Objectif zéro PAL: la technique du bocal.

Comme beaucoup d'entre nous ici sans doute, j'achète beaucoup plus de livres que je n'en lis (Internet et la fréquentation assidue de Neo n'aide pas).

En anglais, je dois avoir une centaine de livres non-lus, et en français je n'ai pas compté, mais sans doute une bonne trentaine (je ne prends pas en compte ceux qui sont stockés sur ma liseuse pour ne pas prendre peur). Certains se languissent sur mes étagères depuis des années, voire des décennies et m'ont suivi au fil de mes déménagements (une demi-douzaine).

J'aimerais bien profiter des résolutions de la nouvelle année pour atteindre la "zéro pile à lire" ou "pile à lire zéro" en 2023 (cet amas de livres non-lus finit par m'angoisser et alourdit ma charge mentale: bon ok, problème de riche,il y a plus grave dans la vie ). Or j'ai découvert sur le net la technique du bocal: des petits papiers avec les titres des livres maudits dans un bocal ou une boîte, et on tire au sort sa prochaine lecture (en revanche: droit d'abandonner le livre et de le vendre ou le donner si on n'est pas convaincu après 50 pages), on s'en remet au hasard pour éviter les tergiversations et la procrastination ("ah non, celui-ci je le lirai plus tard, un jour...")

Que pensez-vous de cette technique ? Est-ce que vous êtes vous aussi du genre à acheter des livres de façon un peu compulsive sans forcément avoir envie de les lire tout de suite ? Est-ce que le livres non lus sur vos étagères vous stressent comme moi ou est-ce que vous vous en fichez ?

Ça ne me stresse absolument pas (et ma PAL est autrement plus impressionnante ).
C’est l’inverse qui me stresserait.

Non, cela ne me stresse pas non plus, ils me rassurent en fait. Cest une protection et une promesse. J'aime ces patients compagnons qui attendent que la conversation s'engage. Cela dépend surtout du temps que j'ai, et de mon humeur: conversation en français ou en anglais, c'est selon , , et je peux en interrompre une pour reprendre le fil d'une autre la même soirée. Merveilleuse liberté .

Oui, c'est sûr que n'avoir pas de PAL du tout ca peut être angoissant aussi...

Cent trente livres en attente, ça n’est pas grand chose je trouve, c’est bien pire chez moi! Et ça ne m’angoisse pas, ça me rassure. Parfois j’en lis un qui patiente depuis plusieurs années.

Pas de PAL, c'est la garantie de se poser régulièrement la question existentielle : "bon, qu'est-ce que je lis ce soir ?" (de préférence à minuit moins cinq, et quand on a cours à 8h le lendemain).

Cela dit je reconnais que je m'inquiète beaucoup moins de la quantité de livres que j'ai en réserve depuis qu'ils sont pratiquement tous sur liseuse : mes bibliothèques débordent toujours de livres achetés il y a longtemps et de quelques-uns plus récents, mais au moins elles ne menacent pas de déborder encore plus quand je rajoute des nouveaux titres avant même d'avoir lu ceux en attente.

Bartlebooth a écrit:Cent trente livres en attente, ça n’est pas grand chose je trouve, c’est bien pire chez moi! Et ça ne m’angoisse pas, ça me rassure. Parfois j’en lis un qui patiente depuis plusieurs années.

J'en ai qui sont "en attente" depuis 30 ans.

Danska a écrit:Pas de PAL, c'est la garantie de se poser régulièrement la question existentielle : "bon, qu'est-ce que je lis ce soir ?" (de préférence à minuit moins cinq, et quand on a cours à 8h le lendemain).

Cela dit je reconnais que je m'inquiète beaucoup moins de la quantité de livres que j'ai en réserve depuis qu'ils sont pratiquement tous sur liseuse : mes bibliothèques débordent toujours de livres achetés il y a longtemps et de quelques-uns plus récents, mais au moins elles ne menacent pas de déborder encore plus quand je rajoute des nouveaux titres avant même d'avoir lu ceux en attente.

Je me pose la même question alors que j'ai l'embarras du choix. Sinon la liseuse a ce côté pratique de l'immédiateté: j'ai envie de lire un livre, je le commande, il arrive sur ma liseuse en cinq secondes et je peux commencer à le lire tout de suite...

Ma PAL me semble très raisonnable. Parfois, pendant les vacances, elle fond dangereusement et je m'empresse de la nourrir. Parfois, pendant les périodes chargées (comme en ce moment), elle gonfle un peu mais comme pour Enna, c'est pour moi une promesse. Une PAL, c'est rassurant.

Caspar a écrit:Oui, c'est sûr que n'avoir pas de PAL du tout ca peut être angoissant aussi...

L’angoisse totale. Finir un livre, ne pas en avoir d’autre ou en avoir un qui me tente moyennement à cet instant précis ! J’aime bien en étaler plein quand j’ai fini ma lecture et prendre le temps de choisir le suivant.
La seule période où je n’avais pas vraiment de PAL, je redescendais souvent entre 21h et minuit m’en chercher un à la librairie en bas. Ça implique d’avoir une librairie tout près qui ferme très tard.

La technique du bocal pour les corvées, éventuellement, ou bien, comme proposition plus sympa, les petits papiers portent les noms des personnes qu'on aimerait vraiment contacter (lettre, tel, mail, ...) à faire dans la journée ou la semaine.  Pour la lecture je fonctionne plutôt par thème, par intérêt spécifique du moment donc je ne peux envisager cette possibilité. Un livre pas lu, c'est un livre qui a laissé passer le moment propice ...  qu reviendra ou pas !

Sinon ma résolution est de désencombrer ma mes bibliothèques et je n'ai acheté aucun livre depuis le 7 mai 2022 à l'exception des livres d'étude pour la fac

Remarque : La liseuse (qui est en fait l'ordi) c'est juste pour les livres "mineurs" ou introuvables à un prix raisonnable en version papier.

Caspar a écrit:

Danska a écrit:Pas de PAL, c'est la garantie de se poser régulièrement la question existentielle : "bon, qu'est-ce que je lis ce soir ?" (de préférence à minuit moins cinq, et quand on a cours à 8h le lendemain).

Cela dit je reconnais que je m'inquiète beaucoup moins de la quantité de livres que j'ai en réserve depuis qu'ils sont pratiquement tous sur liseuse : mes bibliothèques débordent toujours de livres achetés il y a longtemps et de quelques-uns plus récents, mais au moins elles ne menacent pas de déborder encore plus quand je rajoute des nouveaux titres avant même d'avoir lu ceux en attente.

Je me pose la même question alors que j'ai l'embarras du choix. Sinon la liseuse a ce côté pratique de l'immédiateté: j'ai envie de lire ub livre, je le commande, il arrive sur ma liseuse en cinq secondes et je peux commencer à le lire tout de suite...

Moi aussi, à dire vrai

Mais au moins, avec des livres non lus, je peux finir par en choisir un au hasard si je n'ai pas d'envie particulière. Avec uniquement des livres lus je suis obligée d'en choisir un précisément que j'ai envie de relire, ça peut demander un certain temps de réflexion les mauvais jours.

@nicole86 : j'ai essayé la technique du "moratoire" aucun achat pendant un certain laps de temps mais je ne m'y tiens jamais.

@Danska: relire ou ne pas relire...encore un vaste sujet.

Caspar a écrit:@nicole86 : j'ai essayé la technique du 'moratoire" aucun achat pendant une certain laps de temps mais je ne m'y tiens jamais.  

C'est parce que tu es jeune !

nicole 86 a écrit:

Caspar a écrit:@nicole86 : j'ai essayé la technique du 'moratoire" aucun achat pendant une certain laps de temps mais je ne m'y tiens jamais.  

C'est parce que tu es jeune !

Jeune dans ma tête oui...

Ce fil me rassure. Je croyais que j'étais un cas désespéré. Je n'ai aucune idée du nombre de livres en attente mais je sais que c'est beaucoup trop.
Je ne sais pas si je pourrais être un jour à court de lecture, ça me paraît vraiment  impossible avec tout ce que j'ai.

Je sais bien que je mourrai sans avoir tout lu, et alors?
Mes enfants , qui ont leur propre Pal( pile et promesse), feront ce qu ils veulent de cet héritage. Je donne parfois, je dépose dans la BAL de mon quartier ou dans ma ressourcerie ,je ne revends jamais en revanche. Mais mes livres ne m' encombrent pas .

Ma PAL ne m'angoisse pas. J'essaye de me raisonner quand je vais à la librairie d'occasion près de chez moi (où les livres coûtent entre 1 et 5 euros) pour ne pas repartir avec plus de dix livres !! En revanche, je suis en train de terminer difficilement un livre emprunté à la médiathèque (difficilement non pas parce que le livre est mauvais mais parce que cette période de conseils de classe me prend beaucoup de temps et d'énergie) et j'en ai encore deux à lire et à rendre. ça, ça me stresse un peu plus !

Caspar a écrit:Oui, c'est sûr que n'avoir pas de PAL du tout ca peut être angoissant aussi...

Tiens, je vais poser la question à mes Premières ce matin, un bon moment de rigolade assuré..
Sinon, depuis que j'ai la liseuse, c'est moins impressionnant physiquement. Et puis, d'une certaine manière, les livres qu'on veut lire mais qui ne sont pas lus au bout de plusieurs mois, années, c'est que peut-être qu'ils ne le seront jamais (un peu comme les fringues quoi..)., Et puis, si je fais un peu de psycho de comptoir, c'est qu'aussi avoir beaucoup de livres à lire, c'est qu'on a beaucoup d'années pour le faire..

Oui, la liseuse permet de ne pas avoir le "problème" sous les yeux.

Mes livres ne m'encombrent pas vraiment, ils tiennent dans mes bibliothèques et j'en donne régulièrement pour que ça ne déborde pas. Bizarrement, plus un livre est là depuis longtemps, plus j'ai du mal à le donner ou le vendre, alors que pour les achats récents je me pose moins de questions.

Pour le côté héritage, je sais d'expérience qu'il n'est pas facile d'écouler la bibliothèque d'une personne décédée: le Secours Populaire ou Emmaüs ne prennent pas tout, les bouquinistes encore moins donc certains volumes doivent partir à la déchetterie (ce qui ne me choque pas plus que ça car il y a des millions de livres, souvent neufs, qui partent au pilon chaque année en France).

Sinon je vois que la technique du bocal n'inspire pas grand monde.

J'avais bien descendu ma PAL "physique"* et puis monsieur et moi sommes passés en France il y a quelques mois, nous nous sommes trouvés chez Gibert et nous avons tous les deux été faibles. Je ne crois pas en avoir 130 tout de même. Il y en a quelques-uns qui sont là depuis longtemps aussi (je pense à Ivanhoé, commencé en anglais il y a des années et j'avais perdu courage après 150 pages. Bon je suis dans Waverley - que je lis sur ma liseuse par petits bouts dans les trajets en train - et je tiens le bon bout alors j'ai de l'espoir de m'y remettre...)

*Une astuce qui avait bien fonctionné c'était de m'inscrire au défi lecture Neo et d'essayer d'y faire rentrer un maximum de titres que j'avais déjà. Parler de ses lectures avec les autres aide à tenir la résolution.

J'ai failli m'inscrire au défi lecture plusieurs fois mais je n'ai jamais franchi le pas...(je me suis même faut engueuler une année par une Neo qui m'a dit en substance "c'est quoi ces gens qui viennent polluer le fil pour en jamais participer" mais je vais peut-être finir par m'y mettre cette année (j'ai peur que ce soit l'occasion d'acheter de nouveaux livres).

Mon problème n'est pas Paris mais Londres où je peux passer des heures dans les librairies, mais je suis limité par la taille et le poids de ma valise.

Je comptais faire une séquence sur la littérature du Commonwealth en AMC mais je vais sans doute renoncer: énorme boulot et surtout achat de nombreux livres (et enthousiasme très limité des élèves quand je leur en ai parlé).

J'ai une vraie PAL au sens strict du terme car je n'ai.pas de bibliothèque et pas de place pour en prévoir une. J'ai tout de même quelques étagères qui viennent de chez Fly du temps où j'étais étudiante. Elles se montaient  sans outils .
Je prévoyais de faire comme @sphinx : diminuer ma PAL en m'inscrivant au défi lecture 2022. C'était sans compter les conseils de lecture des néos auxquels je n'ai pas su résister. Pourtant plusieurs bouquins en attente auraient convenu aussi . Je lis aussi des livres conseillés par une collègue et reste coincée à mi parcours du défi.
Quant à la technique du bocal : il faudrait que je commence à répertorier tous les bouquins qui traînent ici et là,  parfois dans des endroits improbables et parfois, rarement heureusement, en double exemplaire !

Caspar a écrit:J'ai failli m'inscrire au défi lecture plusieurs fois mais je n'ai jamais franchi le pas...(je me suis même faut engueuler une année par une Neo qui m'a dit en substance "c'est quoi ces gens qui viennent polluer le fil pour en jamais participer" mais je vais peut-être finir par m'y mettre cette année (j'ai peur que ce soit l'occasion d'acheter de nouveaux livres).

Mon problème n'est pas Paris mais Londres où je peux passer des heures dans les librairies, mais je suis limité par la taille et le poids de ma valise.

Je comptais faire une séquence sur la littérature du Commonwealth en AMC mais je vais sans doute renoncer: énorme boulot et surtout achat de nombreux livres (et enthousiasme très limité des élèves quand je leur en ai parlé).

OUI et OUI et OUI  parce que je suis sûre que tu vas nous emmener vers des chemins inconnus, enfin inconnus pour moi (même si je devrai me contenter de traductions probablement).

Pour le défi cet année, je n'ai acheté (en occasion) que deux livres qui se sont révélés être mes plus mauvis choix de la liste   et j'ai tapé surtout dans le catalogue de la médiathèque.

Merci Nicole, ça fait plaisir d'avoir une fan.