une approche holistique du bonheur.
Ensuite, parmi les références, on me proposerait de fonder la première partie sur l'Ethique d'Aristote, puis de m'appuyer sur la réflexion de Pascal et de Hume dans la deuxième partie et enfin une troisième partie qui convoque les travaux de Martha Nussbaum. Pour être plus proche d'une copie attendue, je pense qu'il faudrait lui demander de trouver des exemples issus de la vie courante par exemple pour ne pas tomber dans un exposé. Bref, je ne suis ni élève de philo ni enseignant de philo, mais je trouve ça impressionnant.
En insistant sur l'analyse des termes, chat GPT proposait de distinguer bonheur et plaisir, et d'explorer les différents sens de raison, en particulier la raison et avoir raison. Ce sont des pistes intéressantes également.
On peut critiquer cette introduction, bien sûr, mais qu'on vienne me dire que les élèves de terminale font mieux que ça et j'en mange mon chapeau. Bien sûr, j'ose encore espérer qu'on peut trouver des élèves qui offrent une réflexion plus sincère (car on reconnaît malgré tout un "style" chat GPT, très consensuel, un peu bavard et fait de certaines platitudes).
Clairement, des élèves de terminale à qui on a appris à faire des introductions font mieux, oui. Dans cette « introduction », il n’y a qu’une suite de définitions, une annonce de plan, et des choses qu’on dit à nos élèves de ne pas faire : la première et troisième phrase en gras, ce sont des formulations creuses qu’on peut dire de n’importe quel sujet. La deuxième, c’est l’annonce d’une doxographie « certains philosophes pensent que ». C’est du verbiage autour du sujet et pas une introduction de philosophie. Je veux bien qu’on critique le niveau de rédaction de nos élèves, mais en terme de fond, un élève sérieux qui a eu un peu de méthodo sur comment construire une intro et du cours est heureusement capable de faire mieux oui.
OK, je tente une dernière fois ma chance. Si je pouvais inclure les conseils méthodologiques précis, je suis sûr que je pourrais obtenir bien mieux. Mais en demandant d'approfondir un peu l'analyse des termes importants du sujet, j'obtiens une version plus convaincante. Encore une fois, je ne touche à rien et conserve le verbiage (qu'on pourrait aisément gommer) et garde la première phrase qui ne manquera pas de piquer les yeux des profs de philo :
Le bonheur, concept insaisissable, s'inscrit au cœur des préoccupations philosophiques depuis l'aube de la réflexion humaine. Souvent confondu avec le plaisir, le bonheur s'avère être bien plus qu'une simple jouissance éphémère. Il se distingue du plaisir, souvent associé à des sensations fugaces et superficielles, en tant qu'état de bien-être profond et durable, reflétant l'accomplissement, la satisfaction et l'harmonie intérieure. Dès lors, la quête du bonheur s'élève au-delà de la recherche du plaisir instantané pour embrasser une dimension plus complexe, impliquant des aspects émotionnels, intellectuels et même moraux. Le bonheur, dans cette perspective, transcende la simple recherche du confort matériel ou des stimuli sensoriels pour englober une réalisation personnelle, une connexion sociale et une épanouissement intérieur.
Quant à la raison, son essence complexe peut être explorée à travers deux pistes distinctes. D'une part, la raison peut être appréhendée comme la faculté rationnelle qui distingue l'humanité, permettant la réflexion, la délibération et la prise de décision éclairée. Cette dimension rationnelle de la raison se manifeste dans la capacité à analyser, à déduire et à évaluer de manière logique. D'autre part, la raison peut être envisagée comme le fait d'avoir raison, c'est-à-dire la conformité de nos croyances et actions à une vérité objective ou à des principes moraux. Ainsi, la raison peut être à la fois un outil cognitif et une quête constante de la vérité et de la moralité.
Ainsi, la question complexe qui se pose est la suivante : dans quelle mesure la raison, qu'elle soit entendue comme faculté rationnelle ou quête de la vérité, peut-elle véritablement guider la recherche du bonheur ? Cette interrogation sert de toile de fond à notre exploration, nous invitant à sonder les liens profonds entre le bonheur et la raison à travers différentes perspectives philosophiques.
Franchement, cette introduction, elle serait vraiment mauvaise pour un devoir de terminale ?
- VoltaireNiveau 10
Il me semble que si on est capable d'interroger intelligemment une IA pour qu'elle fournisse une réponse élaborée, on est capable, peu ou prou, de fournir soi-même cette réponse ?
Par ailleurs, en maths, chatGPT est une quiche, et en plus fournit des réponses truffées de sottises, c'est facile à démasquer (sauf que, avec la même requête, les réponses varient au cours du temps, ce qui, en maths, est assez troublant). Pourtant les corrigés de très bonne qualité sont disponibles très facilement sur le net.
Par ailleurs, en maths, chatGPT est une quiche, et en plus fournit des réponses truffées de sottises, c'est facile à démasquer (sauf que, avec la même requête, les réponses varient au cours du temps, ce qui, en maths, est assez troublant). Pourtant les corrigés de très bonne qualité sont disponibles très facilement sur le net.
- SaiaNiveau 6
Blinkartica a écrit:Saia a écrit:Blinkartica a écrit:Pour être un peu concret, j'ai demandé une introduction pour le sujet de l'année dernière "Le bonheur est-il affaire de raison ?". Voilà ce que je peux obtenir en cinq minutes. On pourrait améliorer avec des instructions plus précises de l'enseignant. On reconnaît même le fameux "De tout temps..." qu'on pourrait habilement réécrire mais je n'ai pas touché au résultat.
Le bonheur, cet état recherché par l'humanité à travers les âges, demeure une énigme complexe. Le bonheur, en tant qu'état de bien-être, peut être compris à travers des expériences subjectives et des réalisations personnelles. Certains philosophes ont argumenté en faveur de l'idée que le bonheur peut être obtenu par la pratique de la vertu, la recherche de la sagesse et la quête d'une vie éthique. La raison, quant à elle, incarne la faculté qui distingue l'homme, lui permettant de penser, de juger et de prendre des décisions éclairées. Elle offre des moyens de comprendre le monde, de prendre des décisions éclairées et d'éviter les écueils de la vie. L'association entre le bonheur et la raison soulève une interrogation profonde : le bonheur peut-il être appréhendé, poursuivi, voire atteint par des moyens rationnels ? Le bonheur est-il réellement affaire de raison, ou bien existe-t-il des éléments irrationnels et émotionnels qui transcendent la rationalité dans la recherche du bien-être ?
Pour explorer cette question, nous aborderons trois axes majeurs. Tout d'abord, nous examinerons la thèse selon laquelle le bonheur peut être raisonnablement poursuivi à travers des principes éthiques et une vie guidée par la raison. Ensuite, nous mettrons en lumière les limites de la rationalité dans la compréhension du bonheur, mettant en avant les dimensions émotionnelles et irrationnelles de cette quête. Enfin, dans une troisième partie, nous chercherons à dépasser l'opposition entre ces deux perspectives, explorant des voies possibles pour intégrer la raison et les émotions dans une approche holistique du bonheur.
Ensuite, parmi les références, on me proposerait de fonder la première partie sur l'Ethique d'Aristote, puis de m'appuyer sur la réflexion de Pascal et de Hume dans la deuxième partie et enfin une troisième partie qui convoque les travaux de Martha Nussbaum. Pour être plus proche d'une copie attendue, je pense qu'il faudrait lui demander de trouver des exemples issus de la vie courante par exemple pour ne pas tomber dans un exposé. Bref, je ne suis ni élève de philo ni enseignant de philo, mais je trouve ça impressionnant.
En insistant sur l'analyse des termes, chat GPT proposait de distinguer bonheur et plaisir, et d'explorer les différents sens de raison, en particulier la raison et avoir raison. Ce sont des pistes intéressantes également.
On peut critiquer cette introduction, bien sûr, mais qu'on vienne me dire que les élèves de terminale font mieux que ça et j'en mange mon chapeau. Bien sûr, j'ose encore espérer qu'on peut trouver des élèves qui offrent une réflexion plus sincère (car on reconnaît malgré tout un "style" chat GPT, très consensuel, un peu bavard et fait de certaines platitudes).
Clairement, des élèves de terminale à qui on a appris à faire des introductions font mieux, oui. Dans cette « introduction », il n’y a qu’une suite de définitions, une annonce de plan, et des choses qu’on dit à nos élèves de ne pas faire : la première et troisième phrase en gras, ce sont des formulations creuses qu’on peut dire de n’importe quel sujet. La deuxième, c’est l’annonce d’une doxographie « certains philosophes pensent que ». C’est du verbiage autour du sujet et pas une introduction de philosophie. Je veux bien qu’on critique le niveau de rédaction de nos élèves, mais en terme de fond, un élève sérieux qui a eu un peu de méthodo sur comment construire une intro et du cours est heureusement capable de faire mieux oui.
OK, je tente une dernière fois ma chance. Si je pouvais inclure les conseils méthodologiques précis, je suis sûr que je pourrais obtenir bien mieux. Mais en demandant d'approfondir un peu l'analyse des termes importants du sujet, j'obtiens une version plus convaincante. Encore une fois, je ne touche à rien et conserve le verbiage (qu'on pourrait aisément gommer) et garde la première phrase qui ne manquera pas de piquer les yeux des profs de philo :
Le bonheur, concept insaisissable, s'inscrit au cœur des préoccupations philosophiques depuis l'aube de la réflexion humaine. Souvent confondu avec le plaisir, le bonheur s'avère être bien plus qu'une simple jouissance éphémère. Il se distingue du plaisir, souvent associé à des sensations fugaces et superficielles, en tant qu'état de bien-être profond et durable, reflétant l'accomplissement, la satisfaction et l'harmonie intérieure. Dès lors, la quête du bonheur s'élève au-delà de la recherche du plaisir instantané pour embrasser une dimension plus complexe, impliquant des aspects émotionnels, intellectuels et même moraux. Le bonheur, dans cette perspective, transcende la simple recherche du confort matériel ou des stimuli sensoriels pour englober une réalisation personnelle, une connexion sociale et une épanouissement intérieur.
Quant à la raison, son essence complexe peut être explorée à travers deux pistes distinctes. D'une part, la raison peut être appréhendée comme la faculté rationnelle qui distingue l'humanité, permettant la réflexion, la délibération et la prise de décision éclairée. Cette dimension rationnelle de la raison se manifeste dans la capacité à analyser, à déduire et à évaluer de manière logique. D'autre part, la raison peut être envisagée comme le fait d'avoir raison, c'est-à-dire la conformité de nos croyances et actions à une vérité objective ou à des principes moraux. Ainsi, la raison peut être à la fois un outil cognitif et une quête constante de la vérité et de la moralité.
Ainsi, la question complexe qui se pose est la suivante : dans quelle mesure la raison, qu'elle soit entendue comme faculté rationnelle ou quête de la vérité, peut-elle véritablement guider la recherche du bonheur ? Cette interrogation sert de toile de fond à notre exploration, nous invitant à sonder les liens profonds entre le bonheur et la raison à travers différentes perspectives philosophiques.
Franchement, cette introduction, elle serait vraiment mauvaise pour un devoir de terminale ?
Je trouve que oui. Les définitions ont été approfondies certes, mais ça reste une suite de définitions + une annonce de plan (sans oublier le verbiage).
Quant aux conseils méthodologiques, pour résumer, je demande à mes élèves de réfléchir à ce que serait l’opinion commune sur le sujet, de trouver ensuite les limites de cette opinion afin de faire ressortir la tension propre au sujet, de définir les termes et d’en tirer des éléments de réponse possibles, de formuler un problème sous forme d’opposition, puis de proposer un plan. Et avec de l’entraînement, tous ceux qui veulent bien essayer arrivent à faire quasiment toutes les étapes (sauf le fait de tirer des éléments de réponse à partir des définitions). C’est parfois très maladroitement formulé, et dans un français qui fait saigner des yeux, mais sur le fond (et c’est ce que je leur demande en priorité), ce n’est pas hors de leur portée.
La suite de définitions + annonce de plan, c’était déjà le genre de mauvaise introduction qu’on avait avant ChatGPT, et même formulée par ChatGPT ça reste une mauvaise introduction.
- SaiaNiveau 6
Voltaire a écrit:Il me semble que si on est capable d'interroger intelligemment une IA pour qu'elle fournisse une réponse élaborée, on est capable, peu ou prou, de fournir soi-même cette réponse ?
Par ailleurs, en maths, chatGPT est une quiche, et en plus fournit des réponses truffées de sottises, c'est facile à démasquer (sauf que, avec la même requête, les réponses varient au cours du temps, ce qui, en maths, est assez troublant). Pourtant les corrigés de très bonne qualité sont disponibles très facilement sur le net.
Merci!
- lene75Prophète
Petit exemple d'énorme différence de niveau suivant le prompt :
1re question à ChatGPT, vague, réponse nulle avec des phrases toutes faites :
2e tentative avec la question que j'avais posée aux élèves. ChatGPT reconnaît sûrement là un devoir scolaire auquel il a été mieux entraîné, voici sa réponse :
L'intro est nulle, les intros, c'est pas son point fort. Mais ensuite, il donne de sacrées billes aux élèves. La plupart, en 1re approche, n'avaient pas compris ça. Il passe à côté de la vraie question : en quoi respecter les anciens, c'est précisément prendre modèle sur eux en cherchant, comme eux, la vérité ? Mais ça c'est la question pour les excellents élèves. Pour un élève lambda, avoir compris ce que ChatGPT explique, c'est déjà énorme. Et surtout, moi je note la différence de style entre les 2 réponses. Même si les formulations restent creuses, on a un vocabulaire plus riche et des formulations beaucoup plus construites dans le 2e jet. C'est le signe que si on clarifie les attentes, ChatGPT est capable de s'adapter.
D'ailleurs, quand on lui parle de façon familière, il répond de façon familière.
Exemple l'autre jour :
Ça c'est pas le style habituel de Chatty quand on lui parle correctement
Je suis assez persuadée qu'en entraînant méthodiquement ChatGPT à ça, en corrigeant ses réponses, il peut apprendre autant que tes élèves. Tu as essayé ? Évidemment en lui expliquant aussi bien les procédures que tu ne les expliques à tes élèves. Par exemple "faire ressortir la tension propre au sujet", pour ChatGPT ça ne doit pas vouloir dire plus que pour tes élèves, mais si tu lui expliques comme à tes élèves, je pense qu'il y a arrive parfaitement. Il est justement très fort en méthodologie "recette de cuisine" pour élèves moyens-faibles, c'est pour les subtilités de l'art qu'il a du mal.
Edit : désolée, je me suis emmêlée dans mes citations.
1re question à ChatGPT, vague, réponse nulle avec des phrases toutes faites :
User
Peux-tu m'expliquer la préface au traité du vide de Pascal ?
ChatGPT
La préface au "Traité du Vide" de Blaise Pascal, qui est intitulée "Préface pour servir de préface," est une partie importante du traité. Ce texte est un exemple précoce de la pensée de Pascal sur la science et la philosophie. Dans cette préface, Pascal discute des idées de son époque concernant la notion du vide, ou l'absence de matière dans l'espace. Voici un résumé de cette préface :
Le Contexte historique : Pascal écrit cette préface au XVIIe siècle, à une époque où la question du vide était au cœur des débats scientifiques et philosophiques. Certains philosophes, comme René Descartes, niaient la possibilité du vide, tandis que d'autres, comme Pierre Gassendi, soutenaient son existence.
Le Doute méthodique : Pascal commence par exprimer le doute sur la possibilité d'une démonstration concluante de l'existence ou de l'inexistence du vide. Il souligne que, face à des questions aussi complexes, la prudence est de mise et qu'il est nécessaire de douter et d'examiner attentivement les arguments.
La Limite de la Raison humaine : Pascal affirme que la raison humaine a ses limites et qu'il est difficile, voire impossible, d'atteindre une certitude absolue sur des questions métaphysiques ou philosophiques profondes. Il soutient que la connaissance humaine est intrinsèquement limitée.
L'Importance de la Foi : Dans cette préface, Pascal fait allusion à la nécessité de la foi religieuse et à la relation entre la foi et la raison. Il suggère que, même si la raison humaine peut être limitée, la foi peut guider les croyants vers une compréhension plus profonde des mystères divins.
Le Rôle de la Philosophie : Pascal conclut en expliquant que la philosophie a un rôle à jouer dans la recherche de la vérité, mais il insiste sur le fait que la vérité finale peut dépasser la compréhension humaine. Il rappelle aux lecteurs l'importance de l'humilité intellectuelle.
La préface de Pascal au "Traité du Vide" est un texte complexe qui montre sa réflexion sur la nature de la connaissance, la foi et les limites de la raison humaine. C'est un exemple de la manière dont Pascal a contribué à la philosophie et à la science de son époque en abordant des questions fondamentales.
2e tentative avec la question que j'avais posée aux élèves. ChatGPT reconnaît sûrement là un devoir scolaire auquel il a été mieux entraîné, voici sa réponse :
User
Peux-tu répondre à la question "Respecter les anciens, est-ce ne les contredire en rien ?" en t'appuyant sur la préface au traité du vide de Pascal ?
ChatGPT
La préface au "Traité du Vide" de Pascal aborde effectivement la question du respect des anciens et de la contradiction. Dans cette préface, Pascal ne prône pas simplement l'acceptation aveugle des croyances anciennes, mais plutôt une approche plus nuancée.
Pascal reconnaît que l'autorité des anciens, en particulier des philosophes et des scientifiques, est souvent respectée, mais il souligne également que l'argument d'autorité ne devrait pas être la seule base pour évaluer la validité des idées. Il soutient que le respect des anciens ne signifie pas nécessairement ne pas les contredire. Au contraire, il estime que la réflexion critique est essentielle.
Pascal insiste sur l'idée que la raison humaine a ses limites et que la recherche de la vérité exige une réflexion approfondie et la prudence. Il ne rejette pas catégoriquement les idées anciennes, mais il invite les penseurs à les examiner de manière critique, à les confronter à la raison et à l'expérience, et à ne pas craindre de les remettre en question si nécessaire.
Ainsi, en se basant sur la préface au "Traité du Vide" de Pascal, on peut conclure que, selon lui, le respect des anciens ne signifie pas ne jamais les contredire, mais plutôt les considérer avec respect tout en engageant une réflexion critique sur leurs idées. Le respect des anciens implique une approche équilibrée de l'autorité intellectuelle, qui combine le respect pour la tradition avec la quête de la vérité à travers la pensée rationnelle.
L'intro est nulle, les intros, c'est pas son point fort. Mais ensuite, il donne de sacrées billes aux élèves. La plupart, en 1re approche, n'avaient pas compris ça. Il passe à côté de la vraie question : en quoi respecter les anciens, c'est précisément prendre modèle sur eux en cherchant, comme eux, la vérité ? Mais ça c'est la question pour les excellents élèves. Pour un élève lambda, avoir compris ce que ChatGPT explique, c'est déjà énorme. Et surtout, moi je note la différence de style entre les 2 réponses. Même si les formulations restent creuses, on a un vocabulaire plus riche et des formulations beaucoup plus construites dans le 2e jet. C'est le signe que si on clarifie les attentes, ChatGPT est capable de s'adapter.
D'ailleurs, quand on lui parle de façon familière, il répond de façon familière.
Exemple l'autre jour :
User
Salut Chat, désolée de te déranger le week-end, dis-moi, peux-tu me dire si c'est toi qui as écrit...
ChatGPT
Salut ! Pas de problème du tout, je suis là pour t'aider.
Ça c'est pas le style habituel de Chatty quand on lui parle correctement
Quant aux conseils méthodologiques, pour résumer, je demande à mes élèves de réfléchir à ce que serait l’opinion commune sur le sujet, de trouver ensuite les limites de cette opinion afin de faire ressortir la tension propre au sujet, de définir les termes et d’en tirer des éléments de réponse possibles, de formuler un problème sous forme d’opposition, puis de proposer un plan. Et avec de l’entraînement, tous ceux qui veulent bien essayer arrivent à faire quasiment toutes les étapes (sauf le fait de tirer des éléments de réponse à partir des définitions). C’est parfois très maladroitement formulé, et dans un français qui fait saigner des yeux, mais sur le fond (et c’est ce que je leur demande en priorité), ce n’est pas hors de leur portée.
Je suis assez persuadée qu'en entraînant méthodiquement ChatGPT à ça, en corrigeant ses réponses, il peut apprendre autant que tes élèves. Tu as essayé ? Évidemment en lui expliquant aussi bien les procédures que tu ne les expliques à tes élèves. Par exemple "faire ressortir la tension propre au sujet", pour ChatGPT ça ne doit pas vouloir dire plus que pour tes élèves, mais si tu lui expliques comme à tes élèves, je pense qu'il y a arrive parfaitement. Il est justement très fort en méthodologie "recette de cuisine" pour élèves moyens-faibles, c'est pour les subtilités de l'art qu'il a du mal.
Edit : désolée, je me suis emmêlée dans mes citations.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- BlinkarticaNiveau 4
Voltaire a écrit:Il me semble que si on est capable d'interroger intelligemment une IA pour qu'elle fournisse une réponse élaborée, on est capable, peu ou prou, de fournir soi-même cette réponse ?
Par ailleurs, en maths, chatGPT est une quiche, et en plus fournit des réponses truffées de sottises, c'est facile à démasquer (sauf que, avec la même requête, les réponses varient au cours du temps, ce qui, en maths, est assez troublant). Pourtant les corrigés de très bonne qualité sont disponibles très facilement sur le net.
Oui, indéniablement. Il y aura autant de personnes "intelligentes" qu'avant. Mais ce n'est pas parce qu'on peut le faire qu'on le fera. Si on peut esquiver quatre heures fastidieuses grâce à trente minutes de manipulation sur un logiciel, tout le monde ne le fera pas mais nombreux seront ceux qui le feront. Et d'ailleurs, dans de nombreux secteurs, on va avoir intérêt à travailler avec ce type de logiciel pour produire plus vite et davantage.
Les compétences importantes avant internet pouvaient être la mémorisation, la capacité d'analyse et de synthèse. Avec internet, la mémorisation est devenue moins importante. Il fallait surtout synthétiser les informations. Aujourd'hui, je pense que l'intelligence artificielle enlève d'autres compétences comme la rédaction ou la capacité de synthèse. Il faut plutôt des compétences proches du programmateur : donner les bons ordres à une machine qui fera ensuite mieux la synthèse, l'analyse, la rédaction.
Je comprends bien que l'intelligence est à la croisée de toutes les compétences mais je crois vraiment qu'on change de dimension avec l'I.A. et que ce qui était valorisé avant va devenir moins important. Tout comme la mémorisation qui était valorisée il y a trente ans est devenue nettement moins importante aujourd'hui.
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