La France a les classes scolaires les plus chargées de l’Union européenne

La France a les classes scolaires les plus chargées de l’Union européenne

Une récente étude du service statistique du ministère de l’éducation nationale souligne une situation qui se dégrade particulièrement dans les collèges et lycées.

Il n’y a pas qu’en termes de salaire des enseignants ou d’inégalités scolaires que les comparaisons internationales sont sévères pour le système éducatif français. Un rapport consacré à « L’Europe de l’éducation », publié le 22 décembre par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), le service statistique du ministère de l’éducation nationale, montre que la France est le pays de l’Union européenne (UE) dont les effectifs par classes sont les plus lourds.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/12/29/education-la-france-a-les-classes-les-plus-chargees-de-l-union-europeenne_6155970_3224.html

Je me demande s'il existe un seul indicateur en notre faveur en matière d'éducation. C'est d'un déprimant ... Je vis dans une région avec un public défavorisé où nous avions encore des effectifs allégés et des demi groupes et notre chef s'est félicitée dernièrement que nous nous alignions sur les classes de 35 élèves (contre 28/30). Elle appelle cela l'équité. C'est toujours dans le même sens en fait, celui du moins disant.

Comment ? Quelle surprise ! Mais, il a été prouvé, nous disait-on dans s les années 90, que cela n'avait aucune incidence sur le niveau des élèves et le déroulement des cours.

La Depp a beau faire des rapports. Notre ministère n'en a que faire.

J'ai débuté dans un bahut de campagne, il y a 18 ans (oh la vache, déjà !), avec 17/18 élèves par classe, et ce pendant 4 ans. C'était le bonheur. Du vrai travail, du temps pour tout le monde. Maintenant, c'est le double en lycée, et 12/13 élèves de plus au collège. Ben, il n'y a pas photo.
Hélas, au lieu de critiquer les profs qui crient tout le temps sur les élèves, les parents d'élèves devraient nous rejoindre en masse sur ce point crucial.

Clecle78 a écrit:Je me demande s'il existe un seul indicateur en notre faveur en matière d'éducation. C'est d'un déprimant ... Je vis dans une région avec un public défavorisé où nous avions encore des effectifs allégés et des demi groupes et notre chef s'est félicitée dernièrement que nous nous alignions sur les classes de 35 élèves (contre 28/30). Elle appelle cela l'équité. C'est toujours dans le même sens en fait, celui du moins disant.

Pour les petits. Le député te dira qu'il gagne peu par rapport à un médecin, qui te dira qu'il gagne peu par rapport ) un acteur de cinéma, qui lui-même comparera son salaire à celui des joueurs de foot, qui eux-mêmes te garantiront que leurs émoluments sont peu élevé au regard de ceux des patrons du CAC 40...

A rebours a écrit:J'ai débuté dans un bahut de campagne, il y a 18 ans (oh la vache, déjà !), avec 17/18 élèves par classe, et ce pendant 4 ans. C'était le bonheur. Du vrai travail, du temps pour tout le monde. Maintenant, c'est le double en lycée, et 12/13 élèves de plus au collège. Ben, il n'y a pas photo.
Hélas, au lieu de critiquer les profs qui crient tout le temps sur les élèves, les parents d'élèves devraient nous rejoindre en masse sur ce point crucial.

C'est rigolo, mais je me souviens très bien avoir usé mes fonds de culotte dans des classes de 24/25 au primaire, 27 au collège et 36 (35 l'année de chance !) au lycée. Je suis née au début des années 80.
Après, j'ai fréquenté des établissements tranquilles de centre ville dans le secondaire (et je sais que le H/E est de facto généralement moins bon dans les gros bahuts, ceci explique potentiellement cela).

Pour avoir travaillé parfois avec de tout petits effectifs en lycée, c’est d’autres conditions de travail et d’apprentissage pour les élèves. Cette année, je vois bien la différence entre ma Tle de 12, celle de 19 et celles de 35 élèves. Le jour et la nuit en terme d’ambiance de classe et de résultats (et pourtant on part de loin sur mes classes à petits effectifs).

Je ne me souviens pas des effectifs de mes classes de primaire, mais nous étions nombreux au collège et surtout au lycée (40). Mais c'était avant le collège unique, la classe était certes chargée, mais si les élèves avaient évidemment des résultats inégaux, tous suivaient. C'est ce que l'on oublie souvent quand on critique les méthodes ou les enseignants actuels, sans retirer leur mérite à nos professeurs des années 70, ils enseignaient à un public qui possédait les pré-requis et qui , en plus, se tenait à carreau.  Bien sûr qu'il y avait des rigolades et même parfois des chahuts, mais rien à voir avec les classes d'aujourd'hui où on ne peut même plus faire cours.  Je précise qu'étant dans le public, il y avait tout de même une relative variété des origines sociales.

Je ne suis pas du tout certaine que le collège unique soit la solution : ceux qu'on ne prenait pas dans le secondaire autrefois ne bénéficient pas de cette fausse "promotion" (ils ont un diplôme, mais qui ne vaut pas grand-chose, donc c'est assez hypocrite).  Et ça a descendu en flèche le niveau des autres, et là pour le coup il y a inégalité entre les familles qui ont les moyens intellectuels et financiers de pallier les lacunes du système. Pour les autres, débrouille-toi Jeannette.  C'est donc, en réalité, bien plus inégalitaire qu'avant.

Ce que je voudrais bien savoir (c'est une vraie question) c'est si les pays qui caracolent en tête des fameux classements internationaux scolarisent tout le monde ou pas.

Cette année  j'ai 17 élèves de CP (l'an passé 24 élèves, double niveau CP-CE1 et 3 élèves à besoins particuliers dont 1 hyper-violent). Je suis toujours  la même maîtresse, je ne fais clairement pas le même travail.