- PoméeNiveau 9
Elyas a écrit:mgb35 a écrit:@Elyas
Le problème est à mon avis plus important en maths qu'ailleurs. L'immense majorité des PE qui arriveront d'ici 2-3 ans auront arrêter les maths en 2nde. Les actuels reconnaissent appréhender cet enseignement du fait de leur niveau. Je rappelle que dans leur immense majorité, ils ont faits des études littéraires ou apparentées. Si tu penses qu'un PE est fragile pour enseigner l'histoire, dis toi que c'est bien pire en maths !
Et n'oublie pas que c'est de prof de maths dont on manque, malgré la réforme du lycée, donc c'est eux qui seraient remplacé en priorité en 6eme.
Et non ce n'est pas du PE bashing, c'est la réalité de la baisse du niveau de recrutement. De la même manière, les nouveaux profs de maths sont pour beaucoup incapables d'enseigner correctement en spé maths.
Je crois que tu n'as pas idée du désastre de l'enseignement de l'HG en primaire depuis une dizaine d'années, notamment la géographie. Avec les sciences, c'est la matière la moins enseignée. Les élèves, en arrivant en 6e, détestent l'histoire et la géographie. Ils en ont des souvenirs très pénibles de fiches à apprendre par cœur et d'un enseignement fait à marche forcée dans un pur objectif de mémorisation, le tout en 45 minutes par semaine. En réalité, ils commencent vraiment à étudier de l'histoire et de la géographie en 6e dans l'immense majorité des cas, et je dis étudier, pas avoir des polys à apprendre par cœur !
Mon fils est en CM2 et les cours de géographie sont absolument incompréhensibles : il est question de corridor vert, de déplacements en bus ou en tram : C'est ennuyeux au possible !
Ils en complètent des polys, c'est sûr ! Mais à coté de ça, mon fils n'a pas fait une seule rédaction cette année, je suis inquiète. Et on veut nous servir un CM2 bis, merci bien !
- henrietteMédiateur
Jenny a écrit:Provence a écrit:roxanne a écrit:Ceci dit, il semblerait que la 6e soit quand même une grosse révision du primaire. Ou alors, former des enseignants à cette classe. Ou remettre des maitres d'étude qui suivent une classe toute l'année. Il y a des possibilités mais qui demandent des moyens et des compétences.
Je n’ai pas l’impression, en français, de faire une année de révisions…
Ni en HG, où j’ai eu l’impression de démarrer de 0 à chaque fois que j’ai eu des 6e. Et Élyas a raison, ce n’est pas le programme le plus évident à enseigner.
Je suis "abonnée" aux 5e depuis plus de 10 ans. Cette année, j'ai à nouveau une 6e pour la première fois depuis bien longtemps. Je mesure donc cette année tout le travail accompli par mes collègues de 6e quand je vois la différence de niveau, de méthode, d'autonomie entre 6e et 5e. C'est pourquoi non, pour moi, la 6e n'est absolument pas un CM2-bis, et ne doit surtout pas le devenir.
La seule chose à la limite serait de prévoir, pour les élèves arrivant en 6e en n'ayant pas les acquis en lecture et en mathématiques pour suivre au collège, un dispositif type CM2-6e en 3 ans.
(Mais le mieux serait tout de même que ces élèves-là, dont on peut détecter les lacunes en lecture dès la fin du CP, n'abordent pas le CE2 tant qu'ils ne savent pas correctement lire, car c'est les envoyer au casse-pipe.)
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LefterisEsprit sacré
Pas tels quels, avec un statut plus "agile". Mais bivalence, horaires alourdis, possibilité de passer d'un cycle à l'autre, c'est déjà ça, et ce sont d'ailleurs les idées qui tournent en boucle depuis quelque temps. Il suffit d'ajouter un système d'affectation par zone, discrétionnaire, et on a le professeur idéal pour un gestionnaire. Avec un petit effort on peut en faire quelqu'un de licenciable s'il n'est pas assez souple. Un contractuel en CDI par exemple, pas trop précaire pour pouvoir recruter un peu et envoyer du monde n'importe où (chose difficile avec des contractuels recrutés uniquement localement, qui éviteront certains postes), ne pas donner l'envie de démissionner de suite, pas trop protégé par un vrai statut non plus. Avec des "contrats d'objectifs" annuels liés à des primes variables. Voilà de bons "leviers".Mathador a écrit:
Le retour des PEGC ? Statut trop rigide, on ne peut même pas leur imposer d'heures sup ou de complément de service à Pétaouchnok…
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JacqGuide spirituel
henriette a écrit:Jenny a écrit:Provence a écrit:roxanne a écrit:Ceci dit, il semblerait que la 6e soit quand même une grosse révision du primaire. Ou alors, former des enseignants à cette classe. Ou remettre des maitres d'étude qui suivent une classe toute l'année. Il y a des possibilités mais qui demandent des moyens et des compétences.
Je n’ai pas l’impression, en français, de faire une année de révisions…
Ni en HG, où j’ai eu l’impression de démarrer de 0 à chaque fois que j’ai eu des 6e. Et Élyas a raison, ce n’est pas le programme le plus évident à enseigner.
Je suis "abonnée" aux 5e depuis plus de 10 ans. Cette année, j'ai à nouveau une 6e pour la première fois depuis bien longtemps. Je mesure donc cette année tout le travail accompli par mes collègues de 6e quand je vois la différence de niveau, de méthode, d'autonomie entre 6e et 5e. C'est pourquoi non, pour moi, la 6e n'est absolument pas un CM2-bis, et ne doit surtout pas le devenir.
La seule chose à la limite serait de prévoir, pour les élèves arrivant en 6e en n'ayant pas les acquis en lecture et en mathématiques pour suivre au collège, un dispositif type CM2-6e en 3 ans.
(Mais le mieux serait tout de même que ces élèves-là, dont on peut détecter les lacunes en lecture dès la fin du CP, n'abordent pas le CE2 tant qu'ils ne savent pas correctement lire, car c'est les envoyer au casse-pipe.)
On va en réalité de nouveau aligner le niveau sur les niveaux les plus faibles. Au lieu "d'élever les plus faibles, les tirer vers le haut" on va encore abaisser tout le monde et, en retour, accentuer la fuite vers le privé ou quelques lycées bien connus.
On fait la même chose en LP. Les élèves s’ennuieraient en cours, alors réduisons les heures disciplinaires alors que justement c'est ce dont ces élèves ont le plus besoin et maintenant, supprimons des semaines entières de cours pour des semaines supplémentaires de stages totalement inutiles (sauf pour les entreprises).
- ElyasEsprit sacré
henriette a écrit:Jenny a écrit:Provence a écrit:roxanne a écrit:Ceci dit, il semblerait que la 6e soit quand même une grosse révision du primaire. Ou alors, former des enseignants à cette classe. Ou remettre des maitres d'étude qui suivent une classe toute l'année. Il y a des possibilités mais qui demandent des moyens et des compétences.
Je n’ai pas l’impression, en français, de faire une année de révisions…
Ni en HG, où j’ai eu l’impression de démarrer de 0 à chaque fois que j’ai eu des 6e. Et Élyas a raison, ce n’est pas le programme le plus évident à enseigner.
Je suis "abonnée" aux 5e depuis plus de 10 ans. Cette année, j'ai à nouveau une 6e pour la première fois depuis bien longtemps. Je mesure donc cette année tout le travail accompli par mes collègues de 6e quand je vois la différence de niveau, de méthode, d'autonomie entre 6e et 5e. C'est pourquoi non, pour moi, la 6e n'est absolument pas un CM2-bis, et ne doit surtout pas le devenir.
La seule chose à la limite serait de prévoir, pour les élèves arrivant en 6e en n'ayant pas les acquis en lecture et en mathématiques pour suivre au collège, un dispositif type CM2-6e en 3 ans.
(Mais le mieux serait tout de même que ces élèves-là, dont on peut détecter les lacunes en lecture dès la fin du CP, n'abordent pas le CE2 tant qu'ils ne savent pas correctement lire, car c'est les envoyer au casse-pipe.)
Il y a aussi 2 facteurs qui changent tout : ils grandissent et ils ont appris à s'adapter à une petite dizaine de professeurs différents d'une heure à l'autre. Cela change tout dans l'organisation, la maturité et l'autonomie.
- TangledingGrand Maître
En français il y a autre chose, j'ai des 6e depuis un moment, et ils ignorent en arrivant en 6e qu'ils ont étudié la littérature en CM. Ils ont parfois étudié des textes littéraires, mais sans jamais référer à cet objet d'étude qu'est la littérature.
Il y a donc en français en 6e une révolution épistémologique, d'une certaine façon. C'est un seuil qualitatif extrêmement ambitieux, et il conditionne largement la suite en collège puis en lycée.
Par ailleurs c'est une vraie libération pour les élèves les plus avancé•es d'entrer dans l'univers de l'analyse littéraire.
Et ce n'est pas en retardant ce franchissement qu'on aide les élèves, plus on reculera, plus ce sera difficile pour elleux. Et là je parle des élèves moyens et moyens faibles, qui ont besoin de temps pour apprivoiser cette révolution. Leur retirer un an, à un âge où ils sont encore malléables intellectuellement, ce serait tout sauf un cadeau.
Restent les élèves en très grande difficulté à l'arrivée en 6e, mais un deuxième CM2 ne me semble pas la solution idéale, je rejoins @henriette. Il faudrait corriger le tir bien avant, s'agissant de la lecture notamment.
Il y a donc en français en 6e une révolution épistémologique, d'une certaine façon. C'est un seuil qualitatif extrêmement ambitieux, et il conditionne largement la suite en collège puis en lycée.
Par ailleurs c'est une vraie libération pour les élèves les plus avancé•es d'entrer dans l'univers de l'analyse littéraire.
Et ce n'est pas en retardant ce franchissement qu'on aide les élèves, plus on reculera, plus ce sera difficile pour elleux. Et là je parle des élèves moyens et moyens faibles, qui ont besoin de temps pour apprivoiser cette révolution. Leur retirer un an, à un âge où ils sont encore malléables intellectuellement, ce serait tout sauf un cadeau.
Restent les élèves en très grande difficulté à l'arrivée en 6e, mais un deuxième CM2 ne me semble pas la solution idéale, je rejoins @henriette. Il faudrait corriger le tir bien avant, s'agissant de la lecture notamment.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- PonocratesExpert spécialisé
roxanne a écrit:
. C'est assez paradoxal de ne rien vouloir changer et de se plaindre que tout va mal. Mais, une sorte de maitre d'étude à l'ancienne avec étude obligatoire et suivi des devoirs pourrait être une piste.
Ah, mais moi je veux bien que l'on change, tenez, on pourrait (re)mettre le français à 6h élèves, 7 heures prof, et innover en mettant les mathématiques à 5h élèves, 6 heures prof: avec cela il y aura deux collègues qui pourront suivre les élèves avec coeur et attention en 6e et en 5e. On arrête de saupoudrer la deuxième langue en 5e -ce qui, de l'aveu des spécialistes est contre-productif, trois heures hebdomadaires étant un minimum et on la fait commencer en 4e, quand les élèves ont un bagage suffisant en français. On fait faire deux heures de sport à l'école et on rend gratuite =une activité sportive hors du temps scolaire.
Si tout va mal, ce n'est pas parce que l'on ne veut pas tout changer, c'est parce qu'on détruit notre profession pour ne plus recruter que des bras cassés, animateurs, que l'on pourra payer au lance-pierre en faisant tout ce que l'on peut pour que surtout, oh, surtout, ils ne puissent pas transmettre des connaissances.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- ElyasEsprit sacré
Je pense que tu as mis le doigt sur la bonne expression : révolution épistémologique. C'est la même chose en histoire et en géographie, j'imagine d'ailleurs que c'est la même chose en EPS et dans les sciences. En réformant la 6e, on tue ça et ce petit bonheur de beaucoup d'élèves (et d'enseignants). Ce n'est pas pour rien que la classe de 6e est considérée très souvent comme une classe où les élèves sont enthousiastes et ont des étincelles dans les yeux.
- Choup90Niveau 10
J'ai un niveau plus que correct en maths (bac S + CPGE BCPST où on a mangé pas mal de maths, même si ce n'est pas une MP…). J'ai frôlé le 20/20 au concours en maths (faut dire que c'était pas sorcier…). Mais je trouve très compliqué de les enseigner. Et en fait, c'est encore plus compliqué avec des petites classes. On construit les bases sur lesquelles le reste va se poser. Et je trouve que ces bases sont loin d'être évidentes à installer et faire comprendre. Et je ne parle pas du confinement !! Où les parents ont voulu bien faire et ont été contre-productifs.mgb35 a écrit:@Elyas
Le problème est à mon avis plus important en maths qu'ailleurs. L'immense majorité des PE qui arriveront d'ici 2-3 ans auront arrêter les maths en 2nde. Les actuels reconnaissent appréhender cet enseignement du fait de leur niveau. Je rappelle que dans leur immense majorité, ils ont faits des études littéraires ou apparentées. Si tu penses qu'un PE est fragile pour enseigner l'histoire, dis toi que c'est bien pire en maths !
Et n'oublie pas que c'est de prof de maths dont on manque, malgré la réforme du lycée, donc c'est eux qui seraient remplacé en priorité en 6eme.
Et non ce n'est pas du PE bashing, c'est la réalité de la baisse du niveau de recrutement. De la même manière, les nouveaux profs de maths sont pour beaucoup incapables d'enseigner correctement en spé maths.
En tous cas, c'est une des matières qui me questionne le plus, les maths.
Pour l'histoire, je suis moi-même très ignorante (je ne m'en vante pas, mais c'est un fait ). Il me semble que ce qui a pêché pour moi, c'est le manque de mise en perspective dans les grandes périodes historiques, le manque de chronologie. Alors j'essaie d'insister énormément là-dessus avec mes élèves. Je ne donne pas énormément de quantités d'informations, par contre je veux qu'ils essaient de positionner les évènements les uns par rapport aux autres, et dans les grandes périodes. Et qu'ils comprennent la logique des choses. Je ne sais pas si c'est ainsi qu'il faudrait procéder.
Comme pour tout le reste (grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, production d'écrit, expression orale, lecture, écriture, littérature, numération, calculs, géométrie/grandeurs, histoire, géo, sciences, anglais, EPS, EMC, arts plastiques, musique, etc.), on n'a eu aucune formation ou si peu… Donc on essaie de faire au mieux.
A titre personnel, mon parcours m'a amenée à avoir une solide formation sur l'enseignement des sciences. Et c'est vraiment LA matière où je sens que je fais bien. Où je suis à l'aise, les élèves se régalent et apprennent des choses, comprennent, etc. Notre polyvalence nous tue. Et je pense que le ministre va essayer d'aller/retourner vers cette polyvalence au collège, pour faciliter la gestion des RH.
- ElyasEsprit sacré
C'est bien là le drame. En formation, on ne vous enseigne pas comment enseigner les disciplines.
J'ai donné l'an dernier une formation sur l'enseignement de la géographie dans une circonscription REP+. J'ai eu droit à 3h uniquement. On m'avait prévenu de la présence d'une collègue acerbe qui partait à la retraite trois mois plus tard. J'ai donné ma formation et les témoignages des collègues m'ont un peu désespéré : ils faisaient très peu de géographie et ce que je leur montrais (pourtant un truc de base sur les questions de localisation/situation et d'enquête géographique), ils ne l'avaient jamais vu. La CPC qui m'avait averti sur la collègue acerbe m'a envoyé un mail trois jours plus tard, citant un mail envoyé par la collègue dite acerbe à son IEN : "Il aura fallu 40 ans pour avoir enfin une bonne formation en géographie. Vous remercierez ce formateur dont je n'ai pas retenu le nom. C'est dommage d'avoir ça la veille de sa retraite !"
J'étais sur un nuage mais cela signifie que la situation est catastrophique si en donnant les bases de la didactique de la géographie, on découvre que ça n'a pas été fait en formation initiale (pour les collègues, j'ai juste expliqué la démarche du localiser - situer - décrire - expliquer - caractériser - cartographier et du jeu d'échelles pour généraliser).
Hormis ce petit truc de bonheur de formateur, j'avais l'impression d'être un évangélisateur. Les collègues me disant qu'ils avaient apprécié mais qu'ils ne pourraient pas faire parce que le français et les maths, c'était ultra-important (je rejoins mais bon... maintenant, on veut me virer de la 6e).
J'ai donné l'an dernier une formation sur l'enseignement de la géographie dans une circonscription REP+. J'ai eu droit à 3h uniquement. On m'avait prévenu de la présence d'une collègue acerbe qui partait à la retraite trois mois plus tard. J'ai donné ma formation et les témoignages des collègues m'ont un peu désespéré : ils faisaient très peu de géographie et ce que je leur montrais (pourtant un truc de base sur les questions de localisation/situation et d'enquête géographique), ils ne l'avaient jamais vu. La CPC qui m'avait averti sur la collègue acerbe m'a envoyé un mail trois jours plus tard, citant un mail envoyé par la collègue dite acerbe à son IEN : "Il aura fallu 40 ans pour avoir enfin une bonne formation en géographie. Vous remercierez ce formateur dont je n'ai pas retenu le nom. C'est dommage d'avoir ça la veille de sa retraite !"
J'étais sur un nuage mais cela signifie que la situation est catastrophique si en donnant les bases de la didactique de la géographie, on découvre que ça n'a pas été fait en formation initiale (pour les collègues, j'ai juste expliqué la démarche du localiser - situer - décrire - expliquer - caractériser - cartographier et du jeu d'échelles pour généraliser).
Hormis ce petit truc de bonheur de formateur, j'avais l'impression d'être un évangélisateur. Les collègues me disant qu'ils avaient apprécié mais qu'ils ne pourraient pas faire parce que le français et les maths, c'était ultra-important (je rejoins mais bon... maintenant, on veut me virer de la 6e).
- Choup90Niveau 10
En géographie, j'ai eu 0 formation. Mais vraiment. Rien. En histoire 3h sur la recherche des informations sur les poilus sur un moteur de recherche. C'est tout.Elyas a écrit:C'est bien là le drame. En formation, on ne vous enseigne pas comment enseigner les disciplines.
J'ai donné l'an dernier une formation sur l'enseignement de la géographie dans une circonscription REP+. J'ai eu droit à 3h uniquement. On m'avait prévenu de la présence d'une collègue acerbe qui partait à la retraite trois mois plus tard. J'ai donné ma formation et les témoignages des collègues m'ont un peu désespéré : ils faisaient très peu de géographie et ce que je leur montrais (pourtant un truc de base sur les questions de localisation/situation et d'enquête géographique), ils ne l'avaient jamais vu. La CPC qui m'avait averti sur la collègue acerbe m'a envoyé un mail trois jours plus tard, citant un mail envoyé par la collègue dite acerbe à son IEN : "Il aura fallu 40 ans pour avoir enfin une bonne formation en géographie. Vous remercierez ce formateur dont je n'ai pas retenu le nom. C'est dommage d'avoir ça la veille de sa retraite !"
J'étais sur un nuage mais cela signifie que la situation est catastrophique si en donnant les bases de la didactique de la géographie, on découvre que ça n'a pas été fait en formation initiale (pour les collègues, j'ai juste expliqué la démarche du localiser - situer - décrire - expliquer - caractériser - cartographier et du jeu d'échelles pour généraliser).
Hormis ce petit truc de bonheur de formateur, j'avais l'impression d'être un évangélisateur. Les collègues me disant qu'ils avaient apprécié mais qu'ils ne pourraient pas faire parce que le français et les maths, c'était ultra-important (je rejoins mais bon... maintenant, on veut me virer de la 6e).
En maths, c'était correct (mais insuffisant). En français, pas mal d'heures de vide abyssal. En anglais, beaucoup d'heures, quelques pistes intéressantes (mais que de temps perdu à chanter des chansons…). En EPS, formation correcte (mais ça reste très compliqué à enseigner). En sciences 6h inutiles (mais là, comme expliqué ci-dessus, j'avais déjà un bagage). Voilà ma formation de PE.
- LefterisEsprit sacré
Pourquoi pas une heure de soutien au choix de l'enseignant, tant qu'on y est.Remettre les horaires de latin, et soyons fous pourquoi pas du grec... magie de Noël, on peut rêver.Ponocrates a écrit:Ah, mais moi je veux bien que l'on change, tenez, on pourrait (re)mettre le français à 6h élèves, 7 heures prof, et innover en mettant les mathématiques à 5h élèves, 6 heures prof: avec cela il y aura deux collègues qui pourront suivre les élèves avec coeur et attention en 6e et en 5e. On arrête de saupoudrer la deuxième langue en 5e -ce qui, de l'aveu des spécialistes est contre-productif, trois heures hebdomadaires étant un minimum et on la fait commencer en 4e, quand les élèves ont un bagage suffisant en français. On fait faire deux heures de sport à l'école et on rend gratuite =une activité sportive hors du temps scolaire.
Evidemment. Je ne me prive pas de l'expliquer à ceux qui ont des oreilles et quelque chose entre les deux. Récemment, une mère d'élève -excellente- s'étonnait qu'il n'y ait pas de grec , et que sa fille passe par un parcours du combattant via le CNED, ce qu j'ai appris au passage. Je lui ai dit clairement que le professeur de grec était devant elle, au chômage technique, puisque de réformes en réformes en réformes, il s'agit de nous coller le maximum de classes, que nous sommes passés de sept professeurs de lettres à quatre et demi (même pas puisqu'il y a des temps partiels), et je lui ai montré comment en trente secondes, tout en répondant à sa question : on retire le grec, on flingue deux heures de latin (même plus parce que fut un temps on ouvrait autant de classes qu'il fallait, maintenant on trie), et hop! On me colle minimum une classe de français en plus, voire deux si l'on prend en compte ce qui exista il y une décennie ou nous étions un poste et demi en LC (grec, deux classes de latin en 4e et 3e, plus deux à trois classes de latinistes en 5e) . La fin des dotations supplémentaires en heures de français ou de maths, les "horaires plafond" de la crapuleuse réforme du collège, ont aussi donné une classe de plus à tous les collègues de LM et de maths. Ne parlons pas de la fin de l'allemand LV1, de la baisse des horaires en LV 2 et d'un poste désormais partagé, de la fin des dédoublements dans les "sciences"...Si tout va mal, ce n'est pas parce que l'on ne veut pas tout changer, c'est parce qu'on détruit notre profession pour ne plus recruter que des bras cassés, animateurs, que l'on pourra payer au lance-pierre en faisant tout ce que l'on peut pour que surtout, oh, surtout, ils ne puissent pas transmettre des connaissances.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Panta RheiExpert
Lefteris a écrit: (..) Ne parlons pas de la fin de l'allemand LV1, de la baisse des horaires en LV 2 (...)
Merci de le rappeler ! J'avais oublié qu'effectivement il fut un temps où nous n'avions pas des classes qui tournaient à 29 - 30 élèves mais plutôt 24 - 25.
Qui plus est, 2 de ces dernières, en anglais, n'avaient mécaniquement que moins de 20 élèves grâce aux Allemands LV1 (qui avaient droit au passage à 4 heures en 6ème et 3 heures ensuite).
La réforme a permis d'économiser 6 heures x 6950 = 41700 HP (soit 2316 EQT de professeurs d'anglais).
En plus, les 2 groupes d'anglais LV2, qui étaient en général, les meilleurs élèves du collège permettaient d'avoir un effectif restreint pour mieux travailler...
Comme cela me paraît loin !
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- mgb35Érudit
Je ne comprends pas ton calcul. L'anglais LV1 n'a pas été touché par la réforme. Il y a peut être certains arrangements locaux qui ont sauté comme chez toi mais tu ne peux pas les généraliser.Panta Rhei a écrit:Lefteris a écrit: (..) Ne parlons pas de la fin de l'allemand LV1, de la baisse des horaires en LV 2 (...)
Merci de le rappeler ! J'avais oublié qu'effectivement il fut un temps où nous n'avions pas des classes qui tournaient à 29 - 30 élèves mais plutôt 24 - 25.
Qui plus est, 2 de ces dernières, en anglais, n'avaient mécaniquement que moins de 20 élèves grâce aux Allemands LV1 (qui avaient droit au passage à 4 heures en 6ème et 3 heures ensuite).
La réforme a permis d'économiser 6 heures x 6950 = 41700 HP (soit 2316 EQT de professeurs d'anglais).
En plus, les 2 groupes d'anglais LV2, qui étaient en général, les meilleurs élèves du collège permettaient d'avoir un effectif restreint pour mieux travailler...
Comme cela me paraît loin !
Pour les LV2, je doute que la fin des bilangues emait globalement compensé l'augmentation de 25 % du temps de LV2.
On peut trouver plein de défaut à cette réforme mais je ne pense pas que les postes de langues aït été touché.
- Panta RheiExpert
mgb35 a écrit:Je ne comprends pas ton calcul. L'anglais LV1 n'a pas été touché par la réforme. Il y a peut être certains arrangements locaux qui ont sauté comme chez toi mais tu ne peux pas les généraliser.Panta Rhei a écrit:Lefteris a écrit: (..) Ne parlons pas de la fin de l'allemand LV1, de la baisse des horaires en LV 2 (...)
Merci de le rappeler ! J'avais oublié qu'effectivement il fut un temps où nous n'avions pas des classes qui tournaient à 29 - 30 élèves mais plutôt 24 - 25.
Qui plus est, 2 de ces dernières, en anglais, n'avaient mécaniquement que moins de 20 élèves grâce aux Allemands LV1 (qui avaient droit au passage à 4 heures en 6ème et 3 heures ensuite).
La réforme a permis d'économiser 6 heures x 6950 = 41700 HP (soit 2316 EQT de professeurs d'anglais).
En plus, les 2 groupes d'anglais LV2, qui étaient en général, les meilleurs élèves du collège permettaient d'avoir un effectif restreint pour mieux travailler...
Comme cela me paraît loin !
Pour les LV2, je doute que la fin des bilangues emait globalement compensé l'augmentation de 25 % du temps de LV2.
On peut trouver plein de défaut à cette réforme mais je ne pense pas que les postes de langues aït été touché.
L'anglais LV1 n'a pas été touché (la perte des effectifs restreints mise à part). En revanche nous avons perdu 6 HP (qui correspondaient à l'anglais LV2).
Il y a eu un petit gain pour les LV2 (passage de 6 heures à 7.5) mais avant la réforme, un élève pouvait faire de l'allemand en LV2 en commençant en 4ème. Dans mon collège, ce n'est plus possible: pour apprendre l'allemand, l'élève doit être en 6ème bilangue. Or certains hésitent / ont peur de se lancer dans l'apprentissage de 2 LV dès la 6ème.
Je me demande s'il y a des collèges qui ont gardé la possibilité de faire à la fois un parcours bilangue (6543) et LV2 classique (543). Peut-être dans le privé ou les gros collèges? Pas chez nous en tout cas. En 2000, il y avait 24 heures implantées en allemand. En 2022, il en reste 7.5 !!
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- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- mgb35Érudit
Avant, chez nous, les bilangues étaient en cours d'anglais avec leur classe, ils avaient juste leurs cours d'allemand en plus.
Maintenant, ils sont toujours avec leur classe en anglais. Ils ont juste moins d'allemand.
Maintenant, ils sont toujours avec leur classe en anglais. Ils ont juste moins d'allemand.
- MalagaModérateur
Pour mon fils qui est entré au collège cette année, la 6e n'est absolument pas une année de révision (je mets juste de côté les mathématiques où il travaille vraiment tout seul, étant très à l'aise et moi ne l'étant pas du tout ; j'avoue ne pas savoir s'il y a beaucoup de revision par rapport à l'école primaire).
En français, il travaille de façon très différente et il y a vraiment un saut dans l'exigence de ce qui est demandé. Il découvre vraiment les sciences (physique, SVT). Il découvre vraiment les matières artistiques. L'HG ne ressemble pas du tout à ce qu'il faisait en primaire. Je ne parle pas de l'anglais où il a fait plus en trois mois qu'en plusieurs années de primaire.
Ce n'est absolument pas une critique envers l'école primaire dans laquelle, selon mon fils, les matières étaient étudiées plus lentement. Il faisait aussi des projets au long cours en primaire qu'il ne fait pas au collège.
Bref, pour lui comme pour un certain nombre d'élèves, le collège arrive à un moment de leur vie où ils ont besoin de plus d'autonomie, de travailler différemment.
Pour les élèves de 6e les plus en difficulté, je rêverais qu'on ait au moins une classe avec des effectifs plus réduits, un programme plus réduit (ou alors deux ans pour faire le programme) et qu'on puisse prendre le temps de les faire progresser tranquillement, sans stress. Bon, évidemment, ça coûte de l'argent donc ça ne risque pas d'arriver.
En français, il travaille de façon très différente et il y a vraiment un saut dans l'exigence de ce qui est demandé. Il découvre vraiment les sciences (physique, SVT). Il découvre vraiment les matières artistiques. L'HG ne ressemble pas du tout à ce qu'il faisait en primaire. Je ne parle pas de l'anglais où il a fait plus en trois mois qu'en plusieurs années de primaire.
Ce n'est absolument pas une critique envers l'école primaire dans laquelle, selon mon fils, les matières étaient étudiées plus lentement. Il faisait aussi des projets au long cours en primaire qu'il ne fait pas au collège.
Bref, pour lui comme pour un certain nombre d'élèves, le collège arrive à un moment de leur vie où ils ont besoin de plus d'autonomie, de travailler différemment.
Pour les élèves de 6e les plus en difficulté, je rêverais qu'on ait au moins une classe avec des effectifs plus réduits, un programme plus réduit (ou alors deux ans pour faire le programme) et qu'on puisse prendre le temps de les faire progresser tranquillement, sans stress. Bon, évidemment, ça coûte de l'argent donc ça ne risque pas d'arriver.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- VerduretteModérateur
Je rappelle aussi que les PE ont un programme à la fois de plus en plus copieux et de plus en plus flou, et de moins en moins de temps pour le mettre en œuvre. La dernière lubie ayant été notamment d'imposer 30 minutes d'activité physique par jour, soi-disant pour favoriser l'éclosion de talents sportifs avec la perspective des JO 2024. Enlevez les activités numériques, l'histoire de l'art, l'anglais (mal fait la plupart du temps) comptez ce qui reste.
Quand nous avons le tort d'être malades, nous ne sommes généralement pas remplacés. Autant de journées sans cours (et au collège, un professeur malade signifie quelques heures de moins dans la semaine, on travaille dans les autres matières, à l'école ce sont des journées entières qui disparaissent).
De toute façon, tant qu'on s'obstinera à vouloir faire "réussir tous les élèves", (ce qui est déjà un objectif idiot car tout le monde ne peut réussir de la même façon), même ceux qui ne veulent pas et ceux qui ne peuvent pas, on ira dans le mur.
Quand nous avons le tort d'être malades, nous ne sommes généralement pas remplacés. Autant de journées sans cours (et au collège, un professeur malade signifie quelques heures de moins dans la semaine, on travaille dans les autres matières, à l'école ce sont des journées entières qui disparaissent).
De toute façon, tant qu'on s'obstinera à vouloir faire "réussir tous les élèves", (ce qui est déjà un objectif idiot car tout le monde ne peut réussir de la même façon), même ceux qui ne veulent pas et ceux qui ne peuvent pas, on ira dans le mur.
- Isis39Enchanteur
@Elyas Si on m’enlève les 6e, je meurs !!
J’aime le programme et les élèves. Et j’ai vraiment l’impression de les ouvrir à nos matières, surtout en géographie comme tu l’expliquais.
Il faudrait refaire tout ça en 5e ? Plus que 3 ans pour leur apprendre les compétences nécessaires au DNB et au lycée ?
J’aime le programme et les élèves. Et j’ai vraiment l’impression de les ouvrir à nos matières, surtout en géographie comme tu l’expliquais.
Il faudrait refaire tout ça en 5e ? Plus que 3 ans pour leur apprendre les compétences nécessaires au DNB et au lycée ?
- ElyasEsprit sacré
Isis39 a écrit:@Elyas Si on m’enlève les 6e, je meurs !!
J’aime le programme et les élèves. Et j’ai vraiment l’impression de les ouvrir à nos matières, surtout en géographie comme tu l’expliquais.
Il faudrai refaire tout ça en 5e ? Plus que 3 ans pour leur apprendre les compétences nécessaires au DNB et au lycée ?
C'est mon niveau préféré. Je fais la moitié de mon service en 6e et je suis PP de 6e depuis 20 ans. Autant te dire que si la réforme se fait comme on entend des rumeurs, je meurs aussi.
- JennyMédiateur
J’ai beau détester ce niveau, je trouve que ce serait une mauvaise chose aussi.
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:Isis39 a écrit:@Elyas Si on m’enlève les 6e, je meurs !!
J’aime le programme et les élèves. Et j’ai vraiment l’impression de les ouvrir à nos matières, surtout en géographie comme tu l’expliquais.
Il faudrai refaire tout ça en 5e ? Plus que 3 ans pour leur apprendre les compétences nécessaires au DNB et au lycée ?
C'est mon niveau préféré. Je fais la moitié de mon service en 6e et je suis PP de 6e depuis 20 ans. Autant te dire que si la réforme se fait comme on entend des rumeurs, je meurs aussi.
Moi aussi, c’est la moitié de mon service et je suis PP depuis longtemps en 6e.
- SisypheHabitué du forum
On se base comme d'habitude sur les élèves les plus en difficultés pour décréter que la sixième est un choc trop rude. Mon fils revit depuis qu'il est entré en sixième. Il est fasciné par ses professeurs "qui savent tout sur leur matière !" En particulier le professeur d'histoire-géographie qu'il voudrait voir tous les jours pour lui poser les multiples questions qui lui traversent l'esprit au fur et à mesure de ses lectures. Tous les enfants n'ont peut-être pas autant de bonheur en sixième, mais tous ne sont pas non plus complètement perdus. Laissons les enfants en sixième et créons des dispositifs spécifiques en primaire pour aider les plus fragiles.
- lagoulueNiveau 8
C'est aussi mon niveau préféré, le seul que je supporte bien en double voire en triple exemplaire comme cette année. La réforme de 2016 m'a rendue malade. J'ai survécu certes, mais il faut voir à quel prix (passer de 6h à 4h30 par semaine c'est quand même énorme comme baisse d'horaires. Je suis souvent obligée d'expliquer à mes chefs, quand ils veulent toucher à mes cours pour diverses raisons, que je suis désormais "à l'os" et que je n'ai plus aucune heure à perdre avec quelque projet que ce soit...). Ce qui semble s'annoncer m'inquiète.
- sinanNiveau 9
Ma fille aussi est en 6e et je trouve aussi que cette année avec ses exigences arrive à point nommé. Elle s'investit beaucoup et a profondément changé sa manière de travailler. La plupart des élèves s'en sortent assez bien, le cadre est plus bienveillant que lorsque j'étais professeur de 6e il y a 20 ans. Et pourtant c'est un collège public ZEP de Saint Denis, très loin d'un quelconque élitisme.
Si une quelconque réforme s'impose, c'est le retour d'une possibilité de redoublement en primaire : rien ne peut marcher avec des bases non acquises. Il est assez évident que certains élèves ont besoin d'acquérir davantage de maturité.
Si une quelconque réforme s'impose, c'est le retour d'une possibilité de redoublement en primaire : rien ne peut marcher avec des bases non acquises. Il est assez évident que certains élèves ont besoin d'acquérir davantage de maturité.
- LeclochardEmpereur
Malaga a écrit:Pour mon fils qui est entré au collège cette année, la 6e n'est absolument pas une année de révision (je mets juste de côté les mathématiques où il travaille vraiment tout seul, étant très à l'aise et moi ne l'étant pas du tout ; j'avoue ne pas savoir s'il y a beaucoup de revision par rapport à l'école primaire).
En français, il travaille de façon très différente et il y a vraiment un saut dans l'exigence de ce qui est demandé. Il découvre vraiment les sciences (physique, SVT). Il découvre vraiment les matières artistiques. L'HG ne ressemble pas du tout à ce qu'il faisait en primaire. Je ne parle pas de l'anglais où il a fait plus en trois mois qu'en plusieurs années de primaire.
J’ai remarqué que sauf s’ils ont une aversion particulière pour la matière, les mathématiques sont souvent une matière adorée des sixièmes (est-ce parce que l’essentiel du programme est une révision de ce qu’ils connaissent ?) En 5ème, ce n’est plus le cas. Les bonnes notes, cette année-là, ne présagent pas de la suite.
Je suis surpris par la densité du programme de grammaire en primaire. Sincèrement, un élève qui entrerait au collège en le maîtrisant sur le bout des doigts n’apprendrait pas grand chose de nouveau (les propositions, le conditionnel et les valeurs des temps principalement) alors qu’en géographie et en histoire, c’est très lacunaire.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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