- BaldredSage
Caspar a écrit:Baldred a écrit:Elève de première en échange de quelques semaines avec le Canada ( pas Québec). Il a suivi les cours de son correspondant : Un seul prof faisait un cours dit classique ( et même très classique, magistral pur) les autres mettent leurs élèves devant Google classroom et les surveillent vaguement. J'ai du mal à y croire à partir d'un seul témoignage, mais nul doute que c'est un possible futur de l'Ecole. Nous entrons dans la catégorie des métiers remplaçables par L'IA. On le savait depuis au moins depuis Stefan Wul (Oms en série) et son adaptation La planète sauvage de Laloux et Topor.
Ah bon, donc le Québec ne serait pas le Paradis scolaire que l'on nous vente parfois ? (après la Finlande tout de même)
En tout cas, je peux te dire que ça ressemble au présent de mes cours d'ETLV (enseignement technique en langue vivante): les élèves font des recherches sur un projet (beaucoup de Google trad car ils préfèrent tout écrire en français puis traduire ), préparent un diaporama etc et mon binôme et moi passons pour les aider et les aiguiller ( mon collègue évidemment me dit "tout se passe bien avec cette classe", ben évidemment ils ne les a pas en rang d'oignons dans une salle classique mais je le laisse dire).
@trompettemarine Dans le même genre que Ravage il y a "La machine s'arrête", nouvelle d'E.M. Forster, publiée en 1909 mais qui rappelle beaucoup le monde d'aujourd'hui.
Non justement pas Québec,, il s'agit de l'Ontario, je suppose que chaque province est autonome en matière d'éducation ? Y-a-t-il un canadien dans le forum ?
- TailleventFidèle du forum
Je reste frappé de voir comment beaucoup ont gobé les explications du capitalisme. Pendant des années, les col-blancs n'ont pas semblé se préoccuper des délocalisations et de l'automatisation parce qu'elles ne semblaient concerner que les basses classes et leurs emplois minables.
Avec l'extension du télétravail, voire des "nomades digitaux", il ne semble y avoir eu que bien peu de monde pour se dire que si vous pouviez travailler depuis chez vous, il y avait sans doute quelqu'un ailleurs dans le monde (et attendez qu'on commence à exploiter les aliens ) qui pourrait le faire pour moins cher.
L'automatisation s'attaque maintenant à de plus en plus d'emplois "supérieurs" mais les réactions restent bien rares.
Je ne veux pas sombrer dans le luddisme mais il faudra bien commencer à se poser des questions à un moment. (Même chez les puissants : à force d'appauvrir tout le monde, on va commencer à manquer de consommateurs.)
Avec l'extension du télétravail, voire des "nomades digitaux", il ne semble y avoir eu que bien peu de monde pour se dire que si vous pouviez travailler depuis chez vous, il y avait sans doute quelqu'un ailleurs dans le monde (et attendez qu'on commence à exploiter les aliens ) qui pourrait le faire pour moins cher.
L'automatisation s'attaque maintenant à de plus en plus d'emplois "supérieurs" mais les réactions restent bien rares.
Je ne veux pas sombrer dans le luddisme mais il faudra bien commencer à se poser des questions à un moment. (Même chez les puissants : à force d'appauvrir tout le monde, on va commencer à manquer de consommateurs.)
- CasparProphète
Baldred a écrit:Caspar a écrit:Baldred a écrit:Elève de première en échange de quelques semaines avec le Canada ( pas Québec). Il a suivi les cours de son correspondant : Un seul prof faisait un cours dit classique ( et même très classique, magistral pur) les autres mettent leurs élèves devant Google classroom et les surveillent vaguement. J'ai du mal à y croire à partir d'un seul témoignage, mais nul doute que c'est un possible futur de l'Ecole. Nous entrons dans la catégorie des métiers remplaçables par L'IA. On le savait depuis au moins depuis Stefan Wul (Oms en série) et son adaptation La planète sauvage de Laloux et Topor.
Ah bon, donc le Québec ne serait pas le Paradis scolaire que l'on nous vente parfois ? (après la Finlande tout de même)
En tout cas, je peux te dire que ça ressemble au présent de mes cours d'ETLV (enseignement technique en langue vivante): les élèves font des recherches sur un projet (beaucoup de Google trad car ils préfèrent tout écrire en français puis traduire ), préparent un diaporama etc et mon binôme et moi passons pour les aider et les aiguiller ( mon collègue évidemment me dit "tout se passe bien avec cette classe", ben évidemment ils ne les a pas en rang d'oignons dans une salle classique mais je le laisse dire).
@trompettemarine Dans le même genre que Ravage il y a "La machine s'arrête", nouvelle d'E.M. Forster, publiée en 1909 mais qui rappelle beaucoup le monde d'aujourd'hui.
Non justement pas Québec,, il s'agit de l'Ontario, je suppose que chaque province est autonome en matière d'éducation ? Y-a-t-il un canadien dans le forum ?
Oui tu as raison, j'oubliais que le Canada était un pays fédéral et que les provinces s'occupaient d'éducation.
- TailleventFidèle du forum
J'ai vécu un truc drôle à ce sujet cette semaine.
Lors d'une discussion à midi, ce sujet vient sur la table et immédiatement une collègue explique qu'elle ne sait pas de quoi on parle. Quelques personnes expliquent de quoi il retourne. J'avoue qu'il était à la fois tragique et désopilant de l'observer se décomposer à mesure qu'elle écoutait et qu'elle comprenait ce que ça pouvait vouloir dire pour sa pratique.
Lors d'une discussion à midi, ce sujet vient sur la table et immédiatement une collègue explique qu'elle ne sait pas de quoi on parle. Quelques personnes expliquent de quoi il retourne. J'avoue qu'il était à la fois tragique et désopilant de l'observer se décomposer à mesure qu'elle écoutait et qu'elle comprenait ce que ça pouvait vouloir dire pour sa pratique.
- CasparProphète
Taillevent a écrit:J'ai vécu un truc drôle à ce sujet cette semaine.
Lors d'une discussion à midi, ce sujet vient sur la table et immédiatement une collègue explique qu'elle ne sait pas de quoi on parle. Quelques personnes expliquent de quoi il retourne. J'avoue qu'il était à la fois tragique et désopilant de l'observer se décomposer à mesure qu'elle écoutait et qu'elle comprenait ce que ça pouvait vouloir dire pour sa pratique.
Je vois plus de tragique que de désopilant dans ton anecdote.
- TailleventFidèle du forum
Disons que je préfère rire de ce qui est pénible mais pas mortel. (Et franchement, la manière dont elle a réagi était plus du côté du comique.)Caspar a écrit:Taillevent a écrit:J'ai vécu un truc drôle à ce sujet cette semaine.
Lors d'une discussion à midi, ce sujet vient sur la table et immédiatement une collègue explique qu'elle ne sait pas de quoi on parle. Quelques personnes expliquent de quoi il retourne. J'avoue qu'il était à la fois tragique et désopilant de l'observer se décomposer à mesure qu'elle écoutait et qu'elle comprenait ce que ça pouvait vouloir dire pour sa pratique.
Je vois plus de tragique que de désopilant dans ton anecdote.
- nc33Niveau 10
Quelqu'un qui enseigne à SciencesPo avait commencé de former ses étudiants au bon usage de ChatGPT puis a vu cette annonce...Prezbo a écrit:Wanaka a écrit:https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle-sciencespo-paris-interdit-l-utilisation-de-chatgpt-a-ses-etudiants_5625743.html
C'est une bonne décision, toute en lucidité.
La prochaine fois, il faudra aussi penser à interdire aux élèves de s'inspirer d'un corrigé-type, et les obliger à lire vraiment les livres qu'ils citent. Et puis, il faudra aussi interdire la malhonnêteté, l'injustice et la guerre.
- profs(Niveau 9
Cela sera le cas pour de très nombreux métiers non manuels :
- graphiste : il existe déjà des béquilles pour s'amuser (canva) par exemple. Cela leur prend déjà une petite part de chiffre d'affaires. Il apparaît maintenant des créations graphiques entièrement faites par une IA. La logique voudrait que dans qques temps, les gains de productivité soient tellement importants que ce métier disparaisse peu peu.
- juriste : si pour avoir des conseils, il me suffit d'aller sur "chat juridique".... cela met du plomb dans l'aile de cette profession. Cela permettra là aussi des gains de productivité énormes. Il ne devrait donc plus en rester des masses.
- médecine : c'est déjà le cas pour en radiologie. L'IA surpasse l'homme dans la lecture de certaines images.
- traducteur : écrit mais aussi en direct.
- expertise comptable : idem que pour les conseils juridiques
- ....
Dans un premier temps (cela est déjà le cas), il y aura une cohabitation avec l'IA. Bien entendu, seuls ceux qui seront capables de bosser avec elle survivront.
Dans un deuxième temps ....
Le plus difficile à établir est le calendrier. J'imagine que pour nous, ils ont déjà établi le fait qu'on aura besoin de bcp moins de professeurs. Par conséquent, c'est quasi impossible d'obtenir une augmentation. Il y a aussi une multiplication des contractuels car embaucher en masse des personnes (pour 43 ans + la retraite) ne paraît pas très judicieux.
Ils ne doivent pas encore savoir très bien quand l'IA sera capable de remplacer en partie les profs et quand cela sera accepté par la population donc ils tâtonnent.
Toutes les expériences pédagogiques récentes tirent vers cela (plus un professeur mais un guide, découvrir par soi même, capsules vidéos...).
A mon sens, cela ne produit pas de bons résultats car nous ne sommes pas ou peu formés à cela. De plus, produire des "films pédagogiques c'est hors de nos domaines de compétences. On nous a poussé vers cela trop tôt selon moi mais cela fait partie du tâtonnement. Ils pensaient peut être que des bouleversements seraient plus rapides.
Par contre, les forces de l'ordre sont augmentés... il me semble donc pouvoir comprendre qu'on aura besoin d'eux
- graphiste : il existe déjà des béquilles pour s'amuser (canva) par exemple. Cela leur prend déjà une petite part de chiffre d'affaires. Il apparaît maintenant des créations graphiques entièrement faites par une IA. La logique voudrait que dans qques temps, les gains de productivité soient tellement importants que ce métier disparaisse peu peu.
- juriste : si pour avoir des conseils, il me suffit d'aller sur "chat juridique".... cela met du plomb dans l'aile de cette profession. Cela permettra là aussi des gains de productivité énormes. Il ne devrait donc plus en rester des masses.
- médecine : c'est déjà le cas pour en radiologie. L'IA surpasse l'homme dans la lecture de certaines images.
- traducteur : écrit mais aussi en direct.
- expertise comptable : idem que pour les conseils juridiques
- ....
Dans un premier temps (cela est déjà le cas), il y aura une cohabitation avec l'IA. Bien entendu, seuls ceux qui seront capables de bosser avec elle survivront.
Dans un deuxième temps ....
Le plus difficile à établir est le calendrier. J'imagine que pour nous, ils ont déjà établi le fait qu'on aura besoin de bcp moins de professeurs. Par conséquent, c'est quasi impossible d'obtenir une augmentation. Il y a aussi une multiplication des contractuels car embaucher en masse des personnes (pour 43 ans + la retraite) ne paraît pas très judicieux.
Ils ne doivent pas encore savoir très bien quand l'IA sera capable de remplacer en partie les profs et quand cela sera accepté par la population donc ils tâtonnent.
Toutes les expériences pédagogiques récentes tirent vers cela (plus un professeur mais un guide, découvrir par soi même, capsules vidéos...).
A mon sens, cela ne produit pas de bons résultats car nous ne sommes pas ou peu formés à cela. De plus, produire des "films pédagogiques c'est hors de nos domaines de compétences. On nous a poussé vers cela trop tôt selon moi mais cela fait partie du tâtonnement. Ils pensaient peut être que des bouleversements seraient plus rapides.
Par contre, les forces de l'ordre sont augmentés... il me semble donc pouvoir comprendre qu'on aura besoin d'eux
- CasparProphète
Il restera au moins du boulot dans le secteur de l'aide à la personne car on n'a pas encore inventé de robot qui sache faire un lit ou une toilette.
- TartempionNiveau 2
https://www.dependance-infos.com/actualites/7587-une-armee-de-robots-pour-aider-les-japonais
- Manu7Expert spécialisé
profs( a écrit:Ils ne doivent pas encore savoir très bien quand l'IA sera capable de remplacer en partie les profs et quand cela sera accepté par la population donc ils tâtonnent.
Mais l'IA risque de remplacer plus rapidement les élèves que les profs, non ?
- CasparProphète
Tartempion a écrit:https://www.dependance-infos.com/actualites/7587-une-armee-de-robots-pour-aider-les-japonais
Oui, je connais le phénomène, mais pour l'instant ça ne remplace pas complètement l'être humain (pour l'instant), sans oublier le coût financier et écologique d'une "armée" de robots (le choix des termes fait peur également).
- nonorenoNiveau 9
profs( a écrit:Ils ne doivent pas encore savoir très bien quand l'IA sera capable de remplacer en partie les profs et quand cela sera accepté par la population donc ils tâtonnent.
Au moins, l'IA des années 80 nous faisait marrer, elle faisait déjà des erreurs (l'ONU fondée en 42, référence au guide du voyageur intergalactique ?), mais ne pratiquait pas que la violence verbale...
- TailleventFidèle du forum
Ça va venir !Caspar a écrit:Il restera au moins du boulot dans le secteur de l'aide à la personne car on n'a pas encore inventé de robot qui sache faire un lit ou une toilette.
Comme je le disais avant, là où l’automatisation porte essentiellement sur l'offre, je pense que le vrai problème va venir de la question de la demande. Les entreprises ne veulent de l'automatisation que comme avantage concurrentiel : si tout le monde le fait, on en revient juste à une relative égalité mais en plus, on aura perdu des consommateurs, puisqu'on aura détruit des emplois ou au moins diminué leur revenu.
Dans une approche capitaliste autoritaire, on va se contenter de gérer le chaos et de forcer les populations à rester dans le système pour continuer à faire tourner la pompe à phynance. Là, on en revient à la bonne vieille éducation paternaliste : former de bons petits soldats obéissants qui obéissent et ne se posent pas trop de questions.
Dans un monde idéal (c'est dimanche, j'ai envie de rêver un peu), on profiterait de la libération induite pour permettre à l'humanité de consacrer ses efforts à des choses ayant du sens (on laissera chacun déterminer ce que ça signifie pour soi-même). Dans ce cas, le rôle de l'éducation devient primordial : on ne crée plus des travailleurs mais des individus et des citoyens.
Je sais que c'est assez illusoire mais à un moment, il faut s'autoriser à rêver...
- profs(Niveau 9
+1
Dans un monde idéal, tout le temps libéré par l'IA pourrait permettre de se consacrer à des passions.
J'apprendrais la poésie non pour faire enseignant par exemple mais parce que cela me procure du plaisir.
Énormément de savoirs sont aujourd'hui pénalisants si on ne les maîtrise pas au moins un peu. On peut penser qu'avec l'IA, cela ne sera plus le cas et que donc on pourra apprendre juste pour le plaisir procuré.
Le souci : qui financera cela ?
De plus je suis plutôt pessimiste. Vu que le temps libéré depuis des décennies est de plus en plus passé devant des écrans, j'ai peur qu'on se détache alors du monde réel (second life, métavers...)
Dans un monde idéal, tout le temps libéré par l'IA pourrait permettre de se consacrer à des passions.
J'apprendrais la poésie non pour faire enseignant par exemple mais parce que cela me procure du plaisir.
Énormément de savoirs sont aujourd'hui pénalisants si on ne les maîtrise pas au moins un peu. On peut penser qu'avec l'IA, cela ne sera plus le cas et que donc on pourra apprendre juste pour le plaisir procuré.
Le souci : qui financera cela ?
De plus je suis plutôt pessimiste. Vu que le temps libéré depuis des décennies est de plus en plus passé devant des écrans, j'ai peur qu'on se détache alors du monde réel (second life, métavers...)
- CasparProphète
profs( a écrit:+1
Dans un monde idéal, tout le temps libéré par l'IA pourrait permettre de se consacrer à des passions.
J'apprendrais la poésie non pour faire enseignant par exemple mais parce que cela me procure du plaisir.
Énormément de savoirs sont aujourd'hui pénalisants si on ne les maîtrise pas au moins un peu. On peut penser qu'avec l'IA, cela ne sera plus le cas et que donc on pourra apprendre juste pour le plaisir procuré.
Le souci : qui financera cela ?
De plus je suis plutôt pessimiste. Vu que le temps libéré depuis des décennies est de plus en plus passé devant des écrans, j'ai peur qu'on se détache alors du monde réel (second life, métavers...)
Cf Ready Player One, le roman d'Ernest Cline adapté au cinéma par Spielberg.
- TailleventFidèle du forum
Je serai tenté de te dire qu'avec un système de propriété collective des moyens de productions, ou plus modestement une taxation robuste et un revenu inconditionnel, ça peut le faire.profs( a écrit:+1
Dans un monde idéal, tout le temps libéré par l'IA pourrait permettre de se consacrer à des passions.
J'apprendrais la poésie non pour faire enseignant par exemple mais parce que cela me procure du plaisir.
Énormément de savoirs sont aujourd'hui pénalisants si on ne les maîtrise pas au moins un peu. On peut penser qu'avec l'IA, cela ne sera plus le cas et que donc on pourra apprendre juste pour le plaisir procuré.
Le souci : qui financera cela ?
De plus je suis plutôt pessimiste. Vu que le temps libéré depuis des décennies est de plus en plus passé devant des écrans, j'ai peur qu'on se détache alors du monde réel (second life, métavers...)
(Au passage, si j'essaie de me détacher de mes conceptions personnelles, je ne suis pas sûr que se consacrer au métavers soit pire que de se lancer à fond dans la poésie. )
Et pour ceux qui vont me dire que c'est impossible, je répondrai :
1) Que j'ai bien dit que je rêvais.
2) Qu'on a déjà dit ça de toutes les nouveautés, comme en témoigne l'histoire suivante, rigoureusement attestée (pré)historiquement :
Un humain (eh oui, déjà woke !) des cavernes trouve le moyen de maîtriser le feu. La tribu organise une réunion et au final, Pierre va dire à Pierre : "On a toustes discuté de ta découverte et c'est impossible." Et au final, Pierre (un autre, le frère de Pierre) va réussir a les convaincre en grillant un bout de mammouth et, une fois les autres par l'odeur alléchés, exiger un bout de leur mammouth (ou de leur chien-mouth) pour utiliser son feu pour le griller. Preuve que c'était possible et naissance du capitalisme monopolistique.
- IrulanHabitué du forum
Nous aurons toujours besoin de professeurs, car il faudra un humain, adulte, devant les élèves, pour gérer le groupe (qui pourra alors être plus important). Un peu comme un hôte de caisse qui surveille les caisses automatiques et intervient en cas de problème.
Quant aux bouleversements provoqués par l'IA, et puisque les jeunes comprennent de plus en plus que le travail n'est pas une valeur suprême (cf la pénurie de travailleurs saisonniers, entre bien d'autres exemples), le plus sage serait peut-être de se diriger vers un revenu universel. Clairement pas ce qui est prévu par notre gouvernement actuel.
Quant aux bouleversements provoqués par l'IA, et puisque les jeunes comprennent de plus en plus que le travail n'est pas une valeur suprême (cf la pénurie de travailleurs saisonniers, entre bien d'autres exemples), le plus sage serait peut-être de se diriger vers un revenu universel. Clairement pas ce qui est prévu par notre gouvernement actuel.
_________________
Ad augusta per angusta.
- CasparProphète
Irulan a écrit:Nous aurons toujours besoin de professeurs, car il faudra un humain, adulte, devant les élèves, pour gérer le groupe (qui pourra alors être plus important). Un peu comme un hôte de caisse qui surveille les caisses automatiques et intervient en cas de problème.
Quant aux bouleversements provoqués par l'IA, et puisque les jeunes comprennent de plus en plus que le travail n'est pas une valeur suprême (cf la pénurie de travailleurs saisonniers, entre bien d'autres exemples), le plus sage serait peut-être de se diriger vers un revenu universel. Clairement pas ce qui est prévu par notre gouvernement actuel.
J'avais pensé également à l'analogie avec les caisses automatiques: il faut encore un être humain il en faut moins qu'avant.
- profs(Niveau 9
Oui et non...
Qui peut dire que cela existera encore sous la même forme ?
Est ce que l'éducation nationale créera sa propre intelligence artificielle ? Je ne crois pas. Elle sera obligée de créer des partenariats et on sait déjà à peu près avec qui.
Est ce qu'elle dispensera 100% en prėsentiel ? En distanciel ? Un mixte des deux ?
Est ce que des versions premium seront proposées par des multinationales ? Si oui où ?
Est ce que je pourrais choisir la société "MGM éducation", avec ses films immersifs 3 jours sur 5 et aller me sociabiliser 2 jours dans une structure physique près de chez moi ?
Est ce qu'il y aura des intelligences artificielles du pauvre et du riche ?
Je ne suis pas certain du tout que l'organisation actuelle soit immuable.
Par contre, ce dont je suis certain, c'est que je serai incapable de produire le contenu pédagogique.
De plus, quel sera le contenu ? Si l' IA finit par tout faire mieux que moi et qu'elle me permet de tout faire à travers elle ?
Qui peut dire que cela existera encore sous la même forme ?
Est ce que l'éducation nationale créera sa propre intelligence artificielle ? Je ne crois pas. Elle sera obligée de créer des partenariats et on sait déjà à peu près avec qui.
Est ce qu'elle dispensera 100% en prėsentiel ? En distanciel ? Un mixte des deux ?
Est ce que des versions premium seront proposées par des multinationales ? Si oui où ?
Est ce que je pourrais choisir la société "MGM éducation", avec ses films immersifs 3 jours sur 5 et aller me sociabiliser 2 jours dans une structure physique près de chez moi ?
Est ce qu'il y aura des intelligences artificielles du pauvre et du riche ?
Je ne suis pas certain du tout que l'organisation actuelle soit immuable.
Par contre, ce dont je suis certain, c'est que je serai incapable de produire le contenu pédagogique.
De plus, quel sera le contenu ? Si l' IA finit par tout faire mieux que moi et qu'elle me permet de tout faire à travers elle ?
- IrulanHabitué du forum
Oui, mais nous savons que le distanciel (avec des enfants et adolescents, et même sans doute avec les étudiants, je reconnais ne pas avoir fait de recherches sur le sujet) ne fonctionne pas. D'autre part, une partie des parents (pour rester optimiste) considère l'école comme une garderie. Ils ont besoin qu'on s'occupe de leurs enfants pour aller travailler (même chez eux, ils veulent être au calme et ça peut se comprendre). Auront-ils envie que l'on confie tout à l'IA, alors qu'ils n'ont pas connu eux-mêmes ce fonctionnement ?
Je te trouve pessimiste, car il faudra des générations pour qu'un changement de mentalités permette de tels bouleversements. En revanche, ce que je décris me paraît être ce qui nous attend dans un futur proche.
Beaucoup trop de paramètres nous échappent, spéculer sur les formes que prendra l'éducation est de la science-fiction de toute façon.
Je te trouve pessimiste, car il faudra des générations pour qu'un changement de mentalités permette de tels bouleversements. En revanche, ce que je décris me paraît être ce qui nous attend dans un futur proche.
Beaucoup trop de paramètres nous échappent, spéculer sur les formes que prendra l'éducation est de la science-fiction de toute façon.
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Ad augusta per angusta.
- TailleventFidèle du forum
Comme le dit @profs(, bien malin qui peut prédire. Les livres d'histoire sont pleins de choses qu'on ne pouvait pas remplacer.Caspar a écrit:nIrulan a écrit:Nous aurons toujours besoin de professeurs, car il faudra un humain, adulte, devant les élèves, pour gérer le groupe (qui pourra alors être plus important). Un peu comme un hôte de caisse qui surveille les caisses automatiques et intervient en cas de problème.
Quant aux bouleversements provoqués par l'IA, et puisque les jeunes comprennent de plus en plus que le travail n'est pas une valeur suprême (cf la pénurie de travailleurs saisonniers, entre bien d'autres exemples), le plus sage serait peut-être de se diriger vers un revenu universel. Clairement pas ce qui est prévu par notre gouvernement actuel.
J'avais pensé également à l'analogie avec les caisses automatiques: il faut encore un être humain il en faut moins qu'avant.
Si l'on en reste à ce que vous mentionnez, le changement n'est pas seulement quantitatif, il est aussi qualitatif : surveiller des caisses automatiques demande sans doute nettement moins de formation que d'être caissier. Il y a des exemples concrets : le RER de Copenhague a été semi-automatisé, les mécaniciens ont été remplacés par des opérateurs moins formés et moins payés.
Il faut faire très attention à ce genre de certitudes, elles conduisent à baisser la garde et quand le problème arrive réellement, c'est souvent trop tard pour se battre.
- IrulanHabitué du forum
Ah mais, je n'ai pas dit que ce serait le même travail, et même avec mon CAPES je sais que mon emploi risque d'être menacé plus vite que je ne le pense. Je dis simplement qu'il faudra toujours un surveillant humain avec un minimum de qualifications pour prendre en charge un groupe qui pourra facilement excéder la trentaine d'élèves au collège (mais il faudra pousser les murs).
Cette certitude pas si certaine ne me rassure que très légèrement. La seule vraie certitude : il faut s'attendre à tout, et le pire n'est jamais décevant.
Cette certitude pas si certaine ne me rassure que très légèrement. La seule vraie certitude : il faut s'attendre à tout, et le pire n'est jamais décevant.
_________________
Ad augusta per angusta.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Remplacer un enseignant par une IA me semble compliqué anthropologiquement. Les enfants ont besoin qu'un adulte leur pointe ce qu'ils doivent apprendre, les motive à apprendre malgré les difficultés. Un enseignant doit motiver à apprendre tout en pointant du doigt l'ignorance et les erreurs des élèves, c'est humainement difficile.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
- TatalNiveau 1
Rendu correct pour un résumé, je vais faire d autres essais
- CasparProphète
beaverforever a écrit:Remplacer un enseignant par une IA me semble compliqué anthropologiquement. Les enfants ont besoin qu'un adulte leur pointe ce qu'ils doivent apprendre, les motive à apprendre malgré les difficultés. Un enseignant doit motiver à apprendre tout en pointant du doigt l'ignorance et les erreurs des élèves, c'est humainement difficile.
Les IA qui poussent à cliquer (comme les recommandations de YouTube) ou qui poussent à recommencer (comme Super Mario Bros) se basent sur une récompense immédiate. Un jeu dont la courbe d'apprentissage a le profil du col du Tourmalet va dégoûter une majorité de joueurs et intéresser des joueurs de niche, comme Kerbal Space Programme.
Le projet d'un Aristote artificiel devra obligatoirement se confronter à cette difficulté enracinée dans la nature humaine.
J'ai lu des hypothèses sur le futur des IA: soit elles nous ignoreront complètement et vivront leur vie, soit elles nous considéreront comme des animaux familiers (nous serons leurs chiens et chats), soit elles nous extermineront...soit, hypothèse optimiste, elles resteront à notre service.
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