Intégrée dans le corps des certifiés (mathématiques) après détachement. Délivrance d'un diplôme?

Bonjour,

Je suis passée dans l'enseignement secondaire (professeur de mathématiques), par voie de détachement.
J'étais à l'origine PE (avec un parcours d'études en mathématiques).
J'ai été intégrée définitivement au corps des certifiés il y a deux ans.
J'aurais besoin, pour suivre mon mari à l'étranger, et pouvoir y enseigner, du diplôme de professeur de mathématiques.
Pensez vous qu'il est possible qu'il me soit délivré, en étant passée par voie de détachement?

Merci d'avance pour vos réponses ou conseils.

Le souci c'est que ce diplôme n'existe pas. Demander éventuellement au secrétariat de ton établissement une attestation d'appartenance au corps des certifiés ?

Vous devez avoir un arrêté de nomination dans le corps des certifiés non ?

Oui, j'en ai un. Mais je n'ai pas le diplôme de professeur de maths, qui va m'être forcément demandé.

Non, il n'existe aucun diplôme de professeur même en passant par le concours.

C'est la difficulté du système français dans lequel les enseignants font partie d'un corps auquel ils accèdent par diverses voies (concours, détachement...) qui ne sont pas un diplôme dans la mesure où il n'y a pas forcément de formation spécifique.
Dans le pays où je me trouve, je sais que ce genre de parcours rend la reconnaissance très compliquée, avec souvent le besoin d'une formation complémentaire.

Mais j'ai bien un diplôme de professeur des écoles. Il doit y avoir aussi un diplôme de professeur de mathématiques, non ?

Bonjour,

Vous occupez un emploi et, dans votre cas, vous avez été intégré dans un corps de fonctionnaires et c'est cet acte administratif qu'il faut prouver. Vous avez eu votre arrêté administratif, donc, c'est bon.

Le capes et l'agrégation ne sont pas des diplômes, mais des concours qui donnent lieu à la délivrance d'un acte administratif.

Vous avez peut-être également in diplôme universitaire français en mathématiques (licence, par exemple) et il serait intéressant de vous adresser à l'université dans laquelle vous l'avez obtenu pour avoir les papiers correspondants.

A noter que le master Meef est un diplôme, mais que ce n'est pas un concours.

En France être enseignant est un emploi auquel on accède via un recrutement (ou autres voies similaires). Si l'on quitte le métier, il faut repasser un recrutement pour y revenir.
La notion de diplôme d'enseignant de mathématiques n'a ainsi pas lieu d'être.

C'est la même chose pour un bon nombre de métiers, où l'on aura au mieux un diplôme pour des études dans le domaine lié à l'emploi (Chercheur en mathématiques, directeur d'établissement, banquier,...)

Je suis un peu surpris de cela car dans quelques pays assez taillons sur les visas de travail où je m'étais renseigné on demandait plutôt un diplôme + une preuve de la situation professionnelle + une preuve d'un certain nombre d'années d'ancienneté + lettres de recommandation de personnes mieux "gradées".

Avez-vous essayé de contacter des groupes de personnes qui sont allées récemment dans le pays en question ? Cela permettra peut-être de lever quelques doutes quant aux documents demandés pour un visa donné.

Muriel037 a écrit:Mais j'ai bien un diplôme de professeur des écoles. Il doit y avoir aussi un diplôme de professeur de mathématiques, non ?

Vous voulez dire un master meef avec une mention particulière ?

Vous avez toujours ce grade universitaire, mais vous n'en avez pas acquis un autre ou une autre mention en changeant d'emploi.

Non, c'est bien un diplôme de professeur des écoles.
Il y est écrit "Diplôme professionnel de professeur des écoles", il a été établi par l'éducation nationale. Il a une présentation similaire à mon diplôme de Licence.

Taillevent a écrit:C'est la difficulté du système français dans lequel les enseignants font partie d'un corps auquel ils accèdent par diverses voies (concours, détachement...) qui ne sont pas un diplôme dans la mesure où il n'y a pas forcément de formation spécifique.
Dans le pays où je me trouve, je sais que ce genre de parcours rend la reconnaissance très compliquée, avec souvent le besoin d'une formation complémentaire.

Je vois que vous êtes en Suisse. C'est justement là bas que je vais suivre mon conjoint. Nous y étions il y a quelques années déjà, et j'ai pu y enseigner pendant 8 ans en tant que PE (avec reconnaissance du titre). Pour ce retour dans le canton de Vaud, j'aimerais pouvoir faire reconnaitre mon nouveau statut de professeur de mathématiques. Avant d'envoyer le dossier de reconnaissance (le prix à doublé depuis!), je voulais prendre quelques précautions pour éviter d'essuyer un refus. Vous confirmez bien mes craintes à ce sujet.

Muriel037 a écrit:

Taillevent a écrit:C'est la difficulté du système français dans lequel les enseignants font partie d'un corps auquel ils accèdent par diverses voies (concours, détachement...) qui ne sont pas un diplôme dans la mesure où il n'y a pas forcément de formation spécifique.
Dans le pays où je me trouve, je sais que ce genre de parcours rend la reconnaissance très compliquée, avec souvent le besoin d'une formation complémentaire.

Je vois que vous êtes en Suisse. C'est justement là bas que je vais suivre mon conjoint. Nous y étions il y a quelques années déjà, et j'ai pu y enseigner pendant 8 ans en tant que PE (avec reconnaissance du titre). Pour ce retour dans le canton de Vaud, j'aimerais pouvoir faire reconnaitre mon nouveau statut de professeur de mathématiques. Avant d'envoyer le dossier de reconnaissance (le prix à doublé depuis!), je voulais prendre quelques précautions pour éviter d'essuyer un refus. Vous confirmez bien mes craintes à ce sujet.

Je voudrais juste qu'on soit d'accord sur la terminologie. Quand "professeur de mathématiques", de quel niveau d'enseignement parle-t-on ?

Taillevent a écrit:

Muriel037 a écrit:

Taillevent a écrit:C'est la difficulté du système français dans lequel les enseignants font partie d'un corps auquel ils accèdent par diverses voies (concours, détachement...) qui ne sont pas un diplôme dans la mesure où il n'y a pas forcément de formation spécifique.
Dans le pays où je me trouve, je sais que ce genre de parcours rend la reconnaissance très compliquée, avec souvent le besoin d'une formation complémentaire.

Je vois que vous êtes en Suisse. C'est justement là bas que je vais suivre mon conjoint. Nous y étions il y a quelques années déjà, et j'ai pu y enseigner pendant 8 ans en tant que PE (avec reconnaissance du titre). Pour ce retour dans le canton de Vaud, j'aimerais pouvoir faire reconnaitre mon nouveau statut de professeur de mathématiques. Avant d'envoyer le dossier de reconnaissance (le prix à doublé depuis!), je voulais prendre quelques précautions pour éviter d'essuyer un refus. Vous confirmez bien mes craintes à ce sujet.

Je voudrais juste qu'on soit d'accord sur la terminologie. Quand "professeur de mathématiques", de quel niveau d'enseignement parle-t-on ?

J'enseigne en collège. Je voudrais demander la reconnaissance pour le secondaire 1.

Mais ça existe, un diplôme de professeur des écoles? Vous êtes en France?

Merci. C'était ce que je supposais mais je voulais être sûr.

Le concept général, c'est que vous devez disposer d'un diplôme universitaire de niveau bachelor (licence en France) en mathématiques (et je crois savoir qu'ils peuvent être un peu chatouilleux sur les contenus de l'enseignement reçu ; je connais plusieurs personnes ayant dû compléter leur formation) et un diplôme d'enseignement. Je n'ai aucune idée de la prise en compte de l'expérience mais il me semble qu'elle est assez faible et ne remplace en principe pas un diplôme.

Le site de référence, c'est celui de la CDIP : https://www.edk.ch/fr/themes/reconnaissance-des-diplomes

Edit : J'ai oublié de préciser : vous venez de France, ce sont des situations assez courantes ici, même si votre cas est un rien particulier. Ça pourrait valoir la peine de tenter un mail à la CDIP pour vous renseigner sur votre situation.

A ma connaissance, aucun prof, certifié ou agrégé ou aucun PE n'a reçu de diplôme attestant de son "titre
". Par contre, pour avoir postulé à des postes de profs à l'étranger (ou dans ce genre de métier où avoir de l'expérience professionnelle en tant qu'enseignant compte), normalement ce qui fait foi c'est l'arrêté de nomination dans un établissement. Et si vraiment, on souhaite obtenir quelque chose de plus officiel, il faut voir avec l'organisme officiel qui traduit les diplômes/ certifications je pense (mais c'est payant)

En effet, nous n’avons pas de diplôme, dans le privé en France on m’a demandé mon arrêté de titularisation.
J’ai effectué cette demande de reconnaissance il y a une dizaine d’années et j’avais demandé un courrier au rectorat il me semble, car j’avais peur que l’arrêté de titularisation ne suffise pas (mais j’ai une maîtrise dans ma matière, donc la situation était plus simple). Je vais voir si je le retrouve.
Il y aussi la possibilité de travailler dans les écoles privées, qui paient moins que le public mais sont peut-être plus accueillantes pour les non-suisses.

Je confirme ce que dit Muriel037 : j'ai bien reçu, après l'IUFM et ma titularisation, un diplôme de professeur des écoles, qui n'a rien à voir avec un master MEEF, que je n'ai d'ailleurs pas passé, et qui n'existait pas alors.

Muriel037 a écrit:Non, c'est bien un diplôme de professeur des écoles.
Il y est écrit "Diplôme professionnel de professeur des écoles", il a été établi par l'éducation nationale. Il a une présentation similaire à mon diplôme de Licence.

Je n'ai jamais vu un tel document et il faudrait vérifier qu'il s'agit d'un diplôme au sens légal du terme (et pas d'une attestation de suivi ou autre "pour valoir ce que de droit").

Quel est l'organisme qui vous a délivré ce diplôme ? Ce doit être mentionné sur le diplôme et un certain nombre de références légales doivent être présentés.

La délivrance des diplômes est très réglementée.

dandelion a écrit:Il y aussi la possibilité de travailler dans les écoles privées, qui paient moins que le public mais sont peut-être plus accueillantes pour les non-suisses.

C'est absolument une possibilité. Dans beaucoup de cantons, les écoles privées engagent qui elles veulent, en déterminant elles-mêmes les exigences. Mais les conditions de travail (horaires, salaires...) sont aussi libres et généralement peu attractives.

Ca ressemble à ça ?

http://fabrice.peutot.pagesperso-orange.fr/iufm.htm#_3._Dipl%C3%B4me

Voir le texte officiel ici :

https://www.education.gouv.fr/bo/2007/22/MENH0752344A.htm

C'est une attestation de réussite au concours et de suivi de formation

Vous ne pourrez pas obtenir le même document pour le second degré et vous devrez vous appuyer sur votre arrêté.

.

Taillevent a écrit:

dandelion a écrit:Il y aussi la possibilité de travailler dans les écoles privées, qui paient moins que le public mais sont peut-être plus accueillantes pour les non-suisses.

C'est absolument une possibilité. Dans beaucoup de cantons, les écoles privées engagent qui elles veulent, en déterminant elles-mêmes les conditions. Mais les conditions de travail (horaires, salaires...) sont aussi libres et généralement peu attractives.

J’avais été bien accueillie dans une école privée mais le directeur des études m’avait lui même recommandé d’aller dans le public puisque j’avais la reconnaissance, et que les salaires y sont supérieurs. Dans le public, on m’avait néanmoins indiqué que je passerais toujours derrière les ressortissants suisses pour l’attribution d’un poste. Si nous étions restés en Suisse, un pays que j’ai beaucoup aimé, j’aurais certainement demandé la nationalité et peut-être même refait une formation pour pouvoir travailler plus facilement.

dandelion a écrit:

Taillevent a écrit:

dandelion a écrit:Il y aussi la possibilité de travailler dans les écoles privées, qui paient moins que le public mais sont peut-être plus accueillantes pour les non-suisses.

C'est absolument une possibilité. Dans beaucoup de cantons, les écoles privées engagent qui elles veulent, en déterminant elles-mêmes les conditions. Mais les conditions de travail (horaires, salaires...) sont aussi libres et généralement peu attractives.

J’avais été bien accueillie dans une école privée mais le directeur des études m’avait lui même recommandé d’aller dans le public puisque j’avais la reconnaissance, et que les salaires y sont supérieurs. Dans le public, on m’avait néanmoins indiqué que je passerais toujours derrière les ressortissants suisses pour l’attribution d’un poste. Si nous étions restés en Suisse, un pays que j’ai beaucoup aimé, j’aurais certainement demandé la nationalité et peut-être même refait une formation pour pouvoir travailler plus facilement.

Je vais juste nuancer un aspect de ce qu'on vous a dit. La notion de "ressortissant" est ici un peu excessive. Les employeurs potentiels se fichent largement de votre passeport. Le lieu de résidence entre un peu en compte, mais si vous êtes domiciliée en Suisse, pas de problème (et il y a des enseignants frontaliers). Il est par contre vrai qu'il y a une petite préférence pour les enseignants ayant une formation "locale", ce qui n'empêche pas qu'on ait pas mal de gens formés à l'étranger. De plus, vous êtes dans une branche qui est plutôt en pénurie, donc ça peut se faire.
Le problème que je vois plutôt est celui de la formation. Votre arrêté de titularisation n'a à peu près aucun poids ici. Avez-vous suivi une formation pédagogique ? (Et au passage, qu'avez-vous comme diplôme dans le domaine des mathématiques ?)

J'ajouterai un détail. Au secondaire 1, vous serez probablement appelée à enseigner autre chose que les mathématiques. Il faut le savoir.

Taillevent a écrit:

dandelion a écrit:

Taillevent a écrit:

dandelion a écrit:Il y aussi la possibilité de travailler dans les écoles privées, qui paient moins que le public mais sont peut-être plus accueillantes pour les non-suisses.

C'est absolument une possibilité. Dans beaucoup de cantons, les écoles privées engagent qui elles veulent, en déterminant elles-mêmes les conditions. Mais les conditions de travail (horaires, salaires...) sont aussi libres et généralement peu attractives.

J’avais été bien accueillie dans une école privée mais le directeur des études m’avait lui même recommandé d’aller dans le public puisque j’avais la reconnaissance, et que les salaires y sont supérieurs. Dans le public, on m’avait néanmoins indiqué que je passerais toujours derrière les ressortissants suisses pour l’attribution d’un poste. Si nous étions restés en Suisse, un pays que j’ai beaucoup aimé, j’aurais certainement demandé la nationalité et peut-être même refait une formation pour pouvoir travailler plus facilement.

Je vais juste nuancer un aspect de ce qu'on vous a dit. La notion de "ressortissant" est ici un peu excessive. Les employeurs potentiels se fichent largement de votre passeport. Le lieu de résidence entre un peu en compte, mais si vous êtes domiciliée en Suisse, pas de problème (et il y a des enseignants frontaliers). Il est par contre vrai qu'il y a une petite préférence pour les enseignants ayant une formation "locale", ce qui n'empêche pas qu'on ait pas mal de gens formés à l'étranger. De plus, vous êtes dans une branche qui est plutôt en pénurie, donc ça peut se faire.
Le problème que je vois plutôt est celui de la formation. Votre arrêté de titularisation n'a à peu près aucun poids ici. Avez-vous suivi une formation pédagogique ? (Et au passage, qu'avez-vous comme diplôme dans le domaine des mathématiques ?)

J'ajouterai un détail. Au secondaire 1, vous serez probablement appelée à enseigner autre chose que les mathématiques. Il faut le savoir.

Oui j'ai suivi une formation la première année de mon détachement, avec pas mal de travail à fournir de ce côté là. Au bout de la 2è année de détachement, j'ai été inspectée puis validée pour mon intégration définitive.